PARIS : Samedi, la France a appelé « l'ensemble des parties à respecter le droit international humanitaire et à protéger les populations civiles » à Alep, dans le nord de la Syrie, contrôlée en grande partie par des djihadistes et des rebelles après une offensive éclair.
« La France suit avec attention les développements militaires survenus à Alep », a indiqué dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères, alors que les combats ont déjà fait plus de 320 morts, soit les premiers de cette ampleur depuis plusieurs années en Syrie.
« Ces développements démontrent la nécessité de reprendre sans délai les réunions du comité constitutionnel syrien, treize ans après le début de la guerre civile, pour parvenir enfin à une solution politique », a ajouté le Quai d'Orsay.
Les jihadistes et les factions rebelles alliées ont pris la majeure partie d'Alep, la deuxième ville de Syrie, lors d'une offensive éclair, a indiqué samedi une ONG, un coup dur pour le pouvoir de Bachar al-Assad, soutenu par Moscou et Téhéran.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, a également fait état de raids aériens russes avant l'aube sur Alep, les premiers depuis 2016, année durant laquelle le régime avait repris le contrôle de la ville septentrionale aux rebelles, avec l'aide de Moscou.
Ces violences sont les premières de cette ampleur depuis plusieurs années en Syrie, où une guerre dévastatrice a commencé en 2011 avec un soulèvement populaire réprimé dans le sang, puis est devenue un conflit multiforme avec des belligérants soutenus par différentes puissances régionales et internationales.