La pâte à tartiner algérienne, incompatible avec la règlementation européenne, interdite en France

Cette photographie montre des pots de pâte à tartiner algérienne au chocolat et aux noisettes "El Mordjene" en vente dans une épicerie du centre de Marseille, dans le sud-est de la France, le 17 septembre 2024. (AFP)
Cette photographie montre des pots de pâte à tartiner algérienne au chocolat et aux noisettes "El Mordjene" en vente dans une épicerie du centre de Marseille, dans le sud-est de la France, le 17 septembre 2024. (AFP)
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Publié le Mercredi 18 septembre 2024

La pâte à tartiner algérienne, incompatible avec la règlementation européenne, interdite en France

  • Encensé sur les réseaux sociaux, ce produit disponible en France depuis des mois est désormais interdit, car incompatible avec les règles en vigueur au sein de l'Union européenne
  • Une enquête a été ouverte "afin de déterminer les mécanismes de contournement qui ont pu permettre jusqu'à présent la mise sur le marché de cette marchandise"

PARIS: Le buzz autour de la pâte à tartiner algérienne El Mordjene Cebon a-t-il tué sa commercialisation ? Encensé sur les réseaux sociaux, ce produit disponible en France depuis des mois est désormais interdit, car incompatible avec les règles en vigueur au sein de l'Union européenne.

Texture "incroyable", "une tuerie", "très, très bon": sur TikTok, les influenceurs ne tarissent pas d'éloges sur la pâte à tartiner El Mordjene Cebon, qui s'arrache à des prix bien supérieurs à ceux du marché, à plus de 10 euros le pot.

Des images de palettes pleines de cette crème de noisettes grillées circulent sur les réseaux, indiquant chez quel petit épicier la fameuse pâte est disponible.

En plein coeur de Marseille, dans le quartier animé et populaire de Noailles, il est aisé de la trouver, comme dans ce magasin où le pot est à 30 euros bien que le prix ne soit pas affiché.

Nacera et sa fille en ont entendu parler sur TikTok mais le prix les a fait reculer. "C'est comme la crème du Kinder Bueno il paraît", disent-elles à l'AFP.

Le gérant de la boutique, qui souhaite rester anonyme, a lu que le produit qu'il "vend depuis 2022" était interdit mais assure n'avoir reçu aucune notification des autorités.

Selon lui, c'est la similitude avec les goûts des produits Ferrero, comme Kinder Bueno, qui pose surtout problème.

"Ferrero réfute l'information circulant quant à sa potentielle implication dans l'interdiction de la commercialisation en France d'un quelconque produit", a commenté l'industriel auprès de l'AFP.

- Enquête en cours -

Si le produit est devenu viral, il n'est pas compatible avec les règles d'importation de l'Union européenne.

L'Algérie ne remplit pas "l'ensemble des conditions nécessaires pour permettre à un pays tiers d'exporter vers l'Union européenne des marchandises contenant des produits laitiers destinés à la consommation humaine dans le respect des exigences européennes en matière de santé animale et de sécurité sanitaire des aliments", selon le ministère français de l'Agriculture à l'AFP.

Une enquête a été ouverte "afin de déterminer les mécanismes de contournement qui ont pu permettre jusqu'à présent la mise sur le marché de cette marchandise", a-t-il ajouté.

"Deux envois (de pâte à tartiner El Mordjene Cebon, NDLR) sont actuellement bloqués dans les postes de contrôle frontaliers français", selon la même source.

Interrogé par le magazine 60 millions de consommateurs, l'ingénieur agroalimentaire de l'Institut national de la consommation, Xavier Lefebvre, relève par ailleurs un "affichage nutritionnel" qui "ne respecte pas le format standard français et européen".

La pâte à tartiner est disponible dans les petits commerces mais pas chez les grands distributeurs.

En France, le leader du secteur est de loin le Nutella, produit par l'italien Ferrero, qui détient plus des trois quarts du marché des pâtes à tartiner chocolatées en grandes surfaces, selon la fédération du secteur (FCD).

- Fierté en Algérie -

Pour le président de l'Association algérienne de protection des consommateurs (Apoce) Mustapha Zebdi, cette interdiction est "une décision abusive" destinée à protéger les pâtes à tartiner européennes.

"S'il y avait effectivement des mesures à prendre, ça aurait du être fait bien avant, car le produit est sur le marché français depuis des années", affirme-t-il à l'AFP.

"Les associations de protection des consommateurs en France devraient normalement agir car (les Français) consommaient un produit suspect et non conforme à leur règlementation", prédit-il.

En Algérie, pays natal de cette pâte à tartiner, des habitants se disent en tout cas fiers du succès international du produit.

"J'ai parcouru presque 20 km à cause de cette pâte El Mordjene. Elle est devenue très célèbre", déclare ainsi à l'AFP Hassen Mekid, 49 ans, qui loue "le produit de notre pays".

Les Algériens "se ruent" sur la pâte à tartiner, témoigne Rabie Zekraoui, commerçant de 23 ans dont la boutique se trouve dans la capitale, Alger. "Il ne nous reste plus qu'une boîte", dit-il, affirmant qu'il faut "soutenir les produits algériens".

La marque Cebon est-elle à l'origine de ce buzz ?

"Ça nous fait plaisir tout ça mais la réalité de l'histoire, c'est que l'on n'a rien à voir" avec cet engouement, assure Amine Ouzlifi, porte-parole de la marque Cebon, dont le siège se trouve à Tipaza, à 70 km à l'ouest d'Alger.


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.