La journaliste palestinienne Rasha Herzallah condamnée à 6 mois de prison par un tribunal israélien

Rasha Herzallah, 39 ans, travaillait pour l'agence WAFA au moment de son arrestation en juin dernier (Capture d'écran)
Rasha Herzallah, 39 ans, travaillait pour l'agence WAFA au moment de son arrestation en juin dernier (Capture d'écran)
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Publié le Lundi 18 novembre 2024

La journaliste palestinienne Rasha Herzallah condamnée à 6 mois de prison par un tribunal israélien

  • Sa détention a été prolongée à cinq reprises avant qu'une accusation d'«incitation sur les réseaux sociaux» ne soit portée devant le tribunal de la base militaire israélienne de Salem
  • Elle fait partie des 94 journalistes palestiniens actuellement détenus dans les prisons israéliennes

LONDRES: Un tribunal militaire israélien a condamné, dimanche, la journaliste palestinienne Rasha Herzallah à six mois de prison et à une amende de 13 000 shekels (3 300 dollars; 1 dollar = 0,95 euro).

Rasha Herzallah, 39 ans, travaillait pour l'Agence de presse et d'information palestinienne (WAFA) au moment de son arrestation en juin dernier, lorsqu'elle a été convoquée pour une enquête au centre de détention israélien de Huwwara, au nord de la Cisjordanie occupée.

Sa détention a été prolongée à cinq reprises avant qu'une accusation d'«incitation sur les réseaux sociaux» ne soit portée devant le tribunal de la base militaire israélienne de Salem, près de Jénine. Elle devrait être libérée de prison le 1er décembre.

Herzallah est la sœur de Mohammad Herzallah, décédé en novembre 2023 après avoir reçu une balle dans la tête par les forces israéliennes lors d'un raid dans la ville de Naplouse, a rapporté WAFA. Elle fait partie des 94 journalistes palestiniens actuellement détenus dans les prisons israéliennes.

WAFA rapporte que trois autres femmes journalistes, Rola Hassanin, Bushra al-Tawil et Amal Choujaiyah, étudiante en journalisme à l'université de Birzeit, sont également toujours en détention.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vive condamnation saoudienne après une frappe israélienne meurtrière sur une école de l'ONU

La douleur étreint les familles palestiniennes venues identifier leurs proches à l'hôpital Nasser de Khan Younis, dans le sud de Gaza, ce 17 novembre 2024. (Reuters)
La douleur étreint les familles palestiniennes venues identifier leurs proches à l'hôpital Nasser de Khan Younis, dans le sud de Gaza, ce 17 novembre 2024. (Reuters)
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  • Le ministère des Affaires étrangères du Royaume réaffirme "son rejet catégorique des attaques continues de l'occupation israélienne contre les civils et les organismes humanitaires"
  • Dans un communiqué cinglant publié dimanche, le ministère saoudien des Affaires étrangères fustige "le ciblage systématique des civils et des organisations humanitaires par l'occupation israélienne", dénonçant au passage "le silence assourdissant

RIYAD:  Une nouvelle frappe israélienne sur une école abritant des déplacés à Gaza suscite l'indignation de Riyad. Le bilan s'élève à au moins dix morts et une vingtaine de blessés dans cet établissement géré par l'UNRWA, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens.

L'attaque, survenue samedi dans le camp de réfugiés d'Al-Shati à Gaza-ville, a visé l'école Abu Assi où s'étaient réfugiées de nombreuses familles fuyant les combats. Cette structure, placée sous la protection de l'ONU, fait partie du réseau d'établissements de l'UNRWA, organisme crucial pour l'acheminement et la distribution de l'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne.

Dans un communiqué cinglant publié dimanche, le ministère saoudien des Affaires étrangères fustige "le ciblage systématique des civils et des organisations humanitaires par l'occupation israélienne", dénonçant au passage "le silence assourdissant de la communauté internationale" face à ces actes.

Le Royaume exhorte la communauté internationale à "assumer ses responsabilités" devant ces violations répétées du droit international, qui, selon Riyad, "ne font qu'aggraver les souffrances du peuple palestinien et éloignent les perspectives de paix dans la région".

Cette nouvelle escalade intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par l'adoption récente de lois israéliennes interdisant de facto les activités de l'UNRWA sur le territoire israélien. Philippe Lazzarini, Commissaire général de l'agence onusienne, tire la sonnette d'alarme: cette mise à l'écart de l'UNRWA risque de créer un dangereux vide humanitaire, susceptible d'alourdir encore le bilan humain et d'exacerber l'instabilité, tant à Gaza qu'en Cisjordanie.

 


Liban: écoles fermées à Beyrouth après des frappes israéliennes meurtrières

Selon le ministère libanais de la Santé, les deux frappes israéliennes, menées en plein centre de la capitale, ont fait au moins six morts. (AFP)
Selon le ministère libanais de la Santé, les deux frappes israéliennes, menées en plein centre de la capitale, ont fait au moins six morts. (AFP)
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  • Les écoles "publiques et privées et les institutions d'enseignement supérieur privées qui assurent des cours en présentiel" resteront fermées jusqu'à mardi inclus, selon un communiqué du ministère libanais de l'Education
  • Le système éducatif au Liban est déjà affecté par les raids israéliens visant le Hezbollah, avec le déplacement de nombreuses familles et la mise à disposition d'établissements scolaires pour les accueillir

BEYROUTH: Les écoles sont fermées lundi à Beyrouth, au lendemain de frappes israéliennes meurtrières qui ont visé le coeur de la capitale libanaise, tuant le responsable média du Hezbollah, mouvement pro-iranien contre lequel Israël est en guerre ouverte depuis fin septembre.

L'armée israélienne a mené dans la nuit et lundi matin de nouvelles frappes sur divers secteurs du sud du Liban, a rapporté l'agence libanaise d'information Ani.

Les écoles "publiques et privées et les institutions d'enseignement supérieur privées qui assurent des cours en présentiel" resteront fermées jusqu'à mardi inclus, selon un communiqué du ministère libanais de l'Education.

Le système éducatif au Liban est déjà affecté par les raids israéliens visant le Hezbollah, avec le déplacement de nombreuses familles et la mise à disposition d'établissements scolaires pour les accueillir.

La fermeture des écoles de la capitale intervient au lendemain de la mort, dans une frappe aérienne israélienne dans le centre de Beyrouth, du principal porte-parole du Hezbollah, Mohammad Afif.

L'armée israélienne, dont les raids aériens massifs depuis le 23 septembre ont largement décimé la direction du mouvement, a confirmé dimanche soir avoir tué ce responsable, qu'elle a qualifié de "chef de la propagande" de la milice chiite.

Membre du Hezbollah depuis le début des années 80, il faisait partie du cercle rapproché de l'ancien chef du mouvement, Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne fin septembre dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.

Selon le ministère libanais de la Santé, les deux frappes israéliennes, menées en plein centre de la capitale, ont fait au moins six morts.

Mohammad Afif a été tué dans le premier bombardement à Ras el-Nabaa, selon une source de sécurité à l'AFP. La frappe a fait aussi "quatre morts parmi lesquels une femme, et 14 blessés incluant deux enfants", a indiqué le ministère.

La seconde frappe, dimanche soir, sur le quartier commerçant de Mar Elias, a fait deux morts et 13 blessés, selon le ministère.

Ce raid a provoqué un incendie dans le quartier, qui était sous contrôle lundi après avoir fait exploser des réserves de carburant, selon l'Ani.

Près de 3.500 morts 

Israël, qui a aussi entamé le 30 septembre des opérations terrestres dans le sud du Liban, est entré en guerre ouverte contre le Hezbollah après un an de violences transfrontalières initiées par le mouvement armé en soutien à son allié palestinien du Hamas, qui ont déplacé des dizaines de milliers d'habitants des zones frontalières dans les deux pays.

L'armée israélienne poursuit dans le même temps son offensive meurtrière dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas sur son sol le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

Au Liban, le ministère de la Santé a aussi fait état de 11 personnes tuées, et 48 blessées dans d'autres raids israéliens menés dimanche dans le sud du pays, notamment contre la ville millénaire de Tyr.

Malgré les coups portés à sa direction, le Hezbollah revendique quotidiennement des tirs sur Israël, et affirme repousser ses troupes dans le sud. Selon l'armée israélienne, il a tiré dimanche une vingtaine de projectiles vers la Galilée occidentale et la baie de Haïfa, dans le nord d'Israël, dont certains interceptés.

Plus de 3.480 personnes ont été tuées au Liban depuis le 8 octobre 2023, selon le ministère de la Santé, la majorité depuis le 23 septembre dernier. Côté israélien, 45 civils et 78 militaires ont été tués pendant ces 13 mois.

"Complétement détruit" 

Dans la bande de Gaza, les frappes israéliennes menées sans relâche depuis plus d'un an ont fait au moins 60 morts dimanche, selon la Défense civile du territoire assiégé et en proie à un désastre humanitaire.

La frappe la plus meurtrière a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche à Beit Lahia, dans le nord, sur un bâtiment de cinq étages: au moins 34 corps parmi lesquels des femmes et des enfants ont été retirés des décombres et des dizaines de personnes sont toujours portées disparues, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

"Ils (Israël) nous ont lourdement bombardés la nuit dernière, ils ont (...) complètement détruit Beit Lahia", a raconté à l'AFTV Omar Abdel Aal, un Palestinien déplacé de la ville.

L'armée israélienne a lancé le 6 octobre une opération terrestre d'envergure dans le nord de Gaza pour, selon elle, empêcher les combattants du Hamas de reconstituer leurs forces. Elle a annoncé dimanche la mort de deux de ses soldats dans le secteur.

"Des activités terroristes se poursuivent dans la région de Beit Lahia", a déclaré l'armée à l'AFP, ajoutant que "plusieurs frappes" avaient été menées "contre des cibles terroristes".

La guerre dans la bande de Gaza, qui a déplacé la quasi-totalité de la population de quelque 2,4 millions d'habitants, a fait au moins 43.846 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, dont les données sont jugées fiables par l'ONU.


Israël assassine un responsable médias du Hezbollah

 Une source de sécurité libanaise a déclaré que le porte-parole du Hezbollah, Mohammed Afif, avait été tué lors d'une frappe israélienne dimanche dans le centre de Beyrouth. (Reuters)
Une source de sécurité libanaise a déclaré que le porte-parole du Hezbollah, Mohammed Afif, avait été tué lors d'une frappe israélienne dimanche dans le centre de Beyrouth. (Reuters)
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  • Afif est un membre fondateur du Hezbollah, qu'il a rejoint en 1983. Il est responsable médias depuis 2014
  • Il a dirigé des médias affiliés au Hezbollah tels que la chaîne de télévision Al-Manar, la station de radio Al-Nour et le site web d'information Al-Ahed

BEYROUTH: Une frappe israélienne sur un bâtiment du centre de Beyrouth a tué, dimanche, le responsable médias du Hezbollah, Mohammad Afif.

Il a été annoncé plus tard que Mahmoud al-Charqawi, qui assistait Afif, a également été tué au siège du parti Baas socialiste arabe à Ras al-Nabaa, un quartier de Beyrouth.

C'est la première fois que cette zone est attaquée depuis qu'Israël a commencé ses opérations dans le pays.

Cette région est densément peuplée. En effet, il y a beaucoup de résidents, en plus des personnes déplacées du sud et de la banlieue sud de Beyrouth qui s'y sont réfugiées.

La frappe a également blessé trois autres personnes, selon un premier bilan du ministère de la Santé.

Des secouristes présents sur les lieux de l'attentat ont déclaré à Arab News «avoir vu davantage de sang sous les décombres, qui sont en train d'être déblayés pour déterminer le sort des personnes qui se trouvaient à l'intérieur de l'immeuble»