RIYAD: Selon un nouveau rapport, les investisseurs basés au CCG devraient engager plus de 4 milliards de dollars (1 dollar = 0,93 euro) par an sur le marché britannique de l'immobilier commercial compte tenu des conditions économiques favorables.
Une étude, menée par l'institution financière Bank of London and The Middle East, conforme à la charia et basée au Royaume-Uni, montre que cette augmentation des financements peut être attribuée à plusieurs facteurs, notamment la baisse des taux d'intérêt et des prix de l'immobilier, qui rendent les actifs britanniques plus attrayants.
Pour la seule année 2023, les investisseurs du CCG – principalement ceux des Émirats arabes unis et de l'Arabie saoudite – ont investi 2,35 milliards de dollars dans l'immobilier britannique.
Andy Thomson, responsable des pôles Financement immobilier et Banque privée chez BLME, a déclaré: «Le Royaume-Uni a un nouveau gouvernement en place, la décision du Brexit de 2016 est loin derrière, alors que l'économie et les paysages politiques ont des perspectives relativement stables par rapport à d'autres pays en Europe.»
«En outre, les taux d'intérêt devraient baisser en 2024 et 2025, ce qui, associé à la baisse des prix de l'immobilier commercial, signifie que le Royaume-Uni est très bien placé pour attirer un niveau accru d'investissements entrants en provenance du CCG.»
Le rapport s'est avéré prémonitoire puisqu'après sa publication, la Banque d'Angleterre a réduit ses taux d'intérêt pour la première fois depuis 2020, abaissant le taux de base de 0,25 point de pourcentage pour le ramener à 5%.
Selon l'étude de la BLME, 87% des personnes interrogées ont identifié la baisse des taux d'intérêt comme un facteur crucial pour l'augmentation de l'intérêt des investisseurs du CCG au cours de l'année à venir.
Il existe également une possibilité croissante pour les bailleurs de fonds de décrocher une «prime verte» en améliorant les actifs pour qu'ils répondent aux nouvelles normes environnementales.
Les bâtiments durables sont de plus en plus valorisés, avec une prime de prix de vente de 8 à 18% pour les propriétés classées vertes par rapport à leurs homologues non vertes.
En outre, l'évolution démographique et la pénurie persistante d'immeubles résidentiels rendent le secteur de l'habitat plus attrayant.
L'investissement dans les logements pour étudiants est particulièrement populaire en raison du nombre croissant d'étudiants de la région du Golfe qui fréquentent les universités britanniques. Actuellement, plus de 8 000 résidents des Émirats arabes unis étudient au Royaume-Uni, soit près du double d'il y a cinq ans.
Rashid Khan-Gandapur, directeur du financement immobilier chez la BLME, a déclaré que les investisseurs du CCG cherchent à diversifier leurs portefeuilles et considèrent que le marché britannique offre de nombreuses possibilités d'améliorer le patrimoine bâti existant, notamment en améliorant les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance.
«L'investissement dans les propriétés commerciales au Royaume-Uni devrait atteindre plus de 4 milliards de dollars par an. Ce chiffre sera encore renforcé par les investissements dans le secteur résidentiel, puisque les investisseurs du CCG montrent de plus en plus d'intérêt à entreprendre des investissements à grande échelle dans le secteur de l'habitat», a-t-il ajouté.
Le rapport est basé sur une enquête en ligne menée entre le 26 avril et le 5 juin auprès de 16 experts en investissement du CCG, et sur des entretiens virtuels approfondis avec neuf de ces contacts.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com