Trump revendique la victoire

L'ancien président des États-Unis et candidat républicain à la présidence Donald Trump danse après avoir pris la parole lors d'une soirée électorale au West Palm Beach Convention Center à West Palm Beach, en Floride, le 6 novembre 2024. (AFP)
L'ancien président des États-Unis et candidat républicain à la présidence Donald Trump danse après avoir pris la parole lors d'une soirée électorale au West Palm Beach Convention Center à West Palm Beach, en Floride, le 6 novembre 2024. (AFP)
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Publié le Mercredi 06 novembre 2024

Trump revendique la victoire

  • Donald Trump, aux portes de la Maison Blanche après avoir remporté plusieurs Etats décisifs, a déjà revendiqué mercredi une "victoire politique jamais vue dans notre pays", sans attendre le décompte final

WASHINGTON: Donald Trump, aux portes de la Maison Blanche après avoir remporté plusieurs Etats décisifs, a déjà revendiqué mercredi une "victoire politique jamais vue dans notre pays", sans attendre le décompte final.

L'ancien président républicain (2017-2021) a promis de "guérir" l'Amérique devant ses partisans réunis en Floride.

Le chef des républicains à la Chambre des représentants a d'ores et déjà félicité le "président élu" Donald Trump.

Le dépouillement est encore en cours dans de nombreux bureaux de vote, mais une défaite de sa rivale démocrate Kamala Harris semble de plus en plus probable au fur et à mesure que les Etats décisifs tombent dans l'escarcelle du tribun de 78 ans.

- Fox News -

La chaîne Fox News l'a déjà déclaré vainqueur de l'élection.

Il s'agit du seul média dans l'immédiat à accorder la victoire finale à l'ancien président, mais les signaux allant dans le sens du plus extraordinaire retour qu'ait connu la politique américaine n'ont cessé de s'accumuler ces dernières heures.

Le candidat républicain a été donné vainqueur en Géorgie, en Caroline du Nord et surtout en Pennsylvanie, le plus crucial des sept Etats décisifs, face à la vice-présidente démocrate, selon des projections de médias américains.

Pour l'instant, Donald Trump avec 266 grands électeurs, contre 195 pour Kamala Harris. Il lui en faut 270 pour gagner.

Autre inconnue: va-t-il, comme il l'assure déjà, gagner la majorité des voix à l’échelle nationale, ce que n'a jamais fait un candidat républicain depuis vingt ans?

- "Anxieuse" -

L'ambiance n'a cessé de s'assombrir pendant la soirée à l'université historiquement noire de Howard, à Washington, où s'étaient réunis les partisans de Kamala Harris.

Cette dernière a renoncé à s'exprimer dans l'immédiat, mais doit prendre la parole plus tard, selon un conseiller.

De festive, l'atmosphère est devenue très tendue, a constaté une journaliste de l'AFP. Charlyn Anderson, une électrice quittant les lieux, confie: "J'ai peur, je suis anxieuse maintenant. J'arrive à peine à bouger mes jambes."

Dans les autres Etats ayant déjà livré leurs résultats définitifs, aucune surprise.

Les deux candidats ont engrangé selon les médias une série d'Etats qui leur étaient promis: le Texas, le Kentucky, la Virginie-Occidentale, la Floride, le Missouri, l'Oklahoma, le Mississippi ou la Louisiane pour l'ancien président républicain. New York, l'Illinois, la Californie, le Massachusetts, le Colorado et la capitale Washington pour la vice-présidente démocrate.

Kamala Harris, espérait devenir la première femme élue présidente, face à un adversaire condamné au pénal, visé par de multiples poursuites, et qui n'a jamais reconnu sa défaite en 2020.

- Le monde entier -

Le monde entier attend l'issue du duel, au terme d'une campagne inouïe marquée par l'entrée en lice fracassante de Kamala Harris en juillet après le retrait du président Joe Biden, et par deux tentatives d'assassinat visant Donald Trump.

Derrière ces deux candidats, se sont rangées deux Amériques apparemment irréconciliables, chacune persuadée que l'autre camp mènerait le pays au désastre.

La vice-présidente de 60 ans a peint son rival en dictateur "fasciste" en puissance et en danger pour les droits des femmes.

Donald Trump a décrit son adversaire comme une dirigeante faible et "bête", laxiste face à l'immigration illégale et la criminalité.

A travers le pays, la tension qui entoure le scrutin est visible: dans certains bureaux de vote transformés en forteresses, dans les hautes barricades qui entourent la Maison Blanche.

Les républicains ont repris le contrôle du Sénat américain jusqu'ici aux mains des démocrates. Le sort de la Chambre des représentants n'est pas encore connu.

La question très polarisante de l'avortement fait aussi l'objet de plusieurs référendums. Dans l'un des plus suivis, en Floride, une proposition visant à réinstaurer la possibilité de réaliser un avortement jusqu'à environ 24 semaines de grossesse, au lieu de six actuellement, n'a pas recueilli assez de voix pour l'emporter.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.