Syrie: le tombeau de l'ancien président Hafez al-Assad incendié

Des combattants rebelles brandissent le drapeau de la révolution sur la tombe brûlée du défunt président syrien Hafez al-Assad, dans son mausolée situé dans le village ancestral de Qardaha, dans la province occidentale de Lattaquié, le 11 décembre 2024, après que des factions de l'opposition ont pris d'assaut le mausolée et l'ont incendié. (AFP)
Des combattants rebelles brandissent le drapeau de la révolution sur la tombe brûlée du défunt président syrien Hafez al-Assad, dans son mausolée situé dans le village ancestral de Qardaha, dans la province occidentale de Lattaquié, le 11 décembre 2024, après que des factions de l'opposition ont pris d'assaut le mausolée et l'ont incendié. (AFP)
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Publié le Mercredi 11 décembre 2024

Syrie: le tombeau de l'ancien président Hafez al-Assad incendié

  • Le tombeau de l'ancien président syrien Hafez al-Assad situé dans son village natal sur la côte méditerranéenne a été incendié, selon des images de l'AFP mercredi
  • Hafez al-Assad a régné sans partage durant trois décennies sur la Syrie jusqu'à sa mort en 2000, quand son fils, Bachar al-Assad, est devenu président

Qardaha, Syrie: Le tombeau de l'ancien président syrien Hafez al-Assad situé dans son village natal sur la côte méditerranéenne a été incendié, selon des images de l'AFP mercredi.

Hafez al-Assad a régné sans partage durant trois décennies sur la Syrie jusqu'à sa mort en 2000, quand son fils, Bachar al-Assad, est devenu président. Celui-ci a fui la Syrie avant la prise de Damas dimanche par des rebelles.

Situé dans un mausolée de la région alaouite de Lattaquié, le tombeau de Hafez al-Assad a été incendié par des combattants rebelles, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

A l'intérieur de la structure surmontée d'un dôme majestueux et orné de décorations gravées dans la pierre, des hommes brandissaient le drapeau de la révolution syrienne.

Le sanctuaire, élevé au sommet d'une colline de ce fief de la famille Assad, était étroitement gardé.

Il abrite les tombes d'autres membres de la famille Assad, dont le frère de Bachar al-Assad, Bassel, qui était censé succéder à Hafez mais est mort dans un accident de voiture en 1994.

Dimanche, les rebelles ont pris la ville de Damas à la faveur d'une offensive éclair lancée le 27 novembre, mettant fin à plus de 50 ans de règne du clan Assad, issu de la minorité alaouite.

La direction des factions rebelles a appelé mardi "les formations militaires et les civils" de la région côtière à "ne pas confisquer d'équipements, d’armes ou de véhicules publics".

Elle a mis en garde la population contre "toute tentative de s’approcher des institutions publiques, des casernes militaires ou d’y pénétrer, sous peine d’être tenu responsable et sanctionné".


Syrie : le G7 prêt à soutenir une transition vers un gouvernement «inclusif et non sectaire»

Le G7 s'est dit prêt jeudi à soutenir une transition vers un gouvernement "inclusif et non sectaire" en Syrie et appelé ses nouveaux dirigeants à soutenir les droits des femmes, l'Etat de droit et "les minorités religieuses et ethniques". (REUTERS)
Le G7 s'est dit prêt jeudi à soutenir une transition vers un gouvernement "inclusif et non sectaire" en Syrie et appelé ses nouveaux dirigeants à soutenir les droits des femmes, l'Etat de droit et "les minorités religieuses et ethniques". (REUTERS)
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  • Le G7 lance un appel "à garantir les conditions d'un retour sûr et digne, sur une base volontaire, de tous ceux qui ont été forcés de fuir le pays"
  • Une réunion par visio-conférence des chefs d'Etat ou de gouvernement du G7 est prévu vendredi pour examiner la situation en Syrie, mais aussi en Ukraine et au Moyen-Orient

ROME: Le G7 s'est dit prêt jeudi à soutenir une transition vers un gouvernement "inclusif et non sectaire" en Syrie et appelé ses nouveaux dirigeants à soutenir les droits des femmes, l'Etat de droit et "les minorités religieuses et ethniques".

"Nous sommes prêts à soutenir un processus de transition conduisant à un gouvernement qui soit crédible, inclusif et non sectaire, qui garantisse le respect de l'État de droit, des droits de l'Homme universels, de la liberté d'expression et de la démocratie", a indiqué le Groupe des 7 dans un communiqué, tout en tenant Bachar al-Assad "responsables de ses crimes".

Ils ont affirmé leur "soutien total à un processus de transition politique inclusif dirigé par les Syriens (...) dans l'esprit des principes de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies" de 2015, qui a approuvé un processus de paix en Syrie.

"En outre, nous soulignons l'importance de tenir le régime Assad pour responsable de ses crimes et nous continuerons à travailler" avec d'autres partenaires "pour sécuriser, déclarer et détruire les armes chimiques", a ajouté le groupe des sept pays les plus développés (Etats-Unis, France, Canada, Allemagne, Royaume-Uni, Japon et Italie).

"Après des décennies d'atrocités commises par le régime Assad, nous sommes aux côtés du peuple syrien", assure en outre le communiqué qui "condamne le terrorisme et l'extrémisme violent sous toutes leurs formes".

"Nous sommes convaincus que toute personne souhaitant jouer un rôle au sein du gouvernement syrien fera preuve d'un engagement en faveur des droits de tous les Syriens, empêchera l'effondrement des institutions de l'État, œuvrera au redressement et à la réhabilitation de la nation", estiment les dirigeants du G7.

Ils terminent en lançant un appel "à garantir les conditions d'un retour sûr et digne, sur une base volontaire, de tous ceux qui ont été forcés de fuir le pays".

Une réunion par visio-conférence des chefs d'Etat ou de gouvernement du G7 est prévu vendredi pour examiner la situation en Syrie, mais aussi en Ukraine et au Moyen-Orient.


Huit ambassades reprennent leurs activités à Damas, selon le nouveau pouvoir

La coalition de groupes rebelles a nommé mardi un Premier ministre, Mohammad al-Bachir, chargé de gérer les affaires courantes jusqu'en mars 2025. (AFP)
La coalition de groupes rebelles a nommé mardi un Premier ministre, Mohammad al-Bachir, chargé de gérer les affaires courantes jusqu'en mars 2025. (AFP)
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  • Le plupart des pays ayant une représentation à Damas en 2011 l'avaient fermée après le début de la guerre en Syrie qui avait éclaté cette année-là, ravageant le pays
  • Certains avaient rouvert leur chancellerie ces dernières années, à la faveur d'une accalmie des combats

DAMAS: Les nouvelles autorités en Syrie ont indiqué jeudi que huit chancelleries, en majorité de pays arabes, avaient repris leurs activités quelques jours après la chute du président Bachar al-Assad, remerciant les huit pays concernés.

Le plupart des pays ayant une représentation à Damas en 2011 l'avaient fermée après le début de la guerre en Syrie qui avait éclaté cette année-là, ravageant le pays.

Certains avaient rouvert leur chancellerie ces dernières années, à la faveur d'une accalmie des combats.

Mais ils avaient interrompu leurs activités après le début de l'offensive fulgurante d'une coalition de rebelles menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) qui a pris le pouvoir dimanche à Damas.

"Nous remercions (..) l'Egypte, l'Irak, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, la Jordanie, Bahreïn, Oman et l'Italie pour la reprise des activités de leurs missions diplomatiques à Damas", a déclaré un communiqué du Département des affaires politiques du nouveau gouvernement.

La coalition de groupes rebelles a nommé mardi un Premier ministre, Mohammad al-Bachir, chargé de gérer les affaires courantes jusqu'en mars 2025.

M. Bachir a formé un gouvernement, sans annoncer officiellement les noms des membres de son équipe, mais la majorité sont des ministres issus du "Gouvernement de Salut" du bastion rebelle d'Idleb dans le nord-ouest syrien, d'où est partie l'offensive des insurgés.

De son côté, le Qatar a annoncé mercredi qu'il allait rouvrir "bientôt" son ambassade à Damas.

Cette mesure vise notamment à se coordonner avec les nouvelles autorités "pour faciliter l'aide humanitaire fournie au peuple syrien à travers un pont aérien", selon Doha.

Contrairement à d'autres pays arabes, le Qatar, qui soutenait l'opposition syrienne pendant la guerre, n'avait jamais renoué avec Bachar al-Assad.

 


Cisjordanie: deux morts lors d'opérations israéliennes 

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  • Après le départ des forces israéliennes, des habitants ont découvert le corps de Jihad Abou Salim, qui "n'était pas connu comme combattant" des groupes militants palestiniens, a ajouté M. Tirawi
  • Le Croissant-Rouge palestinien à Naplouse a déclaré dans un communiqué qu'un homme de 65 ans et une femme de 60 ans avaient également été blessés au cours de l'opération militaire israélienne

RAMALLAH: Des responsables palestiniens ont indiqué jeudi que deux Palestiniens avaient été tués au cours d'opérations militaires israéliennes en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.

Les forces israéliennes ont tué dans la nuit un homme après avoir pénétré dans le camp de réfugiés de Balata, près de la ville de Naplouse, selon le chef du Comité populaire de ce camp, Imad Tirawi.

Après le départ des forces israéliennes, des habitants ont découvert le corps de Jihad Abou Salim, qui "n'était pas connu comme combattant" des groupes militants palestiniens, a ajouté M. Tirawi.

Le Croissant-Rouge palestinien à Naplouse a déclaré dans un communiqué qu'un homme de 65 ans et une femme de 60 ans avaient également été blessés au cours de l'opération militaire israélienne.

Le ministère palestinien de la Santé à Ramallah a lui indiqué dans un communiqué séparé qu'un autre palestinien, Mouhammad Barahmeh, 25 ans, avait été tué par les forces israéliennes tôt jeudi dans la ville de Qalqilya, dans le nord du territoire, ajoutant que son corps avait été emmené par les forces israéliennes.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne n'avait pas répondu dans l'immédiat.

Depuis le début de la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les violences liées au conflit israélo-palestinien ont explosé en Cisjordanie.

Au moins 792 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.