PARIS : Samedi, une vingtaine d'organisations ont appelé à un cortège rassemblant plusieurs centaines de manifestants à Paris pour demander la régularisation des sans-papiers, « l'égalité des droits » et la protection des mineurs étrangers isolés, a constaté l'AFP.
On pouvait lire sur les pancartes : « Carte de plein droit pour les travailleurs immigrés », « No futur sans immigration », « Stop aux OQTF ! Ouvrez les guichets ! » ou encore « lois immigration, ça suffit ! », proclamaient les pancartes dans le cortège qui a quitté la place de Clichy en direction de République peu avant 15 heures.
Des collectifs de mineurs isolés étrangers étaient en tête de la manifestation, suivis de collectifs de travailleurs sans papiers, sous de nombreux drapeaux de la CGT, et des drapeaux palestiniens ont clôturé le cortège.
Une vingtaine d'organisations, dont la Ligue des droits de l’homme (LDH), Amnesty International, le Syndicat de la magistrature, Oxfam, Emmaüs, Médecins du monde, Attac, la Cimade, Utopia 56, SOS Racisme, la CGT et le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), ont appelé à cette manifestation dans une déclaration commune intitulée « Nés ici ou venus d'ailleurs ».
À quelques jours de la Journée internationale des migrants, prévue mercredi, les signataires ont appelé à d'autres manifestations dans plusieurs villes de France.
« Des personnes étrangères en situation régulière rencontrent aujourd'hui de grandes difficultés pour renouveler leurs titres. Ça suffit ces politiques migratoires répressives, nous demandons l'égalité des droits pour toutes et tous, un logement, un travail, l'école », a déclaré à l'AFP Cybèle David, de l'Union syndicale solidaire.
« Retailleau (le ministre de l'Intérieur démissionnaire) faut qu'il dégage ! », déclare Mathieu Pastor, un des « cadres organisateurs » de la manifestation et militant d'un collectif de solidarité avec les migrants du 20^e arrondissement de Paris.
« Nous demandons la régularisation des sans-papiers, un logement pour eux, et que ceux qui se disent mineurs isolés soient reconnus comme tels et confiés à la Protection de l'enfance », ajoute-t-il.
« Nous demandons l'accès au logement, à la santé, à l'éducation et à être traités comme tout le monde », réclame Martha qui dit avoir 14 ans et être originaire de Côte d'Ivoire.