Huit soldats israéliens tués dans les combats l'opposant au Hezbollah libanais

L'armée israélienne a déclaré que ses troupes avaient tué un assaillant palestinien en Cisjordanie occupée. Le ministère palestinien de la santé a indiqué qu'il s'agissait d'un adolescent. (AFP)
L'armée israélienne a déclaré que ses troupes avaient tué un assaillant palestinien en Cisjordanie occupée. Le ministère palestinien de la santé a indiqué qu'il s'agissait d'un adolescent. (AFP)
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Publié le Mercredi 02 octobre 2024

Huit soldats israéliens tués dans les combats l'opposant au Hezbollah libanais

  • Les troupes israéliennes ont engagé mercredi des combats contre le Hezbollah dans le sud du Liban, où Israël a annoncé la mort de huit soldats, les premiers tués depuis le début de ses opérations terrestres.
  • Selon l'unité de gestion des catastrophes, 1.873 personnes ont été tuées au Liban depuis le début des tirs transfrontaliers il y a un an.

BEYROUTH : Les troupes israéliennes ont engagé mercredi des combats contre le Hezbollah dans le sud du Liban, où Israël a annoncé la mort de huit soldats, les premiers tués depuis le début de ses opérations terrestres.

Après une semaine d'intenses bombardements israéliens à travers le Liban contre le mouvement islamiste soutenu par Téhéran, l'Iran a lancé mardi sa deuxième attaque directe contre Israël, affirmant vouloir venger la mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et celle du chef du Hamas palestinien, Ismaïl Haniyeh.

"L'Iran a commis une grave erreur (...) et en paiera le prix", a averti le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

L'Iran a affirmé de son côté qu'il frapperait "avec une plus grande intensité" et viserait "toutes les infrastructures" du pays en cas de représailles israéliennes.

L'escalade militaire entre Israël d'une part, l'Iran et le Hezbollah d'autre part, fait redouter que la situation au Moyen-Orient ne devienne incontrôlable, un an après l'attaque sans précédent menée par le Hamas, allié du Hezbollah, sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre 2023.

A la mi-septembre, Israël a intensifié ses opérations militaires sur le front nord, afin d'affaiblir le Hezbollah et permettre le retour de dizaines de milliers d'habitants des régions frontalières avec le Liban déplacés par les tirs de roquettes du groupe armé libanais, incessants depuis un an.

- Appel à évacuer -

Après avoir fait état la veille de premières opérations terrestres, qualifiées de "limitées", dans le sud du Liban, l'armée israélienne a annoncé mercredi la mort de huit soldats.

"Sept soldats supplémentaires sont tombés" au combat, a-t-elle déclaré, après avoir annoncé plus tôt la mort d'un premier soldat depuis le début de l'offensive au sol.

Le Hezbollah a annoncé avoir détruit "à l'aide de missiles guidés" trois chars israéliens avançant vers le village frontalier de Maroun al-Ras, et signalé des affrontements avec des forces israéliennes "infiltrées".

L'armée libanaise a confirmé une "intrusion" israélienne et affirmé qu'un drone israélien avait blessé un soldat dans le sud.

L'aviation israélienne a également poursuivi ses frappes sur la banlieue sud de Beyrouth et appelé à l'évacuation "immédiate" de nouvelles localités dans le sud du Liban.

En Syrie, une frappe israélienne a fait deux morts à Damas, selon une ONG.

Au Liban, plus de mille personnes ont été tuées, selon le ministère de la Santé, depuis les explosions des appareils de transmission du Hezbollah, les 17 et 18 septembre, attribuées à Israël, et le début des bombardements massifs, le 23 septembre, qui ont visé principalement les bastions du Hezbollah dans le sud et l'est du Liban et dans la banlieue sud de Beyrouth.

Selon l'unité de gestion des catastrophes, 1.873 personnes ont été tuées au Liban depuis le début des tirs transfrontaliers il y a un an.

- Le "coeur d'Israël" visé -

Parallèlement, Israël et Téhéran ont échangé des menaces après l'attaque massive lancée mardi par l'Iran pour venger la mort de Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne le 27 septembre sur la banlieue sud de Beyrouth, et celle d'Ismaïl Haniyeh, tué le 31 juillet dans un attentat à Téhéran, imputé à Israël par l'Iran et le Hamas.

Environ 200 missiles ont été tirés, dont 90%, selon Téhéran, ont atteint leur cible.

Un grand nombre ont été interceptés par le système antimissile, a indiqué l'armée israélienne, qui a bénéficié du soutien des forces américaines et britanniques, selon le Pentagone et Londres.

L'attaque, la deuxième depuis avril, a fait deux blessés en Israël et tué un Palestinien en Cisjordanie occupée, selon les secours et un responsable palestinien.

"C'était fou", "extrêmement effrayant, rien que nous aurions pu prévoir", a relaté un habitant de Tel-Aviv, Ron Nori, âgé de 59 ans.

Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, ont affirmé avoir "visé le coeur" d'Israël.

Selon le chef d'état-major iranien, le général Mohammad Bagheri, les missiles ont ciblé cinq bases aériennes militaires et le Mossad, les services secrets israéliens.

L'armée israélienne a indiqué mercredi que des missiles étaient tombés sur des bases aériennes, sans faire de dégâts.

L'Iran a exercé son "droit à l'autodéfense", après deux mois de "retenue" pour "laisser la place à un cessez-le-feu à Gaza", a écrit sur X son chef de la diplomatie, Seyed Abbas Araghchi.

L'ancien Premier ministre israélien, Naftali Bennett, a appelé à une frappe décisive pour détruire les installations nucléaires de l'Iran.

"Cela ne va pas bien se terminer", la "retenue n'est pas le point fort" de M. Netanyahu, a commenté pour l'AFP l'analyste politique Jordan Barkin.

A Téhéran, Mansour Firouzabadi, un infirmier de 45 ans, s'est dit "vraiment inquiet", espérant "que les Etats-Unis cesseront de soutenir Israël et qu'Israël ne ripostera pas".

"Les Etats-Unis soutiennent pleinement, pleinement, pleinement Israël", a déclaré mardi le président américain Joe Biden, faisant état de discussions "en cours" avec Israël sur la réponse à apporter.

L'attaque a suscité une vague d'appels à la retenue, notamment de Moscou qui a averti mercredi d'une spirale "alarmante", et de Pékin. L'Allemagne a exhorté l'Iran à "s'abstenir de toute nouvelle attaque, y compris par le biais de ses alliés".

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir en urgence mercredi.

Parallèlement, Israël poursuit son offensive dans la bande de Gaza, bien qu'avec une intensité moindre.

Mercredi, l'armée a annoncé avoir attaqué deux écoles dans le nord du territoire palestinien et une troisième dans le centre, utilisées selon elle par le Hamas comme centres de commandement.


Riyad: un sommet arabe pour répondre au projet de Trump sur Gaza

Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
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  • La réunion a porté sur les efforts conjoints en faveur de la cause palestinienne et sur l'évolution de la situation à Gaza

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a accueilli vendredi à Riyad une réunion de dirigeants des pays du Conseil de coopération du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte.

La réunion a porté sur les efforts conjoints pour soutenir la cause palestinienne et les développements à Gaza, ainsi que sur d'autres questions régionales et internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan, le roi Abdallah de Jordanie, le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi, l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, l'émir du Koweït, Cheikh Meshal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, et le prince héritier et premier ministre de Bahreïn, Salman bin Hamad Al-Khalifa, ont assisté à la réunion.

Les dirigeants se sont félicités de la tenue du sommet arabe d'urgence au Caire le 4 mars.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu dit que le Hamas a rendu à Israël le corps d'une femme de Gaza à la place de Shiri Bibas

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
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  • Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée
  • Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré vendredi que le Hamas avait remis la veille le corps d'une "femme de Gaza" à la place de celui de l'otage israélienne Shiri Bibas, en violation de l'accord de trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

"Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil", a dit M. Netanyahu dans un communiqué.

"Nous agirons avec détermination pour ramener Shiri à la maison ainsi que tous nos otages -- les vivants et les morts -- et nous veillerons à ce que le Hamas paie le prix fort pour cette violation cruelle et perverse de l'accord", a déclaré M. Netanyahu dans une déclaration vidéo, en fustigeant le mouvement islamiste palestinien.

Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée.

Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens, citant les conclusions de l'institut médico-légal.

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme.

M. Netanyahu a déclaré vendredi matin que le corps "d'une femme de Gaza" avait été placé dans un cercueil à la place de celui de Shiri Bibas.

"La cruauté des monstres du Hamas est sans limites. Ils ont non seulement enlevé le père, Yarden Bibas, la jeune mère, Shiri, et leurs deux petits enfants. Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ils ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil."

La famille Bibas a été enlevée lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.

Les images, filmées et diffusées par les commandos du Hamas lors de l'enlèvement de Shiri Bibas, 34 ans, et de ses fils Ariel alors âgé de quatre ans et Kfir de huit mois et demi, devant leur maison à la lisière de la bande de Gaza, ont fait le tour du monde.

Ils sont devenus le visage des otages, le symbole de l'effroi qui a saisi Israël le 7-Octobre.

Yarden Bibas, le père d'Ariel et Kfir, et l'époux de Shiri, a été libéré le 1er février lors d'un échange d'otages contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de la trêve entrée en vigueur le 19 janvier à Gaza.

 


Le ministre saoudien des AE rencontre ses homologues en marge de la réunion du G20 

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
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  • Le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy
  • Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a rencontré séparément ses homologues du Royaume-Uni, de la Chine, de l'Australie et de la France à Johannesburg jeudi.

En marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 qui se tient pour la première fois en Afrique, le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy.

Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun.

Le Prince Faisal et son homologue australienne Penny Wong ont passé en revue les moyens de renforcer et de développer les liens communs.

Le Prince Faisal a également discuté avec le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, des développements régionaux et des efforts déployés pour parvenir à la stabilité et à la paix dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com