Tirs sur un bus israélien en Cisjordanie, au moins 8 blessés, selon les secours israéliens

Des soldats israéliens montent la garde alors que des agriculteurs palestiniens quittent leurs terres après avoir été attaqués par des colons israéliens dans le village de Salem, à l'est de Naplouse, en Cisjordanie occupée, le 28 novembre 2024. Photo d'illustration. (AFP).
Des soldats israéliens montent la garde alors que des agriculteurs palestiniens quittent leurs terres après avoir été attaqués par des colons israéliens dans le village de Salem, à l'est de Naplouse, en Cisjordanie occupée, le 28 novembre 2024. Photo d'illustration. (AFP).
Short Url
Publié le Vendredi 29 novembre 2024

Tirs sur un bus israélien en Cisjordanie, au moins 8 blessés, selon les secours israéliens

  • L'attaque s'est produite à un carrefour proche de la ville, a précisé l'armée israélienne dans un communiqué, ajoutant qu'un "terroriste avait été neutralisé sur place"
  • Quatre personnes ont été blessées par balles, dont trois grièvement, et quatre autres légèrement touchées par des éclats de verre

JERUSALEM: Au moins huit personnes ont été blessées vendredi à la suite de tirs sur un bus israélien circulant près de la colonie d'Ariel dans le nord de la Cisjordanie occupée, a indiqué la Magen David Adom (MDA), l'équivalent israélien de la Croix-Rouge.

L'attaque s'est produite à un carrefour proche de la ville, a précisé l'armée israélienne dans un communiqué, ajoutant qu'un "terroriste avait été neutralisé sur place".

Quatre personnes ont été blessées par balles, dont trois grièvement, et quatre autres légèrement touchées par des éclats de verre, selon la MDA.

Trois blessés étaient allongés près du bus, conscients, quand les secouristes sont arrivés sur les lieux, a indiqué un porte-parole des services d'urgence, selon qui les blessés les plus graves ont été acheminés vers un hôpital.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, déclenchée par les attaques du mouvement islamiste sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

Au moins 24 Israéliens, civils ou membres des forces de sécurité, ont péri depuis dans des attaques menées par des activistes palestiniens ou lors d'opérations militaires israéliennes en Cisjordanie, selon des responsables israéliens.

Au moins 747 Palestiniens y ont été tués pendant la même période par des tirs de soldats ou colons israéliens, selon le ministère palestinien de la Santé.

 


Israël construit un couloir militaire divisant le nord de la bande de Gaza : BBC

Des Palestiniens marchent à côté de bâtiments endommagés après le retrait des forces israéliennes d'une partie de Nuseirat, dans le centre de Gaza, le 29 novembre. (Reuters)
Des Palestiniens marchent à côté de bâtiments endommagés après le retrait des forces israéliennes d'une partie de Nuseirat, dans le centre de Gaza, le 29 novembre. (Reuters)
Short Url
  • Des photos satellites et des séquences vidéo montrent des bâtiments démolis et des positions de troupes établies
  • Un expert : "Je pense qu'ils vont installer des colons juifs dans le nord, probablement dans les 18 prochains mois"

LONDRES : Israël construit des infrastructures militaires séparant le nord de la bande de Gaza du reste de l'enclave palestinienne, a rapporté la BBC.

L'équipe Verify de la chaîne a déclaré avoir vu des images satellite montrant que des bâtiments ont été démolis le long d'une ligne allant de la frontière israélienne avec Gaza jusqu'à la Méditerranée par une série d'explosions contrôlées.

BBC Verify a ajouté que les images montrent des véhicules militaires israéliens et des soldats postés le long de la ligne, qui s'étend sur près de 9 km à travers l'enclave, coupant la ville de Gaza des villes de Jabalia, Beit Hanoun et Beit Lahia.

Des images ont également été diffusées en ligne montrant des soldats israéliens en train de détruire des bâtiments dans la zone depuis octobre, et du personnel conduisant des véhicules Humvee dans la zone.

Des images ont également été diffusées par des combattants du Hamas qui se trouvent toujours dans la zone et qui affrontent les forces terrestres et les chars israéliens autour de la nouvelle ligne de démarcation.

H. A. Hellyer, expert du Moyen-Orient au Royal United Services Institute, a déclaré à la BBC que ces images suggèrent qu'Israël empêchera des milliers de Palestiniens de rentrer chez eux dans le nord de la bande de Gaza.

Cette nouvelle cloison n'est pas la première à être construite à Gaza depuis le début de la guerre en octobre 2023.

Le corridor de Netzarim, au sud, sépare la ville de Gaza en deux zones, tandis que le corridor de Philadelphie sépare le sud de l'enclave de sa frontière avec l'Égypte.

"Ils s'engagent sur le long terme", a déclaré M. Hellyer. "Je m'attends absolument à ce que la partition nord se développe exactement comme le corridor de Netzarim.

Il a ajouté : "Je pense qu'ils vont installer des colons juifs dans le nord, probablement au cours des 18 prochains mois. Ils ne les appelleront pas "colonies".

"Au début, ils les appelleront des avant-postes ou autres, mais c'est ce qu'ils seront et ils se développeront à partir de là.

Cette évolution a fait craindre qu'Israël ne mette en œuvre un plan conçu par l'ancien général Giora Elland pour forcer les civils à quitter le nord de Gaza en limitant les approvisionnements et en informant ceux qui restent qu'ils seront traités comme des combattants ennemis, dans le but de faire pression sur le Hamas pour qu'il libère les otages israéliens.

Selon la BBC, environ 90 % de la bande de Gaza a fait l'objet d'ordres d'évacuation à différents moments depuis le début du conflit, et des millions de personnes ont été déplacées à plusieurs reprises.

Les Nations unies estiment, avec l'aide des organisations humanitaires travaillant à Gaza, qu'environ 65 000 personnes pourraient encore être piégées au nord de la nouvelle ligne de démarcation, où elles risquent de mourir de faim.

Un porte-parole de l'ONU a déclaré mardi que "pratiquement aucune aide" n'entrait dans la zone et que les habitants étaient "confrontés à de graves pénuries de fournitures et de services, ainsi qu'à une forte surpopulation et à des conditions d'hygiène déplorables".

Le ministre des finances, Bezalel Smotrich, a déclaré qu'Israël devrait occuper Gaza et "encourager" les Palestiniens à partir.


Syrie: les forces jihadistes et rebelles entrent dans la ville d'Alep

Des avions russes et syriens ont mené vendredi des raids intensifs sur la ville d'Idleb et sa région, dernier bastion jihadiste et rebelle dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
Des avions russes et syriens ont mené vendredi des raids intensifs sur la ville d'Idleb et sa région, dernier bastion jihadiste et rebelle dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
Short Url
  • Des avions russes et syriens ont mené vendredi des raids intensifs sur la ville d'Idleb et sa région
  • "L'aviation russe et syrienne a mené 23 raids sur la région d'Idleb", a indiqué l'OSDH

BEYROUTH: Des avions russes et syriens ont mené vendredi des raids intensifs sur la ville d'Idleb et sa région, dernier bastion jihadiste et rebelle dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"L'aviation russe et syrienne a mené 23 raids sur la région d'Idleb", a indiqué l'OSDH. Ces raids interviennent alors que les jihadistes et leurs alliés, qui contrôlent Idleb, ont lancé une vaste offensive contre les zones tenues par le régime syrien, parvenant aux portes d'Alep, la grande ville du nord.

Les forces jihadistes et rebelles qui ont lancé une vaste offensive dans le nord de la Syrie sont ensuite parvenues à entrer vendredi dans la ville d'Alep, ont indiqué une ONG et des témoins.

"Ils sont entrés dans les quartiers ouest et sud-ouest", a affirmé à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahman. Deux témoins ont confirmé à l'AFP avoir vu des hommes armés et fait état de panique dans la grande ville du nord de la Syrie.

 


Sud du Liban: deux blessés dans des tirs israélienne, l'armée libanaise continue son déploiement

Cette photo prise dans le nord d'Israël le long de la frontière avec le sud du Liban montre des troupes israéliennes retournant en Israël le 27 novembre 2024, après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël. (AFP)
Cette photo prise dans le nord d'Israël le long de la frontière avec le sud du Liban montre des troupes israéliennes retournant en Israël le 27 novembre 2024, après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël. (AFP)
Short Url
  • L'armée libanaise a accusé jeudi Israël, qui a mené une frappe aérienne contre une installation du Hezbollah dans le sud du Liban, d'avoir "violé à plusieurs reprises l'accord" de cessez-le-feu
  • Le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur tôt mercredi au Liban

BEYROUTH: Deux personnes ont été blessées jeudi dans des tirs israéliens selon un média officiel sur un village frontalier du sud du Liban, où l'armée libanaise poursuit son déploiement sans approcher des zones où l'armée israélienne est encore présente.

Un cessez-le-feu est entré en vigueur mercredi entre le Hezbollah libanais et l'armée israélienne, mettant fin à un conflit de plus de 13 mois qui a tourné en septembre à la guerre ouverte.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "deux personnes ont été blessées à Markaba à la suite de tirs de l'ennemi sur la place du village".

Le porte-parole de l'armée israélienne Avichay Adraee avait réitéré jeudi matin un avertissement aux habitants du Liban à ne pas pénétrer dans la zone jouxtant la frontière israélienne.

L'armée libanaise a également appelé les civils, revenus en masse dans leurs villages dévastés, à ne pas s'approcher des zones où l'armée israélienne se trouve encore.

L'Ani a également affirmé que l'armée israélienne avait tiré sur plusieurs villages frontaliers, dont Khiam où de violents affrontements l'avaient opposée au Hezbollah avant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

De son côté, l'armée israélienne a annoncé jeudi avoir "ouvert le feu" en direction de "suspects (..) arrivant avec des véhicules dans un certain nombre de zones du sud du Liban, ne respectant pas les conditions du cessez-le-feu".

Aux termes de l'accord parrainé par les Etats-Unis et la France, l'armée israélienne dispose de 60 jours pour se retirer progressivement du sud du Liban et le Hezbollah doit évacuer cette région.