Harris va fêter ses 60 ans dans une campagne marquée par la question de l'âge

Mme Harris jouit d'un solide soutien parmi les jeunes électeurs mais à l'inverse les plus âgés penchent pour Donald Trump. (AFP)
Mme Harris jouit d'un solide soutien parmi les jeunes électeurs mais à l'inverse les plus âgés penchent pour Donald Trump. (AFP)
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Publié le Vendredi 18 octobre 2024

Harris va fêter ses 60 ans dans une campagne marquée par la question de l'âge

  • Des propos décousus de l'ancien président républicain à son refus de communiquer son dossier médical, Kamala Harris a multiplié ces deux dernières semaines les attaques contre la santé et l'acuité mentale de celui-ci
  • "J'espère qu'il va bien", a-t-elle lâché en début de semaine sur les réseaux sociaux après que M. Trump a transformé une réunion publique en une étrange fête dansante et a passé près de 40 minutes sur scène à se déhancher au son de la musique

WASHINGTON: La candidate démocrate à l'élection américaine Kamala Harris fête ses 60 ans dimanche dans une campagne marquée par la question de l'âge, notamment de son rival Donald Trump, âgé de 78 ans et dont certaines prestations récentes interrogent.

Des propos décousus de l'ancien président républicain à son refus de communiquer son dossier médical, Kamala Harris a multiplié ces deux dernières semaines les attaques contre la santé et l'acuité mentale de celui-ci.

"J'espère qu'il va bien", a-t-elle lâché en début de semaine sur les réseaux sociaux après que M. Trump a transformé une réunion publique en une étrange fête dansante et a passé près de 40 minutes sur scène à se déhancher au son de la musique.

Ces saillies visant Donald Trump sonnent comme un écho aux mois de campagne durant lesquels les républicains ont pris un malin plaisir à pointer chaque gaffe, maladresse ou trou de mémoire de Joe Biden, 81 ans, alors candidat à sa réélection.

L'arrivée de la vice-présidente dans la course à la Maison Blanche pour le remplacer a donné un coup de fouet à la campagne des démocrates. Et pointé soudain les projecteurs sur l'âge de Donald Trump, à peine plus jeune que Joe Biden.

S'il l'emporte en novembre, le candidat républicain sera le plus vieux président de l'histoire américaine à prêter serment.

La volonté de Kamala Harris de se positionner dès le début comme l'incarnation d'une nouvelle génération a bousculé Donald Trump, le poussant à ironiser et minimiser leur différence d'âge de près de vingt ans.

"Je n'avais pas réalisé qu'elle avait 60 ans. Je pensais qu'elle était un peu plus jeune", avait déclaré en août le républicain à Fox News.

"Excellente santé" 

Dans cette fin de campagne et alors que les deux candidats sont au coude-à-coude dans les sondages, l'âge fait un retour sur le devant de la scène.

Le 12 octobre, Kamala Harris a publié son rapport médical, qui la décrit comme étant en "excellente santé" et apte à assumer la présidence. Seul problème de santé mineur signalé: des allergies saisonnières et de l'urticaire.

Depuis, elle n'a cessé d'insister sur le refus de M. Trump d'en faire de même. Et son équipe agite les récits, parfois très confus, du républicain lors de meetings de campagne comme autant des illustrations d'un possible déclin cognitif.

"Qu'est-ce que Donald Trump essaie de cacher?" a déclaré Mme Harris sur X mercredi, consciente que cela est un enjeu pour une partie de l'électorat.

Selon un sondage du Pew Research Center, le pourcentage de personnes qualifiant Donald Trump de "vif d'esprit" est passé de 58% en juillet à 52% en septembre.

Par ailleurs, si 49% des électeurs estiment que l'âge de M. Trump pourrait nuire à sa candidature, seulement 46% d'entre eux estiment que l'âge de Mme Harris pourrait favoriser la sienne.

"Sexisme" 

Pour Nancy Hirschmann de l'université de Pennsylvanie, c'est le signe des préjugés qui perdurent dans la société américaine, où le poids des électeurs les plus âgés est important.

Mme Harris jouit d'un solide soutien parmi les jeunes électeurs mais à l'inverse les plus âgés penchent pour Donald Trump.

"Son âge a un effet, dans la mesure où souvent le sexisme en Amérique touche vraiment davantage les femmes âgées que les jeunes femmes", explique-t-elle à l'AFP.

"Il y a une couche supplémentaire de sexisme à l'encontre des femmes âgées de plus de 50 ans", ajoute la professeure.

Le colistier de Donald Trump, J.D. Vance, s'est particulièrement illustré dans ce registre en comparant Mme Harris à une "femme à chats", cliché sur les femmes choisissant de vivre sans partenaire ou enfant.


Les Etats-Unis ont frappé des installations Houthies au Yémen à l'aide de bombardiers B-2

Un bombardier furtif B-2 survole le Washington Monument sur le National Mall, lors des célébrations de la fête de l'indépendance à Washington DC, le 4 juillet 2020. Le 16 octobre 2024, les États-Unis ont mené plusieurs frappes de bombardiers B-2 sur des installations de stockage d'armes dans des zones du Yémen contrôlées par les rebelles huthis soutenus par l'Iran, selon l'armée et le ministère de la défense américains. (AFP)
Un bombardier furtif B-2 survole le Washington Monument sur le National Mall, lors des célébrations de la fête de l'indépendance à Washington DC, le 4 juillet 2020. Le 16 octobre 2024, les États-Unis ont mené plusieurs frappes de bombardiers B-2 sur des installations de stockage d'armes dans des zones du Yémen contrôlées par les rebelles huthis soutenus par l'Iran, selon l'armée et le ministère de la défense américains. (AFP)
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  • Les Etats-Unis ont frappé cinq dépôts souterrains de munitions des rebelles Houthis au Yémen à l'aide de bombardiers stratégiques furtifs B-2
  • Il s'agit du premier emploi connu à ce jour de bombardiers B-2 par les forces américaines depuis le début de leurs frappes contre les Houthis

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont frappé cinq dépôts souterrains de munitions des rebelles Houthis au Yémen à l'aide de bombardiers stratégiques furtifs B-2, a annoncé mercredi soir le ministre de la Défense américain Lloyd Austin.

"Les forces américaines ont ciblé plusieurs installations souterraines des Houthis abritant plusieurs types d'armes que les Houthis ont utilisé pour cibler des navires civils et militaires dans toute la région", a indiqué M. Austin dans un communiqué.

Il s'agit du premier emploi connu à ce jour de bombardiers B-2 par les forces américaines depuis le début de leurs frappes contre les Houthis, un groupement soutenu par l'Iran.

"L'emploi de bombardiers furtifs à long rayon d'action B-2 Spirit de l'armée de l'air américaine prouve la capacité de frappe" américaine "à tout moment et en tout lieu", s'est félicité M. Austin, évoquant une "démonstration sans pareille".

Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, mènent depuis des mois des attaques contre Israël et les navires qui leur seraient liés, en affirmant agir en solidarité avec le mouvement islamiste palestinien Hamas, opposé à Israël dans la bande de Gaza depuis un an.

En réponse, les Etats-Unis et le Royaume-Uni procèdent régulièrement à des frappes contre des installations houthies, mais sans être parvenus à ce stade à anéantir la capacité opérationnelle du mouvement.


L'agence atomique iranienne juge « improbable » une attaque d'Israël sur des sites nucléaires.

Installations d'enrichissement atomique au centre de recherche nucléaire de Natanz, en Iran. (AFP/File)
Installations d'enrichissement atomique au centre de recherche nucléaire de Natanz, en Iran. (AFP/File)
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  • Mercredi, l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) a estimé qu'une éventuelle attaque israélienne contre ses installations nucléaires « ne réussirait pas »
  • Mardi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé que son pays déciderait seul des éventuelles cibles à frapper en Iran

TEHERAN : Mercredi, l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) a estimé qu'une éventuelle attaque israélienne contre ses installations nucléaires « ne réussirait pas » ou ne causerait pas de « sérieux dommages », tout en jugeant un tel scénario « improbable ».

Ces déclarations interviennent sur fond d'escalade entre l'Iran et Israël. L'Iran a lancé le 1^(er) octobre quelque 200 missiles sur Israël, qui a juré d'y riposter.

« Il est très improbable » qu'une attaque se produise, a affirmé le porte-parole de l'OIEA, Behrouz Kamalvandi, dans une interview accordée à l'agence de presse iranienne Nournews, estimant qu'il s'agirait d'un acte « stupide ».

« Dans le cas d'une attaque sur un site clé, soyez sûrs, elle ne réussira pas » et il « est très peu probable qu'ils (Israël) nous causent de sérieux dommages », a-t-il ajouté, précisant que l'Iran serait en mesure de « rapidement compenser » tout dégât potentiel.

Les tirs de missiles du 1er octobre ont été présentés par l'Iran comme des représailles à l'assassinat en juillet à Téhéran du chef du Hamas palestinien, Ismaïl Haniyeh, imputé à Israël, et à celui de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah libanais pro-iranien, tué dans une frappe israélienne le 27 septembre près de Beyrouth.

Mardi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé que son pays déciderait seul des éventuelles cibles à frapper en Iran, malgré les appels du président américain Joe Biden à épargner les sites pétroliers et nucléaires.

« Toute attaque contre les infrastructures iraniennes entraînera une réponse plus forte », a mis en garde mardi le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, cité par la télévision d'État.


Des entreprises israéliennes interdites au salon Euro naval de novembre à Paris

Le porte-avions français Charles de Gaulle (Photo, AFP)
Le porte-avions français Charles de Gaulle (Photo, AFP)
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JERUSALEM : Mercredi, Israël a accusé le président Emmanuel Macron de faire « honte » à la France après la décision du gouvernement français d'interdire à des entreprises israéliennes d'exposer leurs matériels lors du salon de défense Euronaval début novembre, près de Paris.

« Les actes du président français Macron sont une honte pour la France et les valeurs du monde libre qu'il affirme vouloir protéger », a affirmé sur X le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant.

« La décision de discriminer une nouvelle fois l'industrie de la défense israélienne en France profite aux ennemis d'Israël en temps de guerre », a-t-il ajouté.

Il a également accusé M. Macron de vouloir « mettre en place un embargo sur les armes » après que le président français a appelé la semaine dernière à « cesser les exportations d'armes » utilisées par Israël à Gaza et au Liban.

La France « a adopté et ne cesse de mettre en œuvre une politique hostile envers Israël », a estimé le ministre israélien.

Les organisateurs du salon Euronaval, consacré au secteur naval de défense, avaient auparavant indiqué que celui-ci n'accueillerait ni stands ni matériels israéliens lors de sa prochaine édition, à la demande du gouvernement français.

« Le gouvernement français a fait part le mardi 15 octobre à Euronaval de sa décision de valider la participation des délégations israéliennes au salon Euronaval 2024, sans stands ni exposition de matériels », a précisé dans un communiqué l'organisation du salon, selon laquelle « sept entreprises israéliennes sont concernées par cette décision ».

- Le ton monte - 

« Conformément à la décision du gouvernement français, les entreprises et les ressortissants israéliens qui le souhaitent seront accueillis au salon selon les modalités précitées », a-t-on ajouté.

« Euronaval se prépare à accueillir chaque entreprise et chaque visiteur dans le respect des directives internationales et gouvernementales. Près de 500 entreprises et 22 000 visites sont attendues pour la 29^e édition du salon, du 4 au 7 novembre au Parc des expositions de Paris-Nord Villepinte (dans la banlieue nord de Paris), ont rappelé les organisateurs.

Fin mai, la présence des industriels israéliens de la défense au salon Eurosatory avait été annulée par décision du gouvernement, sur fond d'offensive israélienne dans la bande de Gaza. Cette décision avait ensuite été contredite par la justice.

La décision concernant Euronaval intervient dans un contexte où le ton est monté ces derniers jours entre Emmanuel Macron et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, alors que les opérations israéliennes se poursuivent à Gaza, un an après l'attaque meurtrière du groupe palestinien Hamas en Israël et contre le Hezbollah au Liban.

Le 5 octobre, M. Macron avait déjà estimé que « la priorité » pour un cessez-le-feu était « qu'on revienne à une solution politique, qu'on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza ».

Ses déclarations avaient suscité la colère de M. Netanyahu, qui les avait qualifiées de « honte ».

Paris appelle avec insistance à un cessez-le-feu à la fois à Gaza et au Liban. Le pays dénonce les frappes israéliennes ainsi que les tirs israéliens jugés « délibérés » contre des positions des Casques bleus de la force de paix de l'ONU dans le sud du Liban (Finul), dont plusieurs ont été blessés.