Jérusalem: L'armée israélienne a dit mardi avoir tué trois membres du Hezbollah libanais dans une frappe aérienne sur la région de Blida, dans le sud du Liban, à la frontière avec Israël.
L'armée de l'air a "éliminé trois terroristes" du Hezbollah qui opéraient sur un "site d'infrastructure terroriste" dans la région de Blida, a dit l'armée israélienne.
Au Liban, la formation islamiste pro-iranienne n'a pas fait état dans l'immédiat de morts dans ses rangs.
Le ministère libanais de la Santé a pour sa part indiqué que trois personnes avaient été tuées et deux blessées par une "frappe de l'ennemi israélien", sur la localité de Blida, sans préciser s'il s'agissait de civils ou de combattants.
Le Hezbollah avait auparavant revendiqué plusieurs attaques contre des troupes et des positions militaires israéliennes frontalières mardi.
L'Agence nationale d'information libanaise (ANI) a rapporté plusieurs frappes israéliennes dans le sud du Liban.
Disant soutenir le Hamas palestinien dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza, le Hezbollah a ouvert un front à la frontière avec Israël le 8 octobre, au lendemain du déclenchement des hostilités dans le territoire palestinien.
Les échanges de feu transfrontaliers sont quasi-quotidiens depuis et ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers d'habitants de part et d'autre de la frontière.
Les nouvelles violences transfrontalières mardi interviennent quelques heures après que le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, eut annoncé que le retour des habitants ayant fui les tirs du Hezbollah sur le nord d'Israël, figurait désormais parmi les objectifs de guerre de son gouvernement.
Lundi, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré que "l'action militaire" contre le Hezbollah était "le seul moyen de garantir le retour des habitants du nord d'Israël dans leurs foyers".
Le Hezbollah répète à plusieurs reprises qu'il ne mettrait fin à ses attaques qu'en cas de cessez-le-feu à Gaza.
Les violences transfrontalières depuis début octobre ont fait 627 morts au Liban, pour la plupart des combattants mais aussi au moins 141 civils, selon un bilan de l'AFP.
Du côté israélien, les autorités ont annoncé la mort d'au moins 24 soldats et 26 civils.
Les violences qui durent depuis presque un an ont été ponctuées d'escalades sur fond de ballet diplomatique visant à éviter à tout prix un conflit plus large qui risquerait d'embraser la région.