Attaque à la Nouvelle-Orléans : le suspect est un ex-militaire « inspiré » par le groupe État islamique

La police à cheval passe devant l’hôtel Monteleone, situé à un pâté de maisons de la rue Bourbon, après qu’au moins 15 personnes ont été tuées dans une attaque tôt le matin, le 1^(er) janvier 2025 à La Nouvelle-Orléans, en Louisiane. Le FBI a identifié l’agresseur comme étant Shamsud-Din Jabbar, un Américain du Texas âgé de 42 ans (photo AFP).
La police à cheval passe devant l’hôtel Monteleone, situé à un pâté de maisons de la rue Bourbon, après qu’au moins 15 personnes ont été tuées dans une attaque tôt le matin, le 1^(er) janvier 2025 à La Nouvelle-Orléans, en Louisiane. Le FBI a identifié l’agresseur comme étant Shamsud-Din Jabbar, un Américain du Texas âgé de 42 ans (photo AFP).
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Publié le Jeudi 02 janvier 2025

Attaque à la Nouvelle-Orléans : le suspect est un ex-militaire « inspiré » par le groupe État islamique

  • Agent immobilier et ancien militaire, il était un citoyen américain né au Texas et âgé de 42 ans.
  • Il indique que le suspect s'était converti à l'islam alors qu'il était encore jeune, soulignant « ce qu'il a fait ne représente pas l'islam. Il s'agit plutôt d'une forme de radicalisation ».

LA NOUVELLE ORLEANS, ETATS-UNIS : Shamsud-Din Bahar Jabbar, le suspect décédé de l'attaque au véhicule-bélier à la Nouvelle-Orléans qui a fait au moins 15 morts mercredi, était « inspiré » par le groupe État islamique et se serait radicalisé ces dernières années.

Agent immobilier et ancien militaire, il était un citoyen américain né au Texas et âgé de 42 ans.

Le président américain, Joe Biden, a expliqué que « quelques heures à peine avant l'attaque », le suspect avait « publié sur les réseaux sociaux des vidéos indiquant qu'il était inspiré par l'État islamique » et témoignant d'un « désir de tuer ».

Son frère, Abdur Jabbar, qui s'est confié au New York Times, parle plutôt de lui comme d'« un amour, un gars sympa, un ami, très intelligent, attentionné ».

Il indique que le suspect s'était converti à l'islam alors qu'il était encore jeune, soulignant « ce qu'il a fait ne représente pas l'islam. Il s'agit plutôt d'une forme de radicalisation ».

Un ami de jeunesse également joint par le quotidien new-yorkais, Chris Pousson, se souvient d'une personne qui ne « créait pas de problèmes, avait de bonnes notes ».

Ce militaire retraité raconte avoir repris contact avec lui en 2017 via les réseaux sociaux et ajoute qu'il « n'a jamais été menaçant, mais on pouvait voir qu'il était devenu vraiment intense quant à sa foi ».

Dans une vidéo datant de 2020 et depuis retirée des réseaux sociaux, le suspect vante ses services d'agent immobilier avec un accent du sud des États-Unis.

- Déploiement en Afghanistan

« Bonsoir. Je suis Shamsud-Din Jabbar, agent immobilier (...). Je suis né et j'ai grandi à Beaumont, au Texas, et je vis maintenant à Houston. Je suis resté ici toute ma vie, à l'exception de mes voyages pour l'armée », raconte-t-il fièrement au sujet de son passé militaire.

Il dit avoir travaillé pour l'armée dans les secteurs des « ressources humaines » et de l'informatique.

Dans cette vidéo, on le voit poser devant un écran sur lequel est écrit en gros : « Discipline ».

Le FBI a précisé qu'il avait quitté l'armée de manière « honorable ».

Le ministère de la Défense a souligné qu'il avait servi dans l'armée de 2007 à 2015, ayant notamment participé à un déploiement en Afghanistan de 2009 à 2010, et qu'il avait terminé sa carrière avec le grade de sergent-chef. Il a également été réserviste de 2015 à 2020.

Dans sa vidéo, Shamsud-Din Jabbar dit avoir « appris » dans l'armée « ce que signifie être réactif et prendre tout au sérieux (...) pour s'assurer que les choses se passent sans problème ».

« Ce qui me distingue vraiment des autres agents immobiliers, c'est ma capacité à être un négociateur acharné », assure-t-il.

Son casier judiciaire comprend deux inculpations pour des infractions mineures : un vol en 2002 et la conduite avec un permis non valide en 2005, selon le New York Times.

Le quotidien rapporte également que M. Jabbar a été marié deux fois et qu'il était en instance de divorce en 2022, faisant part de difficultés financières dans une lettre à l'avocat de son épouse. Selon le journal, il affirme avoir perdu 28 000 dollars dans son agence et propose de vendre leur maison et de partager le produit de la vente.

D'après un porte-parole de l’université de l'État de Géorgie (Georgia State), M. Jabbar aurait obtenu un diplôme en informatique après avoir étudié pendant deux ans, entre 2015 et 2017.


L'Amérique fait ses adieux à Jimmy Carter, marquant le début d'une série de cérémonies qui s'étend sur six jours

Le président Jimmy Carter salue la foule en marchant avec sa femme Rosalynn et leur fille Amy le long de l’avenue Pennsylvania. (AP/File Photo)
Le président Jimmy Carter salue la foule en marchant avec sa femme Rosalynn et leur fille Amy le long de l’avenue Pennsylvania. (AP/File Photo)
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L'hommage national à l'ancien président des États-Unis Jimmy Carter, mort le 29 décembre à l'âge de 100 ans, s'ouvre samedi dans sa petite ville natale de Plains, en Géorgie. Des cérémonies se succéderont jusqu'au jour de deuil national, le 9 janvier.

Président démocrate de 1977 à 1981, Jimmy Carter laisse également à l'international l'image d'un pacificateur dont l'engagement humanitaire après son unique mandat fut couronné par un prix Nobel de la paix en 2002. À l'annonce de sa mort, les hommages avaient afflué du monde entier.

Le coup d'envoi de ces six jours de cérémonie sera donné samedi à 10 h 15, quand son cercueil sera porté par des agents du Secret Service, chargés de la protection des personnalités politiques.

Le convoi sillonnera d'abord Plains, la ville à laquelle l'ancien président était si attaché, puis une partie de la Géorgie. L'hommage culminera le 9 janvier à Washington.

- Trump et Biden aux funérailles.

Le président sortant, Joe Biden, âgé de 82 ans, prononcera l'éloge funèbre de celui dont il a célébré « la droiture ». Son successeur, le républicain Donald Trump, 78 ans, bien loin d'avoir les faveurs de Jimmy Carter, a annoncé sa présence.

En hommage, les drapeaux américains ont été mis en berne pendant 30 jours, y compris le 20 janvier, suscitant la colère du président élu qui a affirmé vendredi que « personne ne voulait voir cela pendant la cérémonie d'investiture ».

Les anciens présidents encore en vie, Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama, sont également attendus.

Accompagné de sa famille, le défunt embarquera à bord du même « Special Air Mission 39 » pour son ultime voyage vers la Géorgie.

Des funérailles privées se tiendront dans une église baptiste de Plains à 15 h 45.

Le public est invité à assister au passage du convoi dans sa ville natale d'environ 600 âmes.

Peu après l'arrivée à la résidence des Carter, des avions de la marine américaine survoleront sa ville natale en hommage à cet ancien sous-marinier, devenu, en tant que président, commandant en chef des forces armées.

Il sera inhumé à 17 h 20, dans la plus grande intimité, aux côtés de celle qui fut son épouse pendant 77 ans.


La Russie a promis « des représailles » à l'Ukraine après que cette dernière a tiré des missiles américains ATACMS

Ci-dessus, des militaires russes participent à un entraînement au combat pour des unités d'assaut dans un lieu non divulgué. (Service de presse du ministère russe de la défense via AP)
Ci-dessus, des militaires russes participent à un entraînement au combat pour des unités d'assaut dans un lieu non divulgué. (Service de presse du ministère russe de la défense via AP)
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  • « Ces actions du régime de Kiev, soutenu par ses tuteurs occidentaux, feront l'objet de représailles », a prévenu l'armée russe dans un communiqué.
  • Ces dernières semaines, le président russe Vladimir Poutine a menacé d'ordonner à son armée de frapper le centre-ville de Kiev en réponse aux attaques ukrainiennes menées avec des ATACMS américains ou des Storm Shadow britanniques.

MOSCOU : La Russie a promis samedi à l'Ukraine « des représailles », après que celle-ci a mené, la veille, selon Moscou, des tirs de missiles américains ATACMS, une attaque présentée par le Kremlin comme une ligne rouge dans le conflit.

« Ces actions du régime de Kiev, soutenu par ses tuteurs occidentaux, feront l'objet de représailles », a prévenu l'armée russe dans un communiqué.

Ces dernières semaines, le président russe Vladimir Poutine a menacé d'ordonner à son armée de frapper le centre-ville de Kiev en réponse aux attaques ukrainiennes menées avec des ATACMS américains ou des Storm Shadow britanniques, sans toutefois mettre ses menaces à exécution à ce stade.

Plus tôt samedi, l'armée russe avait déclaré avoir intercepté, lors de cette attaque, « huit missiles » ATACMS qui visaient la région russe de Belgorod, à la frontière avec l'Ukraine, ainsi que « 72 drones ».

Les forces de Moscou n'ont toutefois pas précisé si cette attaque ukrainienne avait fait des victimes et entraîné des dégâts matériels.

En novembre, l'administration du président américain sortant Joe Biden avait autorisé Kiev à recourir à de tels missiles, après s'y être longtemps opposée. Cette décision faisait suite au déploiement de milliers de soldats nord-coréens, que l'Occident et l'Ukraine estiment être venus en soutien aux soldats russes.

Depuis, Kiev a mené plusieurs séries d'attaques à l'aide de ces missiles ATACMS à longue portée, ainsi qu'avec des missiles Storm Shadow britanniques.

La Russie a répliqué en tirant pour la première fois une arme hypersonique expérimentale baptisée « Orechnik », promettant systématiquement « une réponse » à chaque attaque ukrainienne de ce type contre son territoire.

Le président élu américain Donald Trump, dont la prise de fonction est prévue le 20 janvier, avait déclaré mi-décembre être « vivement opposé » à l'emploi par l'armée ukrainienne de missiles américains ATACMS, évoquant une « intensification » et une « aggravation » du conflit.

Près de la frontière avec l'Ukraine, deux personnes ont été blessées dans une attaque de drone ukrainien sur la ville de Chebekino, selon Viatcheslav Gladkov, le gouverneur de la région russe de Belgorod.

Sur le front, une frappe ukrainienne a fait au moins dix blessés dans la ville de Gorlivka, dans l'est de l'Ukraine, occupé par Moscou, selon son maire, Ivan Prikhodko.

Plus au nord, l'armée russe a revendiqué samedi la prise de la petite localité de Nadiïa dans la région ukrainienne de Lougansk, qu'elle a annexée en 2022 et qu'elle contrôle quasiment intégralement.

Enfin, quatre personnes ont été blessées dans une attaque de drone russe dans le sud du pays, d'après Roman Mrotchko, le chef de l'administration militaire municipale de la grande ville de Kherson.


Le chancelier allemand condamne les « déclarations erratiques » de Musk

Le chancelier allemand Olaf Scholz (Photo AFP)
Le chancelier allemand Olaf Scholz (Photo AFP)
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  • le chancelier allemand Olaf Scholz a condamné les « déclarations erratiques » d'Elon Musk ainsi que le soutien du milliardaire américain au parti d'extrême droite AfD.
  • « En Allemagne, tout se passe conformément à la volonté des citoyens, et non selon les déclarations erratiques d'un milliardaire américain », a déclaré le dirigeant allemand.

BERLIN : Dans un entretien paru samedi, le chancelier allemand Olaf Scholz a condamné les « déclarations erratiques » d'Elon Musk ainsi que le soutien du milliardaire américain au parti d'extrême droite AfD.

Interrogé par le magazine Stern sur les piques de M. Musk, qui l'avait notamment traité de « fou » début novembre, puis d'« imbécile incompétent » le 20 décembre, avant de s'en prendre au président allemand Frank-Walter Steinmeier, qualifié de « tyran », M. Scholz a estimé qu'il « fallait garder son calme ».

« En Allemagne, tout se passe conformément à la volonté des citoyens, et non selon les déclarations erratiques d'un milliardaire américain », a déclaré le dirigeant allemand, à un mois et demi d'élections législatives anticipées prévues le 23 février prochain.

« Le président allemand n'est pas un tyran anti-démocratique et l'Allemagne est une démocratie forte et stable — peu importe ce que M. Musk affirme », a souligné le chancelier social-démocrate dans cette interview.

M. Scholz juge en revanche « beaucoup plus problématique » le soutien de M. Musk à l'AfD, « un parti qui prône un rapprochement avec la Russie de Poutine et veut l'affaiblissement des liens transatlantiques ».

L'Alternative pour l'Allemagne (AfD), créditée de la deuxième place dans les sondages (19 % en moyenne) pour les législatives, derrière les conservateurs (autour de 33 %), a reconnu mardi dans le Spiegel être en contact régulier avec l'équipe de l'homme d'affaires américain.

L'entrepreneur de 53 ans participera le 9 janvier à une conversation avec la dirigeante de ce parti, Alice Weidel, sur X.

Interrogé par le magazine Stern sur l'éventualité d'inviter M. Musk à débattre, M. Scholz a répondu : « Je ne pense pas qu'il faille chercher à s'attirer les faveurs de M. Musk. Je laisse cela à d'autres ».

Le chancelier allemand a indiqué avoir rencontré M. Musk en mars 2022, lors de l'inauguration de l'usine Tesla dans le Brandebourg, non loin de Berlin, à une époque où l'AfD locale protestait contre son implantation.

L'Allemagne n'est pas la seule cible en Europe des attaques de M. Musk : il projette son influence au profit de la droite dure, notamment au Royaume-Uni, et étrille la Commission européenne.