NEW YORK : La solution des deux États au conflit israélo-palestinien « est la seule qui puisse conduire à une paix et une sécurité durables », a déclaré lundi le représentant permanent de Djibouti à la 79^e Assemblée générale de l'ONU.
Or, Israël s'obstine « à maintenir son occupation du territoire palestinien à perpétuité », a déclaré Mohamed Siad Doualeh.
Djibouti est « profondément alarmé » par la situation au Moyen-Orient, y compris en Cisjordanie, où « la violence se poursuit sans relâche », a-t-il ajouté.
« Nous sommes profondément attristés par la perte continue de vies humaines, en particulier d'enfants à Gaza, par la punition collective infligée au peuple palestinien, par les bombardements aveugles et continus, et par l'occupation illégale sous la forme d'un siège total », a déclaré M. Doualeh.
En outre, les attaques israéliennes contre le Liban ont « accéléré la conflagration régionale que nous redoutions tous », a-t-il ajouté.
Djibouti espère que toutes les parties concernées accepteront le cessez-le-feu de 21 jours demandé par les États-Unis et la France la semaine dernière, car il est impératif d'éviter à tout prix une « guerre totale ».
M. Doualeh a également évoqué les conflits au Yémen, en Ukraine et en Afrique, notamment au Soudan, ainsi que les attaques des Houthis en mer Rouge.
Cette « fragmentation géoéconomique et ces guerres commerciales » ont un impact négatif sur la croissance économique mondiale et, combinées à la « crise de confiance » entre les États membres de l'ONU, sapent la crédibilité du « système multilatéral », a-t-il déclaré.
M. Doualeh a exhorté l'Assemblée générale des Nations unies à « redoubler d'efforts, à surmonter nos divisions et à entreprendre une action collective » afin de mettre fin aux conflits et de mettre en place des politiques, des programmes d'investissement et des partenariats pour rattraper les retards dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable des Nations unies.
Il a également souligné la nécessité de réformer les institutions financières internationales afin qu'elles soient en mesure de répondre rapidement et efficacement aux situations d'urgence et aux chocs systémiques auxquels sont confrontés de nombreux pays dans le monde.
Il a ajouté : « Les institutions financières doivent fournir aux pays en développement des subventions plus importantes et un accès au financement à des conditions favorables, tout en maintenant leur tolérance au risque pour les investissements dans le développement durable. »
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com