La présidente de la CPI dénonce des attaques qui menacent son existence

La juge Tomoko Akane, présidente de la Cour pénale internationale, a qualifié d'« épouvantables » les menaces et les attaques contre la Cour. (Photo d'archives AFP)
La juge Tomoko Akane, présidente de la Cour pénale internationale, a qualifié d'« épouvantables » les menaces et les attaques contre la Cour. (Photo d'archives AFP)
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Publié le Lundi 02 décembre 2024

La présidente de la CPI dénonce des attaques qui menacent son existence

  • S'exprimant devant les membres de la CPI à La Haye, la présidente de la cour, Tomoko Akane, a déclaré que la juridiction était confrontée à « des mesures coercitives, des menaces, des pressions et des actes de sabotage ».
  • M. Netanyahu a qualifié la décision d'antisémite, tandis que le président américain Joe Biden a qualifié les mandats d'arrêt contre les Israéliens de « scandaleux ».

LA HAYE : Lundi, la présidente de la Cour pénale internationale (CPI) a dénoncé des attaques contre la juridiction, qui se retrouve la cible de « menaces, pressions, actes de sabotage » et est traitée comme une organisation terroriste, après ses mandats d'arrêt pour les guerres à Gaza et en Ukraine.

S'exprimant devant les membres de la CPI à La Haye, la présidente de la cour, Tomoko Akane, a déclaré que la juridiction était confrontée à « des mesures coercitives, des menaces, des pressions et des actes de sabotage », sans donner de détails.

« Nous sommes à un tournant de l'histoire (...) Le droit international et la justice internationale sont menacés. Tout comme l'avenir de l'humanité », a-t-elle ajouté.

« La cour est menacée de sanctions économiques draconiennes par les institutions d'un membre permanent du Conseil de sécurité comme s'il s'agissait d'une organisation terroriste », a-t-elle ajouté, dans une allusion aux États-Unis sans les nommer.

« Si la Cour disparaît, cela impliquera inévitablement l'effondrement de toutes les affaires en cours. Le danger qui pèse sur la Cour est existentiel », a-t-elle poursuivi.

« La Cour pénale internationale continuera de remplir son mandat légal de manière indépendante et impartiale, sans céder à aucune ingérence extérieure », a-t-elle affirmé.

La CPI a suscité des critiques après les mandats d'arrêt émis le mois dernier à l'encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, de son ancien ministre de la Défense et d'un haut responsable du Hamas.

Les juges de la CPI ont déclaré qu'il existait des « motifs raisonnables » de soupçonner les trois hommes de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité pour l'attaque du Hamas du 7 octobre et la guerre israélienne qui a suivi à Gaza.

M. Netanyahu a qualifié la décision d'antisémite, tandis que le président américain Joe Biden a qualifié les mandats d'arrêt contre les Israéliens de « scandaleux ».

Certains républicains américains ont appelé le Sénat à sanctionner la CPI, qui compte 124 membres, mais ni les États-Unis, ni Israël, ni la Russie ne l'ont fait.

La CPI a également émis un mandat d'arrêt contre le président russe Vladimir Poutine. Moscou a réagi en émettant à son tour des mandats d'arrêt contre de hauts responsables de la CPI.

« Plusieurs élus sont gravement menacés et font l'objet de mandats d'arrêt émis par un membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU », a-t-elle observé.

Il est « épouvantable » que des pays semblent « scandalisés » lorsque la CPI émet des mandats d'arrêt fondés sur le droit international, a-t-elle poursuivi.


Biden annonce un milliard de dollars d'aide humanitaire à l'Afrique

Le président américain Joe Biden (G) est accueilli par le président angolais Joao Lourenco (D) avant leur rencontre bilatérale au palais présidentiel de Luanda, le 3 décembre 2024. (Photo AFP)
Le président américain Joe Biden (G) est accueilli par le président angolais Joao Lourenco (D) avant leur rencontre bilatérale au palais présidentiel de Luanda, le 3 décembre 2024. (Photo AFP)
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  • le président américain Joe Biden a annoncé « une nouvelle aide humanitaire de plus d'un milliard de dollars pour les Africains déplacés par des sécheresses historiques », touchés par la famine notamment.
  • Ce financement comprend près de 823 millions de dollars par l'intermédiaire de l'USAID et près de 186 millions via le département d'État.

LUANDA : Mardi, lors d'un discours à Luanda, le président américain Joe Biden a annoncé « une nouvelle aide humanitaire de plus d'un milliard de dollars pour les Africains déplacés par des sécheresses historiques », touchés par la famine notamment.

L'Agence américaine pour le développement (USAID) a précisé dans un communiqué qu'il s'agissait d'une « aide supplémentaire pour répondre à l'insécurité alimentaire et aux autres besoins urgents des réfugiés et des personnes déplacées » dans 31 pays du continent.

Ce financement comprend près de 823 millions de dollars par l'intermédiaire de l'USAID et près de 186 millions via le département d'État, précise encore ce communiqué, rappelant que l'Afrique est la région où le pourcentage de la population souffrant de la faim est le plus élevé.

Conflits armés, phénomènes météorologiques extrêmes et catastrophes naturelles expliquent cette situation, et cette annonce d'aide « démontre une nouvelle fois notre engagement ferme aux côtés de nos partenaires africains » pour « relever le défi de l'insécurité alimentaire », affirme le texte, qui appelle d'autres donateurs à se montrer généreux.

En 2024, les États-Unis ont fourni près de 6,6 milliards de dollars d'aide humanitaire en Afrique subsaharienne, mais USAID insiste sur la nécessité de rassembler davantage de fonds « pour répondre aux besoins critiques et croissants ».

Joe Biden, premier président américain à se rendre en Angola, doit visiter le port de Lobito, à quelque 500 km au sud de Luanda, mercredi. Il y évoquera le « couloir », gigantesque voie ferrée et investissement emblématique de sa présidence.

Ce grand projet d'infrastructure vise à affirmer les ambitions de Washington face à la Chine sur le continent, à quelques semaines de l'investiture de son successeur Donald Trump, le 20 janvier.


Le pétrole en hausse, nouvelle vague de sanctions sur l'Iran

La circulation passe devant un panneau d'affichage sur lequel sont affichées les images du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de l'ancien ministre de la Défense Yoav Galant le 26 novembre 2024. (Photo AFP)
La circulation passe devant un panneau d'affichage sur lequel sont affichées les images du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de l'ancien ministre de la Défense Yoav Galant le 26 novembre 2024. (Photo AFP)
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  • les cours du pétrole progressent, poussés par de nouvelles sanctions des États-Unis contre l'Iran et l'anticipation de nouvelles mesures de relance économique chinoise.
  • Ces nouvelles mesures visent à limiter l'offre de pétrole iranien à l'international, en s'attaquant à la « flotte fantôme » que le pays utilise pour exporter son pétrole.

LONDRES : Mardi, les cours du pétrole progressent, poussés par de nouvelles sanctions des États-Unis contre l'Iran et l'anticipation de nouvelles mesures de relance économique chinoise.

Vers 16 h 25 GMT (17 h 25 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, enregistre une hausse de 2,26 %, s'établissant à 73,45 dollars.

Son équivalent américain, le baril de WTI pour livraison en janvier, gagne 2,48 %, à 69,79 dollars.

« Les États-Unis imposent des sanctions à 35 entités et navires qui jouent un rôle essentiel dans le transport du pétrole iranien illicite vers les marchés étrangers », a annoncé le Trésor américain dans un communiqué mardi.

Ces nouvelles mesures visent à limiter l'offre de pétrole iranien à l'international, en s'attaquant à la « flotte fantôme » que le pays utilise pour exporter son pétrole.

Cette décision a fait grimper les cours du pétrole qui s'affichaient déjà dans le vert en début de séance.

De nouvelles mesures de relance « pourraient être dévoilées lors de la Conférence centrale sur le travail économique en Chine, mercredi prochain », explique Ole Hvalbye, analyste chez SEB.

La veille, la publication de l'indice Caixin PMI a montré que l'activité était en expansion dans le secteur manufacturier chinois en novembre, « signalant une reprise du premier importateur de pétrole du monde à la suite d'une série de mesures de relance introduites à la fin du mois de septembre », explique John Plassard, stratégiste chez Mirabaud.

Par ailleurs, « les tensions géopolitiques au Moyen-Orient continuent d'injecter une prime de risque dans les prix du pétrole », précise l'analyste.

Lundi, neuf personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes sur des villages du sud du Liban, après l'annonce par Israël de frappes contre des dizaines de cibles du Hezbollah en représailles à une attaque revendiquée pour la première fois depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

La réunion de jeudi de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep+), qui doit décider de sa politique de production dans les mois à venir, est également très attendue par le marché.

Le report de la réunion, initialement prévue dimanche 1^(er) décembre, est perçu comme un signe de « discorde » au sein du cartel.

Des pays comme les Émirats arabes unis ou le Kazakhstan aimeraient augmenter leur production, bien que le consensus des analystes s'oriente encore vers une production inchangée.


Netanyahu remercie Trump pour sa déclaration "forte" sur les otages à Gaza

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  • « Je veux remercier le président Trump pour sa déclaration forte d'hier sur l'obligation du Hamas de libérer les otages », a déclaré M. Netanyahu dans un bref message vidéo en anglais, diffusé par son bureau.
  • Lundi, Donald Trump avait prévenu que le « prix à payer serait terrible » pour les groupes palestiniens de la bande de Gaza si les otages n'étaient pas libérés avant son entrée en fonction, le 20 janvier.

JERUSALEM : Mardi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a remercié Donald Trump pour sa « déclaration forte » sur les otages à Gaza, après que le président élu américain a exigé lundi leur libération avant son entrée en fonction.

« Je veux remercier le président Trump pour sa déclaration forte d'hier sur l'obligation du Hamas de libérer les otages », a déclaré M. Netanyahu dans un bref message vidéo en anglais, diffusé par son bureau.

Lundi, Donald Trump avait prévenu que le « prix à payer serait terrible » pour les groupes palestiniens de la bande de Gaza si les otages n'étaient pas libérés avant son entrée en fonction, le 20 janvier.

Dans un communiqué en hébreu publié par son bureau, M. Netanyahu a affirmé que cette déclaration « montre clairement qu'il n'y a qu’un seul responsable de cette situation : le Hamas ».

« Le président Trump a mis le doigt sur le cœur du problème : le Hamas, et non le gouvernement israélien comme on l'entend ici régulièrement », a ajouté M. Netanyahu.

Il faisait ainsi allusion aux attaques répétées de l'opposition et de certaines familles d'otages, estimant qu'Israël aurait pu conclure plus tôt un accord pour la libération des otages, mais que le Premier ministre fait tout pour que cela n'arrive pas.

Mardi, Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas, a répondu à M. Trump que « Netanyahu a saboté toutes les tentatives d'un cessez-le-feu à Gaza », et que son message « s'adresse avant tout à Netanyahu et à son gouvernement ».

Il conclut son communiqué en appelant les dirigeants américain et israélien à mettre fin à leur « jeu diabolique » qui consiste à utiliser les négociations comme couverture pour leurs intérêts personnels et politiques.

La guerre a été déclenchée par l'attaque surprise lancée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Cette attaque a fait 1 206 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.

Sur les 251 personnes enlevées en territoire israélien, 97 sont toujours otages à Gaza, dont 35 ont été déclarées mortes par l'armée.

La campagne militaire israélienne lancée en représailles a fait plus de 44 500 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.