Les Palestiniens ne pourraient pas revenir à Gaza, dit Trump

Le président Donald Trump est photographié avant de monter à bord d'Air Force One à la base aéronavale Joint Reserve Base à la Nouvelle-Orléans, dimanche 9 février 2025. (AP)
Le président Donald Trump est photographié avant de monter à bord d'Air Force One à la base aéronavale Joint Reserve Base à la Nouvelle-Orléans, dimanche 9 février 2025. (AP)
Short Url
Publié le Mardi 11 février 2025

Les Palestiniens ne pourraient pas revenir à Gaza, dit Trump

  • Les Palestiniens ne pourraient pas revenir dans la bande de Gaza, affirme Donald Trump, qui décrit son plan pour le territoire palestinien ravagé par la guerre comme étant un "projet de développement immobilier pour l'avenir"
  • Le président américain réaffirme, selon cet extrait, sa volonté de prendre "possession" de la bande de Gaza et assure qu'il pourrait y avoir jusqu'à six sites différents où les Palestiniens pourraient vivre en dehors de Gaza

WASHINGTON: Les Palestiniens ne pourraient pas revenir dans la bande de Gaza, affirme Donald Trump, qui décrit son plan pour le territoire palestinien ravagé par la guerre comme étant un "projet de développement immobilier pour l'avenir", selon un extrait d'interview diffusé lundi.

Le président américain réaffirme, selon cet extrait, sa volonté de prendre "possession" de la bande de Gaza et assure qu'il pourrait y avoir jusqu'à six sites différents où les Palestiniens pourraient vivre en dehors de Gaza dans le cadre de son plan.

Le monde arabe et la communauté internationale ont rejeté cette proposition condamnant toute idée d'un déplacement des Palestiniens de la bande de Gaza.

Comme le journaliste de Fox News Bret Baier lui demandait si les Palestiniens auraient "le droit au retour" dans l'enclave, il répond : "Non, ils n'en auraient pas car ils auront des logements bien meilleurs".

"En d'autres termes, je parle de leur construire un endroit permanent parce que s'ils doivent revenir maintenant, il faudrait des années avant qu'ils puissent le faire -- ce n'est pas habitable", ajoute-t-il dans cette interview à la chaîne Fox News qui sera diffusée lundi soir.

Recevant la semaine dernière à Washington le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Donald Trump avait affirmé que les Etats-Unis allaient prendre le "contrôle" de la bande de Gaza afin de développer économiquement le territoire rendu inhabitable par plus de quinze mois de guerre provoquée par l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

Il avait également répété que les Gazaouis pourraient aller vivre en Jordanie ou en Egypte, malgré l'opposition de ces pays, ainsi que des Palestiniens eux-mêmes.

Le président américain se dit, cependant, convaincu que ces pays finiront par accepter, alors que la Jordanie et l'Egypte sont parmi les plus importants bénéficiaires de l'aide américaine.

"Je pense que je pourrais conclure un accord avec la Jordanie. Je pense que je pourrais conclure un accord avec l'Egypte. Vous savez, nous leur donnons des milliards et des milliards de dollars par an", dit-il.

- "Terrain magnifique" -

A cet égard, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, qui se rendra au Moyen-Orient la semaine prochaine, a reçu lundi au département d'Etat son homologue égyptien Badr Abdelatty.

Les deux responsables n'ont fait aucun commentaire à la presse.

Le roi de Jordanie Abdallah II est également attendu mardi à Washington pour des entretiens avec Donald Trump.

La Jordanie, qui accueille déjà environ 2,3 millions de réfugiés palestiniens, s'est vivement opposée au plan du président américain.

Dans son interview avec Fox News, le président américain affirme que les Etats-Unis veulent construire de "belles communautés" pour les quelque deux millions d'habitants de Gaza.

"Il pourrait y en avoir cinq, six ou deux. Mais nous construirons des communautés sûres, un peu à l'écart de l'endroit où ils se trouvent, là où est tout ce danger", ajoute M. Trump.

"Il faut le voir comme un développement immobilier pour l'avenir. Ce serait un terrain magnifique. Il n'y aurait pas de dépenses importantes", assure-t-il.

Le Premier ministre israélien a qualifié dimanche de "révolutionnaire" cette proposition du président américain.


Début du Sommet mondial des gouvernements mondiaux: la plus grande affluence en 12 ans

Le sommet de cette année devrait attirer la plus grande audience. (INTERNET/WGS)
Le sommet de cette année devrait attirer la plus grande audience. (INTERNET/WGS)
Short Url
  • Le sommet de cette année explorera les transformations mondiales, en se concentrant sur les opportunités et les défis dans divers secteurs et questions clés
  • Le sommet vise à encourager le développement de stratégies et de visions communes pour améliorer les performances des gouvernements mondiaux

DUBAÏ: Le Sommet mondial des gouvernements a dévoilé le thème «Façonner les gouvernements du futur» pour son 12e événement annuel qui se tiendra à Dubaï du 11 au 13 février, a rapporté l'agence de presse gouvernementale WAM.

Le sommet de cette année explorera les transformations mondiales, en se concentrant sur les opportunités et les défis dans divers secteurs et questions clés.

Le sommet vise à encourager le développement de stratégies et de visions communes pour améliorer les performances des gouvernements mondiaux et renforcer la coopération internationale.

Avec plus de 30 chefs d'État et de gouvernement, des délégations de 140 gouvernements et des représentants de plus de 80 institutions mondiales, le sommet de cette année prévoit une participation record.

La participation devrait augmenter de plus de 50% par rapport à l'année dernière, ce qui représente le plus grand rassemblement de l'histoire du sommet, avec des délégués de tous les continents et d'un large éventail de secteurs.

Des chefs d'État, dont le président indonésien Prabowo Subianto, le président polonais Andrzej Duda et le président sri-lankais Kumara Dissanayake, prononceront des discours liminaires.

Elon Musk, Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international, et Sir Tony Blair, ancien Premier ministre du Royaume-Uni, figurent parmi les autres orateurs prévus pour le sommet.

Mohammad al-Gergawi, ministre des Affaires ministérielles des Émirats arabes unis et président du Sommet mondial des gouvernements, a déclaré que l'événement continuait d'apporter un soutien exceptionnel en donnant aux gouvernements du monde entier les moyens de faire face aux transformations rapides et à l'évolution des défis dans divers secteurs.

«Le sommet s'est engagé à être la première plateforme mondiale pour anticiper et explorer l'avenir, développer des solutions innovantes et forger des partenariats internationaux au bénéfice de toutes les communautés, sur la base d'analyses scientifiques et réalistes», a-t-il ajouté.

Le dernier jour du sommet accueillera le Forum sur le changement climatique, le Forum mondial de la santé et le Forum mondial sur l'élaboration de la législation gouvernementale.


Russie-Ukraine: nouvelles frappes sur des infrastructures énergétiques

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (2e à gauche) participe à une réunion avec le président de la Banque européenne d'investissement (BEI) à Kiev, le 10 février 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (2e à gauche) participe à une réunion avec le président de la Banque européenne d'investissement (BEI) à Kiev, le 10 février 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
Short Url
  • Dans la région orientale ukrainienne de Poltava, un site gazier a été endommagé par une attaque nocturne russe "massive", a affirmé la compagnie nationale ukrainienne Naftogaz
  • Les autorités locales ont précisé que neuf villes et plusieurs villages avaient été déconnectés du réseau gazier du fait de ces frappes, en plein hiver

KIEV: Kiev et Moscou ont frappé de nouveau les infrastructures énergétiques adverses dans la nuit de lundi à mardi, causant notamment l'incendie d'un site industriel en Russie et des coupures d'électricité et de gaz en Ukraine.

Dans la région orientale ukrainienne de Poltava, un site gazier a été endommagé par une attaque nocturne russe "massive", a affirmé la compagnie nationale ukrainienne Naftogaz.

Les autorités locales ont précisé que neuf villes et plusieurs villages avaient été déconnectés du réseau gazier du fait de ces frappes, en plein hiver.

Les coupures énergétiques causées par des bombardements russes sur des infrastructures ukrainiennes - que ce soit de gaz, de chauffage ou d'électricité - sont fréquentes à travers tout le pays.

En plus des coupures de gaz, des restrictions d'urgence sur les fournitures d'électricité ont été imposées mardi dans la région de Poltava, a souligné le ministre ukrainien de l'Energie, Guerman Galouchtchenko, afin de "minimiser les conséquences potentielles sur le secteur énergétique".

DTEK, le principal opérateur énergétique en Ukraine, a précisé en milieu de matinée mardi qu'une partie de ces restrictions avaient pu être levées.

Parallèlement, les autorités russes ont affirmé que des dizaines de drones ukrainiens avaient attaqué l'ouest et le sud-ouest de la Russie pendant la nuit.

Le gouverneur de la région de Saratov, Roman Boussarguine, a précisé pour sa part qu'une "entreprise industrielle" locale avait subi un incendie après cette attaque, mais que les flammes avaient été "maîtrisées" tôt dans la matinée.

Andriï Kovalenko, un responsable ukrainien dirigeant le centre de lutte contre la désinformation, un organe de communication gouvernemental, a déclaré qu'une raffinerie russe avait été touchée dans la région de Saratov, qui est située à plus de 450 km à vol d'oiseau de la frontière ukrainienne.

Il a publié une vidéo supposée de l'attaque dans laquelle on voit une explosion qui illumine le ciel pendant la nuit. Selon lui, l'armée ukrainienne a également attaqué la base aérienne russe d'Engels, régulièrement visée dans cette région.

Le ministère russe de la Défense a, pour sa part, déclaré avoir neutralisé 40 drones ennemis pendant la nuit, dont 18 au-dessus de la région de Saratov.

La Russie mène régulièrement des attaques sur les villes et le réseau énergétique d'Ukraine, en assurant que ces frappes, pourtant souvent meurtrières parmi les civils, visent uniquement des cibles militaires.

En contrepartie, Kiev lance fréquemment des attaques sur des sites énergétiques et militaires russes, parfois très loin de sa frontière.

 


Grèce: nouveaux séismes au large de Santorin, le plus fort de magnitude 5,3

Pour la seule journée du 9 février, 102 séismes ont été détectés. (AFP)
Pour la seule journée du 9 février, 102 séismes ont été détectés. (AFP)
Short Url
  • La secousse sismique d'une magnitude de 5,3 s'est produite lundi à 20h16 GMT (22h16 locales) en mer, au sud de l'île d'Amorgos et à environ 37 km au nord-est de Santorin, île volcanique mondialement célèbre
  • Il s'agit de la plus forte secousse depuis le début de cette intense activité sismique fin janvier

ATHENES: L'île grecque de Santorin et sa voisine Amorgos ont été frappées dans la nuit de lundi à mardi par plusieurs séismes, dont le plus fort enregistré depuis le début de cette activité sismique intense, selon l'Institut géodynamique de l'Observatoire d'Athènes.

La secousse sismique d'une magnitude de 5,3 s'est produite lundi à 20h16 GMT (22h16 locales) en mer, au sud de l'île d'Amorgos et à environ 37 km au nord-est de Santorin, île volcanique mondialement célèbre.

Il s'agit de la plus forte secousse depuis le début de cette intense activité sismique fin janvier.

Le site internet de l'Institut avait annoncé une magnitude de 5,2 avant de réviser ensuite légèrement à la hausse ce chiffre.

Ce séisme, qui a été ressenti jusqu'à Athènes, à plus de 200 km de l'épicentre, n'a provoqué ni dégâts ni blessés.

Deux heures plus tard, dans la même zone de la mer Egée, un nouveau séisme de magnitude 5 a été enregistré, suivi en quelque 10 minutes de deux autres secousses de magnitude 4.

A partir de 05h00 GMT (07h00 locales), de nouvelles secousses ont été répertoriées, dont l'une de 4,4 au sud-est d'Amorgos.

Une secousse de magnitude 5,2 avait déjà été enregistrée la semaine dernière.

Les experts, tout en se montrant rassurants, estiment que cette séquence sismique, qui a poussé plus de 11.000 personnes à quitter Santorin depuis début février, pourrait durer encore des semaines.

Plus de 12.800 tremblements de terre ont été enregistrés entre le 26 janvier et le 8 février dans la zone maritime entre ces deux îles touristiques de l'archipel des Cyclades, selon le laboratoire de sismologie de l'Université d'Athènes (EKPA).

Pour la seule journée du 9 février, 102 séismes ont été détectés.

"Cette séquence continuera (...) Cela prendra des semaines pour que ce phénomène cesse", a prévenu le professeur de sismologie Kostas Papazachos, cité par la chaîne publique ERT.

"La communauté locale doit s'adapter, et nous devons envisager un scénario où tout le mois de février se déroulera dans des conditions similaires", a-t-il poursuivi.

Les sismologues affirment que la région n'a pas connu d'activité sismique d'une telle ampleur depuis le début des enregistrements en 1964.

L'île volcanique de Santorin, dont de nombreuses maisons et hôtels sont accrochés à la falaise, a été décrétée en état d'urgence par la Protection civile grecque jusqu'au 3 mars.

Les écoles de l'île, ainsi que celles d'Amorgos et de leurs voisines, fermées depuis le 3 février, le resteront jusqu'à vendredi.

En déplacement à Santorin vendredi, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a exclu un scénario catastrophe.

"Nous ne croyons pas qu'il arrivera quelque chose de catastrophique", a-t-il assuré.

Située sur une zone de forte tension sismique, entre les plaques tectoniques eurasienne et africaine, Santorin et ses îlots proches sont régulièrement frappés par des séismes, de faible magnitude le plus souvent.