Des Américains blessés par des tirs de roquettes sur une base militaire en Irak

Cette dernière attaque à la roquette survient cependant dans un contexte de craintes grandissantes d'une attaque de l'Iran et de ses alliés contre Israël et de conflagration régionale élargie. (AFP)
Cette dernière attaque à la roquette survient cependant dans un contexte de craintes grandissantes d'une attaque de l'Iran et de ses alliés contre Israël et de conflagration régionale élargie. (AFP)
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Publié le Mardi 06 août 2024

Des Américains blessés par des tirs de roquettes sur une base militaire en Irak

  • Attaque présumée à la roquette (lundi) contre des forces américaines et de la coalition (antijihadiste) ; les premières indications font état de plusieurs blessés du côté du personnel américain
  • Plus tôt dans la journée, des sources irakiennes avaient indiqué que des roquettes avaient été lancées lundi contre cette même base, située dans la province d'Al-Anbar

BAGDAD : Des Américains ont été blessés, lundi, dans une attaque à la roquette contre une base militaire en Irak, quelques jours après qu'une frappe américaine a tué quatre combattants irakiens pro-iraniens, sur fond de craintes de conflagration régionale.

« Il y a eu une attaque présumée à la roquette (lundi) contre des forces américaines et de la coalition (antijihadiste) sur la base aérienne (Aïn) Al-Assad, en Irak. Les premières indications font état de plusieurs blessés du côté du personnel américain », a déclaré un porte-parole de la Défense américaine.

Plus tôt dans la journée, des sources irakiennes avaient indiqué que des roquettes avaient été lancées lundi contre cette même base, située dans la province d'Al-Anbar.

Certains projectiles « sont tombés à l'intérieur de la base », avait précisé une source militaire sous couvert d'anonymat.

Un commandant d'un groupe armé pro-iranien avait, pour sa part, affirmé à l'AFP, également sous couvert d'anonymat, qu'au moins « deux roquettes » avaient ciblé la base, sans préciser qui était à l'origine de l'attaque.

Une autre source du groupe et une source sécuritaire, également sous couvert d'anonymat car non autorisées à parler à la presse, ont confirmé qu'une attaque avait eu lieu.

De telles attaques étaient fréquentes au début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, mais elles ont depuis beaucoup diminué.

Plus de 175 fois 

Cette dernière attaque à la roquette survient cependant dans un contexte de craintes grandissantes d'une attaque de l'Iran et de ses alliés contre Israël et de conflagration régionale élargie, après les assassinats récents de hauts responsables du mouvement palestinien Hamas et du Hezbollah libanais, attribués à ou revendiqués par Israël.

L'Iran et le Hezbollah ont promis des représailles pour ces assassinats.

L' « axe de la résistance » contre Israël, aligné sur l'Iran, comprend également des groupes armés irakiens et les rebelles houthis du Yémen, qui ont déjà été entraînés dans la guerre démarrée il y a presque dix mois.

Mardi dernier, une frappe américaine avait visé des combattants irakiens pro-iraniens « qui tentaient de faire décoller des drones d'attaque » qui « constituaient une menace pour les forces américaines et de la coalition » antijihadiste dans la région, selon un responsable américain de la Défense.

Cette frappe, qui selon des sources irakiennes a fait quatre morts, était la première menée par les forces américaines en Irak depuis février.

Deux attaques récentes ont touché des bases abritant des soldats américains ou leurs alliés en Irak, les 16 et 25 juillet. Avant cela, les troupes américaines en Irak et en Syrie n'avaient pas été visées depuis avril.

Les attaques avaient toutefois été beaucoup plus fréquentes – plus de 175 fois – dans les premiers mois de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.

Le mouvement « Résistance islamique en Irak », une nébuleuse de combattants issus des groupes armés pro-Iran, a revendiqué la plupart des attaques, disant les avoir menées en solidarité avec les Palestiniens de Gaza.

En janvier, une frappe de drone attribuée à ce mouvement avait tué trois soldats américains dans une base en Jordanie. En représailles, les États-Unis avaient lancé des dizaines de frappes contre des combattants pro-Iran en Irak et en Syrie.

Ces derniers mois, Bagdad a tenté de désenvenimer la situation en engageant notamment des pourparlers avec Washington sur l'avenir de la mission de la coalition internationale en Irak, dont les groupes pro-Iran demandent le retrait.

Quelque 2.500 militaires américains sont stationnés en Irak et 900 en Syrie.

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.