En quête d'armes, Zelensky s'assure le soutien de Meloni

Giorgia Meloni a averti que laisser tomber l'Ukraine "n'apportera pas la paix, mais le chaos" et des conséquences économiques "plus graves que ce qu'il en coûte aujourd'hui pour soutenir l'Ukraine". (AFP).
Giorgia Meloni a averti que laisser tomber l'Ukraine "n'apportera pas la paix, mais le chaos" et des conséquences économiques "plus graves que ce qu'il en coûte aujourd'hui pour soutenir l'Ukraine". (AFP).
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Publié le Samedi 07 septembre 2024

En quête d'armes, Zelensky s'assure le soutien de Meloni

  • Cette rencontre a eu lieu en marge du forum économique The European House - Ambrosetti qui a débuté vendredi sur les rives du lac de Come, auquel a participé également le Premier ministre hongrois Viktor Orban
  • S'ils réaffirment régulièrement leur forte solidarité, de nombreux gouvernements sont confrontés à des opinions publiques divisées alors que la guerre s'enlise

CERNOBBIO: La Première ministre italienne Giorgia Meloni a assuré samedi l'Ukraine de son soutien sans faille lors d'une rencontre à Cernobbio avec le président Volodymyr Zelensky, qui réclame davantage d'armes à un moment où Moscou avance sur le front est.

Cette rencontre a eu lieu en marge du forum économique The European House - Ambrosetti qui a débuté vendredi sur les rives du lac de Come, auquel a participé également le Premier ministre hongrois Viktor Orban.

"Nous ne devons pas baisser les bras!", a lancé Mme Meloni devant le parterre du forum économique, sorte de mini-Davos, s'adressant ainsi aux alliés de Kiev mais aussi à une opinion publique qui est, selon elle, "légitimement inquiète de la guerre".

S'ils réaffirment régulièrement leur forte solidarité, de nombreux gouvernements sont confrontés à des opinions publiques divisées alors que la guerre s'enlise.

Giorgia Meloni a averti que laisser tomber l'Ukraine "n'apportera pas la paix, mais le chaos" et des conséquences économiques "plus graves que ce qu'il en coûte aujourd'hui pour soutenir l'Ukraine".

"Il ne faut pas tomber dans le piège de la propagande russe" en croyant que le sort de l'Ukraine était scellé, a-t-elle averti.

Aider l'Ukraine à se défendre contre son voisin puissant a créé les conditions d'une "impasse" dans la guerre permettant des pourparlers de paix, a-t-elle fait valoir.

Lors de la rencontre avec M. Zelensky, Giorgia Meloni a mis l'accent sur "le caractère central du soutien à l'Ukraine dans l'agenda de la présidence italienne du G7 et l'engagement continu en faveur de la défense légitime de l'Ukraine et d'une paix juste et durable", a indiqué la présidence du Conseil italien.

« Paix juste »

"Je remercie Giorgia et le peuple italien pour leur soutien et leurs efforts conjoints en vue de rétablir une paix juste", a écrit le dirigeant ukrainien sur X à l'issue de l'entretien, postant une vidéo de leur rencontre.

Après une visite en Allemagne, où il a participé à la réunion des soutiens internationaux de Kiev et a rencontré le chancelier Olaf Scholz, M. Zelensky est arrivé vendredi soir à Cernobbio pour plaider sa cause en Italie.

Kiev réclame à ses alliés la levée des restrictions pour lui permettre de frapper en profondeur sur le sol russe des cibles militaires jugées "légitimes", comme des bases aériennes d'où décollent les avions bombardant l'Ukraine.

L'Italie soutient les sanctions contre Moscou et fournit des armes à Kiev, mais est cependant opposée, à l'instar de la Hongrie, à leur usage en dehors du territoire ukrainien, à rebours de la plupart des pays européens.

S'adressant aux entrepreneurs réunis à Cernobbio, M. Zelensky avait cependant assuré vendredi que "l'Italie fait tout ce qu'elle peut pour parvenir à la paix, nous ne lui demandons rien de plus que ce qu'elle fait déjà".

La rencontre de Giorgia Meloni avec M. Zelensky visait à rassurer l'Ukraine sur le soutien continu de l'Italie au moment où l'un des partenaires de sa coalition de droite et d'extrême droite, Matteo Salvini, est farouchement opposé à toute incursion de Kiev en territoire russe.

M. Zelensky a martelé vendredi qu'en aucun cas ces armes ne seraient utilisées pour frapper les civils ou les cibles non militaires, même si "ce sont nos ennemis, parce qu'ils soutiennent la politique de Poutine".

Sur la base aérienne américaine de Ramstein en Allemagne, M. Zelensky avait réitéré vendredi sa demande de pouvoir utiliser les armes à longue portée fournies par ses partenaires "non seulement sur le territoire occupé de l'Ukraine, mais aussi sur le territoire russe".

Pas de cessez-le-feu

Viktor Orban, opposé à l'aide occidentale à l'Ukraine et proche du Kremlin, avait indiqué vendredi qu'il s'entretiendrait "bien sûr" avec le président ukrainien à Cernobbio si l'occasion se présentait, mais finalement aucune rencontre n'a eu lieu.

Lors de leur dernier face-à-face à Kiev début juillet, M. Orban avait appelé M. Zelensky à envisager un "cessez-le-feu rapidement".

Le Hongrois a réitéré ses appels à un cessez-le-feu vendredi, aussitôt rejetés par M. Zelensky. "Beaucoup de gens parlent de cessez-le-feu en ce moment" mais le président russe Vladimir Poutine n'a jamais tenu ses engagements passés de faire taire les armes. A chaque fois, "ils ont recommencé à nous tuer sur la ligne de contact", a-t-il dit.

A la réunion des soutiens internationaux de Kiev en Allemagne, Volodymyr Zelensky a réclamé au contraire à ses alliés "plus d'armes" pour repousser les forces russes, "en particulier dans la région de Donetsk", dans l'est de Ukraine.

 


Cancers du sein: vers des traitements de radiothérapie plus courts

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa et le responsable de la politique étrangère de l'Union européenne Josep Borell posent pour une photo de groupe avant une réunion sur une solution à deux États pour le conflit israélo-palestinien, au palais de La Moncloa à Madrid, le 13 septembre 2024. (Photo par Thomas COEX / AFP)
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa et le responsable de la politique étrangère de l'Union européenne Josep Borell posent pour une photo de groupe avant une réunion sur une solution à deux États pour le conflit israélo-palestinien, au palais de La Moncloa à Madrid, le 13 septembre 2024. (Photo par Thomas COEX / AFP)
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  • Cette étude de phase 3 a évalué pendant cinq ans 1.265 patientes et comparé les effets d'une radiothérapie standard de cinq semaines avec un nouveau schéma, dit "hypofractionné", c'est-à-dire raccourci à trois semaines.
  • Les résultats de l'étude ont balayé cette crainte: en outre, "on a un taux de survie global, de survie sans récidive et sans métastase qui est même meilleur" avec cette thérapie "hypofractionnée", se félicite l'oncologue.

BARCELONE : Des traitements de radiothérapie raccourcis à trois semaines au lieu de cinq pour toutes les patientes souffrant d'un cancer du sein: une étude présentée dimanche lors d'un congrès d'oncologie ouvre la voie à une "désescalade du fardeau thérapeutique".

Selon les organisateurs de l'Esmo, congrès annuel de la Société européenne d'oncologie médicale, un rendez-vous mondial de la recherche qui se tient cette année à Barcelone (Espagne) jusqu'à mardi, ses résultats pourraient bientôt conduire à changer la prise en charge du cancer du sein.

Cette étude de phase 3 a évalué pendant cinq ans 1.265 patientes et comparé les effets d'une radiothérapie standard de cinq semaines avec un nouveau schéma, dit "hypofractionné", c'est-à-dire raccourci à trois semaines.

Toutes ces femmes étaient touchées par un cancer du sein avec atteinte ganglionnaire, ce qui signifie que la tumeur n'était plus localisée mais s'était propagée aux ganglions lymphatiques.

Une partie des patientes de l'étude ont reçu des doses un peu plus fortes à chaque séance, mais ont eu moins de rendez-vous au total.

"À partir des études précédentes, on savait que l'efficacité d'une radiothérapie plus courte était la même dans le cas d'une tumeur localisée, mais pour les femmes avec une atteinte ganglionnaire, il n'y avait rien jusqu'à ce jour démontrant qu'on pouvait raccourcir le nombre de séances", a expliqué à l'AFP Sofia Rivera, oncologue-radiothérapeute, cheffe de service à l'institut français Gustave-Roussy, qui a présenté l'étude.

Pour parvenir à réduire les séances à trois semaines, la dose d'irradiation a été un peu augmentée à chaque fois.

"Quand on traite le sein mais aussi les ganglions, on s'attaque à des volumes beaucoup plus grands, qui incluent des tissus sains comme le poumon, le cœur, ou l'œsophage", précise Sofia Rivera. Donc avec une dose plus forte, on pouvait craindre davantage d'effets secondaires liés au traitement.

- "Gain en qualité de vie" -

Les résultats de l'étude ont balayé cette crainte: en outre, "on a un taux de survie global, de survie sans récidive et sans métastase qui est même meilleur" avec cette thérapie "hypofractionnée", se félicite l'oncologue.

Au vu de ces données, il est fort probable qu'une radiothérapie écourtée soit bientôt proposée aussi aux femmes atteintes d'un cancer du sein ganglionnaire, ce qui représente 30% des cancers du sein.

"Ca voudra dire des traitements moins lourds ; on s'oriente clairement vers une désescalade du fardeau thérapeutique", s'enthousiasme Sofia Rivera.

Baisser le nombre de séances limitera en effet le nombre d'allers-retours des malades vers leur centre de traitement. "C'est un gain en qualité de vie", se réjouit l'oncologue. A la clé également: une baisse des listes d'attente, puisque des places seront libérées sur la machines de radiothérapie, et un gain en ressources humaines.

Charlotte Coles, oncologue et professeure à l'Université de Cambridge, a salué dimanche une étude "vraiment importante", qui devrait conduire à soulager "le fardeau pour les malades" et "réduire les coûts des systèmes de soin".

Cette étude s'inscrit dans un corpus de recherches allant globalement dans le même sens.

Une méta-analyse publiée la semaine dernière dans le British medical journal (BMJ), qui a regroupé des essais impliquant plus de 20.000 patientes, a ainsi conclu que l'administration de doses plus élevées par fraction de radiothérapie sur une période plus courte réduisait considérablement le risque d'effets secondaires et améliorait la qualité de vie.

Pour le seul cancer du sein, des études ont d'abord montré que trois semaines de radiothérapie (15 séances) donnaient d'aussi bons résultats que cinq semaines (25 séances). Puis d'autres études ont montré que cinq séances faisaient aussi bien que 25 ou 15.

L’étape suivante sera de tester cinq séances sur une semaine pour les cancers du sein avec ganglion. Des études sont en cours mais il faudra au moins cinq ans avant les premiers résultats.

En France, un frein pourrait néanmoins retarder la mise en pratique de ce nouveau standard: la radiothérapie reste en effet pour le moment rémunérée à l'acte et non au forfait. Il est donc aujourd'hui plus rentable pour les établissements de proposer un nombre important de séances.


La Nobel de la Paix iranienne Narges Mohammadi appelle à "sortir du silence" face à l'oppression des femmes

Une manifestante porte une pancarte sur laquelle on peut lire « Les femmes iraniennes sont toujours debout » lors d'une marche organisée à l'occasion du deuxième anniversaire du mouvement de protestation déclenché par la mort en détention de Mahsa Amini, 22 ans. Place de la Bastille, à Paris, le 15 septembre 2024. (Photo Sameer Al-DOUMY / AFP)
Une manifestante porte une pancarte sur laquelle on peut lire « Les femmes iraniennes sont toujours debout » lors d'une marche organisée à l'occasion du deuxième anniversaire du mouvement de protestation déclenché par la mort en détention de Mahsa Amini, 22 ans. Place de la Bastille, à Paris, le 15 septembre 2024. (Photo Sameer Al-DOUMY / AFP)
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  • J'exhorte les Nations unies à sortir de leur silence et de leur inaction face à l'oppression dévastatrice et la discrimination perpétrées par les gouvernements théocratiques et autoritaires contre les femmes.
  • Evoquant "ces deux années terribles" et "la route qui reste à parcourir", Mme Mohammadi affirme dans son message que "rien ne sera plus comme avant" et que le "changement fait vaciller les fondements de la tyrannie religieuse".

PARIS : La Prix Nobel de la paix iranienne emprisonnée Narges Mohammadi a appelé lundi la communauté internationale à "sortir du silence et de l'inaction" face à l'oppression des femmes en Iran, deux ans exactement après le déclenchement du mouvement "Femme Vie Liberté".

"J'appelle les institutions internationales et les peuples à agir. J'exhorte les Nations unies à sortir de leur silence et de leur inaction face à l'oppression dévastatrice et la discrimination perpétrées par les gouvernements théocratiques et autoritaires contre les femmes, en criminalisant l'apartheid de genre", a déclaré Mme Mohammadi dans ce message relayé par ses proches sur les réseaux sociaux.

Il y a deux ans, le 16 septembre 2022, le décès de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne arrêtée par la police des moeurs iranienne pour non respect du strict code vestimentaire islamique, a déclenché en Iran une révolte populaire inédite, brutalement réprimée par le pouvoir.

Dénonçant le port obligatoire du voile et le conservatisme religieux, les manifestants, menés par des femmes, ont défié le pouvoir pendant des mois. Au moins 551 personnes ont été tuées, donc certaines exéctuées, et des milliers d'autres arrêtées, selon des ONG de défense des droits humains.

Evoquant "ces deux années terribles" et "la route qui reste à parcourir", Mme Mohammadi affirme dans son message que "rien ne sera plus comme avant" et que le "changement fait vaciller les fondements de la tyrannie religieuse".

"En ce deuxième anniversaire de Femme Vie Liberté, nous réaffirmons notre engagement à réaliser la démocratie, la liberté, l'égalité, et à vaincre le despotisme théocratique", ajoute Mme Mohammadi, qui dimanche avait annoncé la grève de la faim de 34 prisonnières politiques afin de "commémorer" la contestation depuis deux ans et le "meurtre" de Mahsa Amini.

D'après la Fondation Narges, interrogée par l'AFP, cette grève, "symbolique" et à laquelle la Nobel de la paix participait, devait durer "24 heures".

La militante de 52 ans a reçu cette distinction en 2023, notamment pour son combat contre la peine de mort. Elle est emprisonnée à Téhéran depuis novembre 2021 et a passé une large part de la dernière décennie en prison.


La campagne électorale américaine bascule dans une nouvelle dimension

Le candidat républicain à l'élection présidentielle, l'ancien président des États-Unis Donald Trump, regarde pendant un rassemblement de campagne à l'Expo at World Market Center Las Vegas le 13 septembre 2024 à Las Vegas, Nevada. À (Photo by JUSTIN SULLIVAN  AFP)
Le candidat républicain à l'élection présidentielle, l'ancien président des États-Unis Donald Trump, regarde pendant un rassemblement de campagne à l'Expo at World Market Center Las Vegas le 13 septembre 2024 à Las Vegas, Nevada. À (Photo by JUSTIN SULLIVAN AFP)
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  • Les médias américains ont désigné un Américain pro-ukrainien, Ryan Wesley Routh, que l'AFP avait interviewé en 2022 à Kiev où il s'était rendu en soutien au peuple ukrainien, comme l'auteur de cette tentative présumée d'assassinat.
  • Les médias américains ont désigné un Américain pro-ukrainien, Ryan Wesley Routh, que l'AFP avait interviewé en 2022 à Kiev où il s'était rendu en soutien au peuple ukrainien, comme l'auteur de cette tentative présumée d'assassinat.

WSSHINGTON : La campagne de la présidentielle américaine entre Kamala Harris et Donald Trump bascule lundi dans une nouvelle dimension au lendemain de la deuxième tentative d'assassinat présumée contre le candidat républicain.

L'arrestation dimanche d'un homme armé d'un fusil AK-47 qui avait rôdé sur le terrain de golf de Donald Trump en Floride est intervenue le même jour où des nouvelles alertes à la bombe affluaient à Springfield, dans l'Ohio, une petite ville du Midwest au coeur de conspirations dirigées par les républicains contre les immigrés.

Les médias américains ont désigné un Américain pro-ukrainien, Ryan Wesley Routh, que l'AFP avait interviewé en 2022 à Kiev où il s'était rendu en soutien au peuple ukrainien, comme l'auteur de cette tentative présumée d'assassinat.

A une cinquantaine de jours du scrutin du 5 novembre, la campagne est d'ores et déjà sans précédent dans l'histoire de la démocratie américaine: l'ex-président Trump a échappé en juillet à une première tentative d'assassinat, le chef de l'Etat sortant, le démocrate Joe Biden, a jeté l'éponge et sa vice-présidente Kamala Harris l'a remplacé au pied levé.

Et alors que Mme Harris, 59 ans, et M. Trump, 78 ans, s'affrontent de manière acrimonieuse dans un climat politique délétère, le tribun conservateur populiste a été visé dimanche par une nouvelle "tentative présumée d'assassinat", selon la police fédérale.

- Trump "sain et sauf" -

Donald Trump, qui s'est dit "sain et sauf", se trouvait dimanche en début d'après-midi sur le parcours de son club de golf quand "des coups de feu" ont été tirés "à proximité", selon son équipe de campagne.

Plusieurs agents du Secret Service, la police d'élite de protection des présidents, ex-présidents et personnalités politiques de premier plan, ont effectivement "ouvert le feu sur un homme armé" qui se trouvait près du bord du terrain, selon des responsables des forces de l'ordre.

Un fusil AK-47 à lunette a été retrouvé, ainsi que deux sacs à dos et du matériel d'enregistrement vidéo.

Un homme a été placé en garde à vue après avoir été rattrapé grâce à un témoin qui avait identifié sa voiture.

Mais le Secret Service a reconnu ne "pas être sûr à l'heure actuelle que l'individu ait pu tirer sur les agents".

Et, a fortiori, rien ne dit que l'homme interpellé ait même ouvert le feu vers l'endroit du golf où jouait Donald Trump.-

-Biden "soulagé" -

Joe Biden s'est dit "soulagé" que son rival n'ait "pas été touché".

Le président âgé et physiquement affaibli de 81 ans, qui quittera le pouvoir le 20 janvier, a réaffirmé qu'il n'y avait "aucune place pour la violence politique ou pour n'importe quelle forme de violence dans notre pays".

Le milliardaire Elon Musk, partisan de Trump, a été critiqué après avoir publié, puis supprimé, sur X, un post dans lequel il soulevait la question de savoir pourquoi personne n'avait tenté de tuer Biden ou Harris, ont rapporté des médias américains.

Mme Harris s'est déclarée de son côté "profondément perturbée par la possible tentative d'assassinat de l'ancien président Trump".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont condamné la tentative d'assassinat présumée. Le Kremlin, pour sa part, a estimé que c'était le signe d'une "intensification" de la campagne électorale américaine.

- climat tendu -

Cette campagne se déroule dans une atmosphère politique et sociale tendue.

Une ville de l'Etat de l'Ohio, Springfield, est depuis des jours la proie de rumeurs infondées lancées sur les réseaux sociaux selon lesquelles des immigrés haïtiens voleraient des chats, des chiens et d'autres animaux de compagnie pour les manger.

Ces allégations, relayées en meeting par Donald Trump, ont déclenché alertes à la bombe et fermetures temporaires d'écoles, avec une police sur les dents et des immigrés apeurés.

La campagne s'est vraiment emballée le 27 juin au soir lors d'un débat télévisé calamiteux entre MM. Biden et Trump qui a poussé le premier à quitter la course le 21 juillet pour être remplacé aussitôt par Mme Harris.

Le 13 juillet, Donald Trump, qui rêve de revenir à la Maison Blanche après son mandat de 2017 à 2021, avait été blessé à l'oreille par les tirs d'un jeune Américain, abattu par les forces de l'ordre, après avoir fait un mort et deux blessés lors d'un meeting de campagne en Pennsylvanie.

Cet Etat rural et industriel du nord-est est l'un des six ou sept Etats fondamentaux pour remporter le scrutin présidentiel au suffrage universel indirect.

Les candidats ne cessent d'arpenter ces Etats dits "pivots" ou "clés", dont la Pennsylvanie, le Michigan, le Wisconsin ou le Nevada.

Lundi, selon leurs programmes diffusés avant le week-end, M. Trump devait être en Floride et Mme Harris à Washington.