Soudan : un premier convoi d'aide arrive au sud de Khartoum, assiégé

Des camions du Programme alimentaire mondial (PAM) sont garés près d'abris temporaires pour les réfugiés soudanais de la région de Tandelti qui ont traversé le Tchad, à Koufroun, près d'Echbara, le 30 avril 2023.(AFP)
Des camions du Programme alimentaire mondial (PAM) sont garés près d'abris temporaires pour les réfugiés soudanais de la région de Tandelti qui ont traversé le Tchad, à Koufroun, près d'Echbara, le 30 avril 2023.(AFP)
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Publié le Samedi 28 décembre 2024

Soudan : un premier convoi d'aide arrive au sud de Khartoum, assiégé

  • Au total, 28 camions sont arrivés à Jebel Aulia, une localité située à 40 kilomètres au sud de Khartoum, a indiqué vendredi le réseau local « Cellules d'intervention d'urgence », dirigé par des bénévoles
  • Le groupe local de volontaires et l'UNICEF ont déclaré que ces fournitures aideront à répondre aux « besoins urgents en matière de santé et de nutrition d'environ 200 000 enfants et familles ».

LE CAIRE : Des habitants du sud de la capitale soudanaise ont reçu cette semaine le premier convoi d'aide depuis le début de la guerre entre l'armée et les paramilitaires, qui dure depuis 20 mois et a dévasté le pays, ont indiqué des volontaires locaux.

Au total, 28 camions sont arrivés à Jebel Aulia, une localité située à 40 kilomètres au sud de Khartoum, a indiqué vendredi le réseau local « Cellules d'intervention d'urgence », dirigé par des bénévoles qui gèrent des cuisines communautaires, distribuent des colis alimentaires, organisent des évacuations et fournissent une assistance médicale.

Le convoi comprend 22 camions transportant de la nourriture du Programme alimentaire mondial de l'ONU (PAM), un camion de Médecins sans frontières et de Care, ainsi que cinq camions chargés de médicaments de l'Unicef, l'agence des Nations unies pour l'enfance.

Le groupe local de volontaires et l'UNICEF ont déclaré que ces fournitures aideront à répondre aux « besoins urgents en matière de santé et de nutrition d'environ 200 000 enfants et familles ».

Jebel Aulia est l'une des nombreuses régions du Soudan confrontées à une famine massive après que les parties belligérantes ont bloqué l'accès.

Depuis le début de la guerre en avril 2023 entre l'armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), rien n'entre ou ne sort de la zone sans l'approbation des deux parties.

Les volontaires du réseau local ont dû négocier laborieusement pour obtenir un accès même minime, tout en étant constamment soupçonnés et menacés de violence par les deux parties.

« L'accès à la zone a été essentiellement coupé en raison du conflit », a déclaré à l'AFP Sheldon Yett, représentant de l'Unicef au Soudan, ajoutant qu'il avait fallu trois mois de négociations pour faire passer le convoi.

« Les camions ont été arrêtés à plusieurs reprises et les chauffeurs étaient naturellement réticents compte tenu des risques encourus », a-t-il poursuivi.

Le PAM a déclaré que certaines parties de l'État de Khartoum et de la région d'Al-Jazira, plus au sud, pourraient déjà être confrontées à la famine, mais il est impossible de le confirmer sans données fiables, en raison du manque d'accès.

Au total, plus de 24,6 millions de personnes, soit près de la moitié de la population, sont confrontées à des niveaux élevés d'insécurité alimentaire aiguë.

Les deux camps sont accusés d'utiliser la famine comme arme de guerre contre les civils.

La guerre a tué des dizaines de milliers de personnes et déraciné plus de 12 millions d'autres, provoquant l'une des plus grandes crises humanitaires au monde.


La télémédecine continue de combler les lacunes en matière de soins intensifs en Arabie saoudite

Photo d'archives du personnel de santé saoudien travaillant à l'hôpital virtuel Seha, récemment inauguré, qui utilise la télémédecine et offre des consultations en temps réel avec des médecins par appel vidéo, dans la ville numérique de la capitale saoudienne Riaydh (AFP).
Photo d'archives du personnel de santé saoudien travaillant à l'hôpital virtuel Seha, récemment inauguré, qui utilise la télémédecine et offre des consultations en temps réel avec des médecins par appel vidéo, dans la ville numérique de la capitale saoudienne Riaydh (AFP).
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  • Selon le Dr Amera Rahmatullah, la technologie permet de combler le fossé entre les villes et les campagnes.
  • Ce dernier forme les résidents à des compétences en soins intensifs vitales pour la nation.

RIYAD : d'après un médecin de renom, la télémédecine continue de contribuer à combler les lacunes en matière de traitement en Arabie saoudite, notamment dans les zones rurales et dans celles connaissant une pénurie de services.

Consultante en soins pulmonaires et intensifs à l'hôpital spécialisé et centre de recherche King Faisal, Amera Rahmatullah a récemment déclaré au journal Arab News que la télémédecine avait ouvert une nouvelle ère en matière de soins intensifs.

Elle a déclaré : « Notre initiative de télé-ICU a transformé les soins intensifs en Arabie saoudite en comblant le fossé entre les soins de santé urbains et ruraux.

« Ce programme accrédité par l'OMS a permis de réduire les transferts hospitaliers inutiles, d'améliorer les résultats pour les patients et de fournir des interventions opportunes dans les zones reculées, offrant ainsi des soins continus et de haute qualité dans tout le Royaume. »

Sous la direction de Rahmatullah, le département de médecine des soins intensifs du KFSHRC gère un large éventail d'unités spécialisées, notamment les unités de chirurgie et de transplantation d'organes, les unités de médecine et d'oncologie, ainsi que les unités dédiées à la prise en charge des patients atteints de la maladie COVID-19.

Avec 67 lits, ces unités admettent plus de 4 000 patients par an, et bénéficient d'une couverture de consultants 24 heures sur 24 et d'équipes multidisciplinaires hautement qualifiées composées de médecins, d'infirmières, de thérapeutes respiratoires et de professionnels paramédicaux.

Pour les cliniciens de la télémédecine, la pandémie de COVID-19 a créé une nécessité et rendu l'accès possible. Ce qui était auparavant utilisé pour prendre en charge des patients gravement malades dans des communautés éloignées, rurales et difficiles d'accès est soudain devenu pertinent pour la majeure partie de la population.

Reconnaissant la nécessité d'étendre les soins spécialisés au-delà des murs de l'hôpital, le programme Tele-ICU a été lancé en 2010, initialement pour réduire les transferts de patients et garantir aux communautés éloignées l'accès à l'expertise en soins intensifs, a déclaré M. Rahmatullah.

Pendant la pandémie de COVID-19, le programme a connu une rapide expansion, devenant une bouée de sauvetage pour la prise en charge des patients gravement malades.

Aujourd'hui, le réseau Tele-ICU fournit un soutien en temps réel aux unités de soins intensifs dans tout le Royaume, garantissant ainsi des soins de haute qualité pour tous les patients.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale plus large du KFSHRC visant à développer les services de soins intensifs, a-t-elle ajouté.

En sa qualité de directrice du programme de résidence en médecine de soins intensifs, Mme Rahmatullah a contribué à façonner l'avenir de cette main-d'œuvre en Arabie saoudite.

Elle forme les résidents dans les différents services de soins intensifs et leur transmet les compétences techniques et managériales nécessaires pour gérer les cas les plus complexes du Royaume.

Sous sa direction, le programme de résidence est devenu une source essentielle de futurs spécialistes, permettant au KFSHRC de rester à la pointe de l'enseignement et de l'innovation dans le domaine de la santé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Rifaat al-Assad a pris un vol de l'aéroport de Beyrouth, selon une source de sécurité libanaise

Rifaat Assad pose pour un photographe à Paris. Les procureurs fédéraux suisses ont annoncé qu'ils avaient renvoyé l'ancien vice-président syrien Rifaat Assad, l'oncle de l'actuel président de ce pays en guerre, devant un tribunal pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité pour avoir prétendument ordonné des meurtres et des tortures il y a plus de quarante ans (File/AP).
Rifaat Assad pose pour un photographe à Paris. Les procureurs fédéraux suisses ont annoncé qu'ils avaient renvoyé l'ancien vice-président syrien Rifaat Assad, l'oncle de l'actuel président de ce pays en guerre, devant un tribunal pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité pour avoir prétendument ordonné des meurtres et des tortures il y a plus de quarante ans (File/AP).
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  • L'ancien chef des forces d'élite du régime de Hafez el-Assad, âgé de 87 ans, est accusé par le parquet fédéral suisse d'avoir « ordonné des meurtres, des actes de torture, des traitements cruels et des détentions illégales ».
  • Ces « crimes de guerre et crimes contre l'humanité » ont fait entre 10 000 et 40 000 morts en 1982, lors de la sanglante répression d'une insurrection d'islamistes à Hama.

BEYROUTH : Rifaat al-Assad, surnommé le « boucher de Hama », a pris un avion en partance de l'aéroport de Beyrouth après la chute de son neveu, le président syrien déchu Bachar al-Assad, a indiqué samedi une source de sécurité libanaise.

L'ancien chef des forces d'élite du régime de Hafez el-Assad, âgé de 87 ans, est accusé par le parquet fédéral suisse d'avoir « ordonné des meurtres, des actes de torture, des traitements cruels et des détentions illégales ».

Ces « crimes de guerre et crimes contre l'humanité » ont fait entre 10 000 et 40 000 morts en 1982, lors de la sanglante répression d'une insurrection d'islamistes à Hama.

Rifaat al-Assad est arrivé au Liban par voie terrestre et a pris un vol depuis l'aéroport de Beyrouth normalement, car il n'y avait aucune notice d'Interpol le concernant », a indiqué à l'AFP la source de sécurité.

Il n'était pas recherché par la Sécurité générale au Liban et aucun autre mandat ne justifiait son arrestation, a précisé cette source, qui a requis l'anonymat car elle n'était pas autorisée à parler à la presse.

Rifaat al-Assad, qui était « en possession d'un passeport diplomatique », a quitté le Liban il y a environ une semaine, a ajouté cette source, sans préciser sa destination.

Bouthaïna Chaabane, l'ancienne traductrice de Hafez al-Assad et principale conseillère politique du fils, a elle aussi réussi à prendre un avion à l'aéroport de Beyrouth avec un passeport diplomatique, selon la même source.

L'un de ses amis à Beyrouth avait indiqué à l'AFP qu'elle s'était rendue au Liban dans la nuit du 7 au 8 décembre, avant de rejoindre Abou Dhabi.

C'est au cours de cette nuit qu'une coalition de groupes armés, menée par les islamistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a pris le contrôle de Damas et acté la chute du régime de Bachar al-Assad.

Rifaat al-Assad avait quitté la Syrie en 1984 après une tentative manquée de coup d'État contre son frère Hafez.

Se présentant comme un opposant à Bachar al-Assad, il a passé 37 ans d'exil en France, avant de rentrer en Syrie en 2021 pour échapper à une condamnation à quatre ans de prison pour blanchiment en bande organisée et détournement de fonds publics syriens, infligée par la justice française.

Mi-décembre, des médias suisses avaient révélé que le Tribunal pénal fédéral avait informé les parties civiles, à savoir les victimes, qu'il envisageait de « clore la procédure » concernant Rifaat al-Assad. Selon le tribunal, il souffrirait de maladies l'empêchant de voyager et de participer à son procès, ont rapporté Le Matin Dimanche et SonntagsZeitung.


Les Houthis accusent Washington et Londres d'avoir mené des frappes sur le nord du Yémen

Une image tirée d'une vidéo fournie par la chaîne de télévision officielle Al-Masirah des Huthis du Yémen, le 26 décembre 2024, montre les dégâts subis par la tour de contrôle à la suite des frappes israéliennes sur l'aéroport de Sanaa. . (Photo by AL-MASIRAH TV / AFP)
Une image tirée d'une vidéo fournie par la chaîne de télévision officielle Al-Masirah des Huthis du Yémen, le 26 décembre 2024, montre les dégâts subis par la tour de contrôle à la suite des frappes israéliennes sur l'aéroport de Sanaa. . (Photo by AL-MASIRAH TV / AFP)
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  • « Deux raids aériens ont visé la zone de Buhais, dans le district de Medi, dans la province de Hajjah », ont indiqué les rebelles houtis dans un communiqué, dénonçant une « agression américano-britannique ».
  • Ils ont attribué à Washington et Londres cette frappe, intervenue au lendemain de raids israéliens ayant fait six morts et endommagé l'aéroport de Sanaa. Les États-Unis et le Royaume-Uni n'ont confirmé aucune de ces frappes.

SANAA : Les rebelles houthis du Yémen ont accusé les États-Unis et le Royaume-Uni d'avoir mené deux frappes aériennes samedi sur le nord du pays, tout en revendiquant le tir d'un missile contre une base aérienne dans le sud d'Israël.

« Deux raids aériens ont visé la zone de Buhais, dans le district de Medi, dans la province de Hajjah », ont-ils indiqué dans un communiqué, dénonçant une « agression américano-britannique ».

Ils n'ont pas fourni d'autres détails sur ces frappes.

Vendredi, les Houthis avaient fait état d'une frappe aérienne contre la capitale Sanaa qu'ils contrôlent, après avoir revendiqué des attaques de missiles et de drone contre Israël.

Ils ont attribué à Washington et Londres cette frappe, intervenue au lendemain de raids israéliens ayant fait six morts et endommagé l'aéroport de Sanaa. Les États-Unis et le Royaume-Uni n'ont confirmé aucune de ces frappes.

Par ailleurs, les Houthis ont revendiqué, dans un autre communiqué publié samedi, avoir tiré un missile contre la base de Nevatim, située dans le désert du Néguev, dans le sud d'Israël.

« Un missile hypersonique de type Palestine 2 a frappé sa cible avec succès », affirme le communiqué, alors qu'Israël a annoncé avoir intercepté tôt samedi un missile tiré à partir du Yémen.

Dans leur communiqué, les Houthis ont salué la manifestation qui s'est tenue vendredi à Sanaa et dans d'autres régions du Yémen sous leur contrôle pour dénoncer les frappes israéliennes et exprimer leur soutien aux Palestiniens.

Ils ont promis de « poursuivre les attaques contre l'ennemi israélien jusqu'à la fin de l'agression contre Gaza ».

La plupart des attaques des Houthis contre Israël ont été contrées ou n'ont provoqué que des dégâts matériels. Toutefois, samedi dernier, un missile a fait 16 blessés à Tel-Aviv et, en juillet, un civil israélien a trouvé la mort lorsque l'explosion d'un drone a frappé la ville.

Israël a riposté par des frappes aériennes au Yémen.

Depuis plus d'un an, les rebelles yéménites s'en prennent aussi aux navires qu'ils estiment liés à Israël, en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, disant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza.

Leurs attaques ont perturbé le trafic dans cette zone maritime stratégique pour le commerce mondial, poussant les États-Unis à mettre en place une coalition maritime internationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l'aide du Royaume-Uni. Depuis, les Houthis s'en prennent aussi aux navires liés à Londres et Washington.