Quel sera le sort des enfants orphelins de Gaza ?

Des enfants palestiniens participent au Hope Camp pour les enfants orphelins à la Société de réhabilitation de Jabalia dans le camp de réfugiés au nord de la bande de Gaza, le 27 juillet 2024. Le ministère de la Santé de la bande de Gaza, dirigé par le Hamas, a déclaré qu'une frappe israélienne sur une école avait tué 30 personnes le 27 juillet, après qu'une opération militaire de plusieurs jours plus au sud a fait environ 170 morts, selon les services d'urgence. (AFP).
Des enfants palestiniens participent au Hope Camp pour les enfants orphelins à la Société de réhabilitation de Jabalia dans le camp de réfugiés au nord de la bande de Gaza, le 27 juillet 2024. Le ministère de la Santé de la bande de Gaza, dirigé par le Hamas, a déclaré qu'une frappe israélienne sur une école avait tué 30 personnes le 27 juillet, après qu'une opération militaire de plusieurs jours plus au sud a fait environ 170 morts, selon les services d'urgence. (AFP).
Des enfants palestiniens participent au Hope Camp pour les enfants orphelins à la Société de réhabilitation de Jabalia dans le camp de réfugiés au nord de la bande de Gaza, le 27 juillet 2024. Le ministère de la Santé de la bande de Gaza, dirigé par le Hamas, a déclaré qu'une frappe israélienne sur une école avait tué 30 personnes le 27 juillet, après qu'une opération militaire de plusieurs jours plus au sud a fait environ 170 morts, selon les services d'urgence. (AFP).
Des enfants palestiniens participent au Hope Camp pour les enfants orphelins à la Société de réhabilitation de Jabalia dans le camp de réfugiés au nord de la bande de Gaza, le 27 juillet 2024. Le ministère de la Santé de la bande de Gaza, dirigé par le Hamas, a déclaré qu'une frappe israélienne sur une école avait tué 30 personnes le 27 juillet, après qu'une opération militaire de plusieurs jours plus au sud a fait environ 170 morts, selon les services d'urgence. (AFP).
Des enfants palestiniens participent au Hope Camp pour les enfants orphelins à la Société de réhabilitation de Jabalia dans le camp de réfugiés au nord de la bande de Gaza, le 27 juillet 2024. Le ministère de la Santé de la bande de Gaza, dirigé par le Hamas, a déclaré qu'une frappe israélienne sur une école avait tué 30 personnes le 27 juillet, après qu'une opération militaire de plusieurs jours plus au sud a fait environ 170 morts, selon les services d'urgence. (AFP).
Des enfants palestiniens participent au Hope Camp pour les enfants orphelins à la Société de réhabilitation de Jabalia dans le camp de réfugiés au nord de la bande de Gaza, le 27 juillet 2024. Le ministère de la Santé de la bande de Gaza, dirigé par le Hamas, a déclaré qu'une frappe israélienne sur une école avait tué 30 personnes le 27 juillet, après qu'une opération militaire de plusieurs jours plus au sud a fait environ 170 morts, selon les services d'urgence. (AFP).
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Publié le Lundi 26 août 2024

Quel sera le sort des enfants orphelins de Gaza ?

  • En février, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a déclaré que la bande de Gaza était « l'endroit le plus dangereux au monde pour un enfant »
  • Beaucoup d’enfants n'ont pas accès aux soins médicaux et souffrent de malnutrition, de détresse psychologique et de maladies infectieuses, dont la polio, l'hépatite A et diverses affections cutanées

LONDRES : Terrorisés, endeuillés, affamés et sans abri, des milliers d'enfants non accompagnés dans la bande de Gaza ravagée par la guerre sont victimes d'atrocités inimaginables à la lumière de la crise humanitaire grave qui règne dans la région – et ce, sans les soins et la protection d'un parent ou d'un tuteur.

ONU Femmes a estimé, en avril, qu'à la suite de l'opération militaire israélienne à Gaza, qui a débuté le 7 octobre, en représailles à l'attaque du Hamas contre le sud d'Israël, au moins 19 000 enfants se seraient retrouvés sans l'un ou les deux parents.

L'organisation caritative britannique Oxfam a décrit la guerre à Gaza comme « l'un des conflits les plus meurtriers du XXIe siècle », avec un bilan dépassant désormais les 40 170 morts, dont au moins 25 000 femmes et enfants, selon les autorités sanitaires de Gaza.

En février, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a déclaré que la bande de Gaza était « l'endroit le plus dangereux au monde pour un enfant ».

Les enfants de Gaza ont subi des blessures qui ont changé leur vie sous les bombardements israéliens. Beaucoup n'ont pas accès aux soins médicaux et souffrent de malnutrition, de détresse psychologique et de maladies infectieuses, dont la polio, l'hépatite A et diverses affections cutanées

Bébé Asmaa Ajour, qui a perdu toute sa famille lors d'une attaque de l'armée israélienne contre le carrefour de Saraya, reçoit des soins à l'hôpital Kamal Adwan de Beit Lahia, à Gaza. (Agence Anadolu via Images Getty)

L'Unicef a déclaré, en juin, qu'un enfant sur trois à Gaza souffrait de malnutrition aiguë, avertissant qu'au moins 3 000 d'entre eux dans le sud de l'enclave risquaient de mourir de faim.

« D’atroces images continuent d'émerger de Gaza, montrant des enfants mourant sous les yeux de leurs familles en raison du manque persistant de nourriture, de fournitures nutritionnelles et de la destruction des services de santé », a déclaré Adèle Khodr, directrice régionale de l'Unicef pour la région Mena, dans un communiqué.

Elle qualifie la situation de « privation insensée, provoquée par l'homme ».

Par ailleurs, l'organisation Human Rights Watch, basée à New York, a accusé le gouvernement israélien d’utiliser la famine comme « technique de guerre », ce que ce dernier a démenti.

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Le petit Omar al-Qadiri, qui a perdu sa famille lors de l'attaque israélienne contre l'école Et-Tabiin dans la ville de Gaza, est pris en charge à l'hôpital Kemal Adwan de Beit Lahia, à Gaza, le 19 août 2024. (Agence Anadolu via Images Getty)

Ces atrocités sont d'autant plus terrifiantes pour les milliers d'enfants séparés des personnes qui s'occupent d'eux et désormais contraints de se débrouiller seuls.

« Les enfants qui ont perdu leur famille ou en ont été séparés sont confrontés à des difficultés inimaginables alors qu'ils luttent pour survivre sans l'aide d'un adulte », a déclaré à Arab News Ahmad Baroudi, responsable des médias auprès du bureau de Save the Children dans les territoires palestiniens occupés.

quelques chiffres

 

  • Plus de 19 000 enfants ont perdu l'un ou les deux parents.
  • Plus de 16 480 ont été tués dans le conflit depuis le 7 octobre.

Sources : ONU/Ministère de la Santé/Save the Children

« Dans de nombreux cas, les frères et sœurs plus âgés ou les membres de la famille élargie interviennent pour apporter le peu de soutien qu'ils peuvent, souvent dans les conditions les plus désespérées. Cependant, ces enfants sont extrêmement vulnérables à l'exploitation, aux abus et à la négligence, ainsi qu'au traumatisme psychologique grave que représente le fait de se retrouver seul dans un environnement aussi hostile. »

Bien que les organisations humanitaires « travaillent sans relâche pour venir en aide à ces enfants, en leur offrant des abris d'urgence, de la nourriture et un soutien psychosocial », M. Baroudi déclare que l'ampleur des besoins « dépasse de loin les ressources disponibles ».

« La situation est désastreuse et sans une intervention immédiate et soutenue, la survie de ces enfants reste gravement menacée. »

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Shereen al-Bozom, une orthophoniste palestinienne qui a lancé une initiative pour traiter les enfants souffrant de traumatismes induits par le conflit et de troubles de la parole, traite un enfant dans sa clinique improvisée dans une salle de classe de l'école Fakhura dans la bande de Gaza, le 14 août 2024. (AFP)

De nombreux mineurs non accompagnés sont également détenus dans les prisons israéliennes. La Commission palestinienne pour les affaires des détenus et des ex-détenus rapporte qu'Israël a détenu un nombre inconnu d'enfants de Gaza depuis le 7 octobre, en plus de plus de 650 enfants arrêtés en Cisjordanie.

Selon Save the Children, les enfants détenus qui ont été libérés disent avoir été soumis à différentes méthodes de torture, y compris des abus physiques et sexuels, des fouilles à nu et des traitements cruels, comme le fait de rester debout dans la chaleur pendant de longues périodes.

« La torture et les traitements cruels ou inhumains infligés aux enfants sont strictement interdits par le droit international », a déclaré l'organisation caritative dans un communiqué publié en juillet.

En juin, les Nations unies ont ajouté Israël à leur liste mondiale d'États et de groupes armés impliqués dans « le meurtre et la mutilation d'enfants, le viol et d'autres genres de violence sexuelle perpétrés contre des enfants, les attaques contre des écoles, des hôpitaux et des personnes protégées ».

Les groupes militants palestiniens Hamas et Jihad islamique ont également été ajoutés à la liste.

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Des enfants palestiniens font la queue à un point de distribution d'eau dans le camp de réfugiés d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 25 août 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. (AFP)

L'International Rescue Committee, basé aux États-Unis, a déclaré, la semaine dernière, qu'il craignait que le nombre réel de mineurs non accompagnés à Gaza soit bien plus élevé que les estimations actuelles des Nations unies.

Une enquête de l'ONU menée en avril a révélé que depuis le 7 octobre, quelque 41 % des familles de Gaza s'occupaient d'enfants qui n'étaient pas les leurs.

Bien que les organisations non gouvernementales fournissent des services essentiels tels que la distribution de nourriture, les soins de santé et le soutien psychosocial aux mineurs, M. Baroudi de Save the Children a déclaré que « l'ampleur de la crise signifie que de nombreuses personnes sont privées de l'aide dont elles ont désespérément besoin ».

« Les ressources limitées et les obstacles à l'accès signifient que seule une fraction de la souffrance peut être soulagée à l'heure actuelle, laissant d'innombrables personnes, en particulier des enfants, dans des situations qui mettent leur vie en danger ».

Les organisations internationales humanitaires et de défense des droits de l'homme, ainsi que plusieurs gouvernements, ont appelé à plusieurs reprises à un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza et à la libération de tous les otages.

Si un cessez-le-feu permanent est conclu rapidement, M. Baroudi estime que « l'avenir des orphelins qui survivent dépendra de l'engagement de la communauté internationale à soutenir les efforts de reconstruction à long terme ».

« Ces enfants auront besoin d'une prise en charge globale allant au-delà des besoins immédiats de survie. Cela inclut un logement sûr et stable, un accès continu à l'éducation, aux soins de santé et aux services de santé mentale pour les aider à se remettre des profonds traumatismes dont ils ont été victimes. »

Il a ajouté : « Des efforts devront être faits pour les réunir avec les membres survivants de leur famille ou pour les placer dans des environnements protecteurs où ils pourront recevoir les soins et le soutien dont ils ont besoin pour reconstruire leur vie. »

« Sans une aide internationale soutenue, ces orphelins risquent de passer entre les mailles du filet et d'être confrontés toute leur vie à l'instabilité et à la vulnérabilité. »

Sahar Alhabaj, ergothérapeute dans un établissement de santé mentale au Royaume-Uni, a déclaré que les enfants non accompagnés et orphelins à Gaza « souffrent de la solitude, de la privation émotionnelle et du manque de soins en raison de l'absence de leurs familles. »

Ces difficultés émotionnelles sont aggravées par « leur incapacité à comprendre des concepts profonds tels que la mort et les émotions associées à ce concept, comme la tristesse et la peur », a-t-elle déclaré à Arab News.

Bien que ces enfants puissent être « physiquement en sécurité » une fois qu'un cessez-le-feu permanent est atteint, Mme Alhabaj a déclaré « qu'ils pourraient souffrir de stress traumatique à long terme ou de troubles de la personnalité ».

Audrey McMahon, pédopsychiatre à Médecins sans frontières, a prévenu en juin que « toute la population d'enfants et d'adolescents de Gaza – plus d'un million de personnes – aura besoin d'un soutien en matière de santé mentale » une fois la guerre terminée.
Après avoir constaté de visu l'impact de la guerre sur les enfants, elle a déclaré à MSF : « En Palestine, il n'y a jamais de ‘post’ dans le syndrome de stress post-traumatique. Il s'agit d'un traumatisme continu, d'un traumatisme prolongé, d'une guerre après l'autre. »

Et d’ajouter : « Ces enfants sont des êtres humains qui ont le même droit de vivre en paix, d'avoir accès à une bonne alimentation, de grandir en bonne santé. Ils devraient avoir le droit de rêver et d'avoir confiance en l'avenir. »

« Les enfants ne choisissent pas l'endroit où ils naissent. Ils n'appartiennent à aucun groupe. Ce sont juste des enfants. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban : le Hezbollah accuse Israël de « centaines de violations » de la trêve

Le chef adjoint du Hezbollah libanais, Cheikh Naim Qassem, prend la parole lors d'un rassemblement de soutien aux Palestiniens de Gaza, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas, à Beyrouth, au Liban. (File/Reuters)
Le chef adjoint du Hezbollah libanais, Cheikh Naim Qassem, prend la parole lors d'un rassemblement de soutien aux Palestiniens de Gaza, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas, à Beyrouth, au Liban. (File/Reuters)
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  • Son discours est intervenu alors que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, se trouve au Liban, à l'approche de la date butoir du 26 janvier pour l'application complète de l'accord de cessez-le-feu.
  • « J'appelle l'État libanais à faire preuve de fermeté face à ces violations qui ont dépassé les centaines, cela ne peut pas continuer », a-t-il dit dans un discours diffusé par la télévision du Hezbollah, al-Manar.

BEYROUTH : Le chef du Hezbollah libanais, Naïm Qassem, a accusé  samedi Israël de « centaines de violations » de l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur fin novembre et averti de nouveau que sa formation pourrait « perdre patience ».

Son discours est intervenu alors que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, se trouve au Liban, à l'approche de la date butoir du 26 janvier pour l'application complète de l'accord de cessez-le-feu.

« J'appelle l'État libanais à faire preuve de fermeté face à ces violations qui ont dépassé les centaines, cela ne peut pas continuer », a-t-il dit dans un discours diffusé par la télévision du Hezbollah, al-Manar.

« Nous avons fait preuve de patience à l'égard de ces violations pour donner une chance à l'État libanais, qui est responsable de cet accord, ainsi qu'aux parrains internationaux, mais il ne faut pas tester notre patience », a-t-il ajouté.

L'accord de cessez-le-feu stipule que l'armée libanaise doit se déployer aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays, d'où l'armée israélienne doit se retirer dans un délai de 60 jours, soit jusqu'au 26 janvier.

Sorti affaibli de la guerre, le Hezbollah doit, lui, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne.

Vendredi, M. Guterres, qui s'est rendu auprès des Casques bleus dans le sud, a affirmé que l'« occupation » de cette région par Israël et ses opérations militaires devaient « cesser ».

Il a révélé que les soldats de maintien de la paix avaient découvert « plus de 100 caches d'armes appartenant au Hezbollah ou à d'autres groupes armés depuis le 27 novembre », jour de l'entrée en vigueur de la trêve.

Le chef du Hezbollah, qui avait des réserves sur la nomination de M. Salam, un juriste international respecté, a averti que « personne ne peut nous exclure de la participation politique effective dans le pays ».


Gaza : le cessez-le-feu est prévu pour entrer en vigueur dimanche à 06 h 30 GMT d'après un médiateur qatari

Un garçon court avec un drapeau palestinien sur un monticule de décombres dans un camp pour personnes déplacées par le conflit à Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 17 janvier 2025, suite à l'annonce d'une trêve dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hamas. (Photo Eyad BABA / AFP)
Un garçon court avec un drapeau palestinien sur un monticule de décombres dans un camp pour personnes déplacées par le conflit à Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 17 janvier 2025, suite à l'annonce d'une trêve dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hamas. (Photo Eyad BABA / AFP)
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  • « Conformément à l'accord conclu entre les parties concernées et les médiateurs, le cessez-le-feu dans la bande de Gaza commencera à 8 h 30, dimanche 19 janvier, heure locale à Gaza », a écrit sur X Majed al-Ansari, le porte-parole qatari .
  • « Nous conseillons aux habitants de faire preuve de la plus grande prudence et de respecter les instructions des sources officielles », a-t-il ajouté.

DOHA : Le cessez-le-feu entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël dans la bande de Gaza entrera en vigueur dimanche à 04 h 30 GMT, a indiqué samedi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, pays médiateur.

« Conformément à l'accord conclu entre les parties concernées et les médiateurs, le cessez-le-feu dans la bande de Gaza commencera à 8 h 30, dimanche 19 janvier, heure locale à Gaza », a écrit sur X Majed al-Ansari, porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères.

« Nous conseillons aux habitants de faire preuve de la plus grande prudence et de respecter les instructions des sources officielles », a-t-il ajouté.

L'accord de cessez-le-feu, annoncé mercredi par le Qatar et les États-Unis, autre pays médiateur, prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

En échange, Israël va relâcher 737 prisonniers palestiniens, selon le ministère israélien de la Justice, qui a précisé que leur libération n'interviendrait pas avant 16 heures dimanche (14 heures GMT).


Macron à Beyrouth: soutien ferme aux Libanais et leurs nouveaux dirigeants, pour une ère nouvelle

Le président français Emmanuel Macron serre la main de son homologue libanais Joseph Aoun au palais présidentiel de Baabda le 17 janvier 2025. Le 17 janvier, M. Macron a annoncé que Paris accueillerait dans les prochaines semaines une conférence internationale « pour la reconstruction du Liban » après une guerre entre le groupe militant Hezbollah et Israël. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron serre la main de son homologue libanais Joseph Aoun au palais présidentiel de Baabda le 17 janvier 2025. Le 17 janvier, M. Macron a annoncé que Paris accueillerait dans les prochaines semaines une conférence internationale « pour la reconstruction du Liban » après une guerre entre le groupe militant Hezbollah et Israël. (AFP)
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  • Pour affronter ces défis et amorcer l’écriture de la nouvelle page qui s’ouvre pour le pays, le président français estime qu’il faut s’adosser à trois piliers : restaurer la souveraineté, mettre le Liban sur la voie de la prospérité
  • C’est ce credo que Macron a déroulé lors de ses entretiens avec Aoun et qu’il a réitéré durant ses rencontres avec Salam et le chef du parlement libanais Nabih Berry

PARIS: En se rendant à Beyrouth, quelques jours après l’élection du nouveau président libanais Joseph Aoun et la désignation du nouveau premier ministre Nawaf Salam, le président français Emmanuel Macron a voulu confirmer que la France se tient fermement aux côtés du Liban et des Libanais, dans cette nouvelle ère qui s’ouvre.

C’est une ère porteuse de grands espoirs, pour un pays qui semblait voué au chaos, à cause de l’ineptie de sa classe politique et de ses luttes internes. C’est ce qu’il a voulu constater par lui-même en allant au contact des nouveaux dirigeants et du peuple libanais.

Mais c’est également une ère de défis complexes et difficiles, tant le Liban est fragilisé au niveau de ses institutions, de son économie et de son tissu social par des pratiques mercantiles et communautaires, les ingérences externes, puis récemment une guerre avec Israël qui a laissé une partie de son territoire en lambeaux.

Pour affronter ces défis et amorcer l’écriture de la nouvelle page qui s’ouvre pour le pays, le président français estime qu’il faut s’adosser à trois piliers : restaurer la souveraineté, mettre le Liban sur la voie de la prospérité et consolider son unité.

C’est ce credo que Macron a déroulé lors de ses entretiens avec Aoun et qu’il a réitéré durant ses rencontres avec Salam et le chef du parlement libanais Nabih Berry.

S’exprimant devant les journalistes à la suite de son tête-à-tête avec Aoun au palais présidentiel de Baabda il a souligné que la souveraineté passe par le respect du cessez-le-feu instauré entre le Liban et Israël le 26 novembre dernier et qu’il a qualifié de «succès diplomatique historique qui a permis de sauver des vies». Avec pour effet la nécessité de consolider le mécanisme de surveillance dont la France fait partie.

Cela implique une application stricte des engagements pris par les autorités israéliennes et libanaises dans le cadre de l'accord et dans les délais prévus.

 Soulignant que « des résultats ont été obtenus » à ce niveau, Macron a estimé qu’ils « doivent se fédérer, se confirmer dans la durée », avec « un retrait total des forces israéliennes, et un monopole total de l'armée libanaise sur les armes ».

C'est pourquoi ajoute Macron « nous soutenons, avec force la montée en puissance des forces armées libanaises et leur déploiement dans le sud du pays » tout en continuant à « consolider l'appui international en matière d'équipement de formation, et de soutien financier ».

Cet effort est soutenu par, la France à titre bilatéral et « je sais aussi que nos amis, l'arabie saoudite le Qatar les pays de la région sont prêts à faire davantage » ajoute-t-il, tout en travaillant « avec vous à la démarcation de la ligne bleue pour dégager une solution pérenne au bénéfice de la sécurité de tous ».

Macron a par ailleurs rappelé que cette souveraineté ne concerne pas que le sud du Liban, et que le contrôle des autres frontières, notamment dans le contexte du bouleversement en cours en Syrie, « constitue aussi un enjeu majeur ». 

L’autre pilier étant la prospérité au bénéfice de tous, il exprimé l’espoir d’une formation rapide du nouveau gouvernement pour mener à bien cette tâche et subvenir à l’urgence humanitaire qui n’est pas révolue.

La nécessité de réformer

La France assure t-il veille à ce que les engagements pris le 24 octobre à Paris soient tenus et qu'ils se traduisent matériellement au profit des populations déplacées par la guerre, Mais « au-delà des réponses d'urgence, la communauté internationale doit anticiper un soutien massif à la reconstruction des infrastructures des habitations détruites par la guerre, tout particulièrement au sud, où le million de déplacés libanais sont rentrés pour trouver leur maison et leur village réduits en cendres ».

À ce propos Macron a précisé qu’une conférence internationale pour la reconstruction se tiendra à Paris dans quelques semaines, lors d’une visite qu’effectuera le président libanais.

La prospérité suppose également des réformes, elles sont « attendues et connues » et s’adressant à Aoun dans des termes empreints d’une chaleur amicale « vous les portez, et vous les défendez », la réforme de la justice, la réforme bancaire, la réforme du marché de l'énergie, la lutte contre la corruption, « toutes ces réformes nécessaires, c'est le gouvernement à venir qui le portera, elles sont indissociables de cette reconstruction ». 

L'ensemble de ces points poursuit Macron doit servir le troisième objectif, « celui d'une nation libanaise, réconciliée et unie dans son pluralisme », car la plus grande des appartenances « est celle à une république qui croit dans l'universel, et d'un pluralisme qui respecte toutes les religions, toutes les communautés leur donnent à chacune sa place ».

Ce n'est que dans cette unité, assure-t-il dans « ce pluralisme réconcilié que le chemin est possible », rendant hommage au peuple libanais, aux milliers de victimes que le pays a déploré depuis le déclenchement de la guerre, « une guerre dans laquelle le Liban a été plongé, malgré lui par l'irresponsabilité de quelques uns ».

Avant sa rencontre avec Aoun au palais de Baabda Macron avait déposé une gerbe au monument du soldat inconnu, puis il s’est livré à un exercice qu’il affectionne particulièrement, en déambulant dans le quartier de Gemayzeh, qui avait été dévasté par l’explosion du port de Beyrouth en 2020

Évoluant au milieu d’une foule de libanais qui l’ont accueilli par des applaudissements chaleureux, il a siroté un café puis il a regardé des livres sur la reconstruction de ce quartier, qu’il avait visité juste au lendemain de l’explosion.

Il a échangé en toute spontanéité avec les personnes qui l’entouraient, il a fait des selfies, bu des jus de fruits, partagé une pizza en écoutant attentivement les personnes qui s'adressent à lui.

« Vous êtes adorable » lui lance une vieille dame, « aidez le Liban » lui demande un homme, une autre personne lui fait part de sa crainte d’une reprise de la guerre.

« Bon courage » et « garder le moral », assène le président français à ses interlocuteurs, avant de souligner que l’ère qui s’ouvre est une ère d’espoir où chacun a sa part à accomplir.

Macron avait commencé sa visite par une rencontre avec le premier ministre libanais en exercice Najib Mikati, et deux entretiens avec le chef d’état major de la FINUL, le général Jean-Jacques Fatinet, puis avec le commandant des opérations spéciales au sein du mécanisme de surveillance du cessez le feu le Général Jasper Jeffers et du représentant de la France au sein de ce mécanisme le général Guillaume Pin Hun.