Crise de l'eau: Paris veut accélérer sa sobriété hydrique

Cette photographie montre l'appontement de la Salie, une canalisation par laquelle les eaux usées traitées de la principale scierie du groupe Smurfit Kappa à Biganos et de dix communes sont rejetées dans l'océan Atlantique, dans le Bassin d'Arcachon, à La Teste-de-Buch, dans le sud-ouest de la France, le 3 octobre 2024.  (AFP)
Cette photographie montre l'appontement de la Salie, une canalisation par laquelle les eaux usées traitées de la principale scierie du groupe Smurfit Kappa à Biganos et de dix communes sont rejetées dans l'océan Atlantique, dans le Bassin d'Arcachon, à La Teste-de-Buch, dans le sud-ouest de la France, le 3 octobre 2024. (AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 11 octobre 2024

Crise de l'eau: Paris veut accélérer sa sobriété hydrique

  • Sur le territoire parisien, des "risques majeurs" sur la ressource en eau, qui étaient attendus à l'horizon 2050, pourraient survenir dès 2030
  • La capitale, où la consommation en eau potable a déjà significativement baissé depuis 20 ans, vise une réduction de 15% des prélèvements en eau d'ici à 2030 dans le cadre de son plan climat

PARIS: La Ville de Paris a lancé un plan de sobriété hydrique visant à réduire de 15% les prélèvements en eau d'ici à 2030, face aux perspectives "alarmantes" de baisse de quantité d'eau douce en France.

Les inondations qui touchent actuellement plusieurs départements, "avec des niveaux de pluie record depuis 1920, sont, tout comme les sécheresses, les manifestations de l'accélération du changement climatique", a déclaré Dan Lert, adjoint à la mairie de Paris chargé de la transition écologique et de l'eau, devant le Conseil de Paris réuni cette semaine.

Sur le territoire parisien, des "risques majeurs" sur la ressource en eau, qui étaient attendus à l'horizon 2050, pourraient survenir dès 2030, détaille le plan adopté en Conseil. L'augmentation des épisodes de sécheresse et de besoins pour rafraîchir la ville font craindre des pénuries au-delà de 2050.

La capitale, où la consommation en eau potable a déjà significativement baissé depuis 20 ans, vise une réduction de 15% des prélèvements en eau d'ici à 2030 dans le cadre de son plan climat.

Un objectif qui concerne les ressources en eau potable comme non-potable de la ville, dont la spécificité est d'avoir un double réseau conçu au XIXe siècle lors des travaux d'Haussmann. Un "atout écologique car il permet d'utiliser de l'eau non traitée pour l'arrosage des jardins, le nettoyage des rues, l'entretien des égouts...", a expliqué Antoine Guillou, adjoint à la mairie chargé de la propreté, lors d'un point de presse.

Les prélèvements en eau non-potable (dans le Canal de l'Ourcq, la rivière Ourcq, la Marne et la Seine), devront baisser de 20% via notamment une optimisation des usages par les services municipaux, principaux utilisateurs.

Côté eau potable, la mairie vise une diminution de 10% des prélèvements dans les eaux souterraines (en Seine-et-Marne, dans l'Yonne et dans l'Eure) et de surface (la Marne et la Seine) par rapport à 2019.

Elle compte aussi réduire les fuites, sachant que la rentabilité en eau potable est déjà élevée à Paris "où sur 100 litres d'eau prélevés, 91 litres finissent au robinet", souligne Dan Lert, également président d'Eau de Paris.

Pour repérer les fuites, 3.000 capteurs acoustiques ont été installés sur les tuyaux des égouts, pour un coût de 14 millions d'euros, détaille l'élu écologiste.

Dans les dix-sept piscines municipales, le système de filtration sera mieux entretenu pour réduire le nombre de vidanges, ajoute-t-il. La sobriété vise aussi les fontaines ornementales, avec des boutons-poussoir installés sur les 107 fontaines Wallace de la ville.


Les marchés secoués par l'entrée en vigueur de nouveaux droits de douane aux Etats-Unis

Les marchés boursiers européens évoluent dans le rouge mardi, plombés par les craintes des investisseurs pour l'économie mondiale après l'entrée en vigueur effective de nouveaux droits de douane aux États-Unis contre le Canada, le Mexique et la Chine. (AFP)
Les marchés boursiers européens évoluent dans le rouge mardi, plombés par les craintes des investisseurs pour l'économie mondiale après l'entrée en vigueur effective de nouveaux droits de douane aux États-Unis contre le Canada, le Mexique et la Chine. (AFP)
Short Url
  • Le président américain Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les importations en provenance du Mexique, du Canada et de la Chine, premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l'entrée en vigueur mardi de droits de douane
  • Les importations en provenance du Mexique et du Canada seront désormais imposées à hauteur de 25% et 10% pour les hydrocarbures canadiens. Les produits chinois subiront 20% de droits de douane, contre 10% jusqu'ici

PARIS: Les marchés boursiers européens évoluent dans le rouge mardi, plombés par les craintes des investisseurs pour l'économie mondiale après l'entrée en vigueur effective de nouveaux droits de douane aux États-Unis contre le Canada, le Mexique et la Chine.

Vers 8H20 GMT, Paris reculait de 1,11%, Francfort de 1,56% et Londres de 0,53%. Milan cédait 0,95%.

"Les menaces douanières se matérialisent. Ce n'était pas, comme espéré, seulement une tactique de négociation", a expliqué Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.

Le président américain Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les importations en provenance du Mexique, du Canada et de la Chine, premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l'entrée en vigueur mardi de droits de douane.

Les importations en provenance du Mexique et du Canada seront désormais imposées à hauteur de 25% et 10% pour les hydrocarbures canadiens. Les produits chinois subiront 20% de droits de douane, contre 10% jusqu'ici.

Ce niveau de taxation sur les importations américaines est "le plus élevé depuis la fin des années 1940" et met "un coup d'arrêt brutal à la mondialisation entamée dans l'après-guerre", estime dans une note Paul Ashworth, analyste chez Capital Economics.

En outre, "cela augmente le risque de voir Donald Trump concrétiser sa menace d'imposer des droits de douane réciproques le 2 avril" contre l'ensemble des partenaires commerciaux des États-Unis, a relevé Lloyd Chan, analyste de la banque MUFG.

"Le spectre d'une guerre commerciale à grande échelle plane à nouveau, menaçant d'étouffer la croissance mondiale", a souligné Stephen Innes, analyste de SPI Asset Management.

Estimant que "rien ne justifiait ces mesures" américaines, Ottawa a déjà annoncé la mise en place de droits de douane de 25% sur certains produits américains, pour un montant total de 155 milliards de dollars canadiens.

Et Pékin va riposter avec des droits de douane supplémentaires sur une série d'importations en provenance des Etats-Unis, dont le poulet, le blé, le maïs ou encore le soja.

Dans ce contexte, le dollar restait toutefois stable, à 1,0494 dollar pour un euro (-0,03%).

Côté obligataire, l'emprunt à dix ans des États-Unis atteignait vers 8H10 GMT 3,93%, contre 3,95% la veille en clôture.

En Asie, Hong Kong perdait 0,20% et Shanghai prenait 0,22% dans les derniers échanges vers 8H10 GMT.

Les investisseurs continuent d'espérer l'annonce par Pékin d'un vaste plan pour relancer l'économie atone de la Chine, lors de la session parlementaire annuelle chinoise, plus grand événement politique de l'année dans le pays qui débute ce mardi.

"Les dirigeants chinois pourraient proposer davantage de mesures favorables à la croissance, en annonçant un objectif de déficit budgétaire plus élevé et en se fixant un objectif de croissance annuelle maintenu à 5%", anticipe Lloyd Chan, analyste de MUFG.

Tokyo a reculé nettement de 1,20%.

Thales flambe

L'action du groupe français de défense Thales grimpait vers 8H20 GMT de 9,45% à Paris, après la publication de résultats record en 2024, dans un environnement géopolitique qui, de surcroît, incite les États à investir dans leur défense.

Les autres entreprises du secteur étaient d'ailleurs aussi en hausse en Europe. A Paris, Dassault Aviation prenait 3,47%. A Londres, BAE Systems gagnait 1,74%. A Francfort, Rheinmetall gagnait 1,97%, Hensoldt 15,63% et Thyssenkrupp, qui possède une filiale spécialisée dans les sous-marins, 1,02%.

La veille, elles avaient déjà fortement grimpé, portées par la perspective d'une augmentation des dépenses militaires sur le continent, en raison des craintes liées au désengagement américain qui se dessine sur le front ukrainien et en Europe.

Continental déjante

L'équipementier automobile Continental dévissait de plus de 8% à Francfort vers 8H20 GMT, délaissé après avoir publié mardi une marge d'exploitation ajustée en 2024 en deçà des attentes du groupe et des analystes interrogés par Factset.

Repli du pétrole

Le marché du pétrole se replie, plombé par la perspective de hausse de la production de brut de l'Opep et l'impact attendu des droits de douane sur la croissance et la demande mondiale.

Vers 08H10 GMT, le baril de WTI américain perdait 0,64% à 67,93 dollars et celui de Brent de la mer du Nord lâchait 0,89% à 70,98 dollars.

 


Les profits agrégés des banques saoudiennes atteignent 2,2 milliards de dollars: SAMA

Les banques saoudiennes ont clôturé l'année 2024 avec des bénéfices cumulés record de 89,1 milliards de SR, le mois de décembre ayant enregistré les bénéfices mensuels les plus élevés. (Shutterstock)
Les banques saoudiennes ont clôturé l'année 2024 avec des bénéfices cumulés record de 89,1 milliards de SR, le mois de décembre ayant enregistré les bénéfices mensuels les plus élevés. (Shutterstock)
Short Url
  • Les banques saoudiennes ont enregistré d'excellents résultats financiers en janvier, leurs bénéfices cumulés progressant de 16% en glissement annuel pour atteindre 8,14 milliards de riyals
  • Les chiffres communiqués par la Banque centrale saoudienne (SAMA), représentant les revenus avant zakat et avant impôts, mettent en évidence la résilience du secteur et sa rentabilité croissante

RIYAD: Les banques saoudiennes ont enregistré d'excellents résultats financiers en janvier, leurs bénéfices cumulés progressant de 16% en glissement annuel pour atteindre 8,14 milliards de riyals (2,17 milliards de dollars), selon les dernières données publiées.

Les chiffres communiqués par la Banque centrale saoudienne (SAMA), représentant les revenus avant zakat et avant impôts, mettent en évidence la résilience du secteur et sa rentabilité croissante.

Cette hausse intervient alors que le volume total des prêts bancaires en Arabie saoudite a franchi pour la première fois le seuil des 3 billions de riyals, marquant une progression annuelle de 14,66% — le rythme le plus soutenu depuis octobre 2022.

Cette croissance est principalement portée par l'augmentation des financements aux entreprises, notamment dans les secteurs de l'immobilier, de l'industrie manufacturière et du commerce. L'expansion des prêts dans ces domaines permet aux banques de générer des revenus d'intérêts plus élevés, renforçant ainsi leur performance financière et leur contribution à la diversification économique dans le cadre de Vision 2030.

Les établissements bancaires saoudiens ont clôturé l'année 2024 avec des bénéfices cumulés historiques de 89,1 milliards de riyals, décembre représentant le mois aux revenus les plus importants.

Le secteur a également bénéficié des efforts de relance gouvernementaux visant à soutenir les entreprises, à améliorer l'accès au crédit et à stimuler le développement des infrastructures. Pour maintenir leur croissance, les banques saoudiennes ont fait appel au marché obligataire, obtenant des capitaux supplémentaires pour les prêts et les investissements, renforçant davantage leurs positions financières face aux fluctuations économiques.

Par ailleurs, le secteur s'est efficacement adapté à l'évolution des conditions économiques, notamment aux variations des taux d'intérêt qui ont influencé les pratiques de crédit et le comportement des consommateurs.

Selon S&P Global, les banques saoudiennes devraient maintenir leur rentabilité, portées par une croissance plus forte des prêts, un environnement économique favorable et des taux d'intérêt plus bas.

Les prévisions indiquent que la formation de prêts non performants restera limitée dans un contexte de taux d'intérêt réduits, S&P Global anticipant une augmentation des prêts non performants à 1,7% des prêts systémiques d'ici fin 2025, contre 1,3% en septembre 2024.

Toutefois, cette hausse devrait être graduelle, sans que d'importantes radiations ne soient prévues dans un avenir proche.

S&P Global identifie également la croissance du crédit comme un moteur clé de la rentabilité bancaire, le rendement des actifs devant se stabiliser entre 2,1 et 2,2%, conformément aux estimations de 2024.

Cette situation, combinée à un solide coussin de provisionnement, contribuera à atténuer les pertes de crédit potentielles, qui devraient osciller entre 0,50 et 0,60% du total des prêts au cours des 12 à 24 prochains mois.

Cependant, malgré les avantages d'une augmentation des prêts, des défis persistent. La marge nette d'intérêt devrait diminuer de 20 à 30 points de base d'ici fin 2025, principalement en raison de l'alignement de la SAMA sur les réductions de taux de la Réserve fédérale américaine pour maintenir l'ancrage monétaire.

De plus, la révision des prix des prêts aux entreprises majoritairement à taux variable — représentant 50% du total des prêts selon S&P Global — devrait réduire les revenus d'intérêts.

Cet impact sera partiellement compensé par les prêts hypothécaires à taux fixe et à long terme, qui constituent 25% du portefeuille total de prêts.

Dans une perspective plus large, si des taux d'intérêt plus bas peuvent réduire les coûts de financement, une baisse significative pourrait orienter les préférences des consommateurs vers les dépôts à vue, affectant potentiellement le financement global des banques.

Les données de la SAMA révèlent que les dépôts à vue ont atteint un niveau record de 1,68 billion de riyals en janvier, tandis que les comptes à terme et d'épargne ont légèrement fléchi, passant de leur pic de novembre de 989,99 milliards de riyals à 985,03 milliards de riyals, les taux d'intérêt ayant légèrement diminué.

Malgré ces pressions, les banques saoudiennes devraient conserver leur résilience, disposant d'une base solide pour maintenir leur rentabilité jusqu'en 2025, selon l'agence.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un ministère saoudien promeut les produits locaux pour une croissance durable

La campagne vise à promouvoir des comportements sains en soutenant l'économie locale et en sensibilisant à l'environnement. (SPA)
La campagne vise à promouvoir des comportements sains en soutenant l'économie locale et en sensibilisant à l'environnement. (SPA)
Short Url
  • Cette campagne vise à promouvoir des comportements sains, à soutenir l'économie locale et à sensibiliser à l'environnement en encourageant l'achat de produits nationaux
  • Le ministère a souligné que les produits locaux sont de haute qualité, respectueux de l'environnement et soumis à un contrôle strict

RIYAD: Le ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture a souligné l'importance d'acheter des produits locaux pour assurer la durabilité environnementale et économique et renforcer la sécurité alimentaire, conformément à la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

Ces propos ont été tenus lors du lancement d'une campagne environnementale dans le cadre de l'initiative de sensibilisation à l'environnement du ministère, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Cette campagne vise à promouvoir des comportements sains, à soutenir l'économie locale et à sensibiliser à l'environnement en encourageant l'achat de produits nationaux.

Le ministère a souligné que les produits locaux sont de haute qualité, respectueux de l'environnement et soumis à un contrôle strict, garantissant la conformité aux normes sanitaires et environnementales, ce qui renforce la sécurité alimentaire et préserve les ressources naturelles.

Il a également noté que l'achat de produits nationaux réduit l'empreinte carbone des importations et du transport tout en soutenant les agriculteurs et les producteurs locaux, ce qui profite à l'économie nationale, a rapporté la SPA.

Le ministère a encouragé les consommateurs à adopter des pratiques d'achat saines en choisissant des produits agricoles, des viandes et des produits laitiers locaux, qui ont une valeur nutritionnelle élevée.

L'achat d'aliments locaux favorise également la consommation de produits saisonniers et régionaux, ce qui contribue à réduire le gaspillage alimentaire et l'impact des importations de mauvaise qualité. Le ministère a souligné que cette approche soutient le développement durable et renforce l'efficacité de la production.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com