Le Haut Conseil des finances publiques plaide en faveur d'hypothèses budgétaires « prudentes »

Le Haut Conseil des finances publiques plaide en faveur d'hypothèses budgétaires « prudentes »
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Publié le Mercredi 06 novembre 2024

Le Haut Conseil des finances publiques plaide en faveur d'hypothèses budgétaires « prudentes »

  • Le HCFP émet cette recommandation dans son avis sur le projet de loi de finances de fin de gestion (PLFG) présenté au Conseil des ministres mercredi, qui fixe les ajustements budgétaires à réaliser en fin d'année.
  • Cependant, le HCFP relève que ce dernier, estimé à 4,4 % dans le projet de loi de finances (PLF) 2024, a connu « un dérapage majeur », en raison de prévisions initiales de recettes trop optimistes.

PARIS : Mercredi, le Haut Conseil des finances publiques (HCFP) a appelé le gouvernement à retenir des « hypothèses prudentes » dans ses textes financiers, pour éviter un nouveau « dérapage majeur » des comptes publics.

Le HCFP émet cette recommandation dans son avis sur le projet de loi de finances de fin de gestion (PLFG) présenté au Conseil des ministres mercredi, qui fixe les ajustements budgétaires à réaliser en fin d'année.

Le HCFP juge que l'hypothèse de croissance de 1,1 % cette année qui y figure « reste réaliste », qu'une inflation moyenne de 2,1 % est « elle aussi réaliste », quoique « un peu élevée » alors qu'elle est désormais largement inférieure à 2 % en rythme annuel.

La prévision d'un déficit public de 6,1 % du PIB en 2024 « reste plausible ».

Cependant, le HCFP relève que ce dernier, estimé à 4,4 % dans le projet de loi de finances (PLF) 2024, a connu « un dérapage majeur », en raison de prévisions initiales de recettes trop optimistes.

Celles-ci sont désormais attendues à 1 250,7 milliards d'euros, au lieu de 1 292,2 milliards dans le PLF, soit un écart de 41,5 milliards d'euros, relève le Haut Conseil.

Le PLF comprend aussi 15 milliards d'euros de dépenses supplémentaires : celles de l’État sont revues très légèrement à la baisse, mais celles de la Sécurité sociale augmentent de 3,5 milliards d'euros et, surtout, celles des collectivités territoriales de 13,4 milliards d'euros.

Cela « montre la nécessité, pour présenter une trajectoire de finances publiques fiable, de retenir dans les textes financiers des hypothèses prudentes, notamment en matière de prévision des recettes ou de modération des dépenses des collectivités locales », remarque le HCFP, qui est présidé par Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes.

Pour le Haut Conseil, la trajectoire du plan budgétaire et structurel à moyen terme (PSMT) présentée en octobre, qui prévoit le retour du déficit public sous 3 % du PIB en 2029 au lieu de 2027, est « une référence plus pertinente ». Cependant, il regrette de ne pas avoir obtenu tous les éléments nécessaires pour en apprécier le réalisme.

Il souligne enfin la hausse de 2,9 points de la dette cette année, à 112,8 % du PIB, et appelle la France à respecter le PSMT pour « ne pas voir sa position continuer de s'éroder au sein de la zone euro », dont elle est le troisième pays le plus endetté derrière la Grèce et l'Italie.


Violences conjugales en France : +10 % de victimes enregistrées sur un an

Un manifestant tient une pancarte sur laquelle on peut lire « 1 viol toutes les 6 minutes » lors d'une manifestation de soutien à Gisèle Pelicot sur la place de la République à Paris le 14 septembre 2024. (Photo par Ian LANGSDON / AFP)
Un manifestant tient une pancarte sur laquelle on peut lire « 1 viol toutes les 6 minutes » lors d'une manifestation de soutien à Gisèle Pelicot sur la place de la République à Paris le 14 septembre 2024. (Photo par Ian LANGSDON / AFP)
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  • Quelque 271 000 victimes de violences conjugales, en très grande majorité des femmes, ont été enregistrées en France par les forces de sécurité en 2023, soit une hausse de 10 % sur un an,
  • Comme les années précédentes, la très grande majorité des victimes sont des femmes (85 %) alors que les mis en cause sont le plus souvent des hommes (86 %).

PARIS : Quelque 271 000 victimes de violences conjugales, en très grande majorité des femmes, ont été enregistrées en France par les forces de sécurité en 2023, soit une hausse de 10 % sur un an, a annoncé mercredi le ministère de l'Intérieur.

Le nombre de victimes enregistrées « a doublé depuis 2016 », précise dans un communiqué le ministère, qui inscrit cette hausse dans le « contexte de libération de la parole et d'amélioration des conditions d'accueil des victimes ».

Comme les années précédentes, la très grande majorité des victimes sont des femmes (85 %) alors que les mis en cause sont le plus souvent des hommes (86 %).

Selon le ministère de l'Intérieur, les deux tiers des violences conjugales (64 %) consistent en des violences physiques.

Trente-deux pour cent des victimes ont subi des violences verbales ou psychologiques, dont du harcèlement moral (17 %), des menaces (12 %), des atteintes à la vie privée (1 %) ou des injures et diffamations (1 %). Quatre pour cent ont été victimes de violences sexuelles.

Pour 2 % des victimes de harcèlement moral, les faits ont mené au suicide ou à une tentative de suicide.

Comme en 2022, le Pas-de-Calais (nord), la Réunion (océan Indien), le Nord, la Somme (nord) et la Seine-Saint-Denis (banlieue parisienne) « figurent parmi les départements qui affichent les plus forts taux de victimes enregistrées pour 1 000 habitantes » âgées de 15 à 64 ans, selon le ministère.


Macron félicite Trump et se dit "prêt à travailler ensemble" avec "respect et ambition"

Le président français Emmanuel Macron assiste à l'arrivée du président du Kazakhstan au palais présidentiel de l'Élysée pour une réunion dans le cadre de la visite d'État du président du Kazakhstan en France, à Paris, le 5 novembre 2024. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron assiste à l'arrivée du président du Kazakhstan au palais présidentiel de l'Élysée pour une réunion dans le cadre de la visite d'État du président du Kazakhstan en France, à Paris, le 5 novembre 2024. (AFP)
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PARIS: Emmanuel Macron a adressé mercredi ses "félicitations" au "président Donald Trump", se disant "prêt à travailler ensemble comme nous avons su le faire durant quatre années" lors du premier mandat du républicain.

"Avec vos convictions et avec les miennes. Avec respect et ambition. Pour plus de paix et de prospérité", a ajouté le président français sur X à l'endroit de celui qui semble en passe de retourner à la tête des Etats-Unis. Emmanuel Macron est le premier dirigeant d'un grand pays occidental à féliciter Donald Trump, juste après qu'il ait revendiqué la victoire dans la course à la Maison Blanche, également annoncée par la chaîne Fox News.


Les centres d'information sur les droits des femmes en appellent à la « solidarité nationale »

La campagne présidentielle a été placée mardi sous le signe des droits des femmes, les quatre principaux candidats de gauche se joignant à la manifestation parisienne à l'occasion de la journée internationale pour les droits des femmes (Photo, AFP)
La campagne présidentielle a été placée mardi sous le signe des droits des femmes, les quatre principaux candidats de gauche se joignant à la manifestation parisienne à l'occasion de la journée internationale pour les droits des femmes (Photo, AFP)
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  • La Fédération nationale des centres d'information sur les droits des femmes et des familles (FNCIDFF) a annoncé mardi la création d'un « fonds d'urgence », en appelant à la « solidarité nationale »
  • Créés en 1972, ces centres, qui informent et accompagnent les femmes pour renforcer leurs droits et leur autonomie, ont accompagné plus de 150 000 femmes en 2023, dont 60 000 victimes de violences, selon la Fédération.

PARIS : La Fédération nationale des centres d'information sur les droits des femmes et des familles (FNCIDFF) a annoncé mardi la création d'un « fonds d'urgence », en appelant à la « solidarité nationale » face aux difficultés financières rencontrées par les structures sur le terrain.

Des associations féministes alertent depuis plusieurs semaines sur les conséquences de la décision du gouvernement, début août, d'étendre la prime Ségur, de 183 euros nets mensuels, aux salariés du secteur sanitaire, social et médico-social.

Cette décision, qui était attendue de longue date, ne s'est toutefois pas accompagnée d'une « compensation financière de la part de l'État permettant aux associations de financer ces revalorisations de salaires », souligne la FNCIDFF dans un communiqué.

Cette absence de compensation de l'État « dès 2024 pourrait provoquer des licenciements économiques, le gel des recrutements voire la fermeture de plusieurs associations départementales, entraînant des conséquences graves et délétères pour les milliers de femmes victimes de violences que le réseau des CIDFF accompagne chaque année », ajoute-t-elle.

Créés en 1972, ces centres, qui informent et accompagnent les femmes pour renforcer leurs droits et leur autonomie, ont accompagné plus de 150 000 femmes en 2023, dont 60 000 victimes de violences, selon la Fédération.

« Nous sommes aujourd'hui obligées d'en appeler à la solidarité de chacune et chacun pour soutenir nos associations et éviter à tout prix des fermetures d'associations, qui provoqueraient l'apparition de zones blanches de l'accès aux droits, particulièrement préjudiciables pour les femmes et les publics les plus vulnérables », estime Clémence Pajot, directrice générale de la FNCIDFF.

Sollicité par l'AFP, le ministre chargé des Solidarités et de l'Égalité femmes-hommes, Paul Christophe, a assuré avoir connaissance de la problématique soulevée par la Fédération et « travailler sur le sujet ».