Syrie: plus de la moitié des enfants sont déscolarisés selon Save the Children

Après près de 14 ans d'une guerre qui a ravagé leur pays, plus de la moitié des enfants syriens en âge d'aller à l'école sont déscolarisés, alerte l'ONG Save the Children, appelant à une "action immédiate pour les réintégrer".  "3,7 millions d'enfants sont déscolarisés cette année, soit plus de la moitié des enfants en âge d'aller à l'école", a déclaré dans un entretien à l'AFP Rasha Muhrez, directrice pour la Syrie chez Save the Children. (AFP)
Après près de 14 ans d'une guerre qui a ravagé leur pays, plus de la moitié des enfants syriens en âge d'aller à l'école sont déscolarisés, alerte l'ONG Save the Children, appelant à une "action immédiate pour les réintégrer". "3,7 millions d'enfants sont déscolarisés cette année, soit plus de la moitié des enfants en âge d'aller à l'école", a déclaré dans un entretien à l'AFP Rasha Muhrez, directrice pour la Syrie chez Save the Children. (AFP)
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Publié le Mardi 31 décembre 2024

Syrie: plus de la moitié des enfants sont déscolarisés selon Save the Children

  • "3,7 millions d'enfants sont déscolarisés cette année, soit plus de la moitié des enfants en âge d'aller à l'école", a déclaré dans un entretien à l'AFP Rasha Muhrez, directrice pour la Syrie chez Save the Children
  • Certaines écoles ont été détruites ou endommagées par les années de guerre qui ont fait des millions de déplacés

DAMAS: Après près de 14 ans d'une guerre qui a ravagé leur pays, plus de la moitié des enfants syriens en âge d'aller à l'école sont déscolarisés, alerte l'ONG Save the Children, appelant à une "action immédiate pour les réintégrer".

"3,7 millions d'enfants sont déscolarisés cette année, soit plus de la moitié des enfants en âge d'aller à l'école", a déclaré dans un entretien à l'AFP Rasha Muhrez, directrice pour la Syrie chez Save the Children.

Certaines écoles ont été détruites ou endommagées par les années de guerre qui ont fait des millions de déplacés.

D'autres sont aujourd'hui utilisées "comme abris en raison de la nouvelle vague de déplacés", explique-t-elle dans cet entretien à Damas, appelant les nouvelles autorités à "une action immédiate pour réintégrer" les enfants.

Plus de 700.000 personnes ont été déplacées par l'offensive de la coalition rebelle dominée par des islamistes à la faveur de laquelle elle a renversé Bachar al-Assad le 8 décembre, selon l'ONU.

La majorité des enfants syriens, soit "environ 7,5 millions, ont besoin d'aide humanitaire immédiate", a insisté Mme Muhrez.

Cette situation résulte de "près de 14 ans de conflit, de catastrophes naturelles, d'effondrement économique, au cours desquels les enfants ont été privés de leurs droits fondamentaux, y compris l'accès à l'éducation", a-t-elle ajouté.

"Impact traumatique" 

Aujourd'hui, dans un pays toujours frappé de sanctions occidentales, plus d'un Syrien sur quatre vit dans une pauvreté extrême selon la Banque Mondiale, qui notait que le séisme meurtrier de 2023 pourrait avoir encore aggravé la situation.

La guerre a également eu un "impact énorme, un impact traumatique" sur les enfants, a précisé Mme Muhrez, soulignant que "de nombreux enfants sont nés dans ce conflit, certains sont devenus adolescents ou jeunes adultes pendant ces années de guerre".

Son ONG estime que quelque 6,4 millions d'entre eux auraient besoin d'un soutien psychologique.

Mme Muhrez a en outre souligné l'impact des sanctions internationales - imposées à la Syrie de Bachar al-Assad après le début de la guerre - sur la réponse humanitaire, estimant qu'elles affectaient "le peuple syrien lui-même".

Dimanche, le nouveau dirigeant syrien, Ahmad al-Chareh, a appelé l'administration du futur président américain Donald Trump à lever les sanctions imposées par Washington à son pays.

"Il est très difficile pour nous de continuer à répondre aux besoins" des Syriens avec ces sanctions, a affirmé Mme Muhrez.

La guerre civile, déclenchée en 2011 après la répression sanglante de manifestations prodémocratie par le pouvoir d'Assad, a fait plus de 500.000 morts et déplacé des millions de personnes.


Un nouvel accord protégera le patrimoine national de l'Arabie saoudite

Turki Al-Dosari, procureur adjoint chargé de l'enquête et Jasser Al-Harbash, directeur général de la commission (SPA)
Turki Al-Dosari, procureur adjoint chargé de l'enquête et Jasser Al-Harbash, directeur général de la commission (SPA)
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  • L'accord a été signé par Turki Al-Dosari, procureur adjoint chargé des enquêtes, et Jasser Al-Harbash, directeur général de la commission
  • Ce partenariat marque une étape stratégique dans la mise en place d'un cadre global de protection des sites patrimoniaux.

Riyad : le ministère public saoudien et la Commission du patrimoine ont signé un protocole d'accord visant à renforcer leur collaboration en matière de protection et de préservation de l'identité du Royaume.

Selon l'Agence de presse saoudienne, le protocole d'accord prévoit l'échange d'informations sur la protection du patrimoine national et la lutte contre les violations des sites archéologiques.

L'accord a été signé par Turki Al-Dosari, procureur adjoint chargé des enquêtes, et Jasser Al-Harbash, directeur général de la commission, en présence de responsables et d'experts du secteur du patrimoine et de la protection des biens culturels.

Il prévoit également l'organisation de programmes de sensibilisation pour éduquer la communauté sur l'importance de la préservation du patrimoine et sur les peines encourues pour les délits liés à ce sujet.

Ce partenariat marque une étape stratégique dans la mise en place d'un cadre global de protection des sites patrimoniaux. Il vise à améliorer le statut mondial du Royaume en tant que destination culturelle et à renforcer son leadership en matière de préservation de l'identité et de l'histoire nationales.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com   


Les autorités saoudiennes intensifient leurs efforts de suivi du gaspillage alimentaire.

Un visiteur assiste à un festival d'agrumes dans le pays. (SPA)
Un visiteur assiste à un festival d'agrumes dans le pays. (SPA)
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  • L'initiative fait partie du Programme national de réduction des pertes et des déchets alimentaires et s'aligne sur les efforts visant à promouvoir la durabilité alimentaire
  • Le gouverneur de l'autorité, Ahmed Al-Faris, a déclaré que la deuxième enquête s'appuie sur l'étude de 2019, qui a établi une base de référence pour l'indice de perte et de gaspillage alimentaires.

RIYADH : L'Autorité générale de la sécurité alimentaire a lancé une deuxième enquête sur le terrain pour mesurer les taux de perte et de gaspillage alimentaires en Arabie saoudite.

L'initiative fait partie du Programme national de réduction des pertes et des déchets alimentaires et s'aligne sur les efforts visant à promouvoir la durabilité alimentaire et à soutenir les objectifs de la Vision 2030, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Le gouverneur de l'autorité, Ahmed Al-Faris, a déclaré que la deuxième enquête s'appuie sur l'étude de 2019, qui a établi une base de référence pour l'indice de perte et de gaspillage alimentaires.

L'effort fait suite à des campagnes de sensibilisation réussies en collaboration avec les principales parties prenantes qui ont suscité la participation du public, a ajouté la SPA.

La nouvelle enquête vise à analyser les pertes et gaspillages alimentaires à toutes les étapes de la chaîne d'approvisionnement alimentaire, y compris la production, l'importation, le transport, le stockage, la distribution et la consommation.

L'autorité utilisera les résultats pour développer des solutions visant à améliorer la sécurité alimentaire, à réduire les impacts environnementaux et économiques, et à harmoniser les pratiques du Royaume avec les normes mondiales de durabilité.

Cette initiative devrait permettre de disposer de données plus précises et actualisées pour élaborer des stratégies ciblées visant à réduire les pertes et les déchets alimentaires.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com   


Le Liban va extrader aux Emirats le fils d'un célèbre prêcheur islamiste égyptien

L'Egyptien Abdel Rahmane al-Qaradaoui, fils du défunt leader spirituel des Frères musulmans. (Reuters)
L'Egyptien Abdel Rahmane al-Qaradaoui, fils du défunt leader spirituel des Frères musulmans. (Reuters)
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  • L'Egypte mais aussi les Emirats arabes unis ont demandé son extradition, a indiqué un autre responsable judiciaire qui s'exprimait sous couvert d'anonymat
  • Lors d'une conférence de presse mardi, le ministre libanais de l'Information, Ziad Makary, a déclaré que M. Qaradaoui "sera expulsé vers les Emirats"

BEYROUTH: Le gouvernement libanais a annoncé mardi qu'il allait extrader aux Emirats arabes unis l'Egyptien Abdel Rahmane al-Qaradaoui, fils du défunt leader spirituel des Frères musulmans.

M. Qaradaoui avait été arrêté fin décembre au Liban, où il était entré depuis la Syrie, selon un responsable judiciaire libanais qui avait précisé qu'il faisait l'objet d'un "mandat d'arrêt" de la justice égyptienne.

M. Qaradaoui a été condamné par contumace à cinq ans de prison en Egypte pour "incitation au terrorisme et opposition à l'Etat", selon cette même source.

L'Egypte mais aussi les Emirats arabes unis ont demandé son extradition, a indiqué un autre responsable judiciaire qui s'exprimait sous couvert d'anonymat.

Lors d'une conférence de presse mardi, le ministre libanais de l'Information, Ziad Makary, a déclaré que M. Qaradaoui "sera expulsé vers les Emirats".

Selon la seconde source judiciaire, la demande des Emirats est intervenue après la diffusion d'une vidéo postée sur les réseaux sociaux dans laquelle M. Qaradaoui se filme à la mosquée des Omeyyades à Damas et se réjouit de la chute de Bachar al-Assad, le 8 décembre, chassé du pouvoir par des rebelles islamistes radicaux.

Il y met en garde le peuple syrien et ses nouveaux dirigeants contre "les régimes malveillants" qui pourraient oeuvrer contre eux "aux Emirats arabes unis, en Arabie saoudite et en Egypte."

Toujours selon la source judiciaire, les autorités émiraties considèrent notamment ces propos comme une tentative de "déstabilisation" du pays du Golfe.

Mobilisé lors du Printemps arabe et des manifestations en 2011 ayant entraîné la chute du président Hosni Moubarak en Egypte, Abdel Rahmane al-Qaradaoui est aussi un virulent critique du chef de l'Etat actuel, Abdel Fattah al-Sissi.

Son père, Youssef al-Qaradaoui, est décédé en 2022 après plusieurs décennies d'exil au Qatar. Il avait été emprisonné à plusieurs reprises en Egypte pour ses liens avec la confrérie des Frères musulmans.