Ce sera le dernier tête-à-tête entre Joe Biden et Xi Jinping avant l'arrivée au pouvoir de Donald Trump

Le président américain Joe Biden arrive à la réunion des dirigeants économiques de l'APEC (AELM) au Centre des congrès de Lima, le 16 novembre 2024. (Photo AFP)
Le président américain Joe Biden arrive à la réunion des dirigeants économiques de l'APEC (AELM) au Centre des congrès de Lima, le 16 novembre 2024. (Photo AFP)
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Publié le Samedi 16 novembre 2024

Ce sera le dernier tête-à-tête entre Joe Biden et Xi Jinping avant l'arrivée au pouvoir de Donald Trump

  • Les présidents chinois Xi Jinping et américain Joe Biden se rencontreront samedi à Lima pour un ultime tête-à-tête officiel.
  • Les relations entre la Chine et les États-Unis se sont détériorées ces dernières années en raison de désaccords sur le commerce, le statut de Taïwan, les droits humains ou la compétition technologique.

LIMA : Les présidents chinois Xi Jinping et américain Joe Biden se rencontreront samedi à Lima pour un ultime tête-à-tête officiel, après avoir tous deux averti la veille d'une ère de « turbulences » et de « changement » à venir, dans le contexte de la réélection de Donald Trump.

Les dirigeants des deux superpuissances ont prévu de se voir à 16 heures locales (21 heures GMT) à l'hôtel où loge Xi Jinping depuis son arrivée jeudi dans la capitale péruvienne, qui accueille le sommet de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (Apec). Ce dernier regroupe 21 pays représentant 60 % du PIB mondial.

En amont de leur tête-à-tête, Joe Biden et Xi Jinping sont arrivés samedi au Centre de convention de Lima pour participer dans la matinée à une « retraite », session d'échanges à huis clos des dirigeants de l'Apec, parmi lesquels notamment ceux du Japon, du Canada, du Chili et d'Australie.

Ouvrant la session, la présidente péruvienne Dana Boluarte a invité les dirigeants d'Asie-Pacifique à « préserver la pertinence » de l'Apec, et à « la renforcer face aux défis mondiaux que nous affrontons ».

La réunion Biden-Xi sera leur troisième et dernière rencontre, avant que le démocrate de 81 ans ne cède la présidence en janvier à son successeur républicain. Selon des responsables américains, il s'agira de capitaliser sur la rencontre historique qui avait permis d'apaiser les tensions il y a un an, lors du même sommet annuel de l'Apec à San Francisco.

Les relations entre la Chine et les États-Unis se sont détériorées ces dernières années en raison de désaccords sur le commerce, le statut de Taïwan, les droits humains ou la compétition technologique. Le dialogue bilatéral a cependant pu être maintenu.

Le conseiller américain à la Sécurité nationale, Jake Sullivan, a souligné cette semaine « l'importance » de la rencontre entre les deux dirigeants, afin de « gérer la relation bilatérale dans cette délicate période de transition ».

- Pas seulement un adieu -

Selon M. Sullivan, les questions des tensions en mer de Chine méridionale et du maintien des lignes de communication, notamment militaires, devraient aussi être abordées. « Ce ne sera pas seulement une rencontre pour se dire adieu », a-t-il assuré.

Mais l'ombre de Donald Trump, qui a déjà nommé dans son équipe des tenants d'une ligne dure face à Pékin, devrait planer sur leurs échanges.

Pendant sa campagne, le milliardaire a promis de protéger l'industrie américaine, menaçant d'imposer des droits de douane de 10 à 20 % sur les produits importés et même de 60 % pour ceux provenant de Chine.

Lors de son premier mandat (2017-2021), il avait déjà profondément perturbé les relations économiques bilatérales en initiant une guerre commerciale pour forcer Pékin à acheter des produits américains et rééquilibrer la balance commerciale.

Vendredi, Xi Jinping a mis en garde contre la montée de l'unilatéralisme et du protectionnisme et averti d'une hausse de « la fragmentation de l'économie mondiale », dans un discours cité par l'agence Chine nouvelle et diffusé lors du sommet.

Le monde est « entré dans une nouvelle période de turbulences et de transformation », a-t-il prévenu.

- « Niveaux d'incertitude » augmentés -

Une inquiétude relayée par son homologue américain, qui s'est cependant efforcé de rassurer ses alliés de la région Asie-Pacifique lors de l'une de ses dernières interventions sur la scène internationale.

« Nous avons maintenant atteint un moment de changement politique important », a-t-il reconnu vendredi en rencontrant les dirigeants du Japon et de la Corée du Sud, ajoutant que leur alliance tripartite était « conçue pour durer ».

Selon l'analyste péruvien en relations internationales Farid Kahhat, l'incertitude ambiante tient au fait que « si vous concluez un accord avec Biden, il ira probablement jusqu’au bout. Le problème avec Trump, c'est qu'il est imprévisible, comme il aime s'en targuer lui-même ».

En ouvrant le sommet vendredi, Dina Boluarte a évoqué elle aussi les « différents défis qui (…) augmentent les niveaux d'incertitude pour l'avenir ».

Après Lima, Joe Biden, à l'instar de Xi Jinping, se rendra au Brésil pour participer au G20.

Au Brésil, Joe Biden visitera l'Amazonie lors d'un déplacement à Manaus, au cœur de l'immense forêt tropicale, et son engagement à « lutter contre le changement climatique », selon Jake Sullivan.

Là encore, un décalage avec Donald Trump, qui a retiré les États-Unis de l'Accord de Paris sur le climat lors de son premier mandat et assuré vouloir faire de même lors du second.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.