Algérie: Imane Khelif acclamée par une foule immense dans sa région natale

Le président Abdelmadjid Tebboune remet un prix à la médaillée d'or olympique algérienne de boxe Imane Khelif au Palais d'El Mouradia à Alger le 15 août 2024. (AFP)
Le président Abdelmadjid Tebboune remet un prix à la médaillée d'or olympique algérienne de boxe Imane Khelif au Palais d'El Mouradia à Alger le 15 août 2024. (AFP)
Short Url
Publié le Samedi 17 août 2024

Algérie: Imane Khelif acclamée par une foule immense dans sa région natale

  • La championne olympique de boxe algérienne Imane Khelif, qui s'est retrouvée malgré elle au coeur d'une controverse sur le genre pendant les JO de Paris, a été acclamée par une foule immense à Tiaret, pour son retour dans sa région natale
  • Une enquête a été ouverte en France après la plainte pour cyberharcèlement aggravé déposée par Imane Khelif, victime d'une campagne de haine sur les réseaux sociaux dès la fin de son premier combat

ALGER: La championne olympique de boxe algérienne Imane Khelif, qui s'est retrouvée malgré elle au coeur d'une controverse sur le genre pendant les JO de Paris, a été acclamée par une foule immense à Tiaret, pour son retour dans sa région natale.

Des milliers de personnes se sont pressées vendredi soir dans les rues de cette ville d'environ 200.000 habitants, à 340 km au sud-ouest d'Alger, pour la saluer après son sacre aux Jeux olympiques de Paris, selon un correspondant de l'AFP.

Interrogée sur la plainte qu'elle a déposée pour cyberharcèlement, Imane Khelif n'a pas voulu répondre. "C'est jour de fête aujourd'hui. J'aborderai cette question au moment opportun", a-t-elle expliqué.

Mais son entraîneur, Mohamed Chaoua, a précisé que le président Abdelmadjid Tebboune suivait personnellement cette affaire.

Le chef de l'Etat "a dit que nous ne renoncerons pas à nos droits (dépôt d'une plainte qui vise notamment Elon Musk, JK Rowling et Donald Trump, ndlr)", a dit l'entraîneur, tout en soulignant que le retour d'Imane était "un jour (...) de joie" et que les questions judiciaires devaient être abordées dans les instances appropriées.

Une enquête a été ouverte en France après la plainte pour cyberharcèlement aggravé déposée par Imane Khelif, victime d'une campagne de haine sur les réseaux sociaux dès la fin de son premier combat, laissant entendre qu'elle serait "un homme combattant des femmes".

Massés depuis la matinée aux abords du siège de la wilaya (préfecture) de Tiaret, une région rurale semi-aride, les supporteurs ont explosé de joie à l'apparition, à la nuit tombée, de la championne olympique qui paradait sur un bus à impériale, escorté par des véhicules de la gendarmerie.

Aux cris de "Imane Khelif" et du slogan "one, two, three, viva l'Algérie", les supporteurs ont ovationné leur héroïne, entourée notamment de membres de sa famille.

"C'est un accueil chaleureux que j'ai reçu aujourd'hui. Tous les Algériennes et Algériens ont le droit de se réjouir et de profiter", a déclaré la jeune femme de 22 ans.

"Même le président de la République est en réalité le premier supporteur d'Imane Khelif, ce qui montre que l'Etat et le peuple sont tous derrière le sport. Je suis convaincue que le sport est un message pour les peuples", a ajouté la championne.


Première visite en Irak du chef de la diplomatie syrienne

M. Chaibani est arrivé vendredi à Bagdad où il a été reçu au ministère des Affaires étrangères par M. Hussein, a indiqué de manière laconique l'agence de presse officielle INA, au sujet de cette visite surprise. (AFP)
M. Chaibani est arrivé vendredi à Bagdad où il a été reçu au ministère des Affaires étrangères par M. Hussein, a indiqué de manière laconique l'agence de presse officielle INA, au sujet de cette visite surprise. (AFP)
Short Url
  • Le déplacement avait été évoqué à plusieurs reprises ces dernières semaines, mais il avait été reporté
  • La visite intervient sur fond d'hostilité accrue en Irak à l'encontre d'une partie de la communauté syrienne qui y vit

BAGDAD: Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, est arrivé vendredi à Bagdad pour sa première visite en Irak où il a été reçu par son homologue Fouad Hussein, les deux pays voisins maintenant des relations teintées de froideur.

Dans un Irak majoritairement chiite, la classe politique a fustigé les récents massacres en Syrie menés par les forces de sécurité, des groupes armés alliés ou des jihadistes étrangers, et qui ont fait selon une ONG près de 1.400 morts civils, en majorité issus de la communauté alaouite, branche du chiisme.

M. Chaibani est arrivé vendredi à Bagdad où il a été reçu au ministère des Affaires étrangères par M. Hussein, a indiqué de manière laconique l'agence de presse officielle INA, au sujet de cette visite surprise.

Le déplacement avait été évoqué à plusieurs reprises ces dernières semaines, mais il avait été reporté.

La visite intervient sur fond d'hostilité accrue en Irak à l'encontre d'une partie de la communauté syrienne qui y vit.

Ces derniers jours, les forces irakiennes ont interpellé au moins 13 Syriens accusés de faire la "promotion de groupes terroristes" et de soutenir les massacres en Syrie, ont indiqué mercredi à l'AFP deux responsables sécuritaires.

La diplomatie syrienne a aussi condamné mercredi des "agressions" visant ses ressortissants en Irak, appelant le gouvernement à "garantir la sécurité des Syriens résidant" dans ce pays.

Depuis l'arrivée au pouvoir en décembre en Syrie des anciens rebelles sunnites emmenés par l'actuel président intérimaire, Ahmad al-Chareh, Bagdad a maintenu avec Damas des relations teintées de vigilance.

Les décideurs irakiens n'oublient pas que M. Chareh était naguère affilié à Al-Qaïda et engagé avec ce groupe jihadiste en Irak.

Avant d'être renversé, le régime syrien de Bachar al-Assad a bénéficié du soutien de groupes armés irakiens pro-iraniens déployés en Syrie durant la guerre civile qui a ravagé le pays.

 


Irak: un important chef du groupe jihadiste Etat islamique a été tué 

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Syrie et en Irak, le groupe jihadiste a vu son "califat" autoproclamé vaciller sous le coup d'offensives successives avec le soutien d'une coalition internationale emmenée par Washington. (AFP)
Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Syrie et en Irak, le groupe jihadiste a vu son "califat" autoproclamé vaciller sous le coup d'offensives successives avec le soutien d'une coalition internationale emmenée par Washington. (AFP)
Short Url
  • Le jihadiste, présenté comme "l'adjoint du Calife" de l'EI, était aussi le gouverneur au sein de l'organisation ultra-violente des provinces syriennes et irakiennes, selon le Premier ministre
  • Et il était "chargé des bureaux des opérations extérieures", a-t-il ajouté

BAGDAD: Un important chef du groupe Etat islamique (EI), chargé notamment des "opérations extérieures" et visé par des sanctions américaines, a été tué par les forces de sécurité irakiennes, a annoncé vendredi le Premier ministre, Mohamed Chia al-Soudani.

Abdallah Makki Muslih al-Roufayi "était considéré comme l'un des plus dangereux terroristes en Irak et dans le monde", a indiqué M. Soudani sur la plateforme X.

Le jihadiste, présenté comme "l'adjoint du Calife" de l'EI, était aussi le gouverneur au sein de l'organisation ultra-violente des provinces syriennes et irakiennes, selon le Premier ministre.

Et il était "chargé des bureaux des opérations extérieures", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre ne dit pas quand et où le jihadiste a été tué. M. Soudani a toutefois salué une opération chapeautée par les Renseignements irakiens et menée en coopération avec la coalition internationale antijihadistes emmenée par Washington.

Abdallah Makki Muslih al-Roufayi était visé depuis l'été 2023 par des sanctions de Washington.

En octobre déjà, les autorités irakiennes ont annoncé avoir tué neuf commandants de l'EI, notamment le plus haut responsable des jihadistes dans le pays, "le prétendu gouverneur de l'EI en Irak", identifié comme Jassim al-Mazrouei.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Syrie et en Irak, le groupe jihadiste a vu son "califat" autoproclamé vaciller sous le coup d'offensives successives avec le soutien d'une coalition internationale emmenée par Washington.

La défaite de l'EI en Irak a été proclamée en 2017 (et en Syrie en 2019), mais des cellules jihadistes restent actives dans le pays et continuent d'attaquer sporadiquement l'armée et la police, particulièrement dans les zones rurales et reculées.

Aujourd'hui, Bagdad estime que ses forces de sécurité sont capables de faire face à la menace jihadiste. Un accord négocié avec Washington prévoir un retrait graduel du personnel de la coalition internationale déployé en Irak pour épauler les militaires du pays.

La première phase, jusqu'en septembre 2025, prévoit le départ de la coalition de l'Irak fédéral, puis d'ici septembre 2026 du Kurdistan autonome dans le nord de l'Irak.

 


Trêve à Gaza: le Hamas dit être prêt à libérer un otage israélo-américain et à rendre quatre dépouilles

Short Url
  • Le Hamas a annoncé vendredi être prêt à libérer un otage israélo-américain et à rendre les dépouilles de quatre autres otages, binationaux
  • "Hier (jeudi), la délégation du Hamas a reçu une proposition des médiateurs de reprendre les négociations. En responsabilité, le mouvement a répondu positivement et remis sa réponse ce matin"

GAZA: Le Hamas a annoncé vendredi être prêt à libérer un otage israélo-américain et à rendre les dépouilles de quatre autres otages, binationaux, dans le cadre d'un accord permettant de discuter de la suite à donner à la trêve avec Israël dans la bande de Gaza.

"Hier (jeudi), la délégation du Hamas a reçu une proposition des médiateurs de reprendre les négociations. En responsabilité, le mouvement a répondu positivement et remis sa réponse ce matin, [signifiant] son accord à la libération du soldat israélien Edan Alexander, qui détient la nationalité américaine, en plus de [la restitution] des corps de quatre autres [otages] binationaux", indique un communiqué. Un dirigeant du Hamas a précisé à l'AFP que ces quatre corps étaient ceux des otages israélo-américains.