Israël: une femme tuée dans une attaque au couteau selon un hôpital

Dans un communiqué distinct, la police a déclaré que le suspect, un Palestinien de 28 ans de Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, avait été arrêté, et qu'une enquête avait été ouverte. (AFP)
Dans un communiqué distinct, la police a déclaré que le suspect, un Palestinien de 28 ans de Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, avait été arrêté, et qu'une enquête avait été ouverte. (AFP)
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Publié le Vendredi 27 décembre 2024

Israël: une femme tuée dans une attaque au couteau selon un hôpital

  • Une femme âgée d'environ 80 ans a été tuée vendredi dans une attaque au couteau dans la ville d'Herzliya, au nord de Tel-Aviv, a indiqué un hôpital israélien, la police faisant état de l'arrestation d'un suspect palestinien
  • "Elle a été transportée à l'hôpital avec de multiples blessures par arme blanche", a déclaré l’hôpital Ichilov de Tel-Aviv dans un communiqué. Malgré "des efforts de réanimation, le personnel hospitalier a constaté son décès à son arrivée", a-t-il ajouté

HERZLIYA: Une femme âgée d'environ 80 ans a été tuée vendredi dans une attaque au couteau dans la ville d'Herzliya, au nord de Tel-Aviv, a indiqué un hôpital israélien, la police faisant état de l'arrestation d'un suspect palestinien.

"Elle a été transportée à l'hôpital avec de multiples blessures par arme blanche", a déclaré l’hôpital Ichilov de Tel-Aviv dans un communiqué. Malgré "des efforts de réanimation, le personnel hospitalier a constaté son décès à son arrivée", a-t-il ajouté.

L'attaque a eu lieu sur la place De Shalit à Herzliya, a indiqué la police.

"Nous avons (...) stoppé l’hémorragie, administré des médicaments et l’avons évacuée dans un état critique", a déclaré Idan Shina, un secouriste du Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, dans un communiqué, avant que l’hôpital n’annonce son décès.

Dans un communiqué distinct, la police a déclaré que le suspect, un Palestinien de 28 ans de Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, avait été arrêté, et qu'une enquête avait été ouverte.

Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque du mouvement islamiste le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, plusieurs attaques ont été perpétrées en Israël par des activistes palestiniens.

Au moins 31 personnes, dont des soldats israéliens, ont été tuées, selon un décompte de l’AFP basé sur les chiffres officiels israéliens.


Les Houthis revendiquent de nouvelles attaques contre Israël

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  • En Israël, l'armée a affirmé qu'un missile lancé depuis le Yémen avait été intercepté avant de traverser le territoire israélien
  • Des sirènes d'alerte ont été déclenchées dans le centre d'Israël en raison de la possibilité de chute de débris

SANAA: Les rebelles houthis au Yémen ont revendiqué des attaques au missile et au drone contre Israël, au lendemain de raids israéliens meurtriers sur des sites aux mains de ces rebelles dont l'aéroport de Sanaa où se trouvait le chef d'une organisation de l'ONU.

Dans un communiqué, les Houthis ont dit avoir tiré un missile en direction de l'aéroport de Tel-Aviv (centre d'Israël), lancé des drones vers la ville de Tel-Aviv et attaqué un navire en mer d'Arabie.

"L'agression israélienne ne fera qu'accroître la détermination du peuple yéménite à continuer de soutenir le peuple palestinien", ont-ils ajouté.

En Israël, l'armée a affirmé qu'un missile lancé depuis le Yémen avait été intercepté avant de traverser le territoire israélien. Des sirènes d'alerte ont été déclenchées dans le centre d'Israël en raison de la possibilité de chute de débris.

Les attaques des Houthis surviennent après des frappes israéliennes jeudi sur des sites contrôlés par les rebelles, dont l'aéroport de Sanaa, des bases, des centrales électriques et des installations portuaires ailleurs au Yémen, selon les insurgés qui ont dénoncé "un crime".

Six personnes ont péri au Yémen d'après les Houthis. Quatre d'entre elles ont été tuées à l'aéroport de Sanaa et une vingtaine de voyageurs et de membres du personnel y ont été blessés, selon le vice-ministre des Transports dans l'administration rebelle, Yahya al-Sayani.

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, était à l'aéroport de Sanaa au moment du bombardement et a fait savoir sur X qu'il était "sain et sauf". Un membre de l'équipage de son avion a toutefois été blessé.

Selon l'OMS, M. Tedros se trouve toujours au Yémen.

Tour de contrôle touchée 

Dans une conférence de presse, M. Sayani a précisé que les vols avaient repris vendredi à 10H00 locales (07H00 GMT) à l'aéroport de Sanaa.

Selon lui, l'attaque contre l'aéroport a eu lieu au moment où de nombreux passagers s'apprêtaient à embarquer sur un vol au départ de Sanaa et où un autre avion s'apprêtait à atterrir. "Les passagers ont été évacués conformément à un plan d'urgence."

La tour de contrôle a été "directement touchée" en plus de la salle des départs et des équipements de navigation, a-t-il ajouté.

Selon des images de l'AFP, le haut de la tour de contrôle a été détruit, alors que les vitres d'un bâtiment ont été brisées, des morceaux de verre jonchant le sol.

Depuis 2022, seule la compagnie nationale Yemenia assure une liaison commerciale limitée à partir de l'aéroport de Sanaa, avec Amman comme principale destination. Entre 2016 et 2022, il n'accueillait que des vols humanitaires opérés par l'ONU.

L'armée israélienne a affirmé avoir ciblé jeudi "des infrastructures militaires utilisées par les Houthis à l'aéroport de Sanaa" ainsi que des centrales électriques et des sites militaires notamment à Hodeida (ouest), au lendemain d'attaques au missile et au drone des Houthis contre Israël.

Les rebelles, qui contrôlent de vastes pans du Yémen en guerre dont la capitale Sanaa, sont soutenus par l'Iran, ennemi juré d'Israël.

Ils font partie de ce que l'Iran appelle l'"axe de la résistance" face à Israël, qui regroupe aussi le mouvement islamiste palestinien Hamas, des groupes irakiens ou le Hezbollah libanais.

"Nous les traquerons" 

Depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, les Houthis ont lancé de nombreuses attaques contre Israël, en "solidarité" avec les Palestiniens.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de nouveau averti jeudi que son pays continuerait à frapper ces rebelles.

"Nous sommes déterminés à couper cette branche terroriste de l'axe du mal iranien", a-t-il dit après avoir demandé à l'armée de "détruire les infrastructures" des Houthis.

"Nous allons traquer tous les dirigeants houthis (...)", a menacé son ministre de la Défense Israël Katz.

La plupart des attaques houthies contre Israël ont été contrées ou n'ont provoqué que des dégâts matériels. Mais samedi dernier, un missile a fait 16 blessés à Tel-Aviv et en juillet, un civil israélien a été tué à Tel-Aviv par l'explosion d'un drone.

Israël a riposté par des frappes aériennes au Yémen, où les Houthis ont pris le contrôle de Sanaa en 2014 après une offensive fulgurante, déclenchant la guerre dans ce pays pauvre de la péninsule arabique.

Les rebelles s'en prennent aussi aux navires liés selon eux à Israël, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, malgré les frappes également menées par l'armée américaine.


Opération israélienne près d'un hôpital clé du nord de Gaza

Depuis le 6 octobre, Israël a intensifié son offensive terrestre et aérienne dans le nord de la bande de Gaza pour empêcher, selon l'armée, les combattants du Hamas de se regrouper. (AFP)
Depuis le 6 octobre, Israël a intensifié son offensive terrestre et aérienne dans le nord de la bande de Gaza pour empêcher, selon l'armée, les combattants du Hamas de se regrouper. (AFP)
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  • Dans son communiqué vendredi, l'armée a affirmé que l'hôpital était devenu "un bastion des organisations terroristes et continue d'être utilisé comme cachette par les terroristes"
  • S'appuyant sur des informations des services de renseignements, les forces israéliennes ont lancé une opération à proximité de l'hôpital, selon l'armée

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé avoir lancé vendredi une opération contre des combattants du Hamas près de l'un des derniers hôpitaux encore opérationnels dans le nord de la bande de Gaza, le mouvement palestinien accusant les soldats d'avoir pris d'assaut l'établissement.

L'opération près de l'hôpital Kamal Adwan à Beit Lahia intervient au lendemain de l'annonce par le directeur de cet hôpital, le Dr Hossam Abou Safiya, de la mort de cinq membres de son personnel dans une frappe israélienne.

L'armée israélienne, interrogée par l'AFP, n'a pas réagi sur cette frappe dans la bande de Gaza, dévastée par 14 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas.

Dans son communiqué vendredi, l'armée a affirmé que l'hôpital était devenu "un bastion des organisations terroristes et continue d'être utilisé comme cachette par les terroristes".

S'appuyant sur des informations des services de renseignements, les forces israéliennes ont lancé une opération à proximité de l'hôpital, selon l'armée.

"Les troupes mènent des opérations ciblées" et essayent d'éviter que les civils, patients et personnel médical ne soient touchés, a-t-elle ajouté.

Depuis le 6 octobre, Israël a intensifié son offensive terrestre et aérienne dans le nord de la bande de Gaza pour empêcher, selon l'armée, les combattants du Hamas de se regrouper.

Avant de lancer l'opération près de l'hôpital, l'armée a déclaré que ses troupes avaient "facilité l'évacuation sécurisée des civils, des patients et du personnel médical" de l'établissement.

Mais le Hamas a indiqué dans un communiqué que "l'armée d'occupation a pris d'assaut l'hôpital Kamal Adwan, forçant le personnel médical, les patients, les blessés et les personnes déplacées à évacuer".

Il a accusé les forces israéliennes "de détenir les personnes évacuées".

"Services de chirurgie en feu"

"Le Hamas tient l'occupation entièrement responsable de la vie des patients, des blessés et du personnel médical, qu'elle a arrêtés et emmenés dans un lieu inconnu", a ajouté le mouvement. Toute communication avec a été coupée, selon le Hamas.

L'armée israélienne accuse régulièrement le Hamas d'utiliser les hôpitaux comme centres de commandement pour lancer des attaques contre ses forces. Le Hamas dément ces accusations.

Citant le directeur de l'hôpital, le ministère de la Santé du territoire palestinien dirigé par le Hamas a affirmé que l'armée israélienne avait "mis le feu à tous les services de chirurgie de l'hôpital".

L'armée a aussi "évacué tout le personnel médical et les personnes déplacées", a encore dit le directeur de l'hôpital.

"Il y a un grand nombre de blessés parmi l'équipe médicale", a ajouté M. Abou Safiya.

Vendredi matin, l'hôpital abritait environ 350 personnes, dont 75 blessés et malades, ainsi que 180 membres du personnel médical, toujours selon le directeur de l'hôpital.

Des témoins dans le secteur ont indiqué à l'AFP que l'hôpital avait été évacué et que des centaines de personnes vivant à proximité avaient été "contraintes de se réfugier à l'école Al-Fakhoura et à l'hôpital Indonésien" à Jabalia.

Les responsables de l'hôpital n'étaient pas joignables dans l'immédiat pour commenter ces informations.

M. Abou Safiya a accusé lundi les forces israéliennes d'avoir ciblé l'hôpital, "dans l'intention de tuer et de déplacer de force les personnes qui s'y trouvent".

L'Organisation mondiale de la santé a qualifié les conditions de vie à l'hôpital Kamal Adwan d'"épouvantables" et a déclaré que l'établissement fonctionnait à un niveau "minimum".

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, l'armée israélienne a lancé une offensive dévastatrice contre le territoire palestinien qu'elle assiège depuis. Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, au moins 45.436 Palestiniens y ont péri.

L'attaque du Hamas menée à partir de la bande de Gaza a entraîné la mort de plus de 1.200 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels.


Syrie: un responsable du pouvoir déchu arrêté après des combats meurtriers selon une ONG

Mohammed Kanjo Hassan a acté la condamnation à mort de "milliers de personnes lors de procès expéditifs", a indiqué à l'AFP Diab Seria, cofondateur de l'Association des détenus et des disparus de la prison de Saydnaya (ADMSP). (AFP)
Mohammed Kanjo Hassan a acté la condamnation à mort de "milliers de personnes lors de procès expéditifs", a indiqué à l'AFP Diab Seria, cofondateur de l'Association des détenus et des disparus de la prison de Saydnaya (ADMSP). (AFP)
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  • Les nouvelles autorités en Syrie ont arrêté jeudi un dirigeant du pouvoir déchu de Bachar al-Assad, considéré comme responsable de nombreuses condamnations à mort dans la tristement célèbre prison de Saydnaya près de Damas, a indiqué l'observatoire syrien
  • Marquée par des affrontements meurtriers, l'opération pour arrêter le général Mohammed Kanjo Hassan, a été lancée mercredi par les forces de sécurité à Tartous

DAMAS: Les nouvelles autorités en Syrie ont arrêté jeudi un dirigeant du pouvoir déchu de Bachar al-Assad, considéré comme responsable de nombreuses condamnations à mort dans la tristement célèbre prison de Saydnaya près de Damas, a indiqué l'observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Marquée par des affrontements meurtriers, l'opération pour arrêter le général Mohammed Kanjo Hassan, a été lancée mercredi par les forces de sécurité à Tartous, dans l'ouest du pays, bastion de la minorité alaouite dont est issu M. Assad, renversé le 8 décembre par une coalition de rebelles menée par le groupe islamiste radical sunnite Hayat Tahrir al-Sham (HTS).

Le chef de la justice militaire sous Bachar al-Assad, promu à ce poste en 2014, a été arrêté dans la localité de Khirbet al-Ma'zah avec 20 membres de sa garde rapprochée, a précisé l'OSDH.

Mohammed Kanjo Hassan a acté la condamnation à mort de "milliers de personnes lors de procès expéditifs", a indiqué à l'AFP Diab Seria, cofondateur de l'Association des détenus et des disparus de la prison de Saydnaya (ADMSP).

Ce centre pénitentiaire, construit dans les années 1980 durant le règne de Hafez al-Assad - le père de Bachar - pour accueillir des détenus politiques, est devenu un symbole du contrôle impitoyable de l'Etat syrien sur ses citoyens.

Selon l'ADMSP, environ 30.000 personnes avaient été détenues à Saydnaya depuis 2011, certaines soumises aux pires tortures, dont seulement 6.000 avaient été relâchées.

L'association estime à quelque 150 millions de dollars la fortune réalisée par Mohammed Kanjo Hassan aux dépens de familles de détenus qui payaient pour avoir des informations sur leurs proches, jamais données.

"Etape importante"

L'arrestation de "l'un des criminels du régime d'Assad", "représente une étape importante vers l'obtention de la justice et la poursuite des criminels", s'est réjoui sur X la Coalition syrienne de l'opposition, qui regroupe les principales formations politiques en exil.

Son arrestation a été marquée par des violences après que des hommes armés ont tenté d'empêcher les forces de sécurité de le capturer. Quatorze membres des forces de sécurité et sept hommes armés ont péri en 24 heures, selon l'OSDH.

L'opération à Tartous a permis de "neutraliser un certain nombre" de "miliciens" fidèles au président déchu, a indiqué l'agence officielle Sana. L'objectif est d'y "rétablir la sécurité"

Mercredi, des milliers d'alaouites ont manifesté à Tartous, Banias, Jableh, et Lattaquié (ouest) ainsi qu'à Homs (centre), après la diffusion d'une vidéo sur les réseaux sociaux montrant des combattants attaquer un de leurs sanctuaires à Alep (nord), selon l'OSDH. Cinq employés du sanctuaire ont été tués.

Ces manifestations d'alaouites sont les premières depuis le renversement de M. Assad qui a fui avec sa famille à Moscou dans la foulée de l'offensive des rebelles qui ont pris en 11 jours le contrôle de la grande partie du pays.

Les autorités ont affirmé que la vidéo datait de la prise d'Alep par les rebelles le 1er décembre, et le ministère de l'Information a averti jeudi qu'il était "strictement interdit de diffuser ou de publier toute information visant à semer la division".

"Les gens ont peur"

Les nouvelles autorités s'efforcent de rassurer la communauté internationale et les Syriens, s'engageant à respecter les droits des minorités d'un pays traumatisé par 13 ans d'une guerre dévastatrice, déclenchée en 2011 par la répression brutale de manifestations prodémocratie, et qui a fait plus de 500.000 morts.

L'analyste Sam Heller de la Century Foundation fait état à l'AFP d'un "certain degré d'anxiété" au sein des minorités. Les "informations sur des attaques (...) accentuent leur sentiment de vulnérabilité".

Ailleurs en Syrie, des heurts ont opposé dans le nord-ouest de la province de Homs des hommes armés pro-Assad aux forces de sécurité dont quatre membres ont été tués, a dit l'Observatoire. L'agence Sana a affirmé que des "groupes hors-la-loi liés aux milices d'Assad" avaient attaqué les forces de sécurité.

Un témoin a fait état d'"un important déploiement d'hommes de HTS dans des quartiers où des habitants ont manifesté la veille" dans la ville de Homs. "Les voitures sont fouillées, les gens ont peur."

A Lattaquié, des combattants armés, la plupart cagoulés, ont tiré en l'air au milieu d'une circulation dense et de bâtiments résidentiels, selon un correspondant de l'AFP sur place. L'un d'eux appelle à "neutraliser" les pro-Assad.

Dans la capitale Damas, les routes menant au quartier majoritairement alaouite de Mazeh 86 sont bloquées, a constaté une correspondante de l'AFP. "Interdiction d'entrer", a lancé à un checkpoint un combattant de HTS.