Réunion sur la Syrie : l'Arabie saoudite appelle à lever les sanctions contre Damas

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan, accueille une réunion de hauts diplomates du Moyen-Orient et d'Europe pour discuter de la Syrie et pose pour une photo avec les participants à Riyad, le 12 janvier 2025. (Photo AFP)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan, accueille une réunion de hauts diplomates du Moyen-Orient et d'Europe pour discuter de la Syrie et pose pour une photo avec les participants à Riyad, le 12 janvier 2025. (Photo AFP)
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Publié le Dimanche 12 janvier 2025

Réunion sur la Syrie : l'Arabie saoudite appelle à lever les sanctions contre Damas

  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane, a notamment appelé à « lever les sanctions unilatérales et internationales imposées à la Syrie » pour permettre son « développement et sa reconstruction ».
  • Le chef de la diplomatie saoudienne a souligné « l'importance de continuer à fournir un soutien humanitaire et économique, ainsi que de renforcer les capacités de l'État syrien, d'assurer la stabilité et de faciliter la reconstruction ».

RIYAD : L'Arabie saoudite a appelé dimanche à la levée des sanctions imposées à la Syrie, à l'issue d'une réunion à Ryad de chefs de la diplomatie européens et du Moyen-Orient sur l'avenir de ce pays, alors que les capitales occidentales semblent attendre des garanties des nouvelles autorités de Damas.

Un mois après la chute de l'ancien président Bachar al-Assad, l'Arabie saoudite, première économie du Moyen-Orient, cherche à accroître son influence en Syrie, à présent dirigée par un gouvernement de transition dominé par des islamistes radicaux.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane, a notamment appelé à « lever les sanctions unilatérales et internationales imposées à la Syrie » pour permettre son « développement et sa reconstruction ».

Deux réunions se sont tenues à Ryad : la première entre pays arabes et la seconde incluant des représentants occidentaux, des Nations unies, de l'Union européenne et de la Turquie.

Le nouveau pouvoir syrien était représenté par son ministre des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, alors que les autorités de transition conduites par Ahmad al-Chareh réclament la levée des sanctions frappant leur pays.

Les puissances occidentales, notamment les États-Unis et l'Union européenne, avaient imposé des sanctions au gouvernement de Bachar al-Assad en raison de la répression des manifestations de 2011, à l'origine de la guerre civile qui a fait plus d'un demi-million de morts et déplacé des millions de Syriens.

De nombreuses capitales, dont Washington, ont déclaré vouloir attendre de voir comment les nouvelles autorités, dominées par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS, anciennement l'organisation Al-Qaïda en Syrie), exerceraient leur pouvoir avant d'assouplir les sanctions.

- « Progressif et conditionné » -

« Les sanctions contre les proches de Bachar al-Assad, responsables de crimes graves pendant la guerre civile, doivent rester en place », a affirmé la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, à Ryad.

Mais, a-t-elle ajouté, « la population syrienne a besoin de bénéficier rapidement des retombées positives de la transition ». Son pays fournirait ainsi 50 millions d'euros supplémentaires « pour l'alimentation, les abris d'urgence et les soins médicaux ».

Vendredi, la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas, avait déclaré que les 27 pourraient « progressivement » assouplir leurs sanctions « à condition que des progrès tangibles soient réalisés », notamment sur la protection des minorités.

Les ministres européens des Affaires étrangères se réuniront le 27 janvier pour aborder la question, a annoncé Mme Kallas dimanche à Riyad, précisant que les sanctions susceptibles d'être levées incluent « celles qui entravent la reconstruction » et « l'accès aux services bancaires ».

« Mais bien sûr, cela doit se faire progressivement et sous conditions. Si nous constatons des avancées dans la bonne direction, nous sommes prêts à franchir les prochaines étapes. Mais il doit également y avoir un plan de repli », a-t-elle ajouté.

Le sous-secrétaire d'État américain sortant, John Bass, était également présent. Il avait souligné, à l'issue d'une visite en Turquie, « l'importance de la stabilité régionale et d'empêcher la Syrie d'être utilisée comme une base pour le terrorisme ».

Réunie en décembre en Jordanie, la communauté internationale avait défini des conditions pour dialoguer avec les nouveaux dirigeants syriens, notamment le respect des minorités et des droits des femmes, ainsi que la lutte contre le groupe État islamique.

Dimanche, le chef de la diplomatie saoudienne a souligné « l'importance de continuer à fournir un soutien humanitaire et économique, ainsi que de renforcer les capacités de l'État syrien, d'assurer la stabilité et de faciliter la reconstruction ».

« Cela inclut la création d'un environnement favorable au retour des réfugiés syriens », a-t-il ajouté.


Des pluies s'abattent sur une partie de l'Arabie saoudite et des orages ainsi que de la grêle sont annoncés

La pluie est tombée sur certaines parties de l'Arabie Saoudite tôt dimanche, et les autorités prévoient des orages, de la grêle et des vents violents. (SPA)
La pluie est tombée sur certaines parties de l'Arabie Saoudite tôt dimanche, et les autorités prévoient des orages, de la grêle et des vents violents. (SPA)
La pluie est tombée sur certaines parties de l'Arabie Saoudite tôt dimanche, et les autorités prévoient des orages, de la grêle et des vents violents. (SPA)
La pluie est tombée sur certaines parties de l'Arabie Saoudite tôt dimanche, et les autorités prévoient des orages, de la grêle et des vents violents. (SPA)
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  • Le ciel a été couvert toute la journée dans la capitale Riyad, qui a enregistré des précipitations modérées dans la matinée.
  • Le bureau météorologique a également mis en garde contre le risque d'une visibilité réduite à zéro et d'inondations dans certaines zones.

RIYADH : La pluie est tombée sur certaines parties de l'Arabie saoudite tôt ce dimanche, les autorités prévoyant des orages, de la grêle et des vents violents.

Le ciel a été couvert toute la journée dans la capitale Riyad, qui a enregistré des précipitations modérées dans la matinée.

D'après l'agence de presse saoudienne, le Centre national de météorologie prévoit des vents violents, de la grêle et des orages.

Le bureau météorologique a également mis en garde contre le risque d'une visibilité proche de zéro et d'inondations dans certaines zones.

Dans la région méridionale de Jazan, de fortes pluies ont été signalées plus tôt dans la journée, affectant la ville de Jazan ainsi que les gouvernorats d'Ad-Darb, de Beesh et les îles Farasan pour les industries de base et de transformation.

Le centre a émis des alertes pour Jazan, mettant en garde contre les orages, les vagues hautes et les vents forts dans la région.

Les zones de Sabya, Abu Arish, Al-Harith, Ad-Dayer, Fifa et Harub sont mises en évidence dans l'avis.

Les habitants ont été mis en garde contre le risque de visibilité réduite et d'inondations localisées dans ces zones.

En début de semaine, certaines parties de l'Arabie saoudite, notamment les régions d'Asir, de La Mecque et de Médine, ont connu des conditions météorologiques similaires.

Des orages accompagnés de fortes pluies ont provoqué des perturbations temporaires de la circulation et des activités quotidiennes.

Les autorités ont émis plusieurs avertissements au cours de cette période, invitant les habitants à rester vigilants, en particulier dans les zones sujettes aux inondations.

Les précipitations sont dues aux changements climatiques saisonniers qui affectent certaines parties du Royaume.

La région de Jazan, en particulier, connaît souvent de fortes pluies à cette période de l'année, qui peuvent entraîner des crues soudaines et d'autres problèmes connexes.

Les autorités de Riyad et de Jazan ont rappelé l'importance de respecter les consignes de sécurité, en particulier pour les automobilistes qui circulent sur des routes glissantes et dans des zones sujettes à l'accumulation d'eau.

Les équipes d'intervention d'urgence sont en état d'alerte pour faire face à tout incident causé par le mauvais temps.

Les habitants des zones touchées ont été invités à suivre les mises à jour et les avertissements émis par le centre afin d'assurer leur sécurité au fur et à mesure de l'évolution des conditions météorologiques.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com  


« Israël a décimé le système éducatif à Gaza », dénonce Malala Yousafzai

« Israël a décimé le système éducatif à Gaza », dénonce Malala Yousafzai
« Israël a décimé le système éducatif à Gaza », dénonce Malala Yousafzai
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  • « À Gaza, Israël a décimé l'ensemble du système éducatif. Ils ont bombardé toutes les universités et visé de façon indiscriminée les civils s'abritant dans des écoles », a-t-elle dénoncé lors d'un sommet à Islamabad sur l'éducation des filles.
  • « Je continuerai à dénoncer les violations israéliennes du droit international et des droits humains », a-t-elle ajouté devant des dizaines de représentants de pays musulmans réunis dans la capitale pakistanaise.

ISLAMABAD, PAKISTAN : La militante pakistanaise et lauréate du prix Nobel de la paix Malala Yousafzai a déclaré dimanche qu'Israël avait « décimé le système éducatif de Gaza ».

« À Gaza, Israël a décimé l'ensemble du système éducatif. Ils ont bombardé toutes les universités et visé de façon indiscriminée les civils s'abritant dans des écoles », a-t-elle dénoncé lors d'un sommet à Islamabad sur l'éducation des filles.

« Je continuerai à dénoncer les violations israéliennes du droit international et des droits humains », a-t-elle ajouté devant des dizaines de représentants de pays musulmans réunis dans la capitale pakistanaise.

« Les enfants palestiniens ont perdu leur vie et leur avenir », a-t-elle dénoncé. « Une fille palestinienne ne peut pas avoir un avenir qui lui corresponde si son école est bombardée et sa famille tuée. »

Selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU, plus de 46 000 personnes, essentiellement des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles à Gaza.

En 2012, Malala Yousafzai a été attaquée par des talibans pakistanais alors qu'elle se trouvait dans un bus scolaire, dans la vallée isolée de Swat, près de la frontière avec l'Afghanistan.

Elle n'est revenue que de rares fois au Pakistan depuis son évacuation il y a 12 ans vers le Royaume-Uni, où elle vit désormais et est devenue une porte-parole mondiale en faveur de l'éducation des filles. En 2014, elle est devenue la plus jeune lauréate du prix Nobel de la paix, à l'âge de 17 ans.


Qui est Joseph Aoun, le chef de l'armée libanaise élu à la présidence ?

Le parlement libanais a élu le chef de l'armée Joseph Aoun au poste de président le 9 janvier, mettant fin à une vacance du pouvoir de deux ans. (AP)
Le parlement libanais a élu le chef de l'armée Joseph Aoun au poste de président le 9 janvier, mettant fin à une vacance du pouvoir de deux ans. (AP)
Le nouveau président libanais Joseph Aoun rencontre le patriarche catholique maronite d'Antioche Beshara al-Rai au siège de ce dernier à Bkerke, au nord de Beyrouth, le 10 janvier 2025. (Photo : Présidence libanaise / AFP)
Le nouveau président libanais Joseph Aoun rencontre le patriarche catholique maronite d'Antioche Beshara al-Rai au siège de ce dernier à Bkerke, au nord de Beyrouth, le 10 janvier 2025. (Photo : Présidence libanaise / AFP)
Le nouveau président libanais Joseph Aoun (à droite) reçoit le cheikh Abdul Latif Derian, le grand mufti du Liban, au palais présidentiel de Baabda, à Beyrouth, le 11 janvier 2025. (AFP)
Le nouveau président libanais Joseph Aoun (à droite) reçoit le cheikh Abdul Latif Derian, le grand mufti du Liban, au palais présidentiel de Baabda, à Beyrouth, le 11 janvier 2025. (AFP)
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  • Après 12 tentatives infructueuses, le Liban a enfin un nouveau président, mettant fin à deux années de vacance du pouvoir dans un pays ravagé par la crise.
  • Les chefs d'État et de gouvernement de la région, dont l'Arabie saoudite, les États-Unis et l'Union européenne, applaudissent l'élection de M. Aoun, qui a permis de stabiliser le pays.

DUBAI : Un tournant a été pris au Liban jeudi lorsque le général Joseph Aoun a été élu 14e président du pays, mettant fin à une vacance du pouvoir de plus de deux ans et rétablissant une lueur d'espoir dans ce pays ravagé par la crise.

L'élection de M. Aoun intervient à un moment critique, alors que le Liban est aux prises avec une longue impasse politique, une crise économique et les conséquences dévastatrices de la guerre de 14 mois entre le Hezbollah et Israël, qui a laissé de vastes régions du Liban en ruines et fait plus de 4 000 morts.

Depuis la fin novembre, M. Aoun, 61 ans, a joué un rôle clé dans la mise en œuvre du fragile cessez-le-feu en supervisant la mobilisation progressive des forces armées dans le sud du Liban.
Selon les clauses et conditions de la trêve, l'armée libanaise a été progressivement déployée aux côtés des forces de maintien de la paix de l'ONU dans le sud, au fur et à mesure du retrait des forces israéliennes, processus qui doit être achevé d'ici le 26 janvier.

Lors d'une deuxième session parlementaire décisive, M. Aoun a obtenu 99 voix, ce qui lui permet d'accéder à la présidence. Il devient ainsi le cinquième commandant de l'armée à occuper le poste de président du Liban, poste qu'il occupera pendant les six prochaines années.

Son élection reflète un compromis essentiel entre les blocs politiques libanais, qui ont fait des concessions notables pour sortir de l'impasse, après l'échec de la première session, qui a permis à M. Aoun d'obtenir 71 voix.

Au cours des 26 derniers mois, 12 tentatives précédentes pour choisir un président ont échoué en raison des tensions entre le Hezbollah et ses alliés, d'une part, et les partis d'opposition, d'autre part, qui ont accusé la milice chiite soutenue par l'Iran de chercher à imposer son candidat préféré.

M. Aoun, qui, comme tous ses prédécesseurs, est issu de la communauté chrétienne maronite, comme l'exige le pacte national libanais, a remplacé Michel Aoun, dont le mandat s'est achevé officiellement en octobre 2022.

Dans son discours inaugural devant le parlement, M. Aoun s'est engagé à renforcer la position des forces armées afin de sécuriser les frontières du Liban, en particulier dans le sud, de lutter contre le terrorisme et de mettre fin à la guerre du Hezbollah contre Israël. Il s'est également engagé à diriger les efforts de reconstruction d'après-guerre, en réaffirmant l'unité du Liban.

M. Aoun accède à la présidence après avoir mené une carrière militaire impressionnante. Il a dirigé l'armée pendant l'une des périodes les plus tumultueuses du Liban depuis sa prise de fonction en tant que commandant des forces armées libanaises en 2017, un mandat qui a été prolongé par la suite.

Parlant couramment l'arabe, le français et l'anglais, Aoun a commencé sa carrière militaire en 1983 lorsqu'il s'est porté volontaire pour l'armée en tant qu'élève officier avant de s'inscrire au Collège militaire.

Son leadership a été salué lors de l'opération « Dawn of the Outskirts » de l'armée, qui a permis d'expulser des frontières du Liban les militants syriens affiliés à Daesh et à Jabhat Al-Nusra à Arsal.

En protégeant l'armée des conflits politiques, notamment de la guerre du Hezbollah contre Israël, M. Aoun a maintenu la neutralité de ses forces et a assuré son rôle de force unificatrice dans un pays marqué par des divisions politiques et sectaires.

En outre, il s'est efforcé de débarrasser l'armée de la corruption et a collaboré avec d'autres États afin d'obtenir une aide pour le personnel de l'armée après que leurs salaires mensuels ont baissé à moins de 50 dollars.

Avant même d'entrer dans la chambre principale du parlement libanais et d'obtenir les votes nécessaires, M. Aoun a été considéré comme un candidat idéal, bénéficiant d'un large soutien sur les plans national, régional et international.

Washington est le principal bailleur de fonds de l'armée libanaise, qui reçoit également le soutien d'autres pays, dont le Qatar.
Soulignant le soutien arabe et international à M. Aoun, la session parlementaire de jeudi a vu la participation de personnalités importantes, dont l'ambassadeur saoudien Walid Bukhari, l'ambassadrice américaine Lisa Johnson et l'envoyé français Jean-Yves Le Drian.

La recherche d'un consensus, marquée par des visites successives de haut niveau au Liban de responsables saoudiens, qataris, français et américains avant l'élection, s'est reflétée au niveau national, où les forces d'opposition libanaises et d'autres blocs parlementaires se sont rangés derrière la candidature de M. Aoun
Les Forces du changement du Liban ont fait partie des factions qui ont soutenu M. Aoun, louant son bilan en matière de rétablissement de l'ordre lorsque des milliers de manifestants libanais sont descendus dans la rue à la suite de l'effondrement économique du pays en 2019.

Notamment, le duo chiite - le Hezbollah et le Mouvement Amal - a soutenu sa candidature, consolidant ainsi le soutien nécessaire à l'élection d'Aoun au second tour.

Toutefois, le Mouvement patriotique libre et d'autres députés indépendants se sont opposés à la nomination de M. Aoun, arguant que son élection est le résultat de diktats internationaux et régionaux au détriment d'une décision libanaise souveraine.

La présidence de M. Aoun a été saluée au niveau régional et international.
Le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite ont salué le succès de M. Aoun, souhaitant au peuple libanais davantage de progrès et de prospérité.

Le Qatar a également salué l'élection de M. Aoun, appelant à la "stabilité", tandis que le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jasem Al-Budaiwi, lui a souhaité bonne chance pour assurer la prospérité du Liban et renforcer les liens avec le bloc du Golfe.

M. Al-Budaiwi a réitéré le soutien du CCG à la souveraineté, à la sécurité et à la stabilité du Liban, ainsi qu'à ses forces armées.

Les dirigeants de la Jordanie et des Émirats arabes unis se sont engagés à travailler avec le nouveau président pour renforcer les liens et soutenir les réformes, tandis que le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré que le Liban surmonterait les "répercussions de l'agression israélienne" sous la nouvelle direction.

Le président français Emmanuel Macron a été l'un des premiers dirigeants occidentaux à féliciter M. Aoun jeudi.

"(L'élection) ouvre la voie aux réformes et à la restauration de la souveraineté et de la prospérité du Liban", a écrit M. Macron sur X. Lors d'un appel téléphonique avec M. Aoun plus tard, il a déclaré que la France "continuera à être aux côtés du Liban et de son peuple", promettant de se rendre bientôt dans le pays.

Dans un communiqué, le président américain Joe Biden a déclaré qu'il avait confiance en M. Aoun, affirmant : "Je suis convaincu qu'il est le dirigeant qu’il faut pour cette période."

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé à la formation rapide d'un nouveau gouvernement afin de préserver la sécurité et la stabilité du pays, de renforcer l'autorité de l'État et de faire avancer les réformes indispensables.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a également félicité M. Aoun et a affirmé "son ferme soutien à l'intégrité territoriale, à la souveraineté et à l'indépendance politique du Liban", tout en appelant à la pleine mise en œuvre de la résolution 1701.

Les membres du Conseil de sécurité ont également souligné l'importance de l'élection pour garantir le bon fonctionnement des institutions de l'État afin de relever les "défis économiques, politiques et sécuritaires urgents" du pays.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a qualifié l'élection de M. Aoun de "moment d'espoir" pour le pays. "La voie est désormais ouverte à la stabilité et aux réformes. L'Europe soutient cette voie", a-t-elle posté sur X.

La ministre allemande des affaires étrangères, Annalena Baerbock, a déclaré que le nouveau président libanais représente une chance pour "les réformes et le changement".

"Après de nombreuses années de crise et de stagnation, le moment est venu de mettre en place des réformes et des changements", a déclaré Mme Baerbock sur X. "L'Allemagne est aux côtés du peuple libanais pour aller de l'avant".

La Russie a également salué l'élection d'un nouveau président au Liban, dont elle espère qu'il apportera la stabilité politique au pays.

L'élection de M. Aoun "ouvre la perspective d'un renforcement de la stabilité politique interne au Liban et d'un redressement de la situation sociale et économique complexe du pays", a déclaré le ministère des affaires étrangères dans un communiqué.

Le Royaume-Uni a salué l'élection de M. Aoun, déclarant qu'il se réjouissait de travailler avec lui pour soutenir la stabilité. "Je félicite le général Joseph Aoun pour son élection à la présidence du Liban", a écrit le ministre des affaires étrangères David Lammy sur X. "Je me réjouis de travailler avec son gouvernement pour soutenir la stabilité et la prospérité du Liban".

M. Aoun a la lourde tâche de rétablir la stabilité et de nommer un premier ministre capable de mener les réformes exigées par les créanciers internationaux pour sauver le pays de sa crise économique, décrite par la Banque mondiale comme l'une des pires de l'histoire moderne.

Le défi consiste à savoir si les diverses forces politiques libanaises peuvent s'unir autour du leadership de M. Aoun et du président du Parlement, M. Nabih Berri, pour former un gouvernement de consensus.
Même s'il est façonné par le traditionnel "partage des quotas", un tel gouvernement doit démontrer sa capacité à relever les défis urgents du Liban grâce à une vision nationale globale et partagée.

Le succès du cabinet Aoun dépend de la priorité donnée aux intérêts du peuple libanais et de la coopération parlementaire pour assurer le redressement de la nation et la sortir de la tourmente qui a longtemps éclipsé son potentiel.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com