Algérie: Macron reconnaît «l'assassinat» de Larbi Ben M'hidi «par des militaires français»

Le président de la République "reconnaît ce jour que Larbi Ben M'hidi , héros national pour l’Algérie et l’un des six dirigeants du FLN qui lancèrent l’insurrection du 1er novembre 1954, a été assassiné par des militaires français placés sous le commandement du général Aussaresses", indique un communiqué de l'Elysée. (AFP)
Le président de la République "reconnaît ce jour que Larbi Ben M'hidi , héros national pour l’Algérie et l’un des six dirigeants du FLN qui lancèrent l’insurrection du 1er novembre 1954, a été assassiné par des militaires français placés sous le commandement du général Aussaresses", indique un communiqué de l'Elysée. (AFP)
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Publié le Vendredi 01 novembre 2024

Algérie: Macron reconnaît «l'assassinat» de Larbi Ben M'hidi «par des militaires français»

  • Emmanuel Macron reconnaît l'exécution de l'un des six dirigeants du FLN qui lancèrent l'insurrection du 1er novembre 1954 à un moment où les tensions sont vives entre la France et l'Algérie, notamment après une importante visite d'Etat au Maroc
  • "C’est aussi en pensant aux générations futures que le chef de l’Etat se fait devoir, encore et toujours, de chercher les voies de la réconciliation des mémoires entre les deux pays", souligne l'Elysée

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a reconnu vendredi "l'assassinat" du dirigeant du Front de libération nationale (FLN) Larbi Ben M'hidi "par des militaires français", à l'occasion du 70e anniversaire de l’insurrection du 1er novembre 1954 qui ouvrit la guerre d’Algérie.

Le président de la République "reconnaît ce jour que Larbi Ben M'hidi , héros national pour l’Algérie et l’un des six dirigeants du FLN qui lancèrent l’insurrection du 1er novembre 1954, a été assassiné par des militaires français placés sous le commandement du général Aussaresses", indique un communiqué de l'Elysée.

Souvent présenté par ses compatriotes comme le "Jean Moulin algérien", le dirigeant du FLN a été assassiné en 1957 par le général Paul Aussaresses, qui l'a avoué au début des années 2000, démentant la version officielle qui avait maquillé son décès en tentative de suicide.

Emmanuel Macron reconnaît l'exécution de l'un des six dirigeants du FLN qui lancèrent l'insurrection du 1er novembre 1954 à un moment où les tensions sont vives entre la France et l'Algérie, notamment après une importante visite d'Etat au Maroc.

"La reconnaissance de cet assassinat atteste que le travail de vérité historique, que le président de la République a initié avec le président Abdelmadjid Tebboune se poursuivra", souligne le communiqué, précisant que le but d'Emmanuel Macron est "d’aboutir à la constitution d’une mémoire apaisée et partagée".

"C’est aussi en pensant aux générations futures que le chef de l’Etat se fait devoir, encore et toujours, de chercher les voies de la réconciliation des mémoires entre les deux pays", souligne l'Elysée.

Né en 1923 près d'Aïn M'lila, dans les Aurès (nord-est), Larbi Ben M'hidi était le responsable de la "Zone autonome d’Alger depuis 1956", pendant "la bataille d'Alger", rappelle le communiqué.

"Comme le président de la République l’a déjà reconnu pour Maurice Audin et Ali Boumendjel, cette répression s’accompagna de la mise en place d’un système hors la société des Droits de l'Homme et du citoyen, rendu possible par le vote des + pouvoirs spéciaux + au Parlement", précise l'Elysée.

Une mesure qui a donné à l'époque "carte blanche au gouvernement pour rétablir l’ordre en Algérie et permettant l’adoption d’un décret autorisant la délégation des pouvoirs de police à l’armée, décliné par arrêté préfectoral, d’abord à Alger, puis dans toute l’Algérie, en 1957", ajoute-t-il.

Homme de conviction, le courage et l'esprit brillant de Ben M’Hidi ont forcé le respect même de ses adversaires.

Dans le communiqué, la Présidence française lui rend hommage, assurant que "les militaires français qui le connaissaient de réputation furent impressionnés par son charisme et son courage".

Lors de son arrestation le 23 février, Ben M'hidi a été exhibé devant la presse, les mains entravés par des menottes, mais souriant et serein, face aux parachutistes français.


Fusillade dans un quartier de Poitiers, un mineur entre la vie et la mort

Des policiers français arrivent devant un bâtiment pour participer à l'opération « Nettoyage XXL » (Place Nette), lancée simultanément dans plusieurs villes du pays pour lutter contre le trafic de drogue, dans le quartier Saint-Éloi à Poitiers, dans le centre-ouest de la France, le 3 avril 2024. (AFP)
Des policiers français arrivent devant un bâtiment pour participer à l'opération « Nettoyage XXL » (Place Nette), lancée simultanément dans plusieurs villes du pays pour lutter contre le trafic de drogue, dans le quartier Saint-Éloi à Poitiers, dans le centre-ouest de la France, le 3 avril 2024. (AFP)
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  • Les faits se sont déroulés dans le quartier des Couronneries, où des renforts seront déployés dans la journée, a précisé le préfet de la Vienne dans un message posté sur le réseau social X
  • "Ça a commencé par une fusillade sur un restaurant et ça s'est achevé par une rixe entre bandes rivales qui a engagé plusieurs centaines de personnes. On me parle de 4 à 600 personnes, selon le compte-rendu du préfet"

POITIERS: Une fusillade a éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi devant un restaurant à Poitiers au cours de laquelle cinq personnes ont été blessées, dont un mineur qui est entre la vie et la mort, a-t-on appris de source policière.

Les forces de l'ordre sont intervenues vers 22H45 après des coups de feu dans un quartier de la ville, trouvant un premier blessé au sol, touché par balle à la tête.

Âgé de 15 ans, il a été hospitalisé en état d'urgence absolue, son pronostic vital étant engagé. Selon la même source, deux autres adolescents ont été blessés par balle, l'un à une épaule, l'autre à une cheville, et ont été pris en charge par les secours. Une dizaine de douilles de calibre 22 ont été retrouvées à terre par les enquêteurs.

Les faits se sont déroulés dans le quartier des Couronneries, où des renforts seront déployés dans la journée, a précisé le préfet de la Vienne dans un message posté sur le réseau social X, faisant état de cinq victimes au total - les deux dernières, touchées par arme à feu également mais plus légèrement, se sont présentées directement à l'hôpital - et de "tensions entre groupes".

"Ça a commencé par une fusillade sur un restaurant et ça s'est achevé par une rixe entre bandes rivales qui a engagé plusieurs centaines de personnes. On me parle de 4 à 600 personnes, selon le compte-rendu du préfet", a déclaré pour sa part le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, vendredi matin sur BFMTV/RMC, en liant la fusillade au trafic de stupéfiants.

Selon la source policière, 50 à 60 personnes se livrant à des échauffourées étaient présentes sur les lieux à l'arrivée des forces de l'ordre, qui ont alors fait usage de trois grenades lacrymogènes pour les disperser. Des renforts de gendarmerie notamment sont intervenus et le calme était rétabli vers 23H30.

Dans la nuit, la police est intervenue dans un lieu proche des premiers faits, où un individu semblait retenu par une dizaine d'autres ; extrait de l'attroupement, ce dernier a été entendu par les enquêteurs.

Le ministre de l'Intérieur a estimé qu'on était "à un point de bascule" en matière de narcotrafic, alors qu'il doit se rendre vendredi à Rennes où un enfant de cinq ans est entre la vie et la mort après avoir reçu une balle dans la tête, samedi dernier, dans le cadre d'un règlement de comptes lié au trafic de drogue.


Trois blessés par balles, dont un grièvement, lors d'une fusillade près de Valence

L'un des blessés, un jeune homme de 22 ans, a été grièvement atteint d'une balle dans la tête et transporté en urgence absolue au centre hospitalier de Valence. Son pronostic vital est engagé, selon la source policière. (AFP)
L'un des blessés, un jeune homme de 22 ans, a été grièvement atteint d'une balle dans la tête et transporté en urgence absolue au centre hospitalier de Valence. Son pronostic vital est engagé, selon la source policière. (AFP)
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  • La fusillade, qui serait liée au trafic de stupéfiants, a éclaté vers 02H30 sur le parking d'une discothèque à Saint-Péray (Ardèche), à l'ouest de Valence, selon cette source
  • Une quinzaine de pompiers sont intervenus et ont pris en charge trois blessés âgés de 22 à 24 ans, ont indiqué les secours de Valence à l'AFP

LYON: Trois personnes ont été blessées par balles, dont une grièvement atteinte à la tête, lors d'une fusillade devant une discothèque près de Valence, dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-on appris de source policière.

La fusillade, qui serait liée au trafic de stupéfiants, a éclaté vers 02H30 sur le parking d'une discothèque à Saint-Péray (Ardèche), à l'ouest de Valence, selon cette source.

Une quinzaine de pompiers sont intervenus et ont pris en charge trois blessés âgés de 22 à 24 ans, ont indiqué les secours de Valence à l'AFP.

L'un des blessés, un jeune homme de 22 ans, a été grièvement atteint d'une balle dans la tête et transporté en urgence absolue au centre hospitalier de Valence. Son pronostic vital est engagé, selon la source policière.

Les deux autres, plus légèrement atteints, sont une femme de 24 ans, touchée à une jambe, et un homme de 22 ans qui a reçu des éclats, selon France Bleu Drôme Ardèche.

Selon les premiers éléments de l'enquête, l'auteur des tirs était vêtu de noir et avait le visage dissimulé sous une cagoule. Il a fait feu avec une arme de poing avant de prendre la fuite.

Un impact de balle de calibre 9 mm a été retrouvé sur un véhicule.

La discothèque organisait jeudi soir une "Halloween party", de 22H00 à 05H30, à laquelle ont assisté plusieurs centaines de personnes. Elles ont été confinées dans le calme à l'intérieur de l'établissement le temps de l'intervention des forces de sécurité, selon la source policière.


Michel Barnier est « en forme » après son opération

Il avait ensuite repris dès lundi plusieurs rendez-vous à Matignon mais la reprise des activités publiques avait été fixée à ce jeudi avec le Conseil des ministres. Mardi, plusieurs de ses interlocuteurs ont rapporté qu'il portait un large pansement sur une partie de sa nuque et de son cou, qui l'empêchait notamment de fermer son col de chemise et de porter une cravate. (AFP)
Il avait ensuite repris dès lundi plusieurs rendez-vous à Matignon mais la reprise des activités publiques avait été fixée à ce jeudi avec le Conseil des ministres. Mardi, plusieurs de ses interlocuteurs ont rapporté qu'il portait un large pansement sur une partie de sa nuque et de son cou, qui l'empêchait notamment de fermer son col de chemise et de porter une cravate. (AFP)
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  • Le Premier ministre a eu un entretien avec le président Emmanuel Macron avant le Conseil des ministres et s'est attardé ensuite pour une autre réunion à l'Élysée
  • Michel Barnier, 73 ans, "a été opéré ce week-end d'une lésion cervicale dont les résultats de l'analyse seront connus d'ici à quelques semaines"

PARIS: Michel Barnier était "en forme, au travail", lors du Conseil des ministres, jeudi à l'Élysée, qui a marqué la reprise de ses activités officielles après avoir été opéré le week-end dernier d'une "lésion cervicale", a déclaré la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.

"Il était évidemment parmi nous ce matin. Voilà, il est en forme, au travail après deux à trois jours de repos qui était nécessaire et normal, comme tout citoyen qui a vécu une hospitalisation", a-t-elle dit lors du compte-rendu du Conseil.

Le Premier ministre a eu un entretien avec le président Emmanuel Macron avant le Conseil des ministres et s'est attardé ensuite pour une autre réunion à l'Élysée. Il n'est donc pas apparu devant les photographes et caméras présents au palais présidentiel.

Il est finalement reparti vers 13H30, en costume et cravate, a constaté un journaliste de l'AFP.

Michel Barnier, 73 ans, "a été opéré ce week-end d'une lésion cervicale dont les résultats de l'analyse seront connus d'ici à quelques semaines", avait annoncé lundi Matignon dans un communiqué signé du médecin du Premier ministre, le Dr Olivier Hersan.

Il avait ensuite repris dès lundi plusieurs rendez-vous à Matignon mais la reprise des activités publiques avait été fixée à ce jeudi avec le Conseil des ministres. Mardi, plusieurs de ses interlocuteurs ont rapporté qu'il portait un large pansement sur une partie de sa nuque et de son cou, qui l'empêchait notamment de fermer son col de chemise et de porter une cravate.