Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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Publié le Samedi 18 janvier 2025

Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'opposition saoudienne est invitée à rentrer chez elle : Chef de la sécurité de l'État

Abdulaziz Al-Howairini, chef de la présidence de la sécurité de l'État. (Screengrab MBC)
Abdulaziz Al-Howairini, chef de la présidence de la sécurité de l'État. (Screengrab MBC)
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  • Si une personne n'a pas réellement commis un crime, mais en a seulement entretenu l'idée, l'État se penchera sur cette question et la réglera.
  • « Selon les directives du prince héritier, si aucune poursuite n'a été engagée contre vous pour homicide, vol ou agression et que vous avez été induit en erreur, l'État vous accueillera et ne vous punira pas », a-t-il déclaré.

RIYAD : Les opposants saoudiens qui séjournent à l'étranger peuvent rentrer chez eux sans craindre de sanctions, a déclaré Abdulaziz Al-Howairini, chef de la présidence de la sûreté de l'État, lors d'une interview accordée à l'émission « Hekayat Waad » diffusée sur la chaîne MBC pendant le ramadan.

« Selon les directives du prince héritier, si aucune poursuite n'a été engagée contre vous pour homicide, vol ou agression et que vous avez été induit en erreur, l'État vous accueillera et ne vous punira pas », a-t-il déclaré.

« Si une personne n'a pas commis de crime, mais en a seulement eu l'idée, l'État se penchera sur la question et la réglera.

Al-Howairini, citant le prince héritier Mohammed bin Salman, a déclaré : « Toute personne qui décide de rentrer, sans qu'aucune poursuite ne soit engagée contre elle pour agression, homicide ou autres actes violents, et si ses actions se sont limitées à l'opposition ou si elle a été exploitée par des haineux ou si elle a reçu de l'argent à un moment donné ou si elle a été induite en erreur, elle est la bienvenue pour revenir sans craindre de sanction. »

Il a ajouté que les ambassades du Royaume étaient pleinement conscientes de la nouvelle directive et que les ressortissants cherchant de l'aide pouvaient contacter un numéro désigné (990) où ils pouvaient fournir leur nom et leur localisation et demander à communiquer avec les membres de leur famille.

« Nous recevons de nombreux appels, mais soyez assurés que nous ne faisons pas honte à ces personnes », a déclaré M. Al-Howairini, garantissant la confidentialité des communications.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


L'Arabie saoudite lance une campagne nationale sur la sécurité alimentaire

Photo d'archives montrant des plats traditionnels saoudiens. (Arab News)
Photo d'archives montrant des plats traditionnels saoudiens. (Arab News)
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  • Cette campagne vise à vérifier la qualité des aliments couramment consommés et à assurer le respect des réglementations sanitaires.
  • cette campagne vise à vérifier la qualité des aliments couramment consommés et à assurer le respect des réglementations sanitaires.

RIYAD : L'Autorité saoudienne des aliments et des médicaments, en collaboration avec le ministère des Municipalités et du Logement, a lancé une campagne nationale de réglementation visant à renforcer la sécurité alimentaire pendant le Ramadan.

Selon l'agence de presse saoudienne, cette campagne vise à vérifier la qualité des aliments couramment consommés et à assurer le respect des réglementations sanitaires.

Elle comprend une intensification des inspections des entrepôts alimentaires, des points de vente et des centres de distribution afin de vérifier l'exactitude des données alimentaires et nutritionnelles, d'évaluer la conformité aux exigences de transport et de stockage, et d'examiner les mécanismes de suivi des produits.

Ces mesures visent à préserver les marchés des produits impropres à la consommation, tout en garantissant le respect des réglementations techniques et des spécifications standard, selon la SPA.

Outre les inspections, la campagne prévoit des programmes de formation à la sécurité alimentaire pour les employés des établissements alimentaires, afin d'améliorer le respect des exigences sanitaires et de garantir la disponibilité de produits sûrs et de haute qualité.

Une attention particulière est accordée à La Mecque et à Médine, où des plans de contrôle indépendants tiennent compte de l'afflux important de participants à la Omra et de visiteurs des deux saintes mosquées, afin de garantir la sécurité et la qualité des aliments, selon la SPA.

L'autorité reste déterminée à poursuivre ses efforts d'inspection dans toutes les branches et tous les bureaux afin de faire respecter les normes sanitaires et de vérifier la sécurité des produits tout au long de la fabrication, du stockage et de la distribution, renforçant ainsi la sécurité alimentaire pendant le Ramadan.
La photo montre des plats traditionnels saoudiens. 


Syrie : un comité chargé de rédiger un projet de déclaration constitutionnelle

Le chef intérimaire de la Syrie, Ahmed al-Sharaa, lors d'une réunion avec des officiels et des dirigeants locaux dans la ville côtière occidentale de Tartus, le 16 février 2025. (AFP)
Le chef intérimaire de la Syrie, Ahmed al-Sharaa, lors d'une réunion avec des officiels et des dirigeants locaux dans la ville côtière occidentale de Tartus, le 16 février 2025. (AFP)
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  • Le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, a chargé dimanche un comité d'experts de rédiger un projet de déclaration constitutionnelle pour « construire un État de droit » durant la phase de transition en Syrie
  • Ce comité de sept membres, dont deux femmes, devra rédiger « la déclaration constitutionnelle pour la phase de transition » en Syrie, a indiqué un communiqué de la présidence.

DAMAS : Le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, a chargé dimanche un comité d'experts de rédiger un projet de déclaration constitutionnelle pour « construire un État de droit » durant la phase de transition en Syrie après la chute de Bachar al-Assad.

Ce comité de sept membres, dont deux femmes, devra rédiger « la déclaration constitutionnelle pour la phase de transition » en Syrie, a indiqué un communiqué de la présidence.

Cette décision tient compte « des aspirations du peuple syrien à construire son État de droit et des résultats de la conférence de dialogue national syrien », a affirmé la présidence.

Le comité "soumettra ses propositions au président", ajoute le texte, sans fournir de calendrier.

Le comité comprend notamment Abdel Hamid al-Awak, titulaire d'un doctorat en droit constitutionnel et enseignant dans une université en Turquie, Yasser al-Houweilich, doyen de la faculté de droit de l'université de Damas, Ismaïl al-Khalfane, titulaire d'un doctorat en droit international et doyen de la faculté de droit de l'université d'Alep, Mohammed Reda Jalkhi, titulaire d'un doctorat en droit international, et Bahiya Mardini, une journaliste titulaire d'un doctorat en droit qui vit en Grande-Bretagne.

Tenue mardi à Damas, la conférence de dialogue national a tracé les grandes lignes du futur État, insistant sur le désarmement des groupes armés, la mise en œuvre de la justice transitionnelle et l'ancrage des valeurs de liberté dans le pays.

Il s'agissait d'une démarche inédite dans ce pays qui sort de près de quatorze ans de guerre civile déclenchée par la répression du soulèvement prodémocratie de 2011.

Ses participants ont aussi exhorté les autorités à « former un comité constitutionnel pour rédiger un projet de constitution (...) qui ancre les valeurs de justice, de liberté, d'égalité et fonde un État de droit ».

Chef du groupe radical islamiste Hayat Tahrir al-Sham, il avait estimé que l'élaboration d'une nouvelle constitution pour remplacer celle en vigueur sous le pouvoir d'Assad, abolie par les nouvelles autorités, pourrait prendre jusqu'à trois ans.

Il avait aussi jugé qu'il faudrait au pays de quatre à cinq ans pour organiser des élections, après la dissolution du Parlement élu sous le pouvoir déchu.

L'annonce de la création du comité intervient alors que la formation d'un nouveau gouvernement est en cours pour succéder au cabinet provisoire mis en place pour diriger le pays jusqu'au 1ᵉʳ mars.

Le président Bachar al-Assad a fui en Russie après la prise de Damas par l'alliance dirigée par M. Chareh.