Les autorités israéliennes donnent le feu vert à une nouvelle colonie en Cisjordanie

Une route en serpentin s'étend entre la colonie juive de Givat Zeev (à l'arrière-plan) et les villages palestiniens près de la ville de Ramallah, en Cisjordanie occupée par Israël, le 8 septembre 2023. (Photo, AFP)
Une route en serpentin s'étend entre la colonie juive de Givat Zeev (à l'arrière-plan) et les villages palestiniens près de la ville de Ramallah, en Cisjordanie occupée par Israël, le 8 septembre 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 14 août 2024

Les autorités israéliennes donnent le feu vert à une nouvelle colonie en Cisjordanie

  • M. Smotrich, lui-même colon et en charge des Affaires civiles au ministère de la Défense, a annoncé sur X que son bureau avait "terminé ses travaux et publié un plan pour la nouvelle implantation.
  • Environ 490.000 colons vivent en Cisjordanie aux côtés de trois millions de Palestiniens.

JERUSALEM : Le ministre des Finances israélien Bezalel Smotrich a annoncé mercredi que le plan de construction d'une nouvelle colonie, sur un terrain inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco en Cisjordanie occupée par Israël, avait été approuvé.

M. Smotrich, lui-même colon et en charge des Affaires civiles au ministère de la Défense, a annoncé sur X que son bureau avait "terminé ses travaux et publié un plan pour la nouvelle implantation, Nahal Heletz dans le Gush Etzion", un bloc de colonies au sud de Jérusalem.

Cette nouvelle colonie, dont la construction avait été approuvée par le gouvernement en juin avec quatre autres colonies, se situe entre le Gush Etzion et la ville palestinienne de Bethléem.

"Aucune décision anti-israélienne et antisioniste n'arrêtera le développement des implantations. Nous continuerons à lutter contre le projet dangereux de création d'un Etat palestinien en créant des faits sur le terrain", a déclaré le ministre.

"C'est la mission de ma vie et je la continuerai autant que possible", a-t-il martelé, alors que les colonies sont illégales aux yeux du droit international.

L'ONG israélienne anti-colonisation "La paix maintenant" a dénoncé l'autorisation de plans de construction sur des terres déclarées domaniales par les autorités israéliennes.

- "Annexion de facto" -

Le village palestinien de Battir, dont les maisons doivent jouxter la future colonie selon l'ONG, est connu pour ses terrasses agricoles, ses vignes et ses olives et a été inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.

Le Premier ministre israélien Benjamin "Netanyahu et Smotritch continuent de promouvoir l'annexion de facto (de la Cisjordanie) ... nous en paierons tous le prix", déclare La Paix maintenant dans un communiqué.

L'année 2023 a marqué un record pour l'avancée des colonies israéliennes en Cisjordanie, avec le plus grand nombre de permis de construire délivrés depuis 30 ans, selon l'Union européenne (UE).

Des permis de construire ont été accordés l'an dernier par les autorités israéliennes pour 12.349 logements en Cisjordanie, selon un rapport de l'UE.

La colonisation par Israël de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est annexée s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967. Elle représente la première menace, affirment les Palestiniens, à la solution à deux Etats, palestinien et israélien, voisins.

Les partis d'extrême droite de l'actuelle coalition gouvernementale israélienne font pression pour que l'expansion des colonies s'accélère.

Environ 490.000 colons vivent en Cisjordanie aux côtés de trois millions de Palestiniens.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, la violence entre les Palestiniens d'une part, et l'armée et les colons israéliens d'autre part, s'est intensifiée en Cisjordanie.

Au moins 625 Palestiniens y ont été tués, en partie des assaillants contre des civils et des soldats israéliens, selon un décompte de l'AFP, et au moins 18 Israéliens, dont des soldats.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.