Les lauréats des prix culturels nationaux récompensés à Riyad

Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (SPA)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (SPA)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (SPA)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (SPA)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (SPA)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (SPA)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (Ministère de la Culture)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (Ministère de la Culture)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (Ministère de la Culture)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (Ministère de la Culture)
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Publié le Mardi 10 septembre 2024

Les lauréats des prix culturels nationaux récompensés à Riyad

  • Le ministre saoudien de la Culture, le prince Badr ben Abdallah, a rendu hommage, lundi soir, à Riyad, aux lauréats de la quatrième édition du Prix national de la culture
  • Deux nouveaux prix pour les médias culturels et l'artisanat ont été remis lors de cet événement, qui s'est tenu sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane

RIYAD : Le ministre saoudien de la Culture, le prince Badr ben Abdallah, a rendu hommage, lundi soir, à Riyad, aux lauréats de la quatrième édition du Prix national de la culture.

Deux nouveaux prix pour les médias culturels et l'artisanat ont été remis lors de cet événement, qui s'est tenu sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane.

Le prix du Pionnier culturel a été décerné au Dr Saad al-Suwaian, en reconnaissance de ses grandes contributions scientifiques, littéraires et culturelles au cours de nombreuses années dans ce domaine, tandis que l'auteur et artiste Diaa Youssef a remporté le prix culturel de la jeunesse.

Badr al-Buwardi a reçu le prix des Propriétaires d'entreprise, pour les efforts de sa famille dans la préservation du patrimoine culturel.

Le prix de l'Excellence culturelle internationale a été décerné à «Turquoise Mountain» pour son travail de protection du patrimoine et des communautés dans le monde entier.

En ce qui concerne les institutions, le groupe MBC a remporté le prix des Institutions culturelles (à but lucratif). La Fondation du roi Faisal a remporté le prix dans la catégorie des Organisations à but non lucratif.

Des lauréats d'autres secteurs culturels ont également été récompensés au cours de la cérémonie.

Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité.

«Le ministère de la Culture a tenu à adopter une stratégie visant à développer les capacités culturelles, dans le cadre d'un parcours étendu et intégré avec des partenaires de divers secteurs», a ajouté le ministre.

Les prix célèbrent chaque année les réalisations, les contributions et les productions culturelles d'intellectuels saoudiens dans divers secteurs culturels.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’impact de l’Alzheimer sur les proches : Témoignage

Une patiente atteinte d'Alzheimer est hospitalisée dans une unité de soin du groupe hospitalier Broca, le 21 septembre 2005 à Paris, lors de la journée mondiale de la maladie d'Alzheimer. Incurable, cette maladie neuro-dégénérative touche 25 millions de personnes dans le monde, un chiffre qui pourrait monter à 14 millions d'ici 2050. (Photo AFP)
Une patiente atteinte d'Alzheimer est hospitalisée dans une unité de soin du groupe hospitalier Broca, le 21 septembre 2005 à Paris, lors de la journée mondiale de la maladie d'Alzheimer. Incurable, cette maladie neuro-dégénérative touche 25 millions de personnes dans le monde, un chiffre qui pourrait monter à 14 millions d'ici 2050. (Photo AFP)
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  • Les symptômes sont différents en fonction des personnes. C’est d’ailleurs pourquoi ils sont difficiles à prédire, tout comme leur ordre d’apparition et la vitesse de leur évolution.
  • J’ai vécu ces moments d’une manière très douloureuse parce que à chaque fois que je rendais visite à ma mère, je remarquais que son état se détériorait de plus en plus.

RIYAD : Le 21 septembre marque chaque année la Journée Mondiale de l’Alzheimer (JMA). Une date importante pour les malades mais aussi pour les médecins, chercheurs et organismes de santé car elle permet de mettre en lumière ces troubles de la mémoire et de mieux les comprendre et les prévenir.

L’Alzheimer est une maladie neurodégénérative chronique caractérisée par une atteinte progressive et irréversible du cerveau. Elle se traduit par la perte des cellules nerveuses, par des troubles de la mémoire, de l'exécution de gestes simples de la vie courante, de l'expression orale ou écrite, de l'orientation dans le temps et l'espace.

Les symptômes sont différents en fonction des personnes. C’est d’ailleurs pourquoi ils sont difficiles à prédire, tout comme leur ordre d’apparition et la vitesse de leur évolution.

Au début, elle est très peu ou pas visible et ce n'est qu'après des mois, voire des années que surviennent les premiers troubles apparents. Elle entraîne de ce fait des troubles variés chez les patients ; ces troubles peuvent, chez une même personne, se modifier avec le temps, mais l'évolution est irréversible.

Globalement, les fonctions cérébrales déclinent peu à peu. La maladie d'Alzheimer aboutit progressivement à une perte d'autonomie partielle voire totale. Elle survient le plus souvent après 65 ans. 

La maladie d’Alzheimer dans le monde. 58 millions de personnes vivent avec une maladie d’Alzheimer et maladies apparentées dans le monde en 2019 d’après Alzheimer ’s Disease International et 139 millions le seront à l’horizon 2050.

Toujours d’après la même source, en 2019, la démence a été responsable de 1,6 million de décès dans le monde. Elle constitue donc la 7ème cause de décès. Près de la moitié d’entre eux sont survenus dans des pays à revenu élevé. Les femmes représentaient environ 65 % de l’ensemble de ces décès.

d’après Alzheimer ’s Disease International  (2019)
d’après Alzheimer ’s Disease International (2019)

Selon la même source, 75 % des cas de démence sont potentiellement non diagnostiqués, représentant 41 millions de personnes. Le nombre de nouveaux cas annuels dans le monde serait proche de 10 millions.

Cette maladie a un impact profond, non seulement sur les personnes qui reçoivent le diagnostic, mais également sur leurs proches. Lorsqu’un parent reçoit un diagnostic de la maladie d’Alzheimer, les membres de la famille doivent assumer des responsabilités différentes et dans beaucoup de cas, elles peuvent devenir contraignantes. 

Vivre aux côtés d’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée engendre assurément de gros changements. En vérité, Cela change tout !   

Témoignage. Arab news en français a recueilli le témoignage d’Amina H, une jeune femme dont la maman est décédée des suites de cette maladie. Elle a évoqué avec nous des moments très durs, très émouvants que cette famille a vécus pendant de longues années.

Amina N. H a confié : « Je savais que ma mère était malade car très souvent elle faisait des chutes, elle perdait l’équilibre. Un jour, elle a fait une fracture du col du fémur et elle s’est retrouvée alitée pendant plusieurs semaines. En réalité, j’ai appris que ma maman était atteinte de cette maladie par le bais d’une amie intime à la famille lors d’une communication téléphonique.

En posant la question à mon père et à ma grande sœur, ils me répondirent qu’ils ne savaient comment nous annoncer à nous tous cette triste nouvelle. Je pense qu’eux aussi, ils avaient besoin de reprendre leurs esprits. 

En réalité, je suis restée hébétée par la nouvelle. J’y ai pensé pendant quelques jours puis je me suis mise à lire concernant cette maladie et j’ai compris ça allait être long et surtout très difficile. » 

J’ai vécu ces moments d’une manière très douloureuse parce que à chaque fois que je rendais visite à ma mère, je remarquais que son état se détériorait de plus en plus. Au début, elle se souvenait de nos noms et de ceux de ses petits-enfants mais au fur et à mesure, elle a commencé à oublier certains d’entre nous, et plus particulièrement ceux qui n’habitaient pas avec elle. Elle se rappelait de mon père, de ma grande sœur et de mon neveu. » a-t-elle ajouté     

Par contre, elle se souvenait d’une manière nette et avec beaucoup de détails d’évènements lointains, qui remontent à sa jeunesse, à sa famille plus particulièrement, aux amis intimes et à nous tous, surtout lorsque nous étions encore des enfants. 

J’aimais beaucoup quand elle me demandait des nouvelles de mes enfants mais ce qui m’a le plus marquée, c’est que je n’ai jamais révélé à ma mère que j’avais divorcé mais elle a su le jour où elle a appris que j’allais me remarier.

Le lendemain, elle m’a posé toutes les questions qu’une mère peut poser à ses enfants et surtout à fille notamment, est-ce qu’il voit les voit les enfants ? Est-ce qu’il les appelle ? Est-ce qu’il envoie leur pension alimentaire ? Ce jour-là, j’ai été très impressionnée par ce moment de lucidité retrouvée parce qu’elle m’a posée toutes les questions nécessaires. » a-t-elle confié

Au sein de la famille, c’est complexe et difficile d’en parler. Nous l’avons tous vécu différemment mais chacun de nous avait sa propre douleur et nous exprimions notre peine en restant unis malgré nos différences et la cruauté de cette maladie. Comme le dit mon père, nous formons une équipe exceptionnelle.  

 L'Arabie saoudite se situe en bonne position dans la lutte contre la démence, mais les spécialistes affirment qu'il reste encore beaucoup à faire. (Getty Images)
L'Arabie saoudite se situe en bonne position dans la lutte contre la démence, mais les spécialistes affirment qu'il reste encore beaucoup à faire. (Getty Images)

Je dois reconnaitre une chose. Mon père et ma grande sœur Lynda se sont occupé d’elle parfaitement. Ils se sont dévoués pour elle. Pour mon père, c’était son devoir d’époux car il était certain qu’elle aurait fait autant pour lui.

Papa et Lynda lui faisaient prendre sa douche, prenaient en charge sa toilette quotidienne, son régime alimentaire, lui faisaient prendre ses repas, ses soins médicaux, son traitement, sa rééducation. Comme le dit Bachir H, nous formons une équipe exceptionnelle.   

Et nous qui étions loin, nous intervenions pendant le weekend, les jours fériés, les vacances, lorsque l’un d’eux avaient des obligations, lorsqu’ils avaient besoin de respirer, de prendre du recul, de prendre en charge les affaires administratives, de voir un médecin.

Vivre quotidiennement avec un proche atteint de cette maladie bouleverse la vie des proches d’une manière radicale et brutale. »

Mon père et ma sœur ont beaucoup souffert car ils étaient présents tous les jours, leur vie a totalement basculé et entre nous, c’était difficile car nous ressentions chacun à sa façon de la culpabilité, de la perte, de la colère, le deuil.

Nous avons tous pleuré notre maman vivante. Elle s’éteignait sous nos yeux sans que l’on puisse y remédier, malheureusement pour nous tous car mise à part cette maladie elle ne souffrait d’aucune maladie chronique, elle avait selon son médecin traitant le cœur d’une jeune fille de 17 ans. » nous a-t-elle livré

Le conseil que je peux donner aux familles dont un membre souffre de cette maladie, c’est de leur donner beaucoup d’attention, beaucoup d’affection, ils adorent d’ailleurs les câlins et être patient parce que voir sa propre maman partir vivante, c’est une épreuve car nous affrontons tout simplement une maladie qui reste encore inguérissable.

Il est indispensable que ces familles puissent être soutenues, aidées, qu’elles puissent bénéficier de la présence de personnes formées qui interviennent dans la vie de la famille, afin d’aider les membres de la famille pendant heures pour que les proches aient le temps de souffler, de respirer, de vaguer à leurs occupations. Il est aussi fondamental que les membres de la famille doivent maintenir une communication afin qu’ils ne sentent pas isolés ou abandonnés » a conclu Amina.

 


Le Royaume est l'avenir du football, déclare la légende mondiale Yaya Touré

L'ancien joueur de Manchester City et de Barcelone Yaya Toure, qui a rejoint l'entraîneur des Green Falcons Robert Mancini en 2023. (Photo : Abdulrahman Bin Shalhoub)
L'ancien joueur de Manchester City et de Barcelone Yaya Toure, qui a rejoint l'entraîneur des Green Falcons Robert Mancini en 2023. (Photo : Abdulrahman Bin Shalhoub)
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  • Lorsqu'on lui demande comment il imagine la Coupe du monde dans 10 ans, Touré n'a qu'un seul mot sur les lèvres: «Futuriste»
  • «Les gens... qui assisteront à la coupe seront surpris et émerveillés par ce que le prince héritier (Mohammed ben Salmane) et le gouvernement ont essayé de mettre en place», a-t-il déclaré

RIYAD: Les gens seront «surpris et émerveillés» par l'ampleur et l'ambition de la candidature du Royaume à la Coupe du monde de la FIFA 2034, selon le directeur associé de l'équipe nationale saoudienne.

L'ancien joueur de Manchester City et de Barcelone, Yaya Touré, qui a rejoint le sélectionneur des Faucons verts Robert Mancini en 2023, s'est entretenu avec Arab News au sujet de la candidature de l'Arabie saoudite à la Coupe du monde.

Lorsqu'on lui a demandé comment il imaginait la Coupe du monde dans 10 ans, Touré n'avait qu'un seul mot sur les lèvres: «Futuriste».

«Les gens... qui assisteront au championnat dans cette partie du monde seront surpris et émerveillés par ce que le prince héritier (Mohammed ben Salmane) et le gouvernement ont essayé de mettre en place», a-t-il déclaré.

M. Touré a ajouté que «la coupe de 2034 sera très animée. Pourquoi est-ce que je dis cela? Parce qu'elle sera organisée en Arabie saoudite».

Le footballeur britanno-ivoirien met à profit tout ce qu'il a appris au cours de son illustre carrière qui s'étend sur plusieurs décennies. Il apporte ainsi son expertise sur les terrains de football saoudiens.

«J'étais un grand rêveur», a déclaré M. Touré. «Le football m'a tout donné.»

Selon lui, dans les années 1990 et au début des années 2000, l'équipe nationale de football d'Arabie saoudite a obtenu de bons résultats en Coupe du monde avant d'entrer dans une période de déclin.

Aujourd'hui, après les efforts remarquables déployés lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar, notamment la défaite capitale de l'Argentine, vainqueur final du tournoi, lors d'un match de groupe, le football saoudien vise plus haut que jamais.

«La différence entre les clubs dans lesquels j'ai travaillé auparavant et l'Arabie saoudite, c'est que le gouvernement et le peuple veulent améliorer le sport en faisant venir des superstars, des entraîneurs de haut niveau, en changeant les installations, les infrastructures et en ciblant ce qui est le plus important: l'avenir, les jeunes. C'est ce qui m'a poussé à venir ici.»

M. Touré a déclaré que les jeunes joueurs saoudiens, tels que Saoud Abdelhamid, qui a récemment rejoint le club de Serie A Roma, l'un des plus grands clubs d'Italie, et Faisal al-Ghamdi, actuellement engagé auprès du club belge de Beerschot, sont de parfaits exemples de ce qui se passe lorsqu'un objectif est fixé et que les joueurs relèvent le défi.

La carrière professionnelle de Touré a débuté en 1996, à l'âge de 12 ans, lorsqu'il a rejoint le club ivoirien de l'ASEC Mimosas.

Footballeur primé qui a participé trois fois à la Coupe du monde et six fois à la Coupe d'Afrique des nations, et qui a été élu footballeur africain de l'année pendant quatre années consécutives, Touré a entamé sa carrière d'entraîneur avec le club de première division ukrainienne Olimpik Donetsk en 2021.

Après de brèves périodes en Premier League russe et comme entraîneur des jeunes à la Tottenham Hotspur Academy de Londres, il est passé au club belge du Standard Leige avant de rejoindre l'équipe nationale de football d'Arabie saoudite, une équipe qui, selon lui, reflète la vision du pays pour l'avenir.

«Si vous voulez vous améliorer, si vous voulez progressivement devenir l'un des meilleurs, vous devez vous entourer de personnes de haut niveau qui veulent également évoluer.»

L'Arabie saoudite est depuis longtemps une nation passionnée de football – des enfants qui organisent leurs propres «ligues» dans les rues aux entreprises qui accordent des jours de congé pour regarder les tournois saoudiens.

Aujourd'hui, avec les grandes stars internationales qui jouent pour la Saudi Pro League, l'attention du monde entier est tournée vers le Royaume, dans l'attente de son prochain match.

«Dans quelques années, le royaume deviendra le pays du football, c'est certain.»

Le directeur associé a souligné l'ambition de l'Arabie saoudite de développer rapidement ses prouesses footballistiques et, à terme, de surpasser les grandes nations européennes.

«Les gens doivent comprendre que l'Arabie saoudite arrive à grands pas», a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le long récit du «beau jeu» en Arabie saoudite

Des historiens saoudiens et des experts internationaux nommés par la FIFA travaillent à la recherche et à l'enregistrement d'une histoire définitive du football dans le Royaume. (Photo : Arab News Archive)
Des historiens saoudiens et des experts internationaux nommés par la FIFA travaillent à la recherche et à l'enregistrement d'une histoire définitive du football dans le Royaume. (Photo : Arab News Archive)
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  • La Fédération saoudienne de football a été créée en 1956 en tant qu'organe directeur du sport dans le pays
  • La même année, le Royaume a acquis une reconnaissance internationale en adhérant à la FIFA, ce qui a permis aux équipes locales de participer aux compétitions mondiales

RIYAD: Le football fait partie intégrante de la culture du Royaume au point où l'histoire du jeu dans le pays remonte à l'époque précédant la formation de l'État saoudien moderne.

Cependant, en raison du manque de ressources historiques, il existe un débat sur le club qui est officiellement le plus ancien du pays.

Al-Wehda, à La Mecque, est l'un de ceux qui prétendent être les premiers. Bien que le club reconnaisse avoir été officiellement enregistré sous sa forme actuelle en 1946, son site Web officiel cite l'historien Mohammed Ghazali qui affirme qu'il a été fondé à l'origine sous le nom d'Al-Hizb en 1916.

Le club de Djeddah, Al-Ittihad, pense être le plus ancien club du Royaume, avec une date de fondation officielle remontant au 26 décembre 1927, presque cinq ans avant l'unification de septembre 1932 qui a donné naissance à l'État saoudien moderne.

Compte tenu de cette incertitude sur les origines exactes du football dans le pays, la Fédération saoudienne de football a lancé, en 2023, le projet de documentation sur l'histoire du football en Arabie saoudite (Saudi Football History Documentation Project).

Des historiens saoudiens et des experts internationaux nommés par la FIFA travaillent à la recherche et à l'enregistrement d'une histoire définitive du football dans le Royaume.

Le comité a annoncé, le 16 septembre, l'achèvement de la première phase du projet, qui a révélé que l'équipe nationale a disputé un total de 92 matchs et que les clubs ont joué plus de 7 000 matchs entre 1902 et 1982.    

Mais une grande partie de l'histoire du football saoudien est claire.

Le club Al-Ahli, par exemple, est l'un des plus anciens clubs du Royaume, puisqu'il a été fondé en 1937. Parmi les autres organisations anciennes, citons Al-Ettifaq (1945), Al-Chabab (1947), Al-Riyadh (1953), Al-Nassr (1955) et Al-Hilal (1957).

La Fédération saoudienne de football a été créée en 1956 en tant qu'organe directeur du sport dans le pays. La même année, le Royaume a acquis une reconnaissance internationale en adhérant à la FIFA, ce qui a permis aux équipes locales de participer aux compétitions mondiales.

En 1957, l'équipe nationale du Royaume a disputé son premier match international de compétition, un match contre le Liban à Beyrouth qui s'est soldé par un match nul 1-1.
 
Bien qu'il existe des ligues nationales en Arabie saoudite depuis les années 1970, la Saudi Pro League n'a été créée sous sa forme actuelle qu'en 2008.  

En 1984, l'équipe nationale saoudienne a remporté la Coupe d'Asie de l'AFC pour la première fois, Majed Abdallah et Shaye al-Nafisah ayant inscrit les buts de la victoire 2-0 contre la Chine en finale. Le Royaume a conservé le trophée quatre ans plus tard.

L'Arabie saoudite a participé pour la première fois à la Coupe du monde de la FIFA en 1994, qui s'est déroulée aux États-Unis, et a atteint les huitièmes de finale. Son succès s'est poursuivi lorsqu'elle a été à nouveau couronnée championne de la Coupe d'Asie en 1996.

Ces dernières années, le Royaume a continué à progresser dans le domaine du football, notamment en introduisant la première ligue féminine nationale en 2020, suivie de la Women's Cup en 2023.

Fouad Anwar est un ancien membre de l'équipe nationale saoudienne qui a commencé sa carrière en 1991 avec Al-Chabab. On se souvient surtout de ses performances lors de la Coupe du monde 1994, au cours de laquelle il a marqué deux buts qui ont permis aux Saoudiens de se qualifier pour les huitièmes de finale. Il a également participé à la Coupe du monde des clubs de la FIFA 2000 avec Al-Nassr.

Il a déclaré à Arab News que trois clubs de football en particulier ont façonné la scène footballistique du Royaume.

«Il y a eu un changement culturel dans le sport grâce à Al-Ahli, Al-Ittihad et Al-Wehda», a déclaré Anwar. «Le monde a mieux accepté que l'Arabie saoudite et la région fassent partie de la scène footballistique... La culture du football est devenue pertinente dans toutes les régions du pays, à Riyad et ailleurs.»

M. Anwar a surtout mis en lumière les efforts du prince Khaled al-Faisal, du prince Abdallah al-Faisal et du prince Faisal ben Fahad pour créer une base solide pour la culture du sport dans le Royaume.
  
Le prince Khaled al-Faisal a joué un rôle déterminant dans le développement du football dans la région, puisqu'il a eu l'idée de lancer un tournoi pour le Golfe arabe à la fin des années 1960. Le prince Abdallah, quant à lui, a été cofondateur et président d'Al-Ahli, et le prince Faisal a occupé un certain nombre de postes au sein d'organisations sportives nationales et régionales.

Ahmed Eid al-Harbi, ancien joueur d'Al-Ahli qui préside aujourd'hui le conseil d'administration de la Fédération saoudienne de football , a souligné le rôle important du prince Abdallah dans le développement du football saoudien et du sport en général.
 
Il a déclaré à Arab News que le prince consacrait une grande partie de son temps au renforcement des compétences des jeunes, au bénéfice de l'avenir du sport, non seulement dans le Royaume, mais aussi dans l'ensemble du Golfe et du monde arabe, ainsi que sur les scènes continentale et internationale.

«Il ne s'est pas contenté d'adopter le club (Al-Ahli) pour le plaisir de pratiquer un sport ou de remporter des trophées, il a parlé du club comme d'une université créée pour cultiver et mettre en lumière les talents sportifs, en leur accordant l'attention et les soins qu'ils méritent», a déclaré M. Anwar.

Nader al-Sahleh, 61 ans, un Saoudien de la province orientale, a déclaré à Arab News qu'il avait été témoin de l'évolution du football dans le Royaume au fil des ans, depuis les années 1970, lorsque, enfant, il jouait au football avec ses voisins et ses camarades de classe dans les parcs et les champs.
  
«C'était une époque magnifique et irremplaçable, remplie de défis, comme la participation aux ligues de football de quartier et aux tournois du Ramadan», a-t-il déclaré.

«Ces expériences ont eu de très belles répercussions sur ma vie, m'ont permis de rencontrer des amis que je chéris encore aujourd'hui et ont créé de merveilleux souvenirs que j'aimerais pouvoir revivre.»

Le football dans le Royaume a énormément évolué au fil des ans, a déclaré M. Al-Sahleh et, «en conséquence, les équipes saoudiennes rivalisent désormais pour gagner, comme en témoignent nos victoires en Coupe d'Asie et notre domination sur le football asiatique».

Et d’ajouter: «Le prince héritier Mohammed ben Salmane a fait part de son ambition de hisser la Ligue saoudienne au rang des dix meilleures ligues au monde, ce qui témoigne de l’évolution du football saoudien.»

«Actuellement, l'Arabie saoudite construit des stades gigantesques pour accueillir la Coupe d'Asie et même la Coupe du monde de la FIFA. Il ne s'agit là que d'un bref aperçu des progrès du football saoudien et nous sommes reconnaissants envers notre gouvernement, dirigé par le (roi) et le prince héritier, pour leur soutien continu. Puissent nos sports continuer à progresser et à prospérer.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com