Liban: sept combattants du Hezbollah et un enfant tués dans des frappes israéliennes

Des fumées s'échappent lors d'un bombardement israélien sur le village de Khiam, au sud du Liban, le 23 août 2024, dans le cadre d'affrontements transfrontaliers entre les troupes israéliennes et les combattants du Hezbollah. (AFP)
Des fumées s'échappent lors d'un bombardement israélien sur le village de Khiam, au sud du Liban, le 23 août 2024, dans le cadre d'affrontements transfrontaliers entre les troupes israéliennes et les combattants du Hezbollah. (AFP)
Short Url
Publié le Samedi 24 août 2024

Liban: sept combattants du Hezbollah et un enfant tués dans des frappes israéliennes

  • Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza le 7 octobre, les échanges de tirs transfrontaliers entre le Hezbollah pro-iranien et Israël sont quasi quotidiens
  • Le ministère a fait état d'un bilan total de huit morts dans les frappes israéliennes sur le sud du Liban

BEYROUTH: Sept combattants du Hezbollah ont péri vendredi, selon le mouvement islamiste armé, dans des frappes israéliennes sur le sud du Liban qui ont aussi tué un enfant, d'après le ministère libanais de la Santé.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza le 7 octobre, les échanges de tirs transfrontaliers entre le Hezbollah pro-iranien et Israël sont quasi quotidiens.

Le ministère a fait état d'un bilan total de huit morts dans les frappes israéliennes sur le sud du Liban. Il a expliqué qu'une "frappe de drone de l'ennemi israélien" avait tué deux personnes, dont un enfant de sept ans, à Aïta al-Jabal, et que trois autres frappes israéliennes avaient tué six personnes dans trois autres localités.

Le Hezbollah a indiqué que sept de ses combattants avaient été tués dans les frappes israéliennes. Le mouvement islamiste armé a revendiqué 13 attaques contre des positions israéliennes vendredi, dont "plusieurs salves de roquettes".

L'armée israélienne a comptabilisé entre 90 et 100 projectiles tirés du Liban vers le nord d'Israël, dont certains ont été interceptés.

Elle a précisé que ses avions avaient "éliminé" des membres d'une "cellule terroriste qui prévoyait de tirer des projectiles depuis la région de Tayr Harfa". Une source proche du Hezbollah a déclaré à l'AFP que trois de ses combattants avaient été tués dans cette frappe.

Selon l'armée israélienne, ses avions ont également "frappé et éliminé" un "terroriste important de l'unité de roquettes et de missiles du Hezbollah dans le sud du Liban" à Aïta al-Jabal, l'identifiant comme Mohammad Mahmoud Najem.

Plus tard dans la journée vendredi, le groupe a rendu hommage à Najem en tant que combattant.

L'Agence nationale libanaise d'information (ANI, officielle) a fait état de "deux missiles guidés" ayant visé une maison à Aïta al-Jabal.

Le Hezbollah affirme mener des attaques contre Israël pour soutenir son allié palestinien, le mouvement islamiste Hamas.

Les craintes de voir ces violences dégénérer en guerre totale sont vives depuis la mort d'un chef militaire du Hezbollah fin juillet, tué par une frappe israélienne au Liban, et celle de l'ex-chef du Hamas en Iran, qui a accusé Israël de l'avoir assassiné. Le Hezbollah et Téhéran ont promis de riposter.

Depuis octobre, les violences ont fait plus de 600 morts au Liban, principalement des combattants du Hezbollah mais également au moins 131 civils, selon un décompte de l'AFP.

En Israël et sur le plateau du Golan syrien occupé, 23 militaires et 26 civils ont été tués, selon les autorités israéliennes.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.