Céline Dion, Jennifer Lopez et Halle Berry sont montées sur scène lors du défilé Elie Saab à Riyad

L'icône de la pop Jennifer Lopez s'est produite lors de l'événement. (AN Photo/ Jafer Alsaleh)
L'icône de la pop Jennifer Lopez s'est produite lors de l'événement. (AN Photo/ Jafer Alsaleh)
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Publié le Jeudi 14 novembre 2024

Céline Dion, Jennifer Lopez et Halle Berry sont montées sur scène lors du défilé Elie Saab à Riyad

  • L'icône libanaise Elie Saab a donné un spectacle mercredi soir à Riyad, avec Jennifer Lopez, Céline Dion et Halle Berry sur scène, en plus d'un défilé de ses créations
  • L'ancienne rédactrice en chef du Vogue français, Carine Roitfeld, a stylisé tous les looks du défilé

RIYADH : La seule chose qui brillait plus que les stars sur le tapis rouge et les artistes sur scène était les robes sur le podium. L'icône libanaise Elie Saab a donné un spectacle mercredi soir à Riyad, avec Jennifer Lopez, Céline Dion et Halle Berry sur scène, en plus d'un défilé de ses créations.

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Céline Dion a été aperçue sur le tapis rouge de l'événement. (AN Photo/ Jafer Alsaleh)


Pour célébrer les 45 ans d'Elie Saab, le défilé a présenté 300 créations sous le thème "1001 Seasons of Elie Saab", un hommage à la collection des 1001 nuits des contes folkloriques du Moyen-Orient.

L'ancienne rédactrice en chef du Vogue français, Carine Roitfeld, a stylisé tous les looks du défilé.

Les invités ont eu une surprise lorsque les stars Lopez, Camila Cabello, Nancy Ajram, Amr Diab et la légendaire Céline Dion sont montées sur scène pour célébrer Elie Saab.

 

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La lauréate d'un Oscar, Halle Berry, est montée sur scène. (AN Photo/ Jafer Alsaleh)


L'actrice hollywoodienne Halle Berry a ouvert le spectacle, vêtue de la même robe Elie Saab que celle qu'elle portait lorsqu'elle a remporté son premier Oscar en 2002, devenant ainsi la première femme noire à remporter le prix de la meilleure actrice.

Avant le spectacle, Mme Berry a été aperçue sur le tapis rouge et a expliqué que c'était la première fois qu'elle rencontrait Saab en personne : "C'était le point culminant de ce voyage pour moi que de rencontrer enfin cet homme avec lequel je suis inextricablement liée depuis 22 ans, de le serrer dans mes bras et de lui dire merci".

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L'icône de la pop Jennifer Lopez s'est produite lors de l'événement. (AN Photo/ Jafer Alsaleh)


Le célèbre styliste Law Roach, connu pour avoir coiffé des stars hollywoodiennes comme Zendaya, Anya Taylor Joy, Bella Hadid et Céline Dion, a parlé à Arab News de la capacité d'Elie Saab à transcender les époques.

"Elie Saab est l'un des rares couturiers dont les vêtements peuvent être transmis de génération en génération et réinterprétés.
"Peut-être que quelqu'un s'est marié dans cette robe, et peut-être que des générations plus tard, la petite-fille de quelqu'un se mariera dans la même robe, elle a cette possibilité d'être intemporelle et éternelle", a-t-il déclaré.

Le spectacle a commencé par une performance de Lopez, qui porte souvent les créations de Saab. Les premières créations présentaient un éventail de robes noires et blanches ornées de cristaux classiques, une touche caractéristique de la plupart des créations de Saab.

Le défilé suivant était une "ode à la silhouette féminine", où des robes de différentes nuances de rose et de vert étaient illuminées sur scène avec l'aide de l'auteur-compositeur-interprète Camila Cabello. Cette partie du défilé avait pour thème ce qui ressemblait à un jardin, détaillant la beauté du monde naturel en lien avec la beauté des femmes.

Le conte s'est poursuivi dans un chapitre argenté et bleu, où le public a reçu une touche de culture arabe avec l'icône de la chanson libanaise Nancy Ajram, clin d'œil à l'héritage libanais d'Elie Saab, suivie de la star égyptienne Amr Diab.
"Elie Saab est un nom qui se présente de lui-même. Quand on dit Elie Saab, on dit élégance... quand je porte Elie Saab, je me regarde plus souvent dans le miroir et je me trouve plus belle", a déclaré Mme Ajram avant son spectacle.

"Je suis également heureuse qu'un créateur libanais mérite d'être honoré, qu'il ait beaucoup de succès et que nous nous reconnaissions tous en lui.


Le défilé s'est achevé par une prestation de Dion, qui a fait vibrer l'ensemble du public par son émotion et sa puissance.


"Être ici (à Riyad) pour la première fois est en quelque sorte un rêve devenu réalité", a déclaré Dion.

"Sa générosité (Elie Saab), son talent, il a chanté avec moi parce que je porte ses robes, son talent, depuis de très nombreuses années.


Elie Saab Jr, PDG d'Elie Saab, a déclaré : "Nous avons beaucoup réfléchi à la manière de créer un événement international de haute couture au cœur de Riyad. Et je crois que c'est un événement unique en son genre, non seulement pour Riyad, mais aussi pour le monde entier et l'ensemble de l'industrie de la mode".


Vers l’infini et au‑delà – Goldorak, 50 ans d’inspiration

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  •  50 ans après sa création, la série animée Goldorak continue de marquer l’imaginaire arabe
  • Arab News Japan s’entretient avec son créateur Go Nagai, des fans du Moyen-Orient, et revient sur l’histoire du robot OVNI chargé de protéger notre planète

​​​​​​LONDON: Peu d’importations culturelles ont franchi les frontières de manière aussi inattendue — et aussi puissante — que Goldorak, le robot géant japonais qui, il y a un demi-siècle, est devenu un héros de l’enfance à travers le monde arabe, et plus particulièrement en Arabie saoudite.

Créé au Japon au milieu des années 1970 par le mangaka Go Nagai, Goldorak s’inscrivait dans la tradition des « mecha », ces récits de robots géants. Le genre, façonné par l’expérience japonaise de la Seconde Guerre mondiale, explorait les thèmes de l’invasion, de la résistance et de la perte à travers le prisme de la science-fiction.

Si la série a rencontré un succès modéré au Japon, c’est à des milliers de kilomètres de là, au Moyen-Orient, que son véritable héritage s’est construit.

L’anime « UFO Robot Goldorak » est arrivé à la télévision dans la région en 1979, doublé en arabe et diffusé pour la première fois au Liban, en pleine guerre civile. L’histoire du courageux Actarus, prince exilé dont la planète a été détruite par des envahisseurs extraterrestres, a profondément résonné chez les enfants grandissant dans un contexte de conflits régionaux et d’occupation par Israël.

Ses thèmes — la défense de la patrie, la résistance à l’agression et la protection des innocents — faisaient douloureusement écho aux réalités de la région, transformant la série d’un simple divertissement en un véritable refuge émotionnel.

Une grande partie de l’impact de la série tenait à la réussite de son arabisation. Le doublage arabe puissant et le jeu vocal chargé d’émotion, notamment celui de l’acteur libanais Jihad El-Atrash dans le rôle d’Actarus, ont conféré à la série une gravité morale inégalée par les autres dessins animés de l'époque.

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Au début des années 1980, Goldorak s'était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. (Fourni)

Le générique de la série, interprété par Sami Clark, est devenu un hymne que le chanteur libanais a continué à interpréter lors de concerts et de festivals jusqu’à son décès en 2022.

Au début des années 1980, Goldorak s’était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. Pour beaucoup, il s’agissait non seulement d’un premier contact avec les anime japonais, mais aussi d’une source d’enseignements sur des valeurs telles que la justice et l’honneur.

L’influence de Goldorak dans la région a été telle qu’il a fait l’objet de recherches universitaires, qui ont non seulement mis en lumière la manière dont le sort des personnages résonnait auprès du public du Moyen-Orient, mais ont aussi relié sa popularité aux souvenirs générationnels de l’exil, en particulier à la Nakba palestinienne.

Un demi-siècle plus tard, Goldorak demeure culturellement vivant et pertinent dans la région. En Arabie saoudite, qui avait pleinement adopté la version originale de la série, Manga Productions initie aujourd’hui une nouvelle génération de fans à une version modernisée du personnage, à travers un jeu vidéo, The Feast of The Wolves, disponible en arabe et en huit autres langues sur des plateformes telles que PlayStation, Xbox et Nintendo Switch, ainsi qu’une nouvelle série animée en langue arabe, «  Goldorak U », diffusée l’an dernier.

Cinquante ans après les débuts de la série, « Goldorak » est de retour — même si, pour toute une génération de fans de la série originale, dont les étagères regorgent encore de produits dérivés et de souvenirs, il n’est en réalité jamais vraiment parti.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com