Cuba : l'ouragan Oscar va s'abattre sur une île sans électricité

Une voiture roule dans une rue lors d'une panne nationale causée par une défaillance du réseau électrique à La Havane, le 19 octobre 2024. (Photo ADALBERTO ROQUE / AFP)
Une voiture roule dans une rue lors d'une panne nationale causée par une défaillance du réseau électrique à La Havane, le 19 octobre 2024. (Photo ADALBERTO ROQUE / AFP)
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Publié le Dimanche 20 octobre 2024

Cuba : l'ouragan Oscar va s'abattre sur une île sans électricité

  • Oscar va frapper Cuba en pleine crise énergétique, l'île ayant passé sa deuxième nuit sans courant en raison d'une panne survenue vendredi dans la principale centrale thermoélectrique, qui a entraîné l'arrêt complet du réseau.
  • Jeudi, le président cubain avait annoncé que l'île se trouvait en situation d'« urgence énergétique » face aux difficultés pour acheter le combustible nécessaire à l'alimentation de ses centrales, à cause du renforcement de l'embargo de Washington .

La HAVANE : Après une deuxième nuit de panne d'électricité presque totale, Cuba se prépare dimanche à l'arrivée imminente de l'ouragan Oscar, qui doit toucher l'est de l'île dans la journée.

Oscar traverse les Caraïbes en direction de l'ouest-sud-ouest à une vitesse d'environ 19 km/h, avec des vents pouvant atteindre 130 km/h.

À 12 h 00 GMT, il se trouvait à environ 185 km de Guantanamo Bay, selon le dernier rapport du Centre national des ouragans (NHC) américain.

L'alerte à l'ouragan reste en vigueur pour le sud-est des Bahamas et la côte nord des provinces cubaines d'Holguin et de Guantanamo.

Oscar va frapper Cuba en pleine crise énergétique, l'île ayant passé sa deuxième nuit sans courant en raison d'une panne survenue vendredi dans la principale centrale thermoélectrique, qui a entraîné l'arrêt complet du réseau.

Les autorités de l'est de l'île « travaillent déjà d'arrache-pied pour protéger la population et les ressources économiques, compte tenu de l'imminence de l'ouragan Oscar », a assuré le président Miguel Díaz-Canel dans un message publié samedi soir sur Twitter.

Dans un autre message sur X, la présidence cubaine a fait état d'un début de progrès dans le rétablissement du système électrique.

« 16 % des consommateurs ont déjà de l'électricité et environ 500 mégawatts sont en train d'être générés. Le système continuera à augmenter sa charge dans les prochaines heures », a-t-elle affirmé.

À titre de comparaison, le pays avait consommé 3 300 mégawatts jeudi, à la veille de la panne totale d'électricité liée à l'arrêt de la principale centrale thermique de l'île, située à Matanzas (ouest).

« Trop de stress »

Jeudi, le président cubain avait annoncé que l'île se trouvait en situation d'« urgence énergétique » face aux difficultés pour acheter le combustible nécessaire à l'alimentation de ses centrales, à cause du renforcement de l'embargo que Washington impose à l'île depuis 1962.

Samedi soir, la plupart des quartiers de La Havane étaient plongés dans le noir, à l'exception des hôtels et des hôpitaux équipés de groupes électrogènes de secours et des quelques rares maisons privées qui disposent de ce type d'équipement.

« La situation est très difficile, mais j'essaie de rester calme, car il y a déjà trop de stress dans ce pays », a confié à l'AFP Yaima Valladares, une danseuse de 28 ans.

Isabel Rodriguez, 72 ans, a du mal, comme beaucoup de ses compatriotes, à trouver le sommeil, faute de pouvoir utiliser des ventilateurs alors qu'il fait 27 degrés samedi soir, mais avec un taux d'humidité très élevé, soit un ressenti de 32 degrés.

« Les gens sont un peu énervés parce que le courant est coupé depuis longtemps et ils ne savent pas quand il sera rétabli », souligne Rafael Carrillo, un mécanicien de 41 ans, qui dit avoir marché pendant près de cinq kilomètres en raison du manque de moyens de transport.

« On passe quatre ou cinq heures à attendre le bus et, quand il passe, il est plein et ne s'arrête pas », dit-il avec lassitude.

« Plus d'Internet »

« Sans électricité, il est presque impossible d'étudier », explique de son côté un jeune homme de 18 ans, sous couvert de l'anonymat. « Mon téléphone n'a plus de batterie. Nous n'avons plus d'Internet, la connexion a également disparu et je ne peux pas appeler mes proches parce qu'il n'y a pas de couverture mobile chez moi. »

Depuis trois mois, les Cubains souffrent de coupures de courant devenues de plus en plus fréquentes, avec un déficit énergétique national de 30 %. Jeudi, il avait atteint 50 %.

Ces dernières semaines, dans plusieurs provinces, les coupures ont duré plus de vingt heures par jour.

À Cuba, l'électricité est produite par huit centrales thermoélectriques vétustes, parfois en panne ou en cours de maintenance, ainsi que par plusieurs centrales flottantes louées à des entreprises turques et des groupes électrogènes.

La plupart de ces infrastructures nécessitent l'utilisation de carburant pour fonctionner.

Les pannes d'électricité ont été l'un des éléments déclencheurs des manifestations historiques du 11 juillet 2021.

En septembre 2022, l'île avait déjà connu un « black-out » généralisé après le passage de l'ouragan Ian qui avait frappé l'ouest du pays. Le rétablissement complet de l'électricité avait pris plusieurs jours dans la capitale et plusieurs semaines sur l'ensemble de l'île.


Les troubles au Moyen-Orient pourraient raviver le terrorisme islamiste, prévient l'ancien chef du MI6.

L'assassinat de Yahya Sinwar et l'agitation générale au Moyen-Orient pourraient entraîner une résurgence du terrorisme islamiste, a déclaré un ancien chef du MI6. (Reuters/File Photos)
L'assassinat de Yahya Sinwar et l'agitation générale au Moyen-Orient pourraient entraîner une résurgence du terrorisme islamiste, a déclaré un ancien chef du MI6. (Reuters/File Photos)
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  • Sir John Sawers déclare que la colère monte concernant la question palestinienne et la « violence quotidienne » à Gaza.
  • Mustafa Barghouti, membre du CLP, déclare que Sinwar « n'est pas un terroriste ».

LONDRES : L'assassinat de Yahya Sinwar et l'agitation générale au Moyen-Orient pourraient entraîner une résurgence du terrorisme islamiste, a déclaré un ancien chef du MI6.

Sir John Sawers, l'ancien chef du service britannique de renseignement extérieur, s'est exprimé sur Sky News quelques jours après l'assassinat du chef du Hamas.

La colère croissante suscitée par la question palestinienne et la prolifération d'images violentes et bouleversantes filmées à Gaza pourraient amener les mouvements islamistes à porter leur attention au-delà du Moyen-Orient, a-t-il déclaré à la chaîne.

« Le terrorisme (islamiste) pourrait en fait bénéficier d'un nouvel élan, si l'on peut dire, grâce aux événements qui se déroulent au Moyen-Orient, aux frustrations que nous allons observer en raison de l'absence de progrès sur la question palestinienne et à la violence dont les gens sont témoins tous les jours », a déclaré M. Sawers.

Israël mène des campagnes militaires contre le Hamas dans les territoires palestiniens occupés et contre le Hezbollah au Liban.

Ces deux organisations disposent de réseaux de financement à l'étranger vieux de plusieurs décennies, mais elles pourraient bientôt « revenir au terrorisme international », a déclaré M. Sawer.

« Il se pourrait que le Hezbollah et le Hamas, dont les nouveaux dirigeants sont tellement axés sur la violence qu'ils ne sont plus seulement des organisations terroristes désignées par les pays occidentaux et visant Israël, mais qu'ils pourraient revenir au terrorisme international, y compris ici, au Royaume-Uni.

Les services de renseignement d'Europe et d'Amérique du Nord devraient « être très vigilants », a ajouté M. Sawer.

« Je pense donc que le MI5, la police et les autres services de renseignement, comme mon ancien service, le MI6, doivent être très vigilants et se méfier d'une nouvelle montée du terrorisme islamique.

Mustafa Barghouti, membre du Conseil législatif palestinien, a participé à l'émission de Sky News, décrivant Sinwar comme une « personne qui s'est battue pour son pays et pour son peuple, et non comme un terroriste ».

Il a déclaré que l'attentat du 7 octobre, organisé par le Hamas, était une réponse à des décennies d'épuration ethnique menée par Israël contre les Palestiniens.

M. Barghouti a déclaré à Sky qu'il plaidait depuis longtemps en faveur d'une approche non violente de la cause palestinienne.

« À mon avis, l'assassinat de Sinwar n'aidera ni n'améliorera vraiment la situation, car Sinwar n'était pas l'obstacle à l'obtention d'un cessez-le-feu », a-t-il déclaré.

Il a condamné les médias occidentaux qui considèrent que la vie des Palestiniens a moins de valeur que celle des Israéliens, soulignant qu'Israël a tué environ 17 000 enfants à Gaza pendant la guerre.

« Le problème de la plupart des médias occidentaux est qu'ils présentent la situation comme si le meurtre d'un civil israélien innocent était un acte terroriste », a déclaré M. Barghouti.

« Alors que le meurtre de... vous ne le dites jamais : le meurtre de 17 000 enfants, des enfants palestiniens, est un acte de terrorisme, et que le terroriste dans ce cas est Netanyahu et son gouvernement israélien. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le Kurdistan autonome d'Irak élit son Parlement dans un climat de désillusion.

Nechirvan Barzani, le président régional du Kurdistan irakien, prononce un discours après avoir voté pour les élections législatives dans un bureau de vote à Arbil, la capitale de la région autonome du nord du Kurdistan irakien, le 20 octobre 2024. (Photo de Safin HAMID / AFP)
Nechirvan Barzani, le président régional du Kurdistan irakien, prononce un discours après avoir voté pour les élections législatives dans un bureau de vote à Arbil, la capitale de la région autonome du nord du Kurdistan irakien, le 20 octobre 2024. (Photo de Safin HAMID / AFP)
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  • Dans un climat teinté de désillusion, les habitants du Kurdistan autonome dans le nord de l'Irak ont voté dimanche pour élire leurs députés au Parlement régional
  • Cependant, selon des experts, un certain désenchantement a régné au sein de l'opinion publique, dans un contexte économique morose.

ERBIL : Dans un climat teinté de désillusion, les habitants du Kurdistan autonome dans le nord de l'Irak ont voté dimanche pour élire leurs députés au Parlement régional, un scrutin législatif encore une fois dominé par les deux principaux clans politiques rivaux.

Sur les six millions d'habitants du Kurdistan, 2,9 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour élire 100 députés, dont trente femmes, en vertu d'un quota.

Les bureaux ont fermé à 18 heures, heure locale, et les résultats officiels sont attendus lundi soir, selon la commission. Aux dernières législatives régionales de 2018, la participation s'élevait à 59 %.

Les deux formations hégémoniques depuis des décennies, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) du clan Barzani et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), du clan Talabani, ont enchaîné les meetings électoraux et mobilisé leurs réseaux partisans.

Cependant, selon des experts, un certain désenchantement a régné au sein de l'opinion publique, dans un contexte économique morose.

Autonome depuis 1991, le Kurdistan s'affiche comme une oasis de stabilité propice aux investissements étrangers en Irak, pays aux immenses richesses pétrolières.

Cependant, les militants et l'opposition y dénoncent, entre autres maux, la corruption, le climat d'affairisme, de clientélisme et la répression de toute voix dissidente.

Les législatives devaient se tenir il y a deux ans. Elles ont été reportées à quatre reprises, notamment en raison des divergences entre le PDK et l'UPK.

Le politologue Shivan Fazil a récemment souligné « une lassitude grandissante vis-à-vis des deux partis » qui se disputent le pouvoir.

« Cette dernière décennie, les conditions de vie se sont détériorées », expliquait-il à l'AFP.

Des électeurs ont aussi fustigé le versement erratique des salaires des quelque 1,2 millions de fonctionnaires de la région, illustrant également le bras de fer entre le Kurdistan et le pouvoir fédéral de Bagdad : chaque camp accuse l'autre d'être responsable des retards.

Cette année, quatre circonscriptions ont été créées pour remplacer l'unique circonscription qui recouvrait autrefois toute la région et affiner la représentation locale.

Cette réforme « pourrait conduire à une redistribution des voix et des sièges au sein du prochain Parlement », pronostique Shivan Fazil. Cependant, le PDK « pourrait encore préserver sa majorité grâce à sa discipline et cohésion internes ».

Avec 45 sièges, le PDK jouissait d'une majorité relative dans le Parlement sortant grâce à des alliances avec des députés élus via un quota réservé aux minorités chrétiennes et turkmènes.

Une fois élus, les députés voteront pour désigner les successeurs du président et du Premier ministre de la région autonome, Masrour et Nechirvan Barzani, cousins et figures du PDK.

Comme à Bagdad, la politique au Kurdistan oscille entre décisions majeures prises par consensus entre les principaux décideurs (PDK et UPK) et rivalités et dissensions, sources d'impasses et de blocages.

En soirée, le Premier ministre de Bagdad Mohamed Chia al-Soudani a salué « le succès » du scrutin, espérant voir se concrétiser les « conditions nécessaires » à la formation d'un nouveau gouvernement régional, pour soutenir le « développement » et la « stabilité ».

Dimanche, le président Nechirvan Barzani avait quant à lui espéré « former un gouvernement d'union le plus rapidement possible » après les élections.

Comprenant naguère 111 députés, le Parlement kurde a vu son nombre de sièges réduit à 100, par une décision de justice. Cinq sièges sont réservés aux minorités.

Sazan Saduala, une institutrice de 55 ans, a quant à elle opté pour le boycott, car « ce pouvoir ne peut être changé par le vote ».


Les ministres de la Défense du G7 s'inquiètent des attaques contre les forces de maintien de la paix et s'engagent à soutenir Kiev.

Le ministre ukrainien de la Défense Rustem Umerov, le ministre français Sébastien Lecornu, le secrétaire d'État britannique à la Défense John Healey, le ministre japonais de la Défense Gen Nakatani, le ministre italien Guido Crosetto, le ministre canadien Bill Blair, le ministre allemand Boris Pistorius, le secrétaire américain Lloyd J. Austin, le chef de la politique étrangère de l'UE Josep Borrell et le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte posent pour une photo lors de la réunion des ministres du G7 à Naples, en Italie, le 19 octobre 2024. (REUTERS)
Le ministre ukrainien de la Défense Rustem Umerov, le ministre français Sébastien Lecornu, le secrétaire d'État britannique à la Défense John Healey, le ministre japonais de la Défense Gen Nakatani, le ministre italien Guido Crosetto, le ministre canadien Bill Blair, le ministre allemand Boris Pistorius, le secrétaire américain Lloyd J. Austin, le chef de la politique étrangère de l'UE Josep Borrell et le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte posent pour une photo lors de la réunion des ministres du G7 à Naples, en Italie, le 19 octobre 2024. (REUTERS)
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  • « Nous sommes préoccupés par les derniers événements survenus au Liban et par le risque d'une nouvelle escalade. Nous sommes préoccupés par toutes les menaces qui pèsent sur la sécurité de la FINUL », ont déclaré les ministres dans un communiqué.
  • Ils ont également souligné « l'intention du groupe de continuer à fournir une assistance à l'Ukraine, y compris une assistance militaire à court et à long terme ».

NAPLES : Les ministres de la Défense du G7 se sont réunis samedi, exprimant leur inquiétude face à l'escalade au Liban tout en promettant un « soutien inébranlable » à l'Ukraine, en pleine vague de conflits militaires.

L'Italie, qui assure la présidence tournante du Groupe des sept pays, a organisé la première réunion ministérielle du groupe consacrée à la défense dans la ville de Naples, dans le sud du pays, qui abrite une base de l'OTAN.
La guerre que la Russie mène contre l'Ukraine, qui en est à sa troisième année, a été au cœur de l'ordre du jour.

« Nous soulignons notre intention de continuer à fournir une assistance à l'Ukraine, y compris une assistance militaire à court et à long terme », peut-on lire dans la déclaration finale des ministres de la défense du G7, qui s'engagent à apporter un « soutien indéfectible ».

Les ministres de la Défense du G7 (Italie, France, Allemagne, Grande-Bretagne, Japon, Canada et États-Unis) ont également mis en garde contre les dangers d'une nouvelle intensification au Moyen-Orient, notamment au Liban, où les Nations unies ont accusé Israël d'avoir frappé les forces de maintien de la paix de l'ONU.

« Nous sommes préoccupés par les derniers événements survenus au Liban et par le risque d'une nouvelle escalade. Nous sommes préoccupés par toutes les menaces qui pèsent sur la sécurité de la FINUL. »

Ils ont également appelé l'Iran à cesser de soutenir le Hamas et le Hezbollah. Samedi également, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a rencontré un représentant du Hamas à Istanbul, selon l'agence de presse officielle IRNA.

Les nombreux conflits simultanés « mettent en évidence une détérioration du cadre de sécurité et les prévisions pour l'avenir proche ne peuvent être positives », a déclaré le ministre italien de la défense, Guido Crosetto, en début de réunion d'une journée.

Ces conflits comprennent l'instabilité en Afrique subsaharienne et les tensions croissantes dans la région Asie-Pacifique.

Le sommet a eu lieu deux jours après qu'Israël a annoncé avoir tué le chef du Hamas, Yahya Sinwar, cerveau des attaques du 7 octobre 2023 contre Israël qui ont déclenché la guerre de représailles dévastatrice à Gaza.

Mark Rutte, chef de l'OTAN, et Josep Borrell, responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, étaient également présents. Tous deux ont approuvé les propos du président américain Joe Biden, qui a déclaré que la mort de M. Sinwar pourrait être l'occasion de mettre fin aux hostilités.

« Il est certain qu'après l'assassinat de Yahya Sinwar, une nouvelle perspective s'est ouverte et nous devons l'utiliser pour parvenir à un cessez-le-feu, libérer les otages restants et rechercher une solution politique », a déclaré M. Borrell aux journalistes.

Lors de la session matinale, des discussions ont eu lieu sur les récentes frappes contre les soldats de la FINUL au Liban, où Israël est également en guerre contre le Hezbollah, allié du Hamas.

M. Borrell a suggéré que le mandat des forces de maintien de la paix soit renforcé par le Conseil de sécurité des Nations unies afin de leur donner plus de latitude pour agir face aux attaques répétées contre leurs positions, qu'elles imputent aux forces israéliennes.

« Ils ne peuvent pas agir seuls, leur rôle est certainement limité », a-t-il déclaré.
Plus tôt dans la journée de samedi, M. Borrell avait écrit sur les réseaux sociaux qu'un « mandat plus robuste pour la FINUL » était nécessaire.

Au Liban, vendredi, le Premier ministre italien Giorgia Meloni a qualifié d'« inacceptables » les récentes frappes contre la FINUL.

L'Italie compte environ 1 000 soldats dans la force de maintien de la paix des Nations unies au Liban, qui regroupe des soldats de plus de 50 pays.

La promesse du G7 de continuer à soutenir l'Ukraine intervient alors que le pays entre dans son troisième hiver de guerre.

Elle subit des pertes sur le champ de bataille dans l'est du pays et est confrontée à la perspective d'une réduction du soutien militaire américain si Donald Trump est élu à la Maison Blanche le mois prochain.

Lors d'une visite à Berlin vendredi, M. Biden a exhorté les alliés de l'OTAN à ne pas renoncer à leur soutien à l'Ukraine. Les partisans de Kiev « ne peuvent pas se relâcher », a-t-il déclaré.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, soumis à une pression croissante de la part des alliés occidentaux pour élaborer une stratégie gagnante face à la Russie, a présenté jeudi à l'Union européenne et à l'OTAN ce qu'il a appelé un « plan de victoire ».

L'idée maîtresse de ce plan est un appel à l'adhésion immédiate à l'OTAN, jugée irréalisable par les membres de l'Alliance.

Elle cherche également à obtenir l'autorisation de frapper des cibles militaires à l'intérieur de la Russie avec des armes à longue portée, ainsi qu'un « ensemble de mesures de dissuasion stratégique non nucléaire » encore non défini sur le territoire ukrainien.

L'Ukraine s'inquiète également des informations, basées sur des renseignements sud-coréens, selon lesquelles la Corée du Nord déploie un grand nombre de troupes pour soutenir la guerre de Moscou contre l'Ukraine.

L'OTAN n'a pas encore été en mesure de confirmer ces informations, a déclaré M. Rutte vendredi.

En dehors de la réunion, dans les rues de Naples, les manifestants portaient des drapeaux palestiniens et le keffieh, un foulard traditionnel symbolisant la lutte des Palestiniens contre Israël. Certains manifestants se sont heurtés à la police.