L'offensive ukrainienne en Russie s'arrêtera si Moscou accepte une "paix juste", selon Kiev

Des militaires ukrainiens utilisent un char T-72 de fabrication soviétique dans la région de Sumy, près de la frontière avec la Russie, le 12 août 2024, lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. L'Ukraine a lancé une offensive surprise dans la région frontalière russe de Koursk le 6 août 2024. (Photo par Roman PILIPEY / AFP)
Des militaires ukrainiens utilisent un char T-72 de fabrication soviétique dans la région de Sumy, près de la frontière avec la Russie, le 12 août 2024, lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. L'Ukraine a lancé une offensive surprise dans la région frontalière russe de Koursk le 6 août 2024. (Photo par Roman PILIPEY / AFP)
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Publié le Mardi 13 août 2024

L'offensive ukrainienne en Russie s'arrêtera si Moscou accepte une "paix juste", selon Kiev

  • "Plus vite la Russie acceptera de rétablir une paix juste (...), plus vite cesseront les incursions des forces de défense ukrainiennes en territoire russe", a prévenu le porte-parole de la diplomatie ukrainienne Gueorguiï Tykhiï .
  • L'armée ukrainienne a affirmé lundi contrôler 1.000 kilomètres carrés du territoire russe.

KIEV : L'offensive ukrainienne en Russie est "légitime" et s'arrêtera si Moscou accepte une "paix juste" et met fin à son invasion de l'Ukraine, a déclaré mardi la diplomatie ukrainienne.

"Plus vite la Russie acceptera de rétablir une paix juste (...), plus vite cesseront les incursions des forces de défense ukrainiennes en territoire russe", a prévenu le porte-parole de la diplomatie ukrainienne Gueorguiï Tykhiï lors d'une conférence de presse.

L'Ukraine, qui a lancé le 6 août une attaque dans la région russe de Koursk, tente depuis deux ans et demi de contrer l'invasion lancée par Moscou qui occupe jusqu'à 20% de son territoire, dont sa péninsule de Crimée annexée en 2014.

Dans ce contexte, "il s'agit d'actions absolument légitimes de la part de l'Ukraine, en particulier dans le cadre du droit à l'autodéfense prévu par la Charte des Nations unies", a assuré M. Tykhiï.

Selon lui, Kiev ne cherche pas à "annexer" des territoires russes sous son contrôle mais vise à créer une zone tampon le long de la frontière pour "protéger" sa population et son armée des bombardements russes incessants et à affaiblir l'offensive du Kremlin, qui ne cesse d'avancer dans l'est de l'Ukraine.

L'armée ukrainienne a affirmé lundi contrôler 1.000 kilomètres carrés du territoire russe.

"Contrairement à la Russie, l'Ukraine n'a pas besoin de la propriété d'autrui. L'Ukraine ne souhaite pas annexer de territoire de la région de Koursk, mais elle veut protéger la vie de son peuple", a déclaré M. Tykhiï.

Rien que depuis début juin, la Russie a lancé "plus de 2.000 frappes" depuis sa région de Koursk sur la région ukrainienne de Soumy située de l'autre côté de la frontière, a-t-il assuré.

Kiev ne pouvant pas frapper le territoire russe en profondeur avec des missiles longue portée fournis par ses alliés occidentaux, "il est donc nécessaire d'utiliser les forces armées pour libérer ces zones frontalières des contingents militaires russes qui frappent l'Ukraine", a souligné le diplomate.

Par ailleurs, l'incursion à Koursk "empêche la Russie de déplacer des unités supplémentaires vers la région de Donetsk", dans l'est de l'Ukraine, où les troupes de Moscou sont à l'offensive depuis des mois, a encore argué le porte-parole.

M. Tykhiï a par ailleurs assuré que l'armée ukrainienne "respecte pleinement les lois et coutumes de la guerre et le droit humanitaire international" sur le territoire russe et n'y vise que des cibles "militaires".


Diversité: l'administration Trump met la pression sur des entreprises françaises

Le président américain Donald Trump s'exprime lors de la cérémonie de prestation de serment d'Alina Habba en tant que procureur général du New Jersey, dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 mars 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'exprime lors de la cérémonie de prestation de serment d'Alina Habba en tant que procureur général du New Jersey, dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 mars 2025. (AFP)
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  • Plusieurs entreprises françaises ont reçu un courrier de l'ambassade des Etats-Unis les interrogeant sur l'existence de programmes internes de lutte contre les discriminations, ce qui pourrait les empêcher de travailler avec le gouvernement américain
  • Le contractant doit également confirmer qu'il est "en conformité avec toutes les lois fédérales anti-discrimination applicables, ce qui est important pour les décisions de paiement du gouvernement"

PARIS: Plusieurs entreprises françaises ont reçu un courrier de l'ambassade des Etats-Unis les interrogeant sur l'existence de programmes internes de lutte contre les discriminations, ce qui pourrait les empêcher de travailler avec le gouvernement américain, rapportent vendredi plusieurs médias français.

Interrogé par l'AFP, l'entourage du ministre français de l'Economie, Eric Lombard, a jugé que "cette pratique reflète les valeurs du nouveau gouvernement américain. Ce ne sont pas les nôtres. Le ministre le rappellera à ses homologues au sein du gouvernement américain", selon la réaction transmise.

"Le contractant ou l'offrant potentiel certifie qu'il (...) ne met pas en œuvre de programmes de promotion de la diversité, de l'équité, et de l'inclusion qui enfreignent les lois fédérales anti-discrimination applicables" aux Etats-Unis, demande un questionnaire attaché au courrier adressé à plusieurs entreprises, que l'AFP a pu consulter.

Le contractant doit également confirmer qu'il est "en conformité avec toutes les lois fédérales anti-discrimination applicables, ce qui est important pour les décisions de paiement du gouvernement", et mentionner le numéro d'appel d'offre ou contrat qui le concerne, peut-on lire dans le questionnaire.

Dès le premier jour de son retour à la Maison Blanche, le 20 janvier, Donald Trump a signé un décret exécutif déclarant "illégaux" les programmes et politiques de "DEI" (Diversité, équité, inclusion), promouvant l'égalité des chances, au sein de l'Etat fédéral.

"Nous vous informons que le décret 14173, concernant la fin de la discrimination illégale et rétablissant les opportunités professionnelles basées sur le mérite, signé par le Président Trump, s'applique également obligatoirement à tous les fournisseurs et prestataires du gouvernement américain, quel que soit leur nationalité et le pays dans lequel ils opèrent", peut-on lire dans le courrier publié par Le Figaro.

Depuis son retour à la Maison Blanche, le président Trump s'est engagé dans une vaste réforme du gouvernement fédéral, traquant les dépenses publiques jugées de gaspillage ou contraires à sa politique, comme les programmes faisant la promotion de la diversité ou de l'inclusion.


Washington somme l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah

Une photo prise dans la région de Marjayoun, au sud du Liban, montre un avion de guerre israélien survolant le sud du Liban, le 28 mars 2025. L'envoyé des Nations unies pour le Liban a appelé toutes les parties à la retenue le 28 mars, après qu'Israël a mené des frappes aériennes dans le sud du Liban à la suite de nouveaux tirs de roquettes en direction d'Israël. (AFP)
Une photo prise dans la région de Marjayoun, au sud du Liban, montre un avion de guerre israélien survolant le sud du Liban, le 28 mars 2025. L'envoyé des Nations unies pour le Liban a appelé toutes les parties à la retenue le 28 mars, après qu'Israël a mené des frappes aériennes dans le sud du Liban à la suite de nouveaux tirs de roquettes en direction d'Israël. (AFP)
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  • Les Etats-Unis ont indiqué vendredi qu'il était de la "responsabilité" du Liban et de l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah, disant soutenir Israël après les bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth
  • L'armée israélienne, qui a aussi bombardé le sud du Liban, avait appelé à évacuer une partie des habitants de la banlieue sud, cible de bombardements intenses pendant les deux mois de guerre ouverte

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont indiqué vendredi qu'il était de la "responsabilité" du Liban et de l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah, disant soutenir Israël après les bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth.

"Dans le cadre de l'accord de cessation des hostilités, le gouvernement libanais est responsable du désarmement du Hezbollah, et nous attendons des forces armées libanaises qu'elles désarment ces terroristes afin d'empêcher la poursuite des hostilités", a déclaré à la presse la porte-parole du département d'Etat, Tammy Bruce.

Israël a bombardé vendredi la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah, pour la première fois après quatre mois de trêve, en riposte à des tirs de roquettes qui ont visé son territoire.

L'armée israélienne, qui a aussi bombardé le sud du Liban, avait appelé à évacuer une partie des habitants de la banlieue sud, cible de bombardements intenses pendant les deux mois de guerre ouverte qui l'ont opposée au mouvement libanais, avant un fragile cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre.

"Si des attaques ont eu lieu, c'est parce que des terroristes ont lancé des roquettes sur Israël depuis le Liban. Il s'agit d'une violation de la cessation des hostilités", a poursuivi Mme Bruce, en soulignant qu'Israël devait "réagir, comme le feraient les Etats-Unis ou tout autre pays dans ce genre de situation".


Le président Trump accueille l'ambassadrice du Royaume à l'iftar de la Maison Blanche

La princesse Reema Bandar al-Saoud était parmi les ambassadeurs des pays arabes qui ont participé à l'iftar de la Maison Blanche jeudi. (X: @rbalsaud)
La princesse Reema Bandar al-Saoud était parmi les ambassadeurs des pays arabes qui ont participé à l'iftar de la Maison Blanche jeudi. (X: @rbalsaud)
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  • La princesse figurait parmi plusieurs ambassadeurs de pays arabes, dont les Émirats arabes unis, l'Égypte et la Jordanie
  • Plus tard, sur X, la princesse a remercié le président américain Trump

RIYAD: L'ambassadeur d'Arabie saoudite aux États-Unis, la princesse Reema Bandar al-Saoud, a reçu un accueil personnel de la part du président Trump lors de l'iftar de la Maison Blanche jeudi.

Lors de son discours d'ouverture, le président américain a déclaré: «Chaque jour, nous tenons nos promesses envers la communauté musulmane. Mon administration est engagée dans une diplomatie sans relâche pour forger une paix durable au Moyen-Orient, en s'appuyant sur les accords historiques d'Abraham dont tout le monde disait qu'ils seraient impossibles... Nous recherchons tous la paix pour le monde entier.»

Il a ajouté: «Alors que nous approchons de la fin du mois sacré du Ramadan, nous sommes également très honorés d'être rejoints par de nombreux amis et partenaires internationaux, dont l'ambassadeur d'Arabie saoudite aux États-Unis, une femme très, très spéciale, la princesse Reema – princesse, merci, merci, princesse.»

La princesse figurait parmi plusieurs ambassadeurs de pays arabes, dont les Émirats arabes unis, l'Égypte et la Jordanie.

Plus tard, sur X, la princesse a remercié M. Trump et a déclaré: «J'ai eu l'honneur d'assister au dîner de l'iftar organisé par @POTUS. Merci pour son aimable invitation et son geste attentionné à l'égard de la communauté musulmane. C'est un témoignage de l'esprit d'amitié et de coopération qui rassemble nos nations.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com