Ukraine: le Kremlin affirme que "forcer la Russie à faire la paix" serait une "erreur fatale"

La stratégie visant à saper le régime de Poutine devrait inclure une « hémorragie » orchestrée : stimuler l'exode de spécialistes qualifiés et d'argent de Russie sans rapport avec la guerre ». Etude. (AFP)
La stratégie visant à saper le régime de Poutine devrait inclure une « hémorragie » orchestrée : stimuler l'exode de spécialistes qualifiés et d'argent de Russie sans rapport avec la guerre ». Etude. (AFP)
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Publié le Mercredi 25 septembre 2024

Ukraine: le Kremlin affirme que "forcer la Russie à faire la paix" serait une "erreur fatale"

  • "La position qui consiste à essayer de forcer la Russie à faire la paix est une erreur absolument fatale. Il est impossible de forcer la Russie à la paix", a balayé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors d'un point-presse.
  • L'Ukraine, le président Zelensky en tête, affirme régulièrement vouloir recouvrer sa souveraineté sur l'ensemble des territoires occupés par son voisin russe, y compris la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.

MOSCOU : Le Kremlin a dit mercredi que contraindre la Russie à faire la paix en Ukraine, comme l'a appelé la veille le président ukrainien Volodymyr Zelensky à l'ONU, serait une "erreur absolument fatale".

"La position qui consiste à essayer de forcer la Russie à faire la paix est une erreur absolument fatale. Il est impossible de forcer la Russie à la paix", a balayé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors d'un point-presse.

"La Russie est favorable à la paix", a-t-il affirmé, "mais à condition d'assurer les fondements de sa sécurité et de réaliser les objectifs" de l'offensive en Ukraine.

"Sans atteindre ces objectifs, il est impossible de contraindre la Russie", a-t-il prévenu.

Mardi, Volodymyr Zelensky a exhorté le Conseil de sécurité de l'ONU à "contraindre la Russie à la paix", après plus de deux ans et demi d'un conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts civils et militaires.

Le dirigeant ukrainien, qui se trouve depuis dimanche soir aux Etats-Unis, doit présenter à son homologue américain Joe Biden et au Congrès à Washington les détails de son "plan de la victoire" visant à mettre fin à l'offensive russe à grande échelle dans son pays.

Les négociations entre Moscou et Kiev sont pourtant à l'arrêt depuis le printemps 2022, chaque camp défendant fermement des revendications irréconciliables.

L'Ukraine, le président Zelensky en tête, affirme régulièrement vouloir recouvrer sa souveraineté sur l'ensemble des territoires occupés par son voisin russe, y compris la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.

Kiev a déjà proposé un plan de paix en 10 points, soutenu par l'Occident, impliquant le retrait inconditionnel des forces russes du territoire ukrainien, soit près de 700.000 militaires, selon les chiffres présentés par Vladimir Poutine. Une proposition balayée par Moscou.

Le président russe, qui a ordonné l'attaque de son armée contre l'Ukraine en février 2022, a pour sa part répété à maintes reprises ses "conditions": l'abandon des quatre régions ukrainiennes dont Moscou revendique l'annexion en plus de la Crimée, et l'assurance que Kiev renonce à rejoindre l'Otan. Des revendications inacceptables pour les Ukrainiens et les Occidentaux.

La Russie a par ailleurs d'ores et déjà annoncé qu'elle ne participerait pas au deuxième sommet sur la paix en Ukraine voulu par Kiev en fin d'année, après une première réunion en Suisse en juin dernier.

Les tentatives, plus ou moins assumées, de médiation de la Chine --alliée proche de la Russie--, de l'Inde, ou encore du Vatican n'ont jusque-là pas permis la reprise officielle des discussions entre Moscou et Kiev.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.