L'Arabie saoudite condamne le ciblage militaire de l'Iran et appelle à la retenue et à la désescalade

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Publié le Samedi 26 octobre 2024

L'Arabie saoudite condamne le ciblage militaire de l'Iran et appelle à la retenue et à la désescalade

  • Le Royaume appelle la communauté internationale à agir en faveur de la désescalade et de la fin des conflits dans la région

RIYAD : L'Arabie saoudite a condamné samedi le ciblage militaire de l'Iran, dénonçant une violation de la souveraineté de Téhéran et une atteinte aux lois et normes internationales, a rapporté l'agence de presse nationale (SPA).

Dans un communiqué, le Royaume a exhorté toutes les parties concernées à faire preuve de la plus grande retenue et à œuvrer à la désescalade, et a mis en garde contre les graves conséquences que des confrontations militaires prolongées pourraient avoir sur la région.

L'Arabie saoudite a réitéré sa position ferme contre l'escalade en cours dans la région et l'élargissement de la portée des conflits qui menacent la sécurité et la stabilité des pays voisins.

Elle a appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités en promouvant la paix, en réduisant les tensions et en soutenant les efforts visant à mettre fin aux conflits au Moyen-Orient.

Samedi matin, Israël a frappé des sites militaires en Iran en représailles aux frappes de Téhéran contre Israël ce mois-ci, faisant craindre une guerre plus étendue au Moyen-Orient.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Réfugiés en France, des Libanais racontent les bruits de la guerre, la peur et les insomnies

Des manifestants participent à une manifestation de soutien au peuple libanais alors que les attaques israéliennes intenses dans l'est, le sud et le sud de Beyrouth ont tué des centaines de personnes et forcé de nombreuses personnes à fuir leurs maisons, sur la place de la République, à Paris, le 29 septembre 2024. (AFP)
Des manifestants participent à une manifestation de soutien au peuple libanais alors que les attaques israéliennes intenses dans l'est, le sud et le sud de Beyrouth ont tué des centaines de personnes et forcé de nombreuses personnes à fuir leurs maisons, sur la place de la République, à Paris, le 29 septembre 2024. (AFP)
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  • Après quasiment un an d'échanges de tirs frontaliers avec le Hezbollah, Israël a entamé au Liban le 23 septembre une intense campagne de frappes aériennes contre les fiefs de cette organisation
  • Au moins 1.580 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre, d'après un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. L'ONU recense quelque 800.000 déplacés

PARIS: "J’entendais toujours les avions qui franchissent le mur du son, les drones israéliens", raconte à l’AFP Joumana Sleiman-Haidar, Libanaise récemment arrivée en France pour fuir la guerre ravageant son pays. "J’ai développé une phobie".

A Paris depuis le 2 octobre, soit dix jours après le démarrage de l'intense campagne de frappes aériennes de l'armée israélienne contre les fiefs du groupe pro-irainen Hezbollah au Liban, Joumana, 50 ans, cheveux teintés de roux et sourire bienveillant, pensait rester quelques jours en France avec son mari Jihad, le temps d'une visite à leurs enfants. Ils ont finalement repoussé leur retour.

"On ne pouvait plus rester là-bas, parce qu'on ne pouvait ni aller au travail ni rester à la maison", s'attriste Jihad depuis l'appartement que lui prêtent ses enfants, à Boulogne, en proche banlieue parisienne. "On entendait tout le temps les bombardements, presque tous les jours".

Le couple habitait Zalqa, petite ville proche de Beyrouth, où vivre sereinement était devenue impossible. "On ne peut pas s’habituer à la guerre. Ma femme, lorsqu’elle entend un avion ici, elle se cache dans la salle de bain", raconte tristement Jihad, 64 ans.

A l'instar du couple, Christelle Kabboul, à Paris depuis le 13 octobre pour poursuivre sa thèse, ressent encore l'impact du conflit, même à l'abri dans son quotidien parisien.

"En France, les bruits de la ville, du métro qui passe, des portes qui claquent me surprennent à chaque fois", dit-elle d'une voix tremblante. "Au Liban, je n’arrivais pas à dormir. Maintenant, je fais des cauchemars d'enfants qui meurent, de bombardements et aussi des insomnies".

La jeune femme de 29 ans n'était qu'à quelques kilomètres des frappes israéliennes qui ont tué le 27 septembre le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah.

"J’ai entendu une succession de bombardements", se souvient-elle. "C’était comme un séisme", poursuit-elle avant de confier sa "peur" et son "impuissance". "Je me suis juste réfugiée sous mon bureau".

Engagée dans un collectif qui soutient les déplacés libanais à Beyrouth, Christelle dit avoir longuement hésité à retrouver Paris, où la "culpabilité" d'avoir quitté son pays l'étreint désormais.

- 'Traumatisée' -

Après quasiment un an d'échanges de tirs frontaliers avec le Hezbollah, Israël a entamé au Liban le 23 septembre une intense campagne de frappes aériennes contre les fiefs de cette organisation, puis le 30 une offensive terrestre dans le sud.

Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah de sa frontière et mettre un terme aux tirs de roquettes ayant forcé au déplacement 60.000 Israéliens. Le Hezbollah, affirmant agir en soutien au Hamas, avait ouvert un front contre Israël le 8 octobre 2023, au lendemain de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

Christelle et le couple Sleiman-Haidar font partie des quelques Libanais qui ont pu venir en France, parce qu'ils y font leurs études ou car ils avaient obtenu un visa en amont de l'intensification de la guerre.

Mi-octobre, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot faisait état de quelque 3.000 ressortissants français ayant "regagné la France" en raison du conflit.

Alors que la France, via M. Barrot, affirmait encore mercredi qu'elle "ne ferait pas défaut" au Liban, et que la diplomatie française se bat, pour l'instant sans grand succès, pour un cessez-le-feu, les Libanais rencontrés dans l'Hexagone s'agacent pourtant que leurs proches ne puissent solliciter de visas.

Telle Yara Gharbieh, à Perpignan depuis un an, qui a essayé pendant plus d’un mois d’obtenir un rendez-vous pour faire venir sa mère et sa petite sœur en France. Sans succès. Le site de TLScontact, seul organisme habilité à délivrer des visas français pour les Libanais, semble ouvrir des créneaux au compte-goutte, a constaté l'AFP.

"On pensait que la France était avec nous", s'énerve-t-elle, quand sa famille, "traumatisée", a dû fuir Nabatiyeh, dans le sud du Liban, du fait des frappes israéliennes.

Interrogé par l'AFP, le ministère français des Affaires étrangères fait état d'agents du consulat de Beyrouth "pleinement mobilisés" pour les ressortissants français, le service des visas étant "concentré sur les priorités du moment". Une mesure "temporaire", indique-t-il, sans plus de précision.

Au moins 1.580 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre, d'après un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. L'ONU recense quelque 800.000 déplacés.


Gaza: la Défense civile annonce au moins 20 morts dont des enfants dans deux frappes aériennes à Khan Younès

Une première frappe a visé une maison familiale du quartier d'al-Manara, dans le sud-est de la ville, faisant 14 morts dont neuf enfants de moins de seize ans, selon le porte-parole de l'organisme, Mahmoud Bassal. (AFP)
Une première frappe a visé une maison familiale du quartier d'al-Manara, dans le sud-est de la ville, faisant 14 morts dont neuf enfants de moins de seize ans, selon le porte-parole de l'organisme, Mahmoud Bassal. (AFP)
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  • L'armée israélienne poursuit ses opérations dans la bande de Gaza et a lancé une nouvelle offensive dans le nord du territoire où, selon elle, les combattants du Hamas se regroupent
  • Selon la Défense civile, plus de 770 personnes sont mortes dans le nord depuis le début de cette offensive le 6 octobre

TERRITOIRES PALESTINIENS: Au moins 20 personnes, dont des enfants, ont été tuées dans deux frappes aériennes israéliennes nocturnes sur Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé vendredi la Défense civile du territoire palestinien.

Une première frappe a visé une maison familiale du quartier d'al-Manara, dans le sud-est de la ville, faisant 14 morts dont neuf enfants de moins de seize ans, selon le porte-parole de l'organisme, Mahmoud Bassal.

Une autre a visé une seconde maison à proximité, tuant six personnes, a-t-il précisé.

Les victimes ont été transportées à l'hôpital européen de la ville, où les corps de plusieurs enfants ont été enveloppés d'un linceul par leurs proches, selon des photographes de l'AFP.

L'armée israélienne a seulement indiqué dans un communiqué avoir "éliminé plusieurs terroristes depuis les airs et le sol et démantelé de nombreuses infrastructures terroristes".

L'armée israélienne poursuit ses opérations dans la bande de Gaza et a lancé une nouvelle offensive dans le nord du territoire où, selon elle, les combattants du Hamas se regroupent.

Selon la Défense civile, plus de 770 personnes sont mortes dans le nord depuis le début de cette offensive le 6 octobre.

La guerre a Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

L'attaque a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Sur les 251 personnes alors enlevées, 97 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, et lancé une offensive dans laquelle au moins 42.847 Palestiniens ont été tués, majoritairement des civils, d'après les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.


Trois journalistes tués au Liban, qui dénonce un «crime de guerre » israélien

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BEYROUTH: Trois journalistes ont été tués dans une frappe israélienne vendredi au Liban, le gouvernement dénonçant un "crime de guerre" au moment où Israël intensifie ses bombardements contre le Hezbollah tout en menant une offensive terrestre dans le sud du pays.

L'armée israélienne poursuit parallèlement son offensive dans la bande de Gaza contre le mouvement islamiste palestinien Hamas, allié du Hezbollah et lui aussi soutenu par l'Iran, où des frappes aériennes ont fait au moins vingt morts, selon la Défense civile.

Au Liban, la chaîne pro-iranienne Al Mayadeen a annoncé la mort d'un cameraman, Ghassan Najjar, et d'un ingénieur de radiodiffusion, Mohammad Reda, dans une frappe qu'elle a qualifiée de "délibérée contre une résidence de journalistes".