JO: Tom Cruise, un trompe-la-mort nimbé de mystère attendu en clôture

En 2005, son passage dans le talk-show d'Oprah Winfrey, où il saute plusieurs fois sur le canapé avec un rire maniaque en professant son amour pour Katie Holmes, le transforme en être bizarre aux yeux de Hollywood. (AFP)
En 2005, son passage dans le talk-show d'Oprah Winfrey, où il saute plusieurs fois sur le canapé avec un rire maniaque en professant son amour pour Katie Holmes, le transforme en être bizarre aux yeux de Hollywood. (AFP)
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Publié le Dimanche 11 août 2024

JO: Tom Cruise, un trompe-la-mort nimbé de mystère attendu en clôture

  • Trompe-la-mort féru d'adrénaline, l'une des très rares stars à effectuer elle-même ses cascades les plus risquées devrait apparaître durant la cérémonie de fin des JO pour effectuer le passage du drapeau olympique d'un côté à l'autre de l'Atlantique
  • De quoi brouiller encore davantage la frontière entre son image et celle des têtes brûlées qu'il incarne: le policier militaire Jack Reacher, le pilote de chasse Pete Mitchell, ou l'agent secret Ethan Hunt

LOS ANGELES: Il est l'un des derniers monstres du cinéma, qui se confond inlassablement avec les folles cascades de ses personnages au mépris du temps qui passe: Tom Cruise est attendu dimanche soir en clôture des Jeux olympiques de Paris, dans une séquence de haute voltige.

Trompe-la-mort féru d'adrénaline, l'une des très rares stars à effectuer elle-même ses cascades les plus risquées devrait apparaître durant la cérémonie de fin des JO pour effectuer le passage du drapeau olympique d'un côté à l'autre de l'Atlantique, puisque Los Angeles (Etats-Unis) sera la prochaine ville-hôte de la compétition en 2028.

De quoi brouiller encore davantage la frontière entre son image et celle des têtes brûlées qu'il incarne: le policier militaire Jack Reacher, le pilote de chasse Pete Mitchell, ou l'agent secret Ethan Hunt.

Ce dernier, héros de "Mission Impossible", fait presque partie du paysage parisien, depuis le 6e volet de la franchise, "Fallout", tourné dans la capitale française. Avec une course-poursuite à moto, et à contre-sens, sur le rond-point de l'Etoile.

La scène a ajouté à la légende de Tom Cruise, 62 ans, qui cultive depuis plus de 10 ans la discrétion sur sa vie hors caméra, mais est toujours prêt pour des sauts dans le vide ou des embardées en moto, sans doublure.

Sur le tournage de "Top Gun: Maverick", son dernier carton planétaire tourné à bord de véritables avions de combat, Tom Cruise "voulait aller toujours plus bas", confiait le réalisateur Joseph Kosinski à l'AFP en 2022.

Malgré le poids des ans, Tom Cruise cultive une forme insolente.

Film après film, il déroule sa célèbre foulée frénétique et reste capable de défier les franchises de super-héros au box-office sur son seul nom.

Ferveur scientologue

L'acteur dit s'inspirer d'une autre icône de Hollywood, l'octogénaire Harrison Ford.

"J'espère que je ferai toujours des films Mission Impossible à son âge", confiait-il l'an dernier au Sydney Morning Herald.

Pourtant, cette fièvre cascadeuse n'a pas toujours monopolisé sa carrière.

Révélé par "Risky Business" (1983), une comédie romantique où il se pavane à moitié nu sur le tube "Old Time Rock and Roll", Tom Cruise est d'abord un acteur touche-à-tout.

Jeune commercial dépassé par l'autisme de son frère dans "Rain Man", vétéran dépressif du Vietnam en chaise roulante dans "Né un 4 juillet", mari déstabilisé par les désirs de Nicole Kidman - sa femme d'alors, dans la vie et à l'écran - dans "Eyes Wide Shut": le comédien a longtemps diversifié sa filmographie, même après les débuts de la saga "Mission Impossible" en 1996.

Il a été nommé quatre fois aux Oscars, dont trois comme acteur, sans jamais rien remporter.

Mais il a failli sombrer dans les années 2000, à cause de faux pas médiatiques et de sa ferveur pour l'Eglise de scientologie, une organisation controversée, acceptée comme une religion aux Etats-Unis mais considérée comme une secte en France.

En 2005, son passage dans le talk-show d'Oprah Winfrey, où il saute plusieurs fois sur le canapé avec un rire maniaque en professant son amour pour Katie Holmes, le transforme en être bizarre aux yeux de Hollywood.

Le studio Paramount, échaudé par les faibles recettes de ses films en salles, s'en sépare.

Silence

L'acteur s'est sorti de cette mauvaise passe en réduisant ses prises de parole au minimum et en misant tout sur l'action.

Un pari gagnant qui lui a permis de réintégrer Paramount et d'être désormais loué comme le sauveur de Hollywood, depuis que le deuxième volet de "Top Gun" a requinqué les salles de cinéma après la pandémie de Covid-19.

Introduit au sein de la scientologie par sa première femme, Mimi Rogers, il évite aujourd'hui soigneusement le sujet.

Son implication dans la cérémonie de clôture des JO irrite certaines associations.

D'autant que la scientologie s'est montrée très présente en marge des JO, en distribuant des tracts anti-drogue non loin du Stade de France, près duquel elle a installé ses nouveaux locaux.

"Le simple fait que l'on évoque sa présence est une insulte aux victimes. C'est vraiment un mauvais message", affirme Catherine Katz, présidente de l'Unadfi, une association de défense des victimes de sectes.

Dévoué à ses cascades, l'acteur ne laisse aucune prise à la critique. Seul son passé lointain, avant son divorce avec Katie Holmes en 2012, est connu.

Son enfance a été chahutée, entre le divorce de ses parents et la fréquentation d'une quinzaine d'écoles avant l'adolescence.

Avant d'opter pour la comédie, il a un temps envisagé de devenir prêtre catholique.

De nos jours, tout juste sait-on qu'il possède des résidences en Floride et en Angleterre. Chaque Noël, il envoie des gâteaux au chocolat blanc et à la noix de coco aux célébrités qu'il juge dignes d'intérêt.

Son silence est "un pari que le simple fait d'être Tom Cruise (...) est un attrait suffisant pour que les gens regardent ses films", remarquait récemment le New York Times. "Dernièrement, il a eu la plupart du temps raison."


Sommet de la culture d'Abou Dhabi : La culture au cœur de la gouvernance mondiale

L'une des tables rondes a réuni d'anciens dirigeants mondiaux qui ont discuté du rôle de la culture dans la gouvernance mondiale. (Arab News)
L'une des tables rondes a réuni d'anciens dirigeants mondiaux qui ont discuté du rôle de la culture dans la gouvernance mondiale. (Arab News)
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  • Des dirigeants du monde entier ont discuté de la manière dont la culture peut transformer les défis mondiaux lors de la septième édition du Sommet de la culture d'Abou Dhabi
  • Le sommet, qui s'est ouvert dimanche au cœur du quartier culturel d'Abou Dhabi, au Manarat Al-Saadiyat, accueille une série de panels et de discussions sur le thème « La culture pour l'humanité et au-delà »

ABU DHABI: Des dirigeants du monde entier ont discuté de la manière dont la culture peut transformer les défis mondiaux lors de la septième édition du Sommet de la culture d'Abou Dhabi.

Le sommet, qui s'est ouvert dimanche au cœur du quartier culturel d'Abou Dhabi, au Manarat Al-Saadiyat, accueille une série de panels et de discussions sur le thème « La culture pour l'humanité et au-delà ».

L'une des tables rondes a réuni d'anciens dirigeants mondiaux qui ont discuté du rôle de la culture dans la gouvernance mondiale.

L'ancienne première ministre slovaque, Iveta Radicova, a donné le ton lors du panel « Bridging the Cultural Gap : The Role of Culture in Shaping Global Governance » (combler le fossé culturel : le rôle de la culture dans la gouvernance mondiale) en déclarant : « Il y a 400 ans, la planète comptait 800 millions d'habitants. Aujourd'hui, ils sont 8 milliards, répartis en 195 États et 6 000 groupes communautaires différents, tous ayant leurs propres langues et cultures ».

abu dhabi
Le panel a réuni d'anciens dirigeants mondiaux qui ont discuté du rôle de la culture dans la gouvernance mondiale (Photo AN).

L'ancienne Première ministre néo-zélandaise Jenny Shipley a souligné l'importance d'un leadership inclusif, partageant le modèle réussi de son pays d'intégration du patrimoine culturel maori dans la gouvernance nationale.

Elle a fait remarquer que les dirigeants doivent être "intentionnels" en ce qui concerne la diversité. « Je commence toujours par le "je", a-t-elle expliqué, car si vous n'êtes pas un dirigeant engagé et inclusif, vous n'atteindrez pas la destination de l'équité ».

L'ancien président de l'île Maurice, Cassam Uteem, a illustré le fonctionnement de la diplomatie culturelle dans la pratique, en expliquant comment sa petite nation insulaire a joué un rôle majeur dans la politique culturelle internationale. Il a souligné la participation de l'île Maurice à l'UNESCO, en apportant les perspectives des petits États insulaires en développement dans les discussions mondiales.

Les panélistes ont unanimement reconnu que les institutions internationales traditionnelles sont mal équipées pour gérer le paysage culturel complexe d'aujourd'hui. Ils ont appelé à des approches plus innovantes qui placent la culture au centre de la gouvernance mondiale, plutôt que de la traiter comme une préoccupation périphérique.

"La culture est le miroir de l'existence humaine et le producteur de nouveaux rêves, et sans rêves, nous perdons notre dignité humaine", a déclaré Mme Radicova.

Un thème récurrent a été la nécessité de lutter contre la désinformation et de protéger l'authenticité culturelle à une époque où les magnats de la technologie règnent en maîtres et où l'intelligence artificielle progresse.

"Si l'on veut construire la cohésion sociale et la solidarité dans le monde, il faut se battre pour la vérité, ouvertement, sans hésiter, avec courage et des arguments réellement vérifiés", a conclu Mme Radicova.
 


Un pionnier d'Hollywood inspire les cinéastes à Djeddah

Red Sea Labs dévoile le « Programme des réalisateurs » dirigé par le célèbre cinéaste Spike Lee (à gauche sur la photo) afin de promouvoir les talents émergents. (Photo Fournie)
Red Sea Labs dévoile le « Programme des réalisateurs » dirigé par le célèbre cinéaste Spike Lee (à gauche sur la photo) afin de promouvoir les talents émergents. (Photo Fournie)
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  • Le programme des réalisateurs des laboratoires de la mer Rouge marque une « étape audacieuse » avec Spike Lee à sa tête.
  • Le programme Musique offre une formation pratique en musique de film et en conception sonore, avec l'aide d'experts de renommée mondiale.

DJEDDAH : Un nouveau programme de réalisateurs de Red Sea Labs, dirigé par le célèbre cinéaste Spike Lee, débutera à Jeddah mardi.

Ce programme, qui se déroulera jusqu'au 3 mai, réunira 15 cinéastes émergents du Royaume, du monde arabe, d'Asie et d'Afrique.

Spike Lee est connu pour sa vision audacieuse et ses récits qui abordent des questions sociales cruciales avec une profondeur artistique. Les cinéastes se plongeront dans l'art de la réalisation lors de masterclasses, d'ateliers et de sessions personnalisées sous son mentorat.

Le programme leur permettra également d'entrer en contact avec des personnalités mondialement connues du secteur et de se doter des compétences nécessaires pour faire progresser leur carrière.

Shivani Pandya Malhotra, directrice générale de la Red Sea Film Foundation, a déclaré : « Accueillir Spike Lee à Jeddah pour diriger la première édition de notre programme pour les réalisateurs est un moment historique. 

« C'est une occasion extraordinaire pour les cinéastes et écrivains émergents d'être inspirés, stimulés et guidés par l'un des plus grands esprits cinématographiques de notre temps. »

Ryan Ashore, directeur de Red Sea Labs, a ajouté : « Le programme des réalisateurs marque une étape audacieuse dans notre mission qui consiste à cultiver les talents régionaux et à les mettre en contact avec la communauté cinématographique mondiale.

« Le fait que Spike Lee dirige ce programme crée un puissant précédent en offrant aux participants un accès direct à l'artisanat, à la passion et à la conviction qui définissent le grand cinéma ».

Red Sea Labs gère également trois autres programmes tels que The Lodge, une initiative de formation intensive en partenariat avec Torino Film Lab et sponsorisée par Film AlUla, qui guide les cinéastes saoudiens, arabes, asiatiques et africains de l'idée au projet fini.

Le programme Musique offre une formation pratique en musique de film et en conception sonore, avec l'aide d'experts de renommée mondiale.

En partenariat avec Film Independent, SeriesLab soutient 14 créateurs émergents dans le développement et la présentation de pilotes de séries télévisées, y compris une résidence de deux semaines à Los Angeles. Le programme se termine au Souk de la mer Rouge, où les créateurs ont la possibilité de présenter leur projet à des acheteurs, des studios et des producteurs internationaux de premier plan.

Les initiatives précédentes comprenaient des programmes tels que la Short Film Klinik, la Middle East Media Initiative et l'atelier Music for Film, qui font tous partie de la mission de Red Sea Labs : « former la prochaine génération de conteurs mondiaux en Arabie saoudite et dans le monde entier ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com                 


L'orchestre saoudien se produit dans la ville de Sydney

La Commission de la musique saoudienne accueillera le concert « Marvels of Saudi Orchestra » le 12 mai à l'emblématique Opéra de Sydney, en Australie. (Photo Fournie)
La Commission de la musique saoudienne accueillera le concert « Marvels of Saudi Orchestra » le 12 mai à l'emblématique Opéra de Sydney, en Australie. (Photo Fournie)
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  • Ce concert marque la septième étape de la tournée mondiale de l'orchestre et du chœur nationaux saoudiens.
  • La Commission du théâtre et des arts de la scène participera également au programme avec plusieurs pièces de théâtre.

RIYAD : La Commission de la musique d'Arabie saoudite organisera le concert « Marvels of Saudi Orchestra » le 12 mai à l'emblématique Opéra de Sydney, en Australie.

Ce concert sera placé sous le patronage du ministre de la Culture et président de la Commission de la musique, le prince Badr bin Abdullah bin Farhan.

Ce concert marque la septième étape de la tournée mondiale de l'orchestre et du chœur nationaux saoudiens, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Il présentera des œuvres mettant en valeur le riche patrimoine musical et la diversité artistique de l'Arabie saoudite.

L'orchestre métropolitain d'Australie se joindra à la représentation en interprétant des compositions australiennes, tandis qu'une pièce spéciale, réalisée en collaboration, mêlera des éléments des traditions musicales des deux pays.

La Commission du théâtre et des arts de la scène participera également au programme avec plusieurs pièces de théâtre.

Les représentations précédentes ont eu lieu dans des lieux prestigieux à Paris, Mexico, New York, Londres, Tokyo et Riyad. Ces concerts ont été salués par la critique dans le monde entier, démontrant l'influence croissante de la musique saoudienne sur la scène internationale.

La série « Chefs-d'œuvre de l'orchestre saoudien » a pour objectif d'offrir des expériences musicales extraordinaires qui célèbrent le patrimoine culturel saoudien tout en explorant de nouveaux territoires créatifs.

Chaque représentation invite le public à un voyage à travers les expressions musicales traditionnelles saoudiennes, lui permettant d'explorer le paysage artistique diversifié du Royaume à travers des récits musicaux harmonieux.

Cette représentation à Sydney s'inscrit dans le cadre d'une initiative plus large de la Commission visant à hisser les compositions musicales saoudiennes au rang de conversations culturelles mondiales et à célébrer les mélodies authentiques qui définissent l'identité musicale du Royaume. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com