Airbus va réorganiser sa production pour maintenir la montée en cadence

Cette photographie prise le 3 janvier 2023 montre le logo du constructeur aéronautique Airbus dans une usine, à Montoir-de-Bretagne, dans l'ouest de la France. (AFP)
Cette photographie prise le 3 janvier 2023 montre le logo du constructeur aéronautique Airbus dans une usine, à Montoir-de-Bretagne, dans l'ouest de la France. (AFP)
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Publié le Jeudi 26 septembre 2024

Airbus va réorganiser sa production pour maintenir la montée en cadence

  • Airbus a annoncé jeudi qu'il allait réorganiser sa production en se concentrant sur les "fondamentaux" pour maintenir la montée en cadence
  • Confronté à des difficultés de sa chaîne de fournisseurs à suivre son rythme de montée en cadence, Airbus a revu à la baisse ses objectifs de livraisons

PARIS: Airbus a annoncé jeudi qu'il allait réorganiser sa production en se concentrant sur les "fondamentaux" pour maintenir la montée en cadence, tout en excluant tout "plan social".

Confirmant les informations du quotidien La Tribune, Airbus a annoncé à l'AFP le lancement d'un programme "d'amélioration" baptisé LEAD!.

"Compte tenu de la pression continue sur notre chaîne d'approvisionnement et de la situation économique générale complexe, il est apparu nécessaire de concentrer nos efforts sur les fondamentaux", indique le groupe à l'AFP.

Ce programme "se concentre sur la montée en cadence de nos activités principales" ce qui concerne les "avions commerciaux, fonctions intégrées, filiales" ainsi que la présence dans les différentes régions du monde, a ajoute l'avionneur sans plus de précision.

"Il ne s'agit pas d'un plan social", souligne Airbus.

Confronté à des difficultés de sa chaîne de fournisseurs à suivre son rythme de montée en cadence, Airbus a revu à la baisse ses objectifs de livraisons.

Alors qu'il tablait sur la livraison de 800 avions cette année, soit un volume proche de celui de 2019, année référence avant que la pandémie de Covid-19 ne torpille le secteur aéronautique, il prévoit désormais de n'en livrer que 770.

Une partie des fournisseurs, fragilisés par la pandémie, doivent investir et recruter afin d'augmenter leur production. A cela s'ajoutent le renchérissement des matières premières, les difficultés d'accès à certains composants et les coûts de l'énergie. Les difficultés sont notamment sensibles pour la fourniture de moteurs, d'équipements de cabines ou encore de trains d'atterrissage de long-courriers, selon Airbus.


S&P Global: L'économie saoudienne devrait connaître une croissance de 5,3% en 2025

L'agence de notation de crédit basée aux États-Unis a noté que les réductions de taux anticipées par la Réserve fédérale américaine seront probablement bénéfiques pour les marchés émergents tels que l'Arabie saoudite, dont les fondamentaux de croissance sont solides et qui bénéficie d'un afflux de capitaux accru.
L'agence de notation de crédit basée aux États-Unis a noté que les réductions de taux anticipées par la Réserve fédérale américaine seront probablement bénéfiques pour les marchés émergents tels que l'Arabie saoudite, dont les fondamentaux de croissance sont solides et qui bénéficie d'un afflux de capitaux accru.
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  • S&P Global a souligné que la croissance économique de l'Arabie saoudite sera soutenue par sa stratégie de diversification visant à renforcer le secteur privé non pétrolier
  • «Le pays traverse une période sans précédent de réformes sociales, économiques et politiques, destinées à diversifier son économie en dehors des hydrocarbures», indique le rapport

RIYAD: Le produit intérieur brut de l'Arabie saoudite devrait croître de 1,4% en 2024, avec une accélération à 5,3% en 2025, selon la dernière analyse des marchés émergents de S&P Global.

L'agence de notation de crédit basée aux États-Unis a noté que les réductions de taux anticipées par la Réserve fédérale américaine seront probablement bénéfiques pour les marchés émergents tels que l'Arabie saoudite, dont les fondamentaux de croissance sont solides et qui bénéficie d'un afflux de capitaux accru.

Au début du mois, S&P Global a souligné que la croissance économique de l'Arabie saoudite sera soutenue par sa stratégie de diversification visant à renforcer le secteur privé non pétrolier et à réduire la dépendance à l'égard des revenus du pétrole brut.

«La transformation économique de l'Arabie saoudite est en cours. Le pays traverse une période sans précédent de réformes sociales, économiques et politiques, destinées à diversifier son économie en dehors des hydrocarbures», indique le rapport. Il ajoute: «Au cours des deux prochaines années, ces réformes continueront à faire augmenter les indicateurs de la demande intérieure, en particulier ceux liés aux dépenses des ménages, au tourisme et à la construction.»

L'agence prévoit une croissance économique de 4% en 2026, suivie d'une légère baisse à 3,6% en 2027. En outre, S&P Global prévoit un taux d'inflation moyen de 1,8% en 2024 et de 1,6% en 2025. Le taux de chômage devrait atteindre 4,7% cette année et 4,4% l'année prochaine.

Perspectives des marchés émergents

S&P Global prévoit également une forte croissance pour l'Inde, avec une augmentation du PIB de 6,8% en 2024 et de 6,9% en 2025. L'agence note que la baisse des prix du pétrole profitera à la plupart des marchés émergents dans le monde en améliorant les comptes extérieurs et en réduisant l'inflation.

«Si les recettes pétrolières procurent des avantages fiscaux à certains pays émergents par le biais de compagnies pétrolières publiques, la plupart des grands pays émergents sont des importateurs nets d'énergie. Une baisse durable des prix du pétrole pourrait accélérer la normalisation de la politique monétaire dans les pays émergents. Toutefois, l'escalade potentielle du conflit au Moyen-Orient pourrait faire remonter les prix du pétrole dans les mois à venir», a averti S&P Global.

Parmi les marchés émergents, les économies d'Asie du Sud-Est sont bien placées pour attirer les flux de capitaux, la Malaisie et le Vietnam bénéficiant d'exportations de produits électroniques et d'investissements directs étrangers. Le rapport indique que la production industrielle dans cette région surpasse celle des autres régions du monde.

«Au Vietnam, la production manufacturière a augmenté d'environ 10% d'une année sur l'autre au cours du premier semestre 2024. Le secteur peut être cyclique, cependant, et la dynamique peut changer si la demande mondiale s'affaiblit», indique le rapport.

En Turquie, l'économie devrait croître de 3,1% en 2024 et de 2,3% en 2025, freinée par des taux d'intérêt élevés qui limitent les investissements fixes.

S&P Global a noté que les prévisions de croissance du PIB réel pour les marchés émergents, à l'exclusion de la Chine, restent à 3,9% en 2024 et à 4,3% en 2025.

Risques potentiels pour la croissance des marchés émergents

Le rapport met en lumière plusieurs risques auxquels sont confrontés les marchés émergents, notamment l'incertitude entourant les prochaines élections américaines et leurs effets potentiels sur le commerce et la politique budgétaire.

«Des politiques commerciales plus protectionnistes pourraient réduire les volumes d'échanges, augmenter l'inflation et, par conséquent, exercer une pression à la hausse sur les taux d'intérêt, décourageant ainsi les flux de capitaux vers les marchés émergents», a averti S&P Global. L'agence a également noté qu'une politique budgétaire américaine expansive pourrait accroître l'inflation et les rendements des bons du Trésor à long terme, resserrant ainsi les conditions financières pour les marchés émergents.

Le rapport s'inquiète du degré élevé d'incertitude concernant l'économie chinoise, qui fait peser des risques à la baisse sur la croissance en Asie. L'escalade du conflit au Moyen-Orient pourrait entraîner une augmentation des coûts de l'énergie et des transports maritimes, ce qui aurait un impact négatif sur l'activité dans cette région.

Projections de croissance économique de l'OCDE pour l'Arabie saoudite

Dans un rapport distinct, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prévoit que la croissance économique de l'Arabie saoudite sera de 1% en 2024 et de 3,7% en 2025. L'OCDE prévoit que l'économie mondiale augmentera de 3,2% au cours de ces deux années, soit une légère augmentation par rapport aux 3,1% de 2023.

«L'économie mondiale commence à se redresser, avec une inflation en baisse et une croissance robuste des échanges. À 3,2%, nous nous attendons à ce que la croissance mondiale reste solide tant en 2024 qu'en 2025», a déclaré le secrétaire général de l'OCDE, Mathias Cormann.

Le rapport prévoit également que l'inflation globale dans les économies du G20 diminuera pour atteindre 5,4% en 2024 et 3,3% en 2025, contre 6,1% en 2023. L'inflation de base dans les économies avancées du G20 devrait diminuer pour atteindre 2,7% en 2024 et 2,1% en 2025.

«La baisse de l'inflation permet d'assouplir les taux d'intérêt, même si la politique monétaire doit rester prudente jusqu'à ce que l'inflation revienne aux objectifs de la banque centrale», a conseillé M. Cormann. Il a souligné la nécessité de prendre des mesures politiques décisives pour améliorer l'efficacité des dépenses et optimiser les recettes fiscales.

L'OCDE a indiqué que les tensions géopolitiques actuelles pourraient freiner la croissance économique en réduisant les investissements et en augmentant les prix des importations. Elle a appelé à des actions budgétaires décisives pour assurer la viabilité de la dette et créer des ressources pour les pressions futures en matière de dépenses.

«Des efforts accrus pour contenir les dépenses et augmenter les recettes, dans le cadre de trajectoires d'ajustement à moyen terme crédibles, sont essentiels pour assurer la stabilisation du fardeau de la dette. Il est essentiel de relancer les réformes des marchés de produits qui favorisent l'ouverture des marchés avec une dynamique concurrentielle saine pour favoriser une croissance économique plus forte et soutenue et atténuer les pressions budgétaires à long terme», a conclu l'OCDE.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


KAUST et Abdul Latif Jameel Motors signent avec Toyota pour  la recherche sur les carburants à base d'hydrogène

L'Université des sciences et technologies du roi Abdallah, Abdul Latif Jameel Motors et Toyota Motor Corp. travailleront ensemble. SPA
L'Université des sciences et technologies du roi Abdallah, Abdul Latif Jameel Motors et Toyota Motor Corp. travailleront ensemble. SPA
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  • Au cœur de cette initiative, la KAUST a acquis des modules de piles à combustible à membrane à électrolyte protonique auprès de Toyota, créant ainsi un laboratoire de pointe au sein de sa plateforme de recherche et d'énergie propre
  • Cette installation est appelée à jouer un rôle crucial dans les efforts d'innovation du Royaume en matière d'hydrogène, notamment en adaptant les piles à combustible aux conditions environnementales spécifiques de la région

DJEDDAH: L'Arabie saoudite va accélérer la recherche sur les piles à hydrogène après que deux entités locales se sont associées à Toyota Motor Corp. pour intensifier les efforts de décarbonisation dans le secteur des transports et au-delà.

L'Université des sciences et technologies du roi Abdallah et Abdul Latif Jameel Motors se sont engagés dans un partenariat stratégique avec l'entreprise japonaise pour mettre en œuvre des solutions énergétiques plus propres.

Au cœur de cette initiative, la KAUST a acquis des modules de piles à combustible à membrane à électrolyte protonique auprès de Toyota, créant ainsi un laboratoire de pointe au sein de sa plateforme de recherche et d'énergie propre.

Cette installation est appelée à jouer un rôle crucial dans les efforts d'innovation du Royaume en matière d'hydrogène, notamment en adaptant les piles à combustible aux conditions environnementales spécifiques de la région, a déclaré la KAUST dans un communiqué.

L'Arabie saoudite a pour objectif de fournir environ 2,9 millions de tonnes d'hydrogène d'ici 2030, en offrant des coûts intérieurs et d'exportation compétitifs, et cette collaboration s'aligne sur l'engagement du Royaume à réduire les gaz à effet de serre et à parvenir à des émissions nettes nulles d'ici 2060.  

Mani Sarathy, professeur de génie chimique à la KAUST, s'est dit ravi de collaborer avec TMC et Abdul Latif Jameel Motors pour favoriser l'adoption de la technologie des piles à combustible à hydrogène en Arabie saoudite.

"Grâce à notre plateforme de recherche sur les énergies propres, nous nous attachons à faire progresser la recherche qui optimisera les piles à hydrogène pour les conditions spécifiques de la région, en garantissant leur efficacité et leur fiabilité", a déclaré Sarathy.

Il a insisté sur le fait que ce partenariat démontre leur engagement à mettre au point des innovations qui soutiennent des solutions durables et contribuent à un avenir plus vert pour le Royaume et au-delà.

Sarathy et son équipe du CERP mènent actuellement des recherches sur les performances, la durabilité et l'intégration environnementale des piles à combustible PEM, avec le soutien technique et financier de TMC et d'Abdul Latif Jameel Motors, distributeur agréé des véhicules Toyota en Arabie saoudite depuis 1955.

L'équipe entreprend une série d'études expérimentales et de modélisation pour évaluer des facteurs tels que la sensibilité à la température, les effets de l'humidité et l'efficacité globale, dans le but d'optimiser les avantages environnementaux de ces piles à combustible au sein de l'infrastructure du Royaume, a indiqué KAUST dans son communiqué.

Mazin Ghazi Jameel, directeur général des opérations de marketing Toyota chez ALJ Motors, a déclaré que son entreprise s'attachait à faciliter le développement et l'adoption de solutions qui profitent à la fois aux communautés locales et mondiales.

"L'un de nos principaux objectifs est de promouvoir la technologie des piles à combustible afin de faire de l'Arabie saoudite un acteur majeur de la mobilité durable. Ce partenariat stratégique réaffirme notre engagement en faveur d'une mobilité future plus propre, plus efficace et plus intelligente, accessible à tous et répondant aux besoins de transformation des entreprises et des particuliers du Royaume d'Arabie saoudite", a déclaré Ghazi.

Nobuyuki Takemura, représentant en chef du bureau de liaison de Toyota pour la mobilité et l'énergie au Royaume, a fait remarquer que depuis plus de deux décennies, TMC est un leader en matière de solutions de mobilité respectueuses de l'environnement, faisant preuve d'un engagement inébranlable en faveur d'un avenir sans carbone grâce à une innovation permanente et à des investissements mondiaux importants.

"En partenariat avec l'équipe de recherche de KAUST au sein du CERP et Abdul Latif Jameel Motors, nous apportons cette technologie à l'Arabie saoudite, soutenant ainsi ses objectifs de décarbonisation. Toyota s'engage à contribuer à la recherche à la KAUST et à faire progresser la diversification économique et l'économie circulaire du carbone du Royaume, conformément à la Vision 2030", a-t-il déclaré.


L'économie libanaise plombée par la guerre, le PIB russe dopé par le pétrole 

Le Liban, plongé dans l'impasse politique et plombé par la stagnation de réformes essentielles, a vu son PIB reculer en cumulé de plus de 40% depuis 2018. (AFP)
Le Liban, plongé dans l'impasse politique et plombé par la stagnation de réformes essentielles, a vu son PIB reculer en cumulé de plus de 40% depuis 2018. (AFP)
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  • Le Liban, plongé dans l'impasse politique et plombé par la stagnation de réformes essentielles, a vu son PIB reculer en cumulé de plus de 40% depuis 2018
  • Près d'un an après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, le Liban est devenu à son tour une ligne de front

LONDRES: La guerre au Proche-Orient, dont le front s'est étendu vers le Liban, devrait plomber davantage l'économie déjà fragile du pays, a prévenu jeudi la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) dans des prévisions économiques révisées.

De son côté l'économie russe, dopée par ses ventes de pétrole, continue malgré les sanctions liées à la guerre en Ukraine de défier les pronostics de l'institution, qui revoit une fois de plus à la hausse les perspectives du pays.

Après une contraction de 0,2% en 2023, le Produit intérieur brut (PIB) libanais devrait reculer de 1% cette année, selon les projections de la Berd, qui anticipait jusqu'ici une légère croissance en 2024.

Le Liban, plongé dans l'impasse politique et plombé par la stagnation de réformes essentielles, a vu son PIB reculer en cumulé de plus de 40% depuis 2018.

Près d'un an après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, le Liban est devenu à son tour une ligne de front.

Les projections devraient encore s'assombrir, car "toute escalade pèsera certainement sur la croissance" du pays, a commenté auprès de l'AFP Beata Javorcik, cheffe économiste de la Berd.

La Russie voit de son côté ses projections de croissance s'améliorer: son PIB devrait progresser cette année au même rythme que l'an dernier (+3,6%), là où l'institution prévoyait un ralentissement.

Moscou peut compter sur "une hausse estimée à 10% des prix des exportations de pétrole et à un commerce solide" avec les pays qui ne lui imposent pas de sanctions, comme la Chine et l'Inde, explique la Berd.

Mais "le tableau est moins brillant qu'il n'y paraît, car actuellement l'économie russe est en surchauffe", alimentée par les dépenses publiques dans la défense et une hausse des salaires, "et cela signifie que l'année prochaine il y aura un ralentissement significatif", selon Beata Javorcik.

La Berd, fondée en 1991 pour aider les pays de l'ex-bloc soviétique à passer à une économie de marché, a depuis étendu son périmètre pour inclure des pays du Moyen-Orient, d'Asie centrale et d'Afrique du Nord.

Dans l'ensemble, les économies des pays dans lesquels elle est présente devraient croître de 2,8% cette année, moins que précédemment anticipé, pénalisées aussi par la stagnation des activités minières au Kazakhstan et en Ouzbékistan et une grave sècheresse au sud et à l'est de la Méditerranée.