BEYROUTH: Le Premier ministre libanais a appelé à un cessez-le-feu avec Israël lundi, après un entretien avec le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, premier haut diplomate occidental à se rendre à Beyrouth depuis l'intensification des frappes israéliennes sur le Liban.
"La clé de la solution est de mettre fin à l’agression israélienne contre le Liban, et de revenir à l’appel lancé par les États-Unis et la France avec le soutien de l’Union européenne et de pays arabes et étrangers en faveur d’un cessez-le-feu", selon un communiqué du bureau du Premier ministre.
"La priorité est l’application de la résolution 1701" de l'Onu, qui a mis fin à la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah libanais, a ajouté M. Mikati.
Le chef de la diplomatie française est arrivé dimanche soir à Beyrouth, où, pour la première fois depuis 2006, une frappe israélienne a touché une cible au coeur de la capitale, tuant trois membres d'un groupe armé palestinien.
Jusqu'à présent, les frappes se concentraient sur la banlieue sud de la capitale, fief du Hezbollah, et sur le sud et l'est du Liban.
M. Barrot a remis dimanche une aide sanitaire d'urgence au ministre libanais de la Santé, avant de tenir une réunion de travail sur la situation des 23.000 ressortissants français au Liban.
Il a rencontré lundi matin le patriarche maronite Béchara Raï et doit s'entretenir notamment avec le commandant en chef de l'armée, le Général Joseph Aoun, et avec Nabih Berri, le président du parlement libanais et allié du Hezbollah.
Paris et Washington, rejoints par des pays arabes, occidentaux et européens, ont appelé la semaine dernière à un "cessez-le-feu immédiat de 21 jours" entre Israël et le Hezbollah pour "donner une chance à la diplomatie".
Une initiative ignorée par Israël, qui a à l'inverse augmenté ses frappes et spectaculairement éliminé vendredi le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah.
Le président Macron a déclaré s'opposer à ce que le Liban "devienne un nouveau Gaza", évoquant le nombre "absolument choquant" de victimes civiles.
Plus de mille personnes ont été tuées au Liban, selon les autorités libanaises, depuis le début de l'escalade militaire entre Israël et le Hezbollah à la mi-septembre.