Ginette Moulin et les Galeries Lafayette, une affaire de famille

reflète un peu l'Histoire de France.  Il y a 130 ans, en 1894, deux cousins juifs alsaciens, Théophile Bader et Alphonse Kahn, ouvrent un grand magasin "de nouveautés" au 1 rue Lafayette. (AFP)
reflète un peu l'Histoire de France. Il y a 130 ans, en 1894, deux cousins juifs alsaciens, Théophile Bader et Alphonse Kahn, ouvrent un grand magasin "de nouveautés" au 1 rue Lafayette. (AFP)
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Publié le Mardi 11 février 2025

Ginette Moulin et les Galeries Lafayette, une affaire de famille

  • Petite-fille de Théophile, Ginette Moulin, née le 7 février 1927, a connu les cinq générations de dirigeants du gigantesque temple de la consommation que sont devenues les Galeries Lafayette, un groupe international
  • Pendant très longtemps, les filles ont hérité et les gendres ont dirigé l'entreprise. Alphonse Kahn n'a pas de descendance et Théophile Bader a deux filles: ses gendres Raoul Meyer et Max Heilbronn

PARIS: Petite-fille du cofondateur, grand-mère de l'actuel directeur Nicolas Houzé, Ginette Moulin, décédée dimanche, a joué un rôle majeur dans l'histoire chahutée des Galeries Lafayette, qui, de la Seconde guerre mondiale au Covid-19, reflète un peu l'Histoire de France.

Il y a 130 ans, en 1894, deux cousins juifs alsaciens, Théophile Bader et Alphonse Kahn, ouvrent un grand magasin "de nouveautés" au 1 rue Lafayette.

Petite-fille de Théophile, Ginette Moulin, née le 7 février 1927, a connu les cinq générations de dirigeants du gigantesque temple de la consommation que sont devenues les Galeries Lafayette, un groupe international.

Pendant très longtemps, les filles ont hérité et les gendres ont dirigé l'entreprise. Alphonse Kahn n'a pas de descendance et Théophile Bader a deux filles: ses gendres Raoul Meyer et Max Heilbronn (père de Ginette) prendront les commandes après les fondateurs.

En 1932 Max Heilbronn crée l'enseigne Monoprix, bâtie sur une promesse de prix bas. La France souffre alors sévèrement des suites de la crise économique de 1929, qui a affaibli les Galeries.

L'épreuve de la guerre 

La Seconde guerre mondiale est une nouvelle épreuve, économique et familiale: victimes des lois antisémites de Vichy, les Bader, Meyer et Heilbronn sont dépossédés de leurs biens et de la direction des Galeries. Ginette, "petite fille sage" comme elle le confie en 2014 au Figaro, a 15 ans quand son grand-père décède début 1942.

Les deux gendres rejoignent la Résistance.

Ginette et sa mère se réfugient à Lyon, et la jeune fille entre dans un ordre religieux "spécialisé dans la conversion", où elle rencontre la foi catholique, explique l'historienne Florence Brachet Champsaur, autrice d'une thèse sur le grand magasin.

Arrêté en 1943, son père Max Heilbronn est emmené à Lyon, puis déporté au camp de Buchenwald en Allemagne. Il y rencontre Etienne Moulin, compagnon de paillasse de dix ans son cadet, qui deviendra son gendre en épousant Ginette. Le couple aura trois filles, Patricia, Christiane et Isabelle.

Du côté des Meyer, leur fille Léone-Noëlle, orpheline au sortir de la guerre, est adoptée encore enfant puis épouse un homonyme, Georges Meyer, qui avec Etienne Moulin va composer une nouvelle génération de gendres dirigeant les Galeries à partir des années 70. Le couple aura trois fils.

Le pivot en 2005 

Classée par Challenges 34e fortune de France en 2024 avec environ 4 milliards d'euros de patrimoine, l'énergique Ginette Moulin et son attachement au caractère familial du groupe ont pesé sur le destin de l'entreprise.

En particulier en 2005, à l'occasion de tensions entre les branches Meyer et Moulin. Le Crédit Mutuel s'invite alors au capital en espérant profiter des dissensions. Mais la branche Moulin rachète l'ensemble pour environ deux milliards d'euros, retirant de la Bourse de Paris le groupe côté depuis 1911.

Deux gendres de Ginette Moulin, Philippe Lemoine (mari de Patricia) et Philippe Houzé (mari de Christiane et président du directoire des Galeries Lafayette), sont alors aux commandes, mais des divergences persistent et Philippe Lemoine prend du champ.

Patricia Moulin Lemoine, elle, préside toujours le conseil de surveillance des "Galaf'" et siège avec Philippe Houzé au conseil d'administration de Carrefour, dont la famille est aujourd'hui le premier actionnaire.

Art et Covid-19 

Veuve depuis septembre 2004, Ginette Moulin a veillé sur l'ascension de ses petits-enfants, dont Guillaume Houzé qui partage son goût pour l'art et préside la fondation Lafayette Anticipations, spécialisée dans les arts contemporains.

Il est aussi membre du directoire des Galeries Lafayette comme Nicolas Houzé, son frère et président du directoire, et son cousin Arthur Lemoine.

Dans l'avis de décès de Mme Moulin publié dans le Figaro mardi, le conseil d'administration de Lafayette Anticipations, fondation d'entreprise des Galeries Lafayette et sa famille ont rendu "hommage à une femme engagée, mécène et amie des artistes, qui croyait dans le pouvoir de la culture et de la création".

Elle était officier de la Légion d'honneur et officier des Arts et des Lettres.

Le groupe a connu plusieurs années chahutées depuis l'épidémie de Covid-19 qui l'a privé d'une grande partie de sa clientèle, mais a toujours su rebondir au gré de ses 130 années d'existence.

 


«6:18, The DAWN»: une exposition collective sur la transition post-Assad en Syrie

"Damascus, December 2024" - Ammar Abd Rabbo (Photo: Zeina Zbibo/AN)
"Damascus, December 2024" - Ammar Abd Rabbo (Photo: Zeina Zbibo/AN)
"Noah" and "Resurrection", 2024-2025 - Issa Kazah (Photo: Zeina Zbibo/AN)
"Noah" and "Resurrection", 2024-2025 - Issa Kazah (Photo: Zeina Zbibo/AN)
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  • «6:18, The DAWN» offre un aperçu poignant de la manière dont l'art peut refléter les cicatrices et les espoirs d'un pays en transition
  • Elle met l'accent sur la voix du peuple syrien

DUBAÏ: Du 9 février au 2 mars 2025, l'Atelier 14 de l'avenue Al-Khayat à Dubaï accueillera 6:18, The DAWN, une exposition collective puissante qui plonge profondément dans le paysage culturel et artistique de la Syrie après la chute du régime d'Assad. Cette exposition présente les œuvres de huit artistes, comprenant un photographe, un sculpteur et des peintres, qui explorent les conséquences complexes de plus d'une décennie de guerre.

6:18, The DAWN offre un aperçu poignant de la manière dont l'art peut refléter les cicatrices et les espoirs d'un pays en transition, en mettant l'accent sur la voix du peuple syrien. L'exposition n'est pas seulement une présentation d'œuvres esthétiques, mais une plateforme pour le dialogue et la réflexion sur la fragilité des sociétés post-conflit et la lutte pour l'identité et la solidarité.

Un aperçu de la transition tumultueuse de la Syrie

L'exposition s'ancre dans les mois qui ont suivi la chute du régime du président syrien Bachar el-Assad. Pendant plus de 10 ans, la Syrie a enduré une guerre civile. Cependant, au milieu de ce chaos, l'art est resté une voie essentielle d'expression et de renouveau. 6:18, The DAWN explore la manière dont l'art capture les peurs, les espoirs et les aspirations du peuple syrien pendant ce nouveau chapitre de son histoire.

L'exposition se concentre sur la manière dont l'art reflète les conséquences immédiates de la chute d’un régime politique, retraçant l'évolution émotionnelle et sociale d'un pays désormais confronté à la tâche de se reconstruire tant physiquement que psychologiquement. Les artistes présentés dans l'exposition offrent chacun une perspective à travers laquelle observer cette transformation. Leurs œuvres illustrent la tension entre destruction et renaissance, chaos et renouveau, capturant des moments de changement profond.

Ammar Abd Rabbo: la voix de la Syrie à travers la photographie

Le photographe franco-syrien Ammar Abd Rabbo, dont les images offrent un aperçu évocateur de la Syrie post-Assad, a participé à l'exposition 6:18: The DAWN. Abd Rabbo présente trois photographies qui capturent le changement significatif du paysage politique et culturel de la Syrie.

Le 9 février 2025, lors de l'ouverture de l'exposition, Ammar a partagé son point de vue sur les moments profonds qui ont inspiré ces images. Ses photographies documentent la vie à Damas en décembre 2024, juste après la chute du régime. Chaque image offre une perspective distincte sur les moments de bouleversement et le sentiment public.

La première photographie montre deux combinaisons spatiales abandonnées sur un trottoir à Damas. «Ces combinaisons ont été laissées après un incident où des citoyens ont tenté de voler des objets de la résidence du président, symbolisant le désespoir d'une population confrontée aux conséquences de plusieurs années d'oppression. La photo reflète une scène surréaliste», a déclaré Abd Rabbo dans un entretien accordé à Arab News en français.

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"Damascus, December 2024" - Ammar Abd Rabbo (Photo: Zeina Zbibo/AN)

La deuxième photographie présente un homme tenant le drapeau syrien, un acte ayant une profonde signification politique et émotionnelle – signalant à la fois un moment de défiance et d'espoir pour l'avenir. La troisième photographie montre un groupe de personnes renversant une statue d'Assad, une représentation de l'effondrement du régime et du désir collectif d'un nouveau départ.

Les artistes et leur vision collective

Aux côtés d'Ammar Abd Rabbo, sept autres artistes contribuent à l'exposition 6:18, The DAWN. Leur travail couvre divers médias et thèmes, chaque artiste offrant une perspective différente sur l'impact de la guerre et l'espoir de paix et de renouveau.

Le sculpteur et les peintres de l'exposition utilisent leur art pour créer des œuvres qui reflètent la destruction du passé, tout en pointant vers la possibilité de reconstruction. À travers des formes abstraites, des palettes de couleurs vives et des textures variées, ces artistes explorent les complexités émotionnelles de la vie dans une société post-conflit, aux prises avec la destruction et la reconstruction d'une nouvelle identité collective.

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"Collective rage", 2024 - Joumana Mortada ; "The Happy Prince", 2024 - Shaza Bazerbashi. (Photo: Zeina Zbibo/AN)

Les styles diversifiés de ces artistes assurent que l'exposition offre une vision multiforme de l'évolution culturelle de la Syrie. Elle s'adresse aux diverses expériences des individus affectés par la guerre, qu'il s'agisse de ceux qui ont été témoins du conflit ou de ceux qui ont trouvé des moyens créatifs de donner un sens au développement du pays.

Une plateforme pour la réflexion et le dialogue

6:18, The DAWN est un espace de réflexion, de dialogue et de compréhension. L'exposition offre une plateforme dynamique pour que les artistes syriens puissant partager leur vision avec le monde.

L'exposition est également l’occasion, pour les spectateurs, de s'engager avec les changements en cours en Syrie, offrant une compréhension des dimensions personnelle et collective de la guerre et du processus de récupération. L'art, tel qu'il est mis en avant dans 6:18, The DAWN, sert de moyen pour documenter l'histoire et inspirer l'espoir.

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"Home", 2023-2024 - Majd Henawi (Photo: Zeina Zbibo/AN)

Zad Moultaka à l’IMA, convoite la paix à travers la musique et l’art plastique

Zad Moultaka, artiste inclassable d’origine libanaise est de retour à l’Institut du Monde Arabe (IMA) à Paris avec son installation revisité SAMAS, « Crier la paix », jusqu’au 6 Avril prochain. (IMA)
Zad Moultaka, artiste inclassable d’origine libanaise est de retour à l’Institut du Monde Arabe (IMA) à Paris avec son installation revisité SAMAS, « Crier la paix », jusqu’au 6 Avril prochain. (IMA)
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  • L’installation SAMAS occupe une place particulière dans le travail de Moultaka
  • Ce mot, emprunté à l'acadien et au sumérien, désigne le Dieu de la justice dans les civilisations antiques

PARIS: Zad Moultaka, artiste inclassable d’origine libanaise est de retour à l’Institut du Monde Arabe (IMA) à Paris avec son installation revisité SAMAS, « Crier la paix », jusqu’au 6 Avril prochain.

Il s’agit d’une œuvre choc, une œuvre qui se vit, émotionnellement, physiquement… à travers un mélange de création musicale et d’art plastique.

C’est une œuvre qui ne peut pas laisser indifférent, qui peut déranger, mais à l’arrivée, c’est une prière pour que cesse la violence sur terre.

L’installation SAMAS occupe une place particulière dans le travail de Moultaka. Ce mot, emprunté à l'acadien et au sumérien, désigne le Dieu de la justice dans les civilisations antiques. Mais derrière cette référence historique se cache une réflexion bien plus large sur la construction et la déconstruction des sociétés.

« J'ai mis en parallèle l'image d'un moteur de Bombardier des années 50 et celle du code de hammurabi. Les deux ont une forme identique, cela m'a frappé : les mêmes structures qui ont servi à poser les bases d'une civilisation sont celles qu'on utilise pour la détruire », explique-t-il à Arab News en français.

Une constatation glaçante qui alimente une réflexion profonde sur la répétition des cycles de violence à travers l'histoire. « Comme disait Einstein, ce qu'on a appris de l'histoire c'est qu'on a jamais rien appris de l'histoire. SAMAS est une tentative de questionner cette fatalité, de voir s'il est possible d'en sortir ».

Mais si ces œuvres sont porteuses d'un message, il tient à ce qu'elle parle d'elle-même. « Une œuvre forte doit pouvoir toucher sans avoir besoin d'explications, on peut la ressentir, se l'approprier, et même lui donner un sens différent de celui qu'avait en tête l'artiste ».

Dans un monde où les disciplines artistiques tendent parfois à se cloisonner, Zad Moultaka fait figure d'exception. Son univers est à la croisée de multiples influences mêlant peinture, écriture, musique et installations immersives. Une approche qui selon lui s'inscrit dans une tradition bien plus ancienne qu'il n'y paraît

« Les artistes de la Renaissance étaient musiciens, peintres, sculpteurs… Il n'y avait pas de frontières entre les arts tant que l'ensemble restait cohérent. Aujourd’hui, on retrouve cette liberté, et c'est passionnant », confie-il avec un enthousiasme. Cette polyvalence n'est pas qu'un simple goût pour l'expérimentation : elle est au cœur de sa démarche, un langage multiple pour exprimer une vision du monde.

Mais d’où vient cette aisance dans tant de discipline, Moultaka hésite. « c'est un peu mystérieux ... Je ne sais pas vraiment, j'ai grandi dans un environnement ouvert aux arts avec des parents impliqués dans le théâtre. Très tôt, j’ai baigné dans le rapport à l'espace, au son, au visuel ». Un héritage culturel évident mais qui ne suffit pas à expliquer ce talent pluridisciplinaire.

Car chez Moultaka, la création est avant tout une nécessité une quête « je me laisse guider, chaque médium me permet d'explorer un aspect différent de ce que je cherche à dire ».

Cette liberté d'interprétation fait écho à sa propre approche de la création. il refuse de s'enfermer dans une seule direction, préférant suivre les hasards du processus artistique « pour l'instant, je poursuis une quête à travers différents médias. mais je me laisse aussi la liberté d'être surpris, tout est possible ».

Un artiste nourri d'influences multiples, à l'image de son travail les inspirations de  moultaka sont vastes. De la pensée chinoise à la sculpture contemporaine, en passant par la littérature et l'art japonais, il puise dans des univers variés. « Il y a des points de lumière sur mon chemin des œuvres qui me nourrissent. Christian bobin, par exemple, a une importance particulière pour moi ».

Interdisciplinaire, cosmopolite, imprévisible : Moultaka incarne une vision de l'art en perpétuelle évolution. Une démarche qui refuse les étiquettes préférant le dialogue entre les formes, les époques et les émotions, une liberté rare qui fait toute la force de son œuvre.

Parallèlement à l’IMA, l’aventure continue pour Moultaka à travers l’année 2025 qui lui est consacrée par Radio France, ponctuée d’une série de concerts, dont un concert à Notre Dame de Paris.

 

Spécial
Samas, de Zad Moultaka à l'IMA, pour crier la paix
Par Arab News en français -
Spécial
Semaine de la langue arabe à l'Institut du Monde arabe
Par Arab News en français -

«Seeking Haven for Mr. Rambo» fait ses débuts aux États-Unis avec le soutien du Royaume

«Seeking Haven for Mr. Rambo» raconte l'histoire du protagoniste Hassan qui cherche un refuge pour son meilleur ami, son chien bien-aimé Rambo. (Photo fournie)
«Seeking Haven for Mr. Rambo» raconte l'histoire du protagoniste Hassan qui cherche un refuge pour son meilleur ami, son chien bien-aimé Rambo. (Photo fournie)
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  • Le film sera projeté les 9, 11 et 14 février dans le cadre d'un festival américain après la Mostra de Venise et le Festival international du film de la mer Rouge (RSIFF) de Djeddah en 2024
  • Il raconte l'histoire du protagoniste Hassan qui cherche un refuge pour son meilleur ami, son chien bien-aimé Rambo, après que celui-ci a été menacé par leur propriétaire

DUBAÏ: Soutenu par le le Fonds de la mer Rouge, «Seeking Haven for Mr. Rambo» du cinéaste égyptien Khaled Mansour a été présenté en première américaine au 40e Festival international du film de Santa Barbara.
Le film sera projeté les 9, 11 et 14 février au festival américain après la Mostra de Venise et le Festival international du film de la mer Rouge (RSIFF) de Djeddah en 2024.

Premier film égyptien à être projeté à la Mostra de Venise en septembre depuis 12 ans, «Seeking Haven for Mr. Rambo» raconte l'histoire du protagoniste Hassan qui cherche un refuge pour son meilleur ami, son chien bien-aimé Rambo, après que celui-ci a été menacé par leur propriétaire.

«L'histoire de 'Seeking Haven for Mr. Rambo' est centrée sur ma génération et, à travers le voyage de Hassan, nous avons approfondi nos pensées, nos croyances, nos peurs et notre sentiment d'appartenance. La réalisation de ce projet a pris environ huit ans, car j'avais l'intention de présenter un cinéma unique et authentique», a déclaré M. Mansour à Arab News lors du RSIFF de décembre.

L'auteur, qui a également réalisé trois courts métrages et une mini-série intitulée «Rawaa Reads» (2023), a poursuivi: «C'est mon premier long métrage de fiction, et ce film n'est pas (seulement) l'histoire d'un chien et de son ami, mais il traite des complexités de notre génération, mettant en lumière (la) lutte... que nous traversons dans notre société.»

Le film s'inspire d'un incident réel qui a conduit un tribunal égyptien à emprisonner quatre hommes en 2015 pour le meurtre brutal d'un chien, qui avait été filmé, suscitant une vague d'indignation sur les réseaux sociaux.