Près de 500 morts dans d'intenses bombardements israéliens sur le Liban

Les affrontements de lundi entre le Hezbollah et l'armée israélienne sont entrés dans une nouvelle phase de violence et ont transgressé toutes les lignes rouges. (AFP)
Les affrontements de lundi entre le Hezbollah et l'armée israélienne sont entrés dans une nouvelle phase de violence et ont transgressé toutes les lignes rouges. (AFP)
Short Url
Publié le Mardi 24 septembre 2024

Près de 500 morts dans d'intenses bombardements israéliens sur le Liban

  • Les affrontements de lundi entre le Hezbollah et l'armée israélienne sont entrés dans une nouvelle phase de violence et ont transgressé toutes les lignes rouges
  • Le fleuve Litani ne sert plus de limite à l'expansion israélienne vers le nord

BEYROUTH: Lundi, les frappes aériennes israéliennes ont tué au moins 490 personnes, dont des enfants, au Liban, a déclaré le ministère de la Santé. Il s'agit indéniablement de l'escalade transfrontalière la plus meurtrière depuis que la guerre a éclaté à Gaza le 7 octobre.

Les affrontements de lundi entre le Hezbollah et l'armée israélienne sont entrés dans une nouvelle phase de violence et ont transgressé toutes les lignes rouges.

Le fleuve Litani ne sert plus de limite à l'expansion israélienne vers le nord.

Selon le centre d'urgence sanitaire du ministère libanais de la Santé, le bilan initial de plus de 350 frappes aériennes israéliennes sur le sud du Liban et la région de la Bekaa s'élève à 356 morts et 1 246 blessés, dont des enfants, des femmes et des membres du personnel paramédical.

La bataille, que le Hezbollah qualifie de «bataille ouverte», a enflammé le Liban du sud à l'est, l'armée israélienne ayant lancé une série d'attaques aériennes de grande envergure tôt dans la matinée.

Des dizaines d'avions de guerre ont simultanément pris pour cible des maisons, des places publiques peuplées, des vallées et des forêts.

L'armée israélienne a affirmé que le Hezbollah «utilise des maisons et des installations civiles privées comme cachettes pour lancer des roquettes», un scénario similaire à celui de la guerre dans la bande de Gaza.

Le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari, a déclaré que «le Hezbollah cache des missiles guidés à l'intérieur de maisons civiles». Par ailleurs, un conseiller du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a fait remarquer que «le Hezbollah a utilisé des missiles iraniens à l'intérieur de maisons civiles», ajoutant que «le Hezbollah a utilisé des drones iraniens contre Israël».

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a déclaré que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait transformé le peuple libanais en «otage, plaçant des roquettes et des armes à l'intérieur de leurs maisons et de leurs villes pour menacer le front intérieur d'Israël».

Il a ajouté que le peuple libanais devrait évacuer «toute maison qui est devenue un site au service de l'organisation du Hezbollah afin d'éviter tout dommage».

Le Premier ministre intérimaire Najib Mikati a déclaré que l'agression israélienne en cours contre le Liban «constitue un génocide dans tous les sens du terme, ainsi qu'un plan destructeur visant à anéantir les villages et les villes et à éradiquer tous les espaces verts».

Il a réitéré son appel aux «pays décideurs pour qu'ils fassent pression sur Israël afin qu'il cesse son agression, qu'il mette en œuvre la résolution 2735 du Conseil de sécurité des Nations unies et qu'il résolve la question palestinienne sur la base de l'adoption de la solution à deux États et d'une paix juste et globale».

Il a ajouté: «Nous réaffirmons notre engagement en faveur de la résolution 1701 et, en tant que gouvernement, nous nous efforçons de mettre fin à la nouvelle guerre israélienne tout en évitant, dans la mesure du possible, de sombrer dans l'inconnu.»

Mikati s'est exprimé alors que l'armée israélienne a lancé, lundi matin, une série d'attaques de grande envergure du sud à l'est du Liban.

L'armée a promis de viser, dans l'après-midi, des sites situés au plus profond de la vallée de la Bekaa.

Des dizaines de villes de la région frontalière et de la région de Tyr ont été visées par des frappes aériennes.

L'armée israélienne a frappé une maison abritant sept personnes dans la ville de Barich, dans le district de Tyr, tuant cinq personnes, dont des enfants.

Elle a également visé la région de Nabatieh, la Bekaa occidentale (notamment Machghara, Sohmor et Yohmor), ainsi que la région de Jezzine et Deir al-Zahrani, jusqu'à Maghdoucheh et Ghaziyeh, à la périphérie de Sidon.

Les échos des frappes aériennes israéliennes sur le nord de la Bekaa ont résonné dans toute la région.

Les gens évoquent des «missiles israéliens très destructeurs».

De fortes explosions ont secoué les hauts plateaux du Hermel, près de la frontière syrienne.

Une frappe sur ces hauts plateaux a tué une personne et en a blessé six autres, dont deux en soins intensifs.

Les enfants blessés ont été séparés de leurs familles lors de leur transfert à l'hôpital, ce qui a conduit à lancer des appels à toute personne ayant des informations sur leurs proches.

Des femmes qui se trouvaient dans leur maison ont été ensevelies sous les décombres.

Des appels ont été lancés sur les réseaux sociaux pour que les infirmières se rendent dans les hôpitaux qui ont dépassé leur capacité d'accueil afin d'aider à fournir des soins aux personnes dans le besoin.

Le ministère de la Santé a demandé que «tous les hôpitaux des provinces du sud, ainsi que ceux de Nabatieh et de Baalbeck-Hermel, suspendent toutes les procédures non urgentes afin d'allouer des ressources au traitement des victimes de l'agression israélienne en cours contre le Liban».

Les médias israéliens ont rapporté que certaines frappes aériennes avaient pénétré jusqu'à 125 km de profondeur en territoire libanais.

L'Autorité israélienne de radiodiffusion a déclaré que l'armée de l'air «a attaqué la région du nord de la vallée du Liban, à environ 130 km de la frontière nord d'Israël».

L'armée israélienne a accompagné son agression de messages vocaux enregistrés, qu'elle a envoyés à des numéros libanais dans diverses régions, en particulier dans le sud et la Bekaa, jusqu'à Beyrouth et le Akkar dans le nord.

Ces messages invitaient la population à évacuer les maisons situées à proximité des centres du Hezbollah.

La société de télécommunications Ogero a indiqué que le Liban avait reçu «environ 80 000 tentatives d'appels israéliens présumés».

Les messages demandaient aux gens d'«évacuer les zones où se trouvent des armes ou des infrastructures du Hezbollah dans un rayon d'au moins 1 000 mètres, ou de se rendre à l'école locale et de ne pas revenir jusqu'à nouvel ordre».

Cet avertissement a été relayé par une déclaration similaire du porte-parole de l'armée israélienne, qui s'adressait aux «villages de la région de la Bekaa».

Les frappes aériennes et les menaces téléphoniques ont eu un effet immédiat: les écoles ont interrompu leurs activités et les parents ont été priés de venir chercher leurs enfants.

De nombreuses familles ont rapidement fui les zones méridionales, considérées jusqu'à récemment comme sûres.

L'entrée de Sidon, qui mène à Beyrouth, était encombrée de milliers de voitures transportant des familles et leurs biens.

Les personnes déplacées ont quitté le sud pour se rendre dans les régions du Mont-Liban, majoritairement chrétiennes et druzes, ainsi qu'à Beyrouth, qui compte une majorité de sunnites.

En outre, certaines personnes déplacées sont arrivées au Akkar, situé à l'extrême nord du Liban, où des efforts ont été faits pour leur fournir un logement.

Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a affirmé que les militaires n'ont visé «que les bâtiments qui contiennent des armes appartenant au Hezbollah».

Il s'est adressé aux habitants des villages libanais, leur demandant d'évacuer immédiatement les maisons où le Hezbollah avait dissimulé des armes.

Il a déclaré que le Hezbollah «vous manipule et vous sacrifie. Alors que le Hezbollah prétend que vous faites partie de sa communauté et de ses partisans, il semble que ses missiles et ses drones aient plus de valeur et d'importance pour lui que vous».

Lundi, des rapports indiquaient qu'un missile israélien était tombé dans une zone aride du district de Jbeil, dans le nord du Liban, majoritairement habité par des chrétiens, avec une présence chiite.

L'armée libanaise a enquêté sur l'incident et des sources de sécurité ont suggéré que le missile pourrait avoir atterri accidentellement dans la zone.

La Finul, la force de maintien de la paix des Nations unies au Liban, a demandé à tous ses employés civils de partir avec leurs familles vers des zones sûres au nord du fleuve Litani.

En réponse à l'attaque israélienne, le Hezbollah a déclaré avoir «bombardé avec des dizaines de missiles le siège de la réserve du corps nord de l'armée israélienne, la base de réserve de la division de Galilée et ses entrepôts de logistique à la base d'Ami'ad, ainsi que les complexes militaro-industriels de Rafael dans la région de Zevulun, au nord de Haïfa».

Les sirènes ont retenti à Margaliot, en Haute Galilée, comme l'ont rapporté les médias israéliens.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


KSrelief poursuit son action humanitaire en Jordanie, en Afghanistan et au Liban

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
Short Url
  • KSrelief a fourni des services médicaux et distribué des produits de première nécessité à des personnes

RIYAD: Le Centre d'aide humanitaire et de secours du Roi Salmane (KSrelief) poursuit ses activités humanitaires en Jordanie, en Afghanistan et au Liban en fournissant des services médicaux et en distribuant des produits de première nécessité à des particuliers.

Au camp jordanien de Zaatri, l'agence d'aide saoudienne a fourni des services médicaux à 2 738 patients au cours de la deuxième semaine de novembre. Les médecins généralistes ont traité 657 patients, les internistes 125 patients souffrant de diabète, d'hypertension et d'asthme.

La clinique pédiatrique a examiné 270 enfants, tandis que le service des urgences a pris en charge 297 patients. Les dentistes, quant à eux, ont traité 183 patients

La clinique de gynécologie a pris en charge 182 femmes, tandis que la clinique des oto-rhino-laryngologistes a traité 57 patients pour des affections telles que la sinusite, la pharyngite, l'amygdalite et l'otite moyenne.

La clinique d'ophtalmologie a aidé 51 patients et leur a fourni des médicaments. La clinique de cardiologie a reçu 27 patients et la clinique de radiologie diagnostique a effectué des examens pour 25 patients.

Les autres services médicaux fournis comprenaient également des tests de laboratoire, des radiographies et des vaccinations.

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués à 1 200 personnes dans le cadre d'un projet destiné aux rapatriés du Pakistan vers l'Afghanistan et aux personnes touchées par les inondations.

Au Liban, KSrelief a distribué 530 coupons d'achat à des orphelins et à des personnes handicapées dans la région du Akkar, à Beyrouth, dans le centre et l'ouest de la Bekaa et à Aramoun.

Ces coupons permettent aux bénéficiaires d'acheter les vêtements d'hiver de leur choix dans des magasins agréés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Liban: multiples frappes au coeur de Beyrouth et dans sa banlieue

Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
Short Url
  • De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise
  • La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé

BEYROUTH: De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise, selon un média d'Etat, alors que la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah entre dans son troisième mois.

"La capitale Beyrouth s'est réveillée sur un massacre terrifiant, l'aviation israélienne ayant complètement détruit un immeuble résidentiel de huit étages à l'aide de cinq missiles, rue Maamoun, dans le quartier de Basta", a indiqué l'Agence nationale d'information Ani.

Les secouristes s'employaient à déblayer les décombres à l'aide de pelleuteuse, selon des images de l'AFPTV. Les secouristes cités par l'Ani ont fait état d'un "grand nombre de morts et de blessés", dans plus de précisions dans l'immédiat.

Des journalistes de l'AFP à travers Beyrouth et ses environs ont entendu au moins trois fortes explosions, suivies d'une odeur âcre, après une journée d'intenses bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah pro-iranien, en guerre ouverte contre Israël.

La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé, qui s'est transformé en un tas de décombres, dans ce quartier populaire et densément peuplé de Basta, selon les images d'AFPTV.

Un immense cratère était visible sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, mais que l'AFP n'a pas pu vérifier.

Lors d'un discours mercredi, le chef du Hezbollah Naïm Qassem a prévenu que son mouvement viserait "le centre de Tel-Aviv", en riposte aux récentes frappes israéliennes sur Beyrouth.

Plus tôt dans la journée de vendredi, ainsi que dans la nuit de vendredi à samedi, l'Ani avait déjà fait état d'une série de frappes israéliennes contre la banlieue sud de la capitale.

Plusieurs bâtiments ont été visés, dont deux situés à la périphérie de la banlieue sud de Beyrouth, dans le secteur encore densément peuplé de Chiyah à Ghobeiry, qui abrite plusieurs centres commerciaux, là encore après des appels à évacuer.

Selon la même source, d'importants incendies se sont déclarés et des bâtiments se sont effondrés.

Dans le sud du Liban, où Israël, en guerre ouverte contre le Hezbollah libanais, mène depuis le 30 septembre des incursions terrestres, cinq secouristes affiliés au mouvement pro-iranien y ont été tués, selon le ministère libanais de la Santé.

Et dans l'est du Liban, où le Hezbollah est également présent, une frappe israélienne a tué le directeur de l'hôpital Dar al-Amal près de Baalbeck, et six membres du personnel soignant, dans sa résidence située à côté de l'établissement de santé, selon le ministère.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux mais non vérifiée par l'AFP montre des civils se précipitant vendredi vers la sortie d'un centre commercial huppé à Hazmieh, quartier jouxtant la banlieue sud, tandis qu'une alarme et des annonces retentissaient dans les haut-parleurs.

Ces frappes interviennent alors que l'OMS a déclaré vendredi que près de 230 agents de santé avaient été tués au Liban depuis le 7 octobre 2023, déplorant "un chiffre extrêmement inquiétant".

L'armée israélienne a déclaré avoir "effectué une série de frappes sur des centres de commandement terroristes du Hezbollah" dans la banlieue sud de Beyrouth.

Elle a ajouté avoir touché "des cibles terroristes du Hezbollah dans la région de Tyr" (sud), dont des "centres de commandement" et "des installations de stockage d'armes".

Pour la première fois vendredi, les troupes israéliennes sont entrées dans le village de Deir Mimas, à environ 2,5 kilomètres de la frontière.

La cadence des frappes israéliennes s'est accélérée après le départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui était en visite à Beyrouth mardi et mercredi pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

Après un an d'échange de tirs transfrontaliers, Israël est entré en guerre ouverte contre le Hezbollah le 23 septembre, en lançant une intense campagne de bombardements au Liban, où plus de 3.640 personnes ont été tuées, selon le ministère libanais de la Santé.

Les réactions internationales continuent par ailleurs de se multiplier après l'émission jeudi par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, accusés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre dans le conflit déclenché à Gaza par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

Short Url
  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).