Le long récit du «beau jeu» en Arabie saoudite

Des historiens saoudiens et des experts internationaux nommés par la FIFA travaillent à la recherche et à l'enregistrement d'une histoire définitive du football dans le Royaume. (Photo : Arab News Archive)
Des historiens saoudiens et des experts internationaux nommés par la FIFA travaillent à la recherche et à l'enregistrement d'une histoire définitive du football dans le Royaume. (Photo : Arab News Archive)
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Publié le Dimanche 22 septembre 2024

Le long récit du «beau jeu» en Arabie saoudite

  • La Fédération saoudienne de football a été créée en 1956 en tant qu'organe directeur du sport dans le pays
  • La même année, le Royaume a acquis une reconnaissance internationale en adhérant à la FIFA, ce qui a permis aux équipes locales de participer aux compétitions mondiales

RIYAD: Le football fait partie intégrante de la culture du Royaume au point où l'histoire du jeu dans le pays remonte à l'époque précédant la formation de l'État saoudien moderne.

Cependant, en raison du manque de ressources historiques, il existe un débat sur le club qui est officiellement le plus ancien du pays.

Al-Wehda, à La Mecque, est l'un de ceux qui prétendent être les premiers. Bien que le club reconnaisse avoir été officiellement enregistré sous sa forme actuelle en 1946, son site Web officiel cite l'historien Mohammed Ghazali qui affirme qu'il a été fondé à l'origine sous le nom d'Al-Hizb en 1916.

Le club de Djeddah, Al-Ittihad, pense être le plus ancien club du Royaume, avec une date de fondation officielle remontant au 26 décembre 1927, presque cinq ans avant l'unification de septembre 1932 qui a donné naissance à l'État saoudien moderne.

Compte tenu de cette incertitude sur les origines exactes du football dans le pays, la Fédération saoudienne de football a lancé, en 2023, le projet de documentation sur l'histoire du football en Arabie saoudite (Saudi Football History Documentation Project).

Des historiens saoudiens et des experts internationaux nommés par la FIFA travaillent à la recherche et à l'enregistrement d'une histoire définitive du football dans le Royaume.

Le comité a annoncé, le 16 septembre, l'achèvement de la première phase du projet, qui a révélé que l'équipe nationale a disputé un total de 92 matchs et que les clubs ont joué plus de 7 000 matchs entre 1902 et 1982.    

Mais une grande partie de l'histoire du football saoudien est claire.

Le club Al-Ahli, par exemple, est l'un des plus anciens clubs du Royaume, puisqu'il a été fondé en 1937. Parmi les autres organisations anciennes, citons Al-Ettifaq (1945), Al-Chabab (1947), Al-Riyadh (1953), Al-Nassr (1955) et Al-Hilal (1957).

La Fédération saoudienne de football a été créée en 1956 en tant qu'organe directeur du sport dans le pays. La même année, le Royaume a acquis une reconnaissance internationale en adhérant à la FIFA, ce qui a permis aux équipes locales de participer aux compétitions mondiales.

En 1957, l'équipe nationale du Royaume a disputé son premier match international de compétition, un match contre le Liban à Beyrouth qui s'est soldé par un match nul 1-1.
 
Bien qu'il existe des ligues nationales en Arabie saoudite depuis les années 1970, la Saudi Pro League n'a été créée sous sa forme actuelle qu'en 2008.  

En 1984, l'équipe nationale saoudienne a remporté la Coupe d'Asie de l'AFC pour la première fois, Majed Abdallah et Shaye al-Nafisah ayant inscrit les buts de la victoire 2-0 contre la Chine en finale. Le Royaume a conservé le trophée quatre ans plus tard.

L'Arabie saoudite a participé pour la première fois à la Coupe du monde de la FIFA en 1994, qui s'est déroulée aux États-Unis, et a atteint les huitièmes de finale. Son succès s'est poursuivi lorsqu'elle a été à nouveau couronnée championne de la Coupe d'Asie en 1996.

Ces dernières années, le Royaume a continué à progresser dans le domaine du football, notamment en introduisant la première ligue féminine nationale en 2020, suivie de la Women's Cup en 2023.

Fouad Anwar est un ancien membre de l'équipe nationale saoudienne qui a commencé sa carrière en 1991 avec Al-Chabab. On se souvient surtout de ses performances lors de la Coupe du monde 1994, au cours de laquelle il a marqué deux buts qui ont permis aux Saoudiens de se qualifier pour les huitièmes de finale. Il a également participé à la Coupe du monde des clubs de la FIFA 2000 avec Al-Nassr.

Il a déclaré à Arab News que trois clubs de football en particulier ont façonné la scène footballistique du Royaume.

«Il y a eu un changement culturel dans le sport grâce à Al-Ahli, Al-Ittihad et Al-Wehda», a déclaré Anwar. «Le monde a mieux accepté que l'Arabie saoudite et la région fassent partie de la scène footballistique... La culture du football est devenue pertinente dans toutes les régions du pays, à Riyad et ailleurs.»

M. Anwar a surtout mis en lumière les efforts du prince Khaled al-Faisal, du prince Abdallah al-Faisal et du prince Faisal ben Fahad pour créer une base solide pour la culture du sport dans le Royaume.
  
Le prince Khaled al-Faisal a joué un rôle déterminant dans le développement du football dans la région, puisqu'il a eu l'idée de lancer un tournoi pour le Golfe arabe à la fin des années 1960. Le prince Abdallah, quant à lui, a été cofondateur et président d'Al-Ahli, et le prince Faisal a occupé un certain nombre de postes au sein d'organisations sportives nationales et régionales.

Ahmed Eid al-Harbi, ancien joueur d'Al-Ahli qui préside aujourd'hui le conseil d'administration de la Fédération saoudienne de football , a souligné le rôle important du prince Abdallah dans le développement du football saoudien et du sport en général.
 
Il a déclaré à Arab News que le prince consacrait une grande partie de son temps au renforcement des compétences des jeunes, au bénéfice de l'avenir du sport, non seulement dans le Royaume, mais aussi dans l'ensemble du Golfe et du monde arabe, ainsi que sur les scènes continentale et internationale.

«Il ne s'est pas contenté d'adopter le club (Al-Ahli) pour le plaisir de pratiquer un sport ou de remporter des trophées, il a parlé du club comme d'une université créée pour cultiver et mettre en lumière les talents sportifs, en leur accordant l'attention et les soins qu'ils méritent», a déclaré M. Anwar.

Nader al-Sahleh, 61 ans, un Saoudien de la province orientale, a déclaré à Arab News qu'il avait été témoin de l'évolution du football dans le Royaume au fil des ans, depuis les années 1970, lorsque, enfant, il jouait au football avec ses voisins et ses camarades de classe dans les parcs et les champs.
  
«C'était une époque magnifique et irremplaçable, remplie de défis, comme la participation aux ligues de football de quartier et aux tournois du Ramadan», a-t-il déclaré.

«Ces expériences ont eu de très belles répercussions sur ma vie, m'ont permis de rencontrer des amis que je chéris encore aujourd'hui et ont créé de merveilleux souvenirs que j'aimerais pouvoir revivre.»

Le football dans le Royaume a énormément évolué au fil des ans, a déclaré M. Al-Sahleh et, «en conséquence, les équipes saoudiennes rivalisent désormais pour gagner, comme en témoignent nos victoires en Coupe d'Asie et notre domination sur le football asiatique».

Et d’ajouter: «Le prince héritier Mohammed ben Salmane a fait part de son ambition de hisser la Ligue saoudienne au rang des dix meilleures ligues au monde, ce qui témoigne de l’évolution du football saoudien.»

«Actuellement, l'Arabie saoudite construit des stades gigantesques pour accueillir la Coupe d'Asie et même la Coupe du monde de la FIFA. Il ne s'agit là que d'un bref aperçu des progrès du football saoudien et nous sommes reconnaissants envers notre gouvernement, dirigé par le (roi) et le prince héritier, pour leur soutien continu. Puissent nos sports continuer à progresser et à prospérer.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Marionnettes enchantent Dubaï: une scène multilingue et inclusive pour les enfants

Les Marionnettes mise sur la créativité, l'inclusion et la découverte, loin des écrans. (Photo: fournie)
Les Marionnettes mise sur la créativité, l'inclusion et la découverte, loin des écrans. (Photo: fournie)
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  • Depuis son ouverture, Les Marionnettes propose des spectacles en anglais, français, arabe, et récemment en russe
  • «On veut que chaque enfant puisse s’identifier à ce qu’il voit sur scène, peu importe sa langue», explique Gabriella, la fondatrice

DUBAÏ: À Dubaï, dans un paysage dominé par les écrans et les technologies dernier cri, un petit théâtre de marionnettes attire l’attention des familles en quête d’activités culturelles pour leurs enfants. Fondé par Gabriella Skaff, Les Marionnettes propose une expérience ludique, éducative et multilingue qui séduit aussi bien les enfants que leurs parents.

Une idée née d’un besoin personnel

Gabriella Skaff, franco-libanaise et ancienne juriste en droit bancaire, a quitté les salles d’audience pour donner vie à un tout autre théâtre: celui des marionnettes.

«J’ai toujours rêvé de créer quelque chose qui me ressemble, mais je n’avais pas encore trouvé la bonne idée», confie-t-elle avec sincérité.

C’est lors de vacances en France que tout a commencé: «Nous emmenions souvent nos enfants voir des spectacles de marionnettes, et ils étaient fascinés. Mon fils n’avait même pas deux ans, mais il restait captivé du début à la fin. À Dubaï, rien de tel n’existait», raconte Gabriella.

De retour aux Émirats, elle décide alors de donner vie à ce manque. «Au départ, c’était une petite idée… Puis les choses se sont enchaînées: nous avons trouvé un local, pris contact avec des marionnettistes en France, et après plusieurs mois de préparation, le théâtre a ouvert ses portes en novembre 2024.»

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Les Marionnettes propose des spectacles interactifs pour enfants en plusieurs langues (français, anglais, arabe, russe…).

Une programmation multilingue et interactive

Depuis son ouverture, Les Marionnettes propose des spectacles en anglais, français, arabe, et récemment en russe. «On veut que chaque enfant puisse s’identifier à ce qu’il voit sur scène, peu importe sa langue», explique Gabriella.

Le théâtre offre deux formats principaux:

  • Les spectacles de marionnettes, qui durent environ une heure avec une pause au milieu.
  • Le storytelling, plus court (30 minutes), où un animateur lit un livre, parfois accompagné de marionnettes, suivi d’une activité créative comme du bricolage, du dessin ou la fabrication de masques.

«L’objectif, c’est de rendre la lecture vivante et de faire participer les enfants. On essaie aussi de varier les langues: italien, arabe, français, russe… bientôt l’espagnol.»

Une activité éducative qui séduit les écoles

Les écoles ont rapidement adhéré au concept. «Les retours sont extrêmement positifs, confie Gabriella. Les enseignants apprécient le fait que ce soit à la fois pédagogique et ludique. Les enfants participent activement, posent des questions, interagissent avec les marionnettes… et surtout, ils gagnent en confiance.»

La différence entre les visites scolaires et familiales est notable. «À l’école, les enfants sont plus calmes, attentifs, et respectent davantage les consignes. Lorsqu’ils viennent avec leurs parents, ils se montrent plus spontanés, plus libres… mais tout aussi enthousiastes. Ce sont deux énergies différentes, et chacune a son charme.»

Les enfants sont encouragés à s’exprimer pendant les spectacles. «Les marionnettes posent des questions, les enfants répondent. Même les plus timides finissent par participer.»

Un message fort autour de l’inclusion

Le 30 avril, Les Marionnettes lancera un spectacle inédit en partenariat avec Sanad Village, une organisation qui accompagne les enfants à besoins spécifiques. «C’est une histoire sur l’inclusion. Le but, c’est d’apprendre aux enfants à accepter les différences, à être gentils et ouverts aux autres», explique Gabriella.

Le spectacle sera présenté en anglais, en français et en arabe, et proposé aux écoles ainsi qu’au grand public.  C’est un sujet important. On veut que les enfants comprennent qu’il ne faut pas avoir peur de ce qui est différent.»

Une ambition régionale

L’objectif de Gabriella ne s’arrête pas à Dubaï. «On aimerait bien développer le concept dans d’autres pays de la région: Arabie saoudite, Bahreïn, Qatar, Liban. Il existe un véritable besoin pour ce type d’activité culturelle.»

Pour rendre le projet plus mobile, un théâtre itinérant est en préparation. «On pourra l’emmener dans les écoles, dans d’autres villes, et même l’utiliser pour des événements privés ou des anniversaires.»

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Gabriella Skaff - Fondatrice, Les Marionnettes. (photo: fournie)

Une programmation à découvrir en famille

Les spectacles ont lieu les week-ends – vendredi, samedi et dimanche – tandis que les séances de storytelling se déroulent en semaine. Une activité pour les tout-petits, appelée «Bright Minds», est aussi proposée le lundi matin.

«Le programme change chaque mois et on publie les détails chaque semaine sur notre site et nos réseaux sociaux. Les gens peuvent réserver en ligne ou acheter leurs billets sur place», précise Gabriella.

Prochaine étape: un club de lecture pour enfants, des ateliers théâtre et même des cours pour apprendre à créer ses propres marionnettes.


Les îles Farasan célèbrent l'arrivée annuelle du hareng

Le poisson haridé, ou poisson-perroquet, est une espèce diversifiée qui vit dans les récifs coralliens et joue un rôle clé dans l'écosystème marin. (SPA)
Le poisson haridé, ou poisson-perroquet, est une espèce diversifiée qui vit dans les récifs coralliens et joue un rôle clé dans l'écosystème marin. (SPA)
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  • Les côtes des îles Farasan sont chaque année le théâtre d'une arrivée massive de poissons harid qui voyagent pendant des mois de l'océan Indien à la mer Rouge, en passant par la mer d'Arabie.
  • Le harid, également appelé « poisson-perroquet », est une espèce diversifiée qui vit dans les récifs coralliens et joue un rôle clé dans l'écosystème marin. 

RIYAD : Les côtes des îles Farasan sont chaque année le théâtre d'une arrivée massive de poissons harid qui voyagent pendant des mois de l'océan Indien à la mer Rouge, en passant par la mer d'Arabie.

Le harid, également appelé « poisson-perroquet », est une espèce diversifiée qui vit dans les récifs coralliens et joue un rôle clé dans l'écosystème marin. 

Reconnaissable à son bec de perroquet et à ses couleurs vives, le harid prospère dans les habitats riches en coraux, avec plus de 90 espèces, chacune ayant des formes et des couleurs uniques.

Farasan, un groupe d'îles coralliennes situées à 40 km de la côte de Jazan, devient le site de cet événement naturel lorsque de vastes bancs de poissons harid se rassemblent, selon l'agence de presse saoudienne. 

Les habitants peuvent prédire l'arrivée du poisson grâce à une odeur distincte qui se dégage de la mer après le coucher du soleil, le 15^e jour du mois lunaire.

La pêche annuelle au harid, célébrée à la fin du mois d'avril, est une tradition qui reflète l'héritage culturel des îles et qui fait la joie des habitants des îles Farasan depuis des siècles.

Reconnaissant l'importance culturelle et touristique de cette pêche, le prince Mohammed bin Nasser, gouverneur de Jazan, a inauguré le premier festival du harid des îles Farasan en 2005.

La 21^e édition du festival a été lancée lundi, mettant en avant les îles comme une destination prometteuse pour les touristes et les investisseurs. 

Le festival met en avant les coutumes, les traditions, les jeux folkloriques, l'artisanat et les sites historiques uniques de Farasan, tout en présentant l'artisanat local, comme les pièges à pêche, le tissage de palmiers, la création de sacs et de tapis, ainsi que le tricotage de chapeaux. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La calligraphie captive les arabophones comme les non arabophones, affirment des passionnés

Le ministère saoudien de la culture a lancé deux nouvelles polices de caractères basées sur la calligraphie arabe traditionnelle, destinées à être utilisées par les organisations et les particuliers dans des contextes formels et pour des œuvres artistiques. (Fourni/@mocsaudi_fr)
Le ministère saoudien de la culture a lancé deux nouvelles polices de caractères basées sur la calligraphie arabe traditionnelle, destinées à être utilisées par les organisations et les particuliers dans des contextes formels et pour des œuvres artistiques. (Fourni/@mocsaudi_fr)
Le ministère saoudien de la culture a lancé deux nouvelles polices de caractères basées sur la calligraphie arabe traditionnelle, destinées à être utilisées par les organisations et les particuliers dans des contextes formels et pour des œuvres artistiques. (Fourni/@mocsaudi_fr)
Le ministère saoudien de la culture a lancé deux nouvelles polices de caractères basées sur la calligraphie arabe traditionnelle, destinées à être utilisées par les organisations et les particuliers dans des contextes formels et pour des œuvres artistiques. (Fourni/@mocsaudi_fr)
  • L'écriture traditionnelle est un langage universel apprécié pour son art, même s'il n'est pas compris.
  • Les nouvelles polices de caractères seront utilisées par les particuliers et les organisations dans un cadre formel.

RIYAD : La calligraphie arabe occupe une place artistique mondiale qui captive aussi bien les arabophones que les non arabophones, ont déclaré des passionnés à Arab News.

La semaine dernière, le ministère de la culture a introduit deux polices de caractères basées sur la calligraphie arabe et destinées à être utilisées par des particuliers et des organisations dans des contextes formels et pour des œuvres artistiques : Al-Awwal et Saudi.

Abdulrahman Al-Shahed, membre fondateur de l'Association saoudienne de calligraphie arabe, a déclaré à Arab News que l'introduction de ces polices était "une étape bienvenue qui contribue à renouveler la présence de la calligraphie arabe dans les contextes numériques et contemporains, sans la séparer de ses racines spirituelles et esthétiques".

Il a décrit l'introduction de ces polices comme "un appel à redécouvrir la calligraphie en tant qu'identité vivante".

La calligraphie arabe "émerveille les spectateurs par sa beauté abstraite et son esprit contemplatif", a déclaré M. Al-Shahed.

Il a noté que "de nombreux non-Arabes ne lisent pas les lettres, mais ils les ressentent, ainsi que leur beauté", ajoutant que la calligraphie arabe était par conséquent un langage visuel universel.

La calligraphie arabe évolue depuis plus de 1 400 ans, et chaque génération y ajoute sa propre influence, exprimant ainsi son propre esprit et sa propre époque.

Abdul Adeem Al-Shali, membre du groupe des beaux-arts de Qatif, a déclaré à Arab News qu'un grand nombre de non-arabophones s'intéressaient de plus en plus à la langue arabe, à ses lettres et à ses mots.

Il a ajouté : "Cet intérêt démontre la magie de la lettre arabe et l'attrait qu'elle exerce sur l'œil du destinataire moyen, sans parler de celui d'une personne ayant une sensibilité artistique."

De nombreux étrangers ont réalisé des calligraphies magistrales. Le calligraphe américain Mohamed Zakariya, qui s'est converti à l'islam et a appris la calligraphie à Istanbul, a par exemple acquis une grande notoriété.

Il a organisé de nombreuses expositions de calligraphie en Amérique et dans d'autres pays occidentaux, recevant les éloges de ceux qui s'intéressent à cet art, a déclaré Al-Shali.

Ce passionné d'art est optimiste quant à l'avenir de la calligraphie arabe et exhorte les responsables des écoles d'art, des instituts de calligraphie et des écoles de langue arabe dans les universités à "préserver ce grand héritage et à l'enseigner aux générations actuelles avec le plus grand soin".

Le prince Badr bin Abdullah bin Farhan, ministre de la culture, a déclaré que les nouveaux caractères étaient un hommage au riche patrimoine culturel et artistique du Royaume, son ministère ajoutant qu'ils étaient basés sur des "inscriptions et des manuscrits coraniques" historiques.

La conception d'Al-Awwal met en évidence l'esprit de la calligraphie dans les anciennes inscriptions de la péninsule arabique.

Le Saoudien tient compte des principes artistiques de l'écriture d'Al-Awwal et la rend plus contemporaine.

Un groupe d'experts locaux et internationaux a été chargé de leur conception, avec le soutien de l'Autorité saoudienne pour la propriété intellectuelle, de la Fondation du roi Abdulaziz pour la recherche et les archives, et du Centre mondial du prince Mohammed bin Salman pour l'initiative de la calligraphie arabe.

La calligraphie arabe est née dans la péninsule arabique et a été influencée par les conditions culturelles et politiques de la région ainsi que par l'art rupestre des civilisations et des langues préislamiques. Elle s'est répandue avec la migration des Arabes au cours de l'expansion islamique.

Les nouveaux caractères "reflètent la profondeur historique du Royaume d'Arabie saoudite, qui est considéré comme le berceau d'anciennes civilisations humaines et le foyer de diverses calligraphies et inscriptions, allant du musnad au nabatéen et au thamudique", a déclaré le ministère de la culture, en faisant référence à certaines des anciennes civilisations de la péninsule.

Exposition: Écrire ou calligraphier? L’alphabet arabe sublimé
Par Arab News en français -
Calligraphie arabe: Une esthétique à mettre en lumière
Par El Moudjahid -