Le forum de Riyad aborde les défis de la conservation de la nature en Asie occidentale

L'Arabie saoudite a accueilli lundi à Riyad le 10e Forum régional de l'Union internationale pour la conservation de la nature pour l'Asie occidentale. (SPA)
L'Arabie saoudite a accueilli lundi à Riyad le 10e Forum régional de l'Union internationale pour la conservation de la nature pour l'Asie occidentale. (SPA)
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Publié le Lundi 09 septembre 2024

Le forum de Riyad aborde les défis de la conservation de la nature en Asie occidentale

  • Un événement souligne le rôle de l'Arabie saoudite dans la réalisation des objectifs mondiaux en matière de biodiversité.
  • Mohammed Ali Qurban, directeur général du National Center for Wildlife, a déclaré : « L'organisation de ce forum souligne notre engagement à préserver l'environnement et la faune sauvage.

RIYADH : L'Arabie saoudite, par l'intermédiaire du National Center for Wildlife, a accueilli lundi à Riyad le 10e Forum régional de l'Union internationale pour la conservation de la nature pour l'Asie occidentale.

L'événement s'est déroulé sous le patronage d'Abdulrahman Al-Fadhli, ministre de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture, et président du conseil d'administration du centre.

Le forum de trois jours a rassemblé plus de 200 experts représentant les membres des syndicats d'Asie occidentale, ainsi que les principales autorités de la région et le bureau régional d'Asie occidentale.

Le forum a abordé les défis de la conservation de la nature en Asie occidentale, facilité la planification des programmes et discuté de la participation de la région au Congrès mondial de la nature de 2025.

Il s'est également concentré sur les préparatifs de l'événement et sur le renforcement de la coopération régionale pour stimuler la préservation de la biodiversité.

Mohammed Ali Qurban, directeur général du National Center for Wildlife, a déclaré : « L'organisation de ce forum souligne notre engagement à préserver l'environnement et la faune sauvage, tout en soutenant un développement humain, social et économique durable.

Il a ajouté que le forum s'alignait sur les initiatives environnementales de l'Arabie saoudite, notamment le lancement de plans de systèmes de zones protégées, qui visent à conserver 30 % des territoires terrestres et marins du Royaume d'ici à 2030 dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne.

Le forum a abordé des sujets tels que la formation aux solutions basées sur la nature, l'intégration des réserves dans la liste verte de l'UICN, la restauration durable des terres et l'utilisation de techniques innovantes pour surveiller et combattre la désertification.

Razan Al-Mubarak, président de l'Union internationale pour la conservation de la nature, a déclaré : « Les défis successifs auxquels est confrontée notre région, l'Asie occidentale, tels que la pénurie d'eau et les chaleurs extrêmes, nécessitent une approche collaborative et créative qui augmente les dépenses en faveur de l'environnement et de la durabilité.

« Enfin, je ne saurais trop insister sur l'importance du rôle actif et inclusif des communautés locales dans les différentes régions d'Asie occidentale. Nous devons travailler ensemble pour développer des solutions réalistes et efficaces et les mettre en œuvre en tenant compte de la diversité des cultures dans notre région ».

Le forum, qui se tient tous les quatre ans, encourage la communication et la collaboration entre les membres de l'Asie occidentale, en fournissant une plateforme pour l'échange d'idées, la résolution des problèmes environnementaux et l'élaboration de stratégies de conservation. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Proche-Orient: les chefs de la diplomatie française et américaine appellent à la désescalade

Le ministre français sortant des Affaires étrangères et européennes, Stéphane Sejourne (à droite), serre la main du secrétaire d'État américain Antony Blinken au Quai d'Orsay (ministère français des Affaires étrangères), à Paris, le 19 septembre 2024. (Photo AFP)
Le ministre français sortant des Affaires étrangères et européennes, Stéphane Sejourne (à droite), serre la main du secrétaire d'État américain Antony Blinken au Quai d'Orsay (ministère français des Affaires étrangères), à Paris, le 19 septembre 2024. (Photo AFP)
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  • "Nous sommes coordonnés pour passer les messages de désescalade", a déclaré Stéphane Séjourné.
  • "Nous ne voulons voir aucune escalade de la part d'aucune partie qui rende la situation encore plus difficile", a souligné de son côté son homologue américain Antony Blinken.

PARIS : Les chefs de la diplomatie française et américaine ont appelé jeudi à Paris l'ensemble des parties "à la désescalade au Proche-Orient", se disant "très préoccupés" alors que les attaques visant le Hezbollah au Liban et attribuées à Israël exacerbent les craintes d'une guerre totale dans la région.

"Nous sommes coordonnés pour passer les messages de désescalade", a déclaré Stéphane Séjourné. "Nous ne voulons voir aucune escalade de la part d'aucune partie qui rende la situation encore plus difficile", a souligné de son côté son homologue américain Antony Blinken.

Ils ont insisté sur la nécessité de trouver une solution diplomatique à la guerre larvée à la frontière israélo-libanaise.

"Il y a un vrai problème qui doit être résolu en ce qui concerne le nord d'Israël et le sud du Liban", a ainsi réagi le secrétaire d'Etat américain tandis que son homologue français a estimé que "le Liban ne se remettrait pas d'une guerre totale".

Les explosions imputées par le Hezbollah à Israël, qui n'a pas démenti, se sont produites mardi et mercredi au moment où le chef de la diplomatie américaine se trouvait justement au Caire, pour discuter avec les autorités égyptiennes des négociations en vue d'une trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.

Antony Blinken et Stéphane Séjourné ont par ailleurs évoqué la situation en Ukraine, assurant du soutien indéfectible des Etats-Unis et de la France au pays en guerre contre la Russie.

"Je suis mobilisé depuis maintenant des mois avec notre appareil diplomatique pour regarder comment éviter les contournements des sanctions, continuer à soutenir les Ukrainiens, et nous continuerons à soutenir l'Ukraine (...) jusqu'à ce que le conflit cesse, et jusqu'à ce que la Russie cesse son agression en Ukraine", a réagi le ministre français, qui vient d'être nommé commissaire européen.

Antony Blinken devait se rendre à l'Elysée pour y voir le président Emmanuel Macron.

Il reviendra ensuite au Quai d'Orsay pour un dîner avec Stéphane Séjourné ainsi que leurs homologues italien Antonio Tajani et britannique David Lammy. L'Allemande Annalena Baerbock sera, elle, représentée.


Blinken à Paris alors que les attaques au Liban font craindre l'embrasement

Le ministre français des Affaires étrangères et européennes sortant, Stéphane Sejourne (à droite), accueille le secrétaire d'État américain Antony Blinken au Quai d'Orsay (ministère français des Affaires étrangères), à Paris, le 19 septembre 2024. (Photo Alain JOCARD AFP)
Le ministre français des Affaires étrangères et européennes sortant, Stéphane Sejourne (à droite), accueille le secrétaire d'État américain Antony Blinken au Quai d'Orsay (ministère français des Affaires étrangères), à Paris, le 19 septembre 2024. (Photo Alain JOCARD AFP)
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  • Washington a appelé toutes les parties à ne pas envenimer la situation déjà très tendue.
  • "La réunion se concentrera sur la crise au Moyen-Orient, avec une attention particulière sur l'état des négociations en cours sur le cessez-le-feu à Gaza et la situation au Liban.

PARIS : Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken est arrivé jeudi à Paris pour participer à une réunion sur le Proche-Orient sous l'égide de la France, alors que les attaques visant le Hezbollah au Liban et attribuées à Israël exacerbent les craintes d'une guerre totale dans la région.

Washington, qui n'a pas explicitement condamné ces attaques par appareils électroniques interposés qui ont fait des dizaines de morts et des milliers de blessés, a appelé toutes les parties à ne pas envenimer la situation déjà très tendue, tout comme la France.

Mais les Etats-Unis se trouvent visiblement dans l'embarras alors qu'ils s'efforcent de relancer les négociations en vue d'une trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.

Les explosions imputées par le Hezbollah à Israël, qui n'a pas démenti, se sont produites mardi et mercredi au moment où le chef de la diplomatie américaine se trouvait justement au Caire, pour discuter avec les autorités égyptiennes de ces négociations.

Antony Blinken, qui ne restera que quelques heures à Paris, doit faire le point de la situation auprès de ses homologues français Stéphane Séjourné, italien Antonio Tajani et britannique David Lammy, l'Allemande Annalena Baerbock se faisant représenter, a-t-on confirmé de sources diplomatiques.

Il doit aussi se rendre à l'Elysée pour y voir le président Emmanuel Macron.

"La réunion se concentrera sur la crise au Moyen-Orient, avec une attention particulière sur l'état des négociations en cours sur le cessez-le-feu à Gaza et la situation au Liban. La question du renforcement du soutien à l'Ukraine sera également abordée", avait indiqué mercredi soir le chef de la diplomatie italienne dans un communiqué confirmant sa participation.

Antony Blinken s'était rendu à Kiev la semaine dernière où il a rencontré le président Volodymyr Zelensky.

Quant à Gaza, les négociations sous l'égide des Etats-Unis, de l'Egypte et du Qatar autour d'un cessez-le-feu accompagné de la libération des otages encore retenus par le Hamas sont actuellement dans l'impasse, Israël et le mouvement islamiste palestinien se renvoyant la responsabilité de l'échec des tractations.

"Ce qui manque (…) c'est la volonté politique" de conclure, a déploré mercredi le chef de la diplomatie américaine au Caire. Selon lui, un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza permettrait aussi de réduire les tensions dans le nord d'Israël où se déplace le "centre de gravité" d'une guerre qui entrera le 7 octobre prochain dans sa deuxième année. Ce jour-là, le Hamas avait mené une attaque sans précédent contre Israël.


Liban: 20 morts et plus de 450 blessés dans une nouvelle vague d'explosions d'appareils de transmission du Hezbollah

Des personnes réagissent après l'explosion d'un appareil pendant les funérailles des personnes tuées lors de l'explosion de centaines d'appareils de radiomessagerie dans une vague meurtrière à travers le Liban la veille, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 18 septembre 2024. (AFP)
Des personnes réagissent après l'explosion d'un appareil pendant les funérailles des personnes tuées lors de l'explosion de centaines d'appareils de radiomessagerie dans une vague meurtrière à travers le Liban la veille, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 18 septembre 2024. (AFP)
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  • Une nouvelle vague d'explosions d'appareils de transmission du Hezbollah a fait mercredi 20 morts et plus de 450 blessés à travers le Liban
  • Cette nouvelle vague intervient au lendemain d'une attaque similaire survenue après l'annonce par Israël qu'il étendait les objectifs de la guerre contre le Hamas palestinien dans la bande de Gaza à sa frontière nord avec le Liban

BEYROUTH: Une nouvelle vague d'explosions d'appareils de transmission du Hezbollah a fait mercredi 20 morts et plus de 450 blessés à travers le Liban, exacerbant les craintes d'une guerre totale avec Israël avant un discours jeudi du chef de l'organisation pro-iranienne.

Hassan Nasrallah, qui n'a pas été blessé dans cette séquence selon une source proche du mouvement, doit s'exprimer jeudi à 17H00 (14H00 GMT) sur ces explosions imputées à Israël et qui ont été fatales à plusieurs cadres de son mouvement.

Mercredi, le ministère libanais de la Santé a indiqué que "la vague d'explosions ennemies ayant visé les talkies-walkies" avait "tué 20 personnes et en a blessées plus de 450".

Cette nouvelle vague intervient au lendemain d'une attaque similaire survenue après l'annonce par Israël qu'il étendait les objectifs de la guerre contre le Hamas palestinien dans la bande de Gaza à sa frontière nord avec le Liban.

Sans évoquer les explosions au Liban, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a estimé que le "centre de gravité" de la guerre se déplace "vers le nord" où les échanges de tirs meurtriers quasi-quotidiens avec le Hezbollah ont entraîné le déplacement de dizaines de milliers d'habitants des deux côtés de la frontière.

A Beyrouth, des talkies-walkies ont explosé simultanément mercredi dans la banlieue sud, au moment où se déroulaient les obsèques de quatre membres du Hezbollah tués la veille dans l'explosion de bipeurs, selon une source proche du mouvement libanais et des secouristes.

Les détonations ont semé la panique pendant les funérailles, de nombreuses personnes se précipitant pour se mettre à l'abri, selon des images de l'AFPTV.

Mardi, des explosions simultanées de bipeurs, un système de radiomessagerie utilisé par le mouvement islamiste pro-iranien, ont fait douze morts et entre 2.750 et 2.800 blessés, selon le ministère libanais.

Dès le début de la guerre à Gaza en octobre 2023, le Hezbollah a ouvert un front à la frontière avec Israël disant soutenir le Hamas.

Israël n'a fait aucun commentaire sur ces explosions mais le sujet a été à la Une des ses médias. Selon Amos Harel du quotidien de gauche Haaretz, les explosions des appareils de transmission du mouvement libanais ont placé "Israël et le Hezbollah au bord d'une guerre totale".

- "Préprogrammés pour exploser" -

De son côté, le chef de la diplomatie libanaise, Abdallah Bou Habib, a estimé que l'attaque de mardi pourrait être le présage d'une guerre plus large au Moyen-Orient.

Une source proche du Hezbollah a indiqué à l'AFP que "les bipeurs qui ont explosé provenaient d'une cargaison récemment importée par le Hezbollah de 1.000 appareils".

Selon une enquête préliminaire menée par les autorités libanaises, "les appareils étaient préprogrammés pour exploser et contenaient des matériaux explosifs placés à côté de la batterie", a déclaré à l'AFP un responsable libanais de la sécurité.

Charles Lister, expert au Middle East Institute, a estimé sur X que "le Mossad (service de renseignement extérieur israélien) a infiltré la chaîne d'approvisionnement" du Hezbollah.

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence vendredi pour discuter de la série d'explosions au Liban.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a condamné mercredi les "attaques" aux bipeurs, se disant "extrêmement préoccupé" par la situation. L'ONU a déploré une "escalade extrêmement inquiétante" et  Washington a mis en garde contre toute "escalade".

Le Hamas a accusé Israël d'être responsable de la nouvelle vague d'explosions au Liban, évoquant une "menace" contre la stabilité régionale.

Israël avait annoncé sa décision d'étendre les objectifs de la guerre jusqu'à la frontière israélo-libanaise, afin de permettre le retour des déplacés dans le nord d'Israël.

Les principaux objectifs affichés jusqu'à présent étaient la destruction du Hamas au pouvoir à Gaza depuis 2007, et le retour des otages retenus dans le territoire palestinien.

"Nous menons nos tâches simultanément" au nord et au sud, et "notre tâche est claire: assurer le retour des habitants du nord sains et saufs chez eux", a souligné M. Gallant. Ses propos ont été repris par le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et le chef d'état-major israélien, le général Herzi Halevi, dans des déclarations séparées.

- "Volonté politique" -

Dans ce contexte explosif, le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, en visite au Caire, a appelé Israël et le Hamas à faire preuve de "volonté politique" pour parvenir à un accord de cessez-le-feu, après des mois de négociations infructueuses.

De leur côté, des représentants de la diplomatie américaine, française, allemande, italienne et britannique se réuniront jeudi à Paris pour faire le point sur l'état des négociations pour une trêve à Gaza et la situation au Liban, selon des sources diplomatiques.

Pendant ce temps, la guerre ne connaît pas de répit dans le territoire palestinien assiégé et frappé par une catastrophe humanitaire.

Selon la Défense civile de Gaza, au moins cinq personnes ont été tuées mercredi par une frappe aérienne israélienne sur une école transformée en refuge pour déplacés, dans un quartier de l'est de Gaza-ville (nord).

L'armée a confirmé la frappe, affirmant que les combattants du Hamas utilisaient l'école "pour planifier et mener des activités terroristes".

Mercredi, le Canada a annoncé de nouvelles sanctions pour "combattre les activités terroristes" du Hamas et "contrecarrer ses réseaux financiers", ainsi que contre des colons israéliens "extrémistes" ayant commis des "actes de violence" à l'encontre de civils palestiniens en Cisjordanie occupée.

Le 7 octobre 2023, des commandos du Hamas ont mené une attaque sans précédent sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de 1.205 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels israéliens qui inclut les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.

Sur les 251 personnes enlevées pendant l'attaque, 97 sont toujours retenues à Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée.

Plus de 41.272 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles sur la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.