BEYROUTH: Au moins 21 personnes ont été tuées dans une frappe israélienne sur un village du nord du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé, ajoutant que des tests ADN étaient en cours pour identifier des restes humains.
C'est la première fois que le village chrétien d'Aïto est visé depuis que le mouvement pro-iranien Hezbollah et Israël sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre.
"Le raid de l'ennemi israélien sur Aïto, district de Zgharta a fait, à titre préliminaire, 21 morts et 8 blessés", selon le communiqué du ministère qui ajoute que "des tests ADN sont en cours pour identifier les restes humains récupérés sur les lieux du raid".
La frappe a visé un appartement, selon l'agence nationale libanaise ANI.
Selon un photographe de l'AFP, des restes humains étaient visibles devant l'immeuble situé à l'entrée du village qui a été rasé par la frappe, au milieu des va-et-vient des ambulances.
L'armée libanaise avait imposé un cordon de sécurité autour du site, où un incendie s'était déclaré, a-t-il ajouté.
Samedi, une frappe israélienne contre un village chiite au nord de Beyrouth, également situé en dehors des fiefs du Hezbollah, avait fait au moins 16 morts, selon le ministère de la Santé.
Six autres personnes avaient été tuées en dehors des zones habituellement considérées comme des bastions de la formation pro-iranienne, dont deux dans une maison de Deir Bella "où se trouvaient des déplacés du sud" du pays, bastion du Hezbollah, selon l'ANI.
Depuis un an, Israël et le Hezbollah échangent des tirs transfrontaliers qui ont tourné il y a trois semaines à la guerre ouverte avec des bombardements israéliens massifs à travers le pays et des opérations terrestres dans le sud.
Plus de 1.300 personnes ont été tuées au Liban depuis l'intensification des frappes israéliennes, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels.