Sabotages sur le réseau SNCF: le trafic s'améliore, l'enquête se poursuit

Sur la ligne à grande vitesse Nord cependant, les dégâts ont demandé des "réparations plus importantes" et le trafic devrait rester limité dimanche. (AFP)
Sur la ligne à grande vitesse Nord cependant, les dégâts ont demandé des "réparations plus importantes" et le trafic devrait rester limité dimanche. (AFP)
Les travaux de réparation sur la ligne Atlantique (Bretagne, ouest et sud-ouest) devraient se terminer dimanche. (AFP)
Les travaux de réparation sur la ligne Atlantique (Bretagne, ouest et sud-ouest) devraient se terminer dimanche. (AFP)
Si les vacanciers sont les premiers touchés par ces perturbations, "tous les transports d'équipes et accrédités" pour les Jeux olympiques seront eux assurés, a indiqué la SNCF. (AFP)
Si les vacanciers sont les premiers touchés par ces perturbations, "tous les transports d'équipes et accrédités" pour les Jeux olympiques seront eux assurés, a indiqué la SNCF. (AFP)
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Publié le Dimanche 28 juillet 2024

Sabotages sur le réseau SNCF: le trafic s'améliore, l'enquête se poursuit

  • Un message de soutien aux sabotages a été reçu samedi par plusieurs médias. Signé "une délégation inattendue", il justifie les actions et critique les Jeux olympiques
  • "La mobilisation exceptionnelle des agents de SNCF Réseau va permettre de reprendre plus rapidement les circulations TGV sur les axes touchés par les actes de sabotage", a indiqué la SNCF

PARIS: Après des sabotages d'ampleur dont les auteurs sont toujours inconnus et des réparations express de la SNCF, le trafic TGV s'améliore mais devrait rester perturbé dimanche sur la ligne Nord.

Les travaux de réparation sur la ligne Atlantique (Bretagne, ouest et sud-ouest) devraient se terminer dimanche et neuf TGV sur dix pourront y circuler dès la mi-journée.

"La mobilisation exceptionnelle des agents de SNCF Réseau va permettre de reprendre plus rapidement les circulations TGV sur les axes touchés par les actes de sabotage", a indiqué la SNCF samedi après-midi.

Sur la ligne à grande vitesse Nord cependant, les dégâts ont demandé des "réparations plus importantes" et le trafic devrait rester limité dimanche, avec sept trains sur dix et des retards de une à deux heures.

Si les vacanciers sont les premiers touchés par ces perturbations, "tous les transports d'équipes et accrédités" pour les Jeux olympiques seront eux assurés, a indiqué la SNCF.

"Tout sera rétabli lundi matin" sur le réseau, a assuré samedi le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, lors d'un point presse dans la gare Montparnasse à Paris. La circulation a déjà repris sur la ligne Est.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, des câbles de fibre optique passant près des voies et garantissant la transmission d'informations de sécurité pour les conducteurs (feux rouges, aiguillages...) ont été coupés et incendiés sur différents postes d'aiguillage stratégiques à Courtalain (LGV Atlantique), Croisilles (LGV Nord) et Pagny-Sur-Moselle (LGV Est).

Une « même structure »

Un acte de malveillance a en revanche été déjoué sur la LGV Sud-Est, à Vergigny (Yonne), par des cheminots qui menaient des opérations d'entretien pendant la nuit.

Il s'agit d'une opération de sabotage "bien préparée", organisée par une "même structure", a indiqué une source proche de l'enquête, ouverte par le parquet de Paris.

Un message de soutien aux sabotages a été reçu samedi par plusieurs médias. Signé "une délégation inattendue", il justifie les actions et critique les Jeux olympiques en ayant recours à une dialectique utilisée par les militants de l'ultragauche anarchiste.

Pour autant, aucun détail sur les actions menées n'est fourni. De sorte que, selon une source proche du dossier, il ne s'agit "pas d'une revendication à proprement parler", mais plutôt d'un message de soutien aux sabotages, pour s'en féliciter.

"Rien de vraiment sérieux", selon une autre source proche du dossier.

"Nous avons récupéré un certain nombre d'éléments qui nous permettent de penser qu'on saura assez rapidement qui est responsable de ce qui n'a manifestement pas saboté les Jeux olympiques, mais qui a saboté une partie des vacances des Français", a déclaré samedi sur France 2 le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Des prélèvements effectués sur les différents lieux ont été envoyés aux experts de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) pour être analysés en urgence, a ajouté une source proche du dossier.

Le sabotage est survenu à quelques heures seulement de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques à Paris, alors que de nombreux voyageurs avaient prévu de rallier la capitale, suscitant une pagaille monstre dans les gares vendredi au petit matin.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.