Une semaine après le cyclone Chido, les habitants de Mayotte attendent encore de l'aide

Cette vue aérienne montre des bâtiments endommagés et des colonnes de fumée dans la ville de Mamoudzou, sur le territoire français de Mayotte dans l'océan Indien, le 21 décembre 2024, après le passage du cyclone Chido sur l'archipel. (AFP)
Cette vue aérienne montre des bâtiments endommagés et des colonnes de fumée dans la ville de Mamoudzou, sur le territoire français de Mayotte dans l'océan Indien, le 21 décembre 2024, après le passage du cyclone Chido sur l'archipel. (AFP)
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Publié le Lundi 23 décembre 2024

Une semaine après le cyclone Chido, les habitants de Mayotte attendent encore de l'aide

  • Face à une aide qui arrive au compte-gouttes, les habitants de Mayotte s'impatientent malgré le retour de l'eau courante dans le chef-lieu de l'archipel, une semaine après le passage du cyclone dévastateur Chido
  • Si l'aide d'urgence se fait toujours attendre dans plusieurs endroits, de l'eau a été distribuée à Mamoudzou et de nombreux habitants sont rentrés chez eux avec un pack de bouteilles

Mamoudzou, France: "On a soif. On a faim": face à une aide qui arrive au compte-gouttes, les habitants de Mayotte s'impatientent malgré le retour de l'eau courante dans le chef-lieu de l'archipel, une semaine après le passage du cyclone dévastateur Chido.

En ce début de week-end, de nombreux habitants ont fait la queue devant les distributeurs de billets ou aux caisses des supermarchés qui rouvrent progressivement.

Si l'aide d'urgence se fait toujours attendre dans plusieurs endroits, de l'eau a été distribuée à Mamoudzou et de nombreux habitants sont rentrés chez eux avec un pack de bouteilles, a constaté samedi matin un journaliste de l'AFP.

L'eau est aussi de retour au robinet, même si les tours d'eau vont continuer jusqu'au 27 décembre pour gérer la pénurie sur ce territoire où la température dépasse les 30°C degrés.

"Dès la fin de ce week-end, 90% de la population sera reliée à l'eau courante, deux jours sur trois pendant huit heures via ce que l'on appelle des tours d'eau", promet le ministre démissionnaire de l'Intérieur, Bruno Retailleau, dans un entretien au Journal du Dimanche.

Un porte-container de la compagnie CMA-CGM doit livrer dimanche 1,6 million de litres d'eau, a indiqué samedi le ministère de l'Intérieur.

Le président Emmanuel Macron avait promis vendredi soir le raccordement au moins de façon partielle des foyers à l'eau dès samedi, après avoir été confronté pendant deux jours à la détresse des Mahorais.

Les écoles ne pourront pas toutes rouvrir à la rentrée du 13 janvier, a-t-il averti. "Mais on veut pouvoir apporter une solution à toutes les familles", a-t-il assuré, évoquant entre autres la scolarisation d'élèves à La Réunion voisine.

- "Un sandwich par jour"-

Sur le plan de l'hébergement d'urgence, l'ONG Acted a indiqué samedi avoir "affrété un avion-cargo spécial pour acheminer" vers l'archipel "un premier lot de 700 tentes qui devraient être opérationnelles sur le terrain pour le jour de Noël" afin d'héberger "près de 5.000 personnes (...) dans les territoires les plus détruits".

Pour parer au plus pressé, 2.000 bâches déjà disponibles vont être déployées et 8.000 acheminées depuis La Réunion, selon le ministère.

A Mayotte, le bilan provisoire du cyclone s'élève à 35 morts et 2.500 blessés, dont 78 grièvement, selon les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur.

Le cyclone a également fait d'autres victimes en Afrique australe: 76 morts au Mozambique, 13 au Malawi, selon les derniers bilans.

Mais à Mayotte, "il est vraisemblable qu'il y ait beaucoup plus de victimes", selon les pouvoirs publics et une mission a été diligentée pour établir un bilan exact.

Samedi, l'hôpital de Mamoudzou était opérationnel à 50%, et son toit devait être protégé par des bâches. Quelque 109 évacuations sanitaires ont été effectuées depuis lundi et un hôpital de campagne installé sur le stade de Mamoudzou sera opérationnel lundi, toujours selon le ministère.

Dans le quartier de La Geôle, à Mamoudzou, Shalima a profité samedi de sa première journée d'eau aux pompes publiques pour venir avec d'autres femmes laver son linge sur un parking.

"Ça fait du bien au moral. Parce que les habits qu'on a là, c'est les mêmes depuis vendredi dernier. La prochaine étape, c'est de pouvoir manger. On nous rapporte un sandwich par jour, mais c'est pas suffisant", dit cette femme qui n'a vu aucun représentant de l'État depuis le cyclone.

Dans ce quartier mixte d'habitat précaire et de maisons en béton, Adjilani Asadi explique boire l'eau des citernes, même si elle est salée. "Il n'y a pas le choix, sinon on va mourir", témoigne-t-il.

Ceux qui habitaient des baraques de tôle, ont déjà remonté la leur. "C'est chacun pour soi. Chacun achète son matériel et va reconstruire sa maison", dit un charpentier de 35 ans à l'ouvrage, Ali Zahara.

- Pas de pillages -

En termes d'ordre public, "pour le moment, les choses sont tout à fait contenues", a souligné samedi auprès de l'AFP le procureur de la République de Mamoudzou Yann Le Bris. "Les Mahorais ne sont pas engagés dans des actions de violence, de pillage", selon lui.

Vendredi, Emmanuel Macron s'était rendu à Tsingoni, commune enclavée de l'ouest de Grande-Terre, l'île principale de l'archipel. Loin de Mamoudzou, les secours, l'eau, l'électricité et la nourriture tardaient toujours à arriver.

"Si c'était pas la France, vous seriez 10.000 fois plus dans la merde !", avait lancé le président la veille à la foule en colère. Des propos qui lui ont valu de vives critiques de l'opposition à Paris.

Samedi, à Marseille qui accueille une importante communauté originaire de l'archipel, une manifestation a rassemblé quelque 200 personnes partagées entre la tristesse et la colère, en majorité des Mahorais et Comoriens réunis par l'angoisse et le sentiment d'un "abandon" par l'Etat.

Environ un tiers de la population de Mayotte, soit plus de 100.000 habitants, notamment les personnes issues des Comores voisines, vivent dans des logements précaires.

Le président Macron a promis une loi spéciale pour "rebâtir Mayotte" et "mettre fin" aux bidonvilles", ce qui pourrait prendre deux ans selon le Premier ministre François Bayrou.


Mayotte : dix jours après le cyclone, journée de «deuil national» et minute de silence

"90% de Mayotte est détruite, 90% des habitations n'ont plus de toit. On n'a pas d'eau, pas de nourriture, les secours ont encore du mal à arriver dans les zones", s'est alarmée lundi matin Estelle Youssouffa, députée de la première circonscription de Mayotte, interrogée sur France Inter. (AFP)
"90% de Mayotte est détruite, 90% des habitations n'ont plus de toit. On n'a pas d'eau, pas de nourriture, les secours ont encore du mal à arriver dans les zones", s'est alarmée lundi matin Estelle Youssouffa, députée de la première circonscription de Mayotte, interrogée sur France Inter. (AFP)
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  • Pour cette journée de "deuil national", le chef de l'Etat, qui s'est rendu la semaine dernière à Mayotte, a annoncé que les drapeaux seraient en berne et qu'une minute de silence serait observée à la mi-journée, notamment dans les services publics
  • Il observera lui-même la minute de silence à 10H00 GMT dans la cour d'honneur de l'Elysée. Le Premier ministre François Bayrou en fera de même à Matignon

MAMOUDZOU: La France observe lundi un deuil national fixé par le président Emmanuel Macron en solidarité avec Mayotte, frappé il y a dix jours par le cyclone Chido qui a dévasté l'archipel et causé le décès d'au moins 35 personnes dans ce territoire de l'océan Indien.

Pour cette journée de "deuil national", le chef de l'Etat, qui s'est rendu la semaine dernière à Mayotte, a annoncé que les drapeaux seraient en berne et qu'une minute de silence serait observée à la mi-journée, notamment dans les services publics. Il a également appelé les Français, partout sur le territoire, à l'observer.

Il observera lui-même la minute de silence à 10H00 GMT dans la cour d'honneur de l'Elysée. Le Premier ministre François Bayrou en fera de même à Matignon.

Le cyclone le plus dévastateur qu'ait connu Mayotte depuis 90 ans, a détruit le 14 décembre la totalité de l'habitat précaire et causé des dommages colossaux dans le département le plus pauvre de France, où les secours sont depuis à pied d'œuvre pour rétablir les services essentiels comme l'eau, l'électricité et les réseaux de communications.

"90% de Mayotte est détruite, 90% des habitations n'ont plus de toit. On n'a pas d'eau, pas de nourriture, les secours ont encore du mal à arriver dans les zones", s'est alarmée lundi matin Estelle Youssouffa, députée de la première circonscription de Mayotte, interrogée sur France Inter.

"Je suis avec notre population qui n'a pas d'eau, pas vu de secours. Je demande désespérément qu'on envoie l'armée pour essayer d'éviter qu'on bascule dans l'anarchie. On est en train de piller les quelques maisons qui n'ont simplement plus de toit. Il n'y avait pas assez d'aide, il n'y a pas assez de secours", a-t-elle poursuivi, se disant "profondément indignée" par une classe politique dont "l'obsession générale" est "le remaniement" ministériel alors que l'île "est dans une grande détresse humanitaire".

"En fait, on s'en fout de Mayotte. Et ça, franchement, c'est grave", a lâché la députée, prise par l'émotion.

Le bilan provisoire de la catastrophe naturelle, facilitée par le réchauffement climatique, s'élève à 35 morts et environ 2.500 blessés, mais les autorités, qui craignent un nombre de victimes plus élevé, ont diligenté une mission de recherche.

Au Mozambique, le cyclone a provoqué la mort d'au moins 94 personnes, selon les autorités locales. Au Malawi, il a tué 13 personnes.

A Mayotte, où un couvre-feu nocturne reste en vigueur, Emmanuel Macron a également promis une loi spéciale pour "rebâtir Mayotte" et "mettre fin" aux bidonvilles, ce qui pourrait prendre deux ans selon le nouveau Premier ministre François Bayrou.


France : l'annonce du nouveau gouvernement au plus tôt lundi soir

Le président du groupe parlementaire Ensemble Pour la République Gabriel Attal arrive pour assister à une réunion avec le Premier ministre français, le président de l'Assemblée nationale française, le président du Sénat et les chefs de partis, à l'exception de La France Insoumise (LFI) et du Rassemblement National (RN), pour finaliser le nouveau gouvernement à l'Hôtel Matignon à Paris, le 19 décembre 2024.  (AFP)
Le président du groupe parlementaire Ensemble Pour la République Gabriel Attal arrive pour assister à une réunion avec le Premier ministre français, le président de l'Assemblée nationale française, le président du Sénat et les chefs de partis, à l'exception de La France Insoumise (LFI) et du Rassemblement National (RN), pour finaliser le nouveau gouvernement à l'Hôtel Matignon à Paris, le 19 décembre 2024. (AFP)
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  • Le centriste François Bayrou, désigné le 13 décembre, avait dit vouloir aboutir à des nominations au plus tard avant Noël
  • Il est "en train d'effectuer les derniers réglages", a indiqué dimanche son entourage, alors que M. Macron est rentré dimanche matin d'une tournée qui l'a conduit à Bruxelles, à Mayotte et en Afrique de l'Est

PARIS: La composition du gouvernement français ne sera pas connue avant 17H00 GMT lundi, en raison de la journée de deuil national pour Mayotte, après un weekend d'intenses tractations et d'échanges entre le Premier ministre François Bayrou et le président Emmanuel Macron.

Le centriste François Bayrou, désigné le 13 décembre, avait dit vouloir aboutir à des nominations au plus tard avant Noël.

Il est "en train d'effectuer les derniers réglages", a indiqué dimanche son entourage, alors que M. Macron est rentré dimanche matin d'une tournée qui l'a conduit à Bruxelles, à Mayotte et en Afrique de l'Est.

Les deux têtes de l'exécutif se sont parlé au téléphone à plusieurs reprises dimanche avant finalement de se retrouver dans la soirée à l'Elysée pour un entretien, a indiqué l'entourage du président.

Lundi a été décrétée journée de deuil national par le président Emmanuel Macron pour Mayotte dévastée par le cyclone Chido.

Une minute de silence doit être observée dans tout le pays à 11H00 en hommage aux victimes de la catastrophe, dont le bilan provisoire s'élève à 35 morts et 2.500 blessés.

De nominations de Premiers ministres en remaniements, la classe politique s'est habituée à devoir patienter au gré des ajustements de calendriers de l'exécutif.

"Cette durée de ce casting par rapport aux urgences du pays, aux crises que l'on traverse, c'est insupportable", a critiqué le député RN (extrême droite) Jean-Philippe Tanguy sur BFMTV-RMC, dénonçant "toujours le même sketch".

Poids lourds 

M. Bayrou, âgé de 73 ans, a été nommé par Emmanuel Macron au terme de longues consultations pour trouver un successeur au conservateur Michel Barnier, dont le gouvernement minoritaire a été renversé le 4 décembre par des députés de gauche et d'extrême droite après seulement trois mois en poste.

M. Bayrou est le sixième chef du gouvernement depuis la première élection d'Emmanuel Macron en 2017 et le quatrième en 2024, une instabilité que n'avait pas connue la France depuis des décennies.

Le nouveau Premier ministre doit naviguer sur la scène politique éclatée issue des législatives anticipées organisées après la dissolution surprise de l'Assemblée nationale par M. Macron en juin. L'hémicycle est fracturé en trois blocs (alliance de gauche / macronistes et centristes / extrême droite); aucun ne dispose de la majorité absolue.

M. Bayrou souhaite former une équipe resserrée et la plus ouverte possible. Il veut qu'elle comprenne des personnalités de poids, de gauche comme de droite et du centre, afin de répondre aux urgences qu'affronte le pays, notamment budgétaires.

La première semaine de M. Bayrou à Matignon a été surtout marquée par le tombereau de critiques sur sa présence au conseil municipal de Pau, ville du sud-ouest dont il entend rester maire, en pleine crise à Mayotte.

Il a une cote de popularité historiquement basse pour une prise de fonction, 66% des Français se disant mécontents, selon un baromètre publié dimanche.

Parmi les noms évoqués pour son gouvernement, figurent ceux de l'ex-Première ministre Élisabeth Borne ou de l'ancien ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Parmi les sortants, Catherine Vautrin (Territoires), Rachida Dati (Culture) et Sébastien Lecornu (Armées) devraient rester, probablement aux mêmes portefeuilles.

Peu de monde à gauche 

A gauche, l'ancien ministre socialiste François Rebsamen, 73 ans, a annoncé  être "prêt" à rejoindre le gouvernement, vantant sa "relation de confiance" de longue date avec François Bayrou.

Mais rien ne filtre ou presque sur d'autres personnalités issues de la gauche qui pourraient être tentées de rejoindre François Bayrou.

Le parti socialiste a formellement refusé de participer au gouvernement, et son chef Olivier Faure est sorti déçu de Matignon jeudi, se disant "consterné de la pauvreté de ce qui (a été) proposé". Il n'a pas exclu de censurer le nouveau Premier ministre.

François Bayrou a accepté le principe d'ouvrir une réflexion pour revoir la réforme très contestée portant l'âge de la retraite à 64 ans. Mais sans suspension de cette réforme, les socialistes jugent le geste insuffisant.

Samedi soir, le chef des députés Les Républicains (LR), Laurent Wauquiez, a confirmé à ses troupes qu'il s'orientait vers une participation du parti de droite au gouvernement (mais sans y participer lui-même). M. Bayrou a annoncé son intention de maintenir le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, figure de la droite conservatrice et tenant d'une ligne dure sur l'immigration.

Le socle gouvernemental de François Bayrou serait finalement assez proche de celui de l'ancien commissaire européen Michel Barnier, renversé le 4 décembre par une motion de censure de l'Assemblée nationale, après trois mois en poste.

 


France: le Premier ministre entame son mandat avec une popularité historiquement basse

Le Premier ministre français François Bayrou s'adresse aux journalistes lors de l'émission politique "L'Événement" diffusée sur la chaîne de télévision française France 2, à Paris, le 19 décembre 2024. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou s'adresse aux journalistes lors de l'émission politique "L'Événement" diffusée sur la chaîne de télévision française France 2, à Paris, le 19 décembre 2024. (AFP)
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  • Le nouveau Premier ministre français François Bayrou entre dans ses fonctions avec une cote de popularité historiquement basse, 66% des Français se disant mécontents
  • Seulement 34% des personnes interrogées se disent satisfaites ou très satisfaites du chef du gouvernement centriste nommé le 13 décembre

PARIS: Le nouveau Premier ministre français François Bayrou entre dans ses fonctions avec une cote de popularité historiquement basse, 66% des Français se disant mécontents, selon un baromètre publié dimanche.

Seulement 34% des personnes interrogées se disent satisfaites ou très satisfaites du chef du gouvernement centriste nommé le 13 décembre, d'après cette étude Ifop-JDD publiée dans le Journal du Dimanche.

En remontant jusqu'en 1959 et la nomination de Michel Debré, l'Ifop, qui réalise ce baromètre depuis des décennies, n'a pas retrouvé de niveaux d'impopularité aussi élevés pour un Premier ministre immédiatement après sa prise de fonctions.

François Bayrou a été nommé par le président Emmanuel Macron au terme de longues consultations pour trouver un successeur à Michel Barnier, dont le gouvernement minoritaire a été renversé par les députés après seulement trois mois en poste.

Sixième chef du gouvernement depuis la première élection d'Emmanuel Macron en 2017 et le quatrième en 2024, il espère former un gouvernement dans les prochains jours pour doter le pays d'un budget mais la difficulté est de le faire passer dans une Assemblée nationale fracturée.

Signe des difficultés qui l'attendent, la proportion de mécontents de François Bayrou dépasse très largement celui enregistré par Michel Barnier en septembre 2024 (55%), par Gabriel Attal en janvier 2024 (46%) et par Élisabeth Borne en mai 2022 (43%).

Ce sondage reflète en revanche un léger mieux pour M. Macron. Le total des satisfaits est en hausse de 2 points par rapport au mois dernier, à 24%, contre 76% de mécontents (- 2 points).

"La rencontre Trump-Zelensky à Paris, la réouverture de (la cathédrale) Notre-Dame contribuent à restaurer légèrement son image", a observé pour le JDD le directeur de l'Ifop, Frédéric Dabi.

"Emmanuel Macron retrouve un peu d'oxygène dans la distinction de la fonction présidentielle qu'il occupe par rapport au reste du personnel politique", ajoute-t-il.

Concernant François Bayrou, sa première semaine à Matignon a été surtout marquée par le tombereau de critiques sur sa présence au Conseil municipal de Pau, ville du sud-ouest dont il entend rester maire, en pleine crise dans l'archipel de Mayotte.

L'enquête a été menée en ligne du 11 au 18 décembre auprès d'un échantillon de 2.004 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.