BEYROUTH: Sept combattants du Hezbollah ont péri vendredi, selon le mouvement islamiste armé, dans des frappes israéliennes sur le sud du Liban qui ont aussi tué un enfant, d'après le ministère libanais de la Santé.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza le 7 octobre, les échanges de tirs transfrontaliers entre le Hezbollah pro-iranien et Israël sont quasi quotidiens.
Le ministère a fait état d'un bilan total de huit morts dans les frappes israéliennes sur le sud du Liban. Il a expliqué qu'une "frappe de drone de l'ennemi israélien" avait tué deux personnes, dont un enfant de sept ans, à Aïta al-Jabal, et que trois autres frappes israéliennes avaient tué six personnes dans trois autres localités.
Le Hezbollah a indiqué que sept de ses combattants avaient été tués dans les frappes israéliennes. Le mouvement islamiste armé a revendiqué 13 attaques contre des positions israéliennes vendredi, dont "plusieurs salves de roquettes".
L'armée israélienne a comptabilisé entre 90 et 100 projectiles tirés du Liban vers le nord d'Israël, dont certains ont été interceptés.
Elle a précisé que ses avions avaient "éliminé" des membres d'une "cellule terroriste qui prévoyait de tirer des projectiles depuis la région de Tayr Harfa". Une source proche du Hezbollah a déclaré à l'AFP que trois de ses combattants avaient été tués dans cette frappe.
Selon l'armée israélienne, ses avions ont également "frappé et éliminé" un "terroriste important de l'unité de roquettes et de missiles du Hezbollah dans le sud du Liban" à Aïta al-Jabal, l'identifiant comme Mohammad Mahmoud Najem.
Plus tard dans la journée vendredi, le groupe a rendu hommage à Najem en tant que combattant.
L'Agence nationale libanaise d'information (ANI, officielle) a fait état de "deux missiles guidés" ayant visé une maison à Aïta al-Jabal.
Le Hezbollah affirme mener des attaques contre Israël pour soutenir son allié palestinien, le mouvement islamiste Hamas.
Les craintes de voir ces violences dégénérer en guerre totale sont vives depuis la mort d'un chef militaire du Hezbollah fin juillet, tué par une frappe israélienne au Liban, et celle de l'ex-chef du Hamas en Iran, qui a accusé Israël de l'avoir assassiné. Le Hezbollah et Téhéran ont promis de riposter.
Depuis octobre, les violences ont fait plus de 600 morts au Liban, principalement des combattants du Hezbollah mais également au moins 131 civils, selon un décompte de l'AFP.
En Israël et sur le plateau du Golan syrien occupé, 23 militaires et 26 civils ont été tués, selon les autorités israéliennes.