La CIJ juge «  illégale  » l'occupation par Israël de territoires palestiniens

Tout avis rendu par la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, ne serait pas contraignant, mais il pourrait accroître la pression juridique internationale croissante sur Israël au regard de la guerre à Gaza. (AFP)
Tout avis rendu par la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, ne serait pas contraignant, mais il pourrait accroître la pression juridique internationale croissante sur Israël au regard de la guerre à Gaza. (AFP)
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Publié le Vendredi 19 juillet 2024

La CIJ juge «  illégale  » l'occupation par Israël de territoires palestiniens

  • Tout avis rendu par la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, ne serait pas contraignant, mais il pourrait accroître la pression juridique internationale croissante sur Israël au regard de la guerre à Gaza
  • La cour rendra son avis au cours d'une audience à partir de 15H00 (13H00 GMT)

LA HAYE: La plus haute juridiction de l'ONU a jugé vendredi que l'occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967 était "illégale" et qu'elle devait cesser "le plus rapidement possible", une décision qualifiée d'"historique" par les Palestiniens et de "mensongère" par Israël.

Une cinquantaine d'Etats ont témoigné dans cette affaire sans précédent. L'avis rendu par la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, n'est pas contraignant mais pourrait accroître la pression juridique internationale croissante sur Israël face à la guerre dans la bande de Gaza.

Le 31 décembre 2022, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ un "avis consultatif" sur les "conséquences juridiques découlant des politiques et des pratiques d'Israël dans les Territoires palestiniens occupés, y compris à Jérusalem-Est".

Cela concerne "l'occupation prolongée" de territoires palestiniens depuis 1967.

Vendredi, "la Cour a estimé que la présence continue d'Israël dans les Territoires palestiniens était illégale", a annoncé le juge présidant la Cour internationale de Justice, Nawaf Salam.

"L'État d'Israël a l'obligation de mettre fin le plus rapidement possible à sa présence illégale dans les Territoires palestiniens occupés", a-t-il poursuivi.

La CIJ a ajouté qu'Israël était "dans l'obligation de cesser immédiatement toutes les nouvelles activités de colonisation et d'évacuer tous les colons" des terres occupées.

« Historique » ou « mensongère »

Un avis "historique", a réagi la présidence de l'Autorité palestinienne.

Cette décision constitue "une victoire", s'est-elle félicitée dans une communiqué, demandant à Israël de "mettre fin à l'occupation" et aux "colonies".

"C'est un grand jour pour la Palestine", a commenté auprès de l'AFP Varsen Aghabekian Chahine, la ministre déléguée aux Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne.

Il s'agit d'une "décision mensongère", a de son côté estimé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Les Juifs ne sont pas des occupants sur leur propre terre", a-t-il martelé. "Aucune décision mensongère à La Haye ne peut déformer la vérité historique" et "la légalité des colonies israéliennes" ne "peut pas être contestée",

En juin 1967, pendant la guerre des Six Jours, Israël s'est emparé de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est au détriment de la Jordanie, du plateau du Golan au détriment de la Syrie, ainsi que de la bande de Gaza et de la péninsule du Sinaï au détriment de l'Egypte.

Israël a ensuite commencé à occuper les 70.000 kilomètres carrés de territoires arabes saisis, une occupation plus tard qualifiée d'illégale par les Nations unies.

« Danger extrême »

La plupart des intervenants ont appelé, au cours d'audiences en février, à ce qu'Israël mette fin à l'occupation qui a suivi la guerre des Six Jours et certains ont averti qu'une occupation prolongée faisait courir un "danger extrême" à la stabilité au Moyen-Orient et au-delà.

L'ambassadeur d'Afrique du Sud aux Pays-Bas a dit aux juges que les politiques d'Israël dans les territoires palestiniens étaient une forme "encore plus extrême" de l'apartheid qu'a connu l'Afrique du Sud avant 1994.

Mais Washington a pris la défense de son allié, affirmant qu'Israël ne devrait pas être légalement obligé de se retirer sans prendre en compte ses "besoins très réels en matière de sécurité".

Israël ne participe pas aux audiences mais a soumis une contribution écrite qualifiant les questions posées à la CIJ de "préjudiciables" et "tendancieuses".

Ces audiences sont distinctes d'une affaire portée auprès de la Cour internationale de justice par l'Afrique du Sud, qui accuse Israël de commettre des actes génocidaires dans la bande de Gaza.

En janvier, la Cour a appelé ce pays à éviter tout éventuel acte de génocide dans ce petit territoire palestinien. En mai, elle a ordonné à Israël d'arrêter son offensive militaire à Rafah.


Riyad: un sommet arabe pour répondre au projet de Trump sur Gaza

Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
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  • La réunion a porté sur les efforts conjoints en faveur de la cause palestinienne et sur l'évolution de la situation à Gaza

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a accueilli vendredi à Riyad une réunion de dirigeants des pays du Conseil de coopération du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte.

La réunion a porté sur les efforts conjoints pour soutenir la cause palestinienne et les développements à Gaza, ainsi que sur d'autres questions régionales et internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan, le roi Abdallah de Jordanie, le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi, l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, l'émir du Koweït, Cheikh Meshal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, et le prince héritier et premier ministre de Bahreïn, Salman bin Hamad Al-Khalifa, ont assisté à la réunion.

Les dirigeants se sont félicités de la tenue du sommet arabe d'urgence au Caire le 4 mars.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu dit que le Hamas a rendu à Israël le corps d'une femme de Gaza à la place de Shiri Bibas

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
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  • Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée
  • Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré vendredi que le Hamas avait remis la veille le corps d'une "femme de Gaza" à la place de celui de l'otage israélienne Shiri Bibas, en violation de l'accord de trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

"Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil", a dit M. Netanyahu dans un communiqué.

"Nous agirons avec détermination pour ramener Shiri à la maison ainsi que tous nos otages -- les vivants et les morts -- et nous veillerons à ce que le Hamas paie le prix fort pour cette violation cruelle et perverse de l'accord", a déclaré M. Netanyahu dans une déclaration vidéo, en fustigeant le mouvement islamiste palestinien.

Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée.

Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens, citant les conclusions de l'institut médico-légal.

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme.

M. Netanyahu a déclaré vendredi matin que le corps "d'une femme de Gaza" avait été placé dans un cercueil à la place de celui de Shiri Bibas.

"La cruauté des monstres du Hamas est sans limites. Ils ont non seulement enlevé le père, Yarden Bibas, la jeune mère, Shiri, et leurs deux petits enfants. Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ils ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil."

La famille Bibas a été enlevée lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.

Les images, filmées et diffusées par les commandos du Hamas lors de l'enlèvement de Shiri Bibas, 34 ans, et de ses fils Ariel alors âgé de quatre ans et Kfir de huit mois et demi, devant leur maison à la lisière de la bande de Gaza, ont fait le tour du monde.

Ils sont devenus le visage des otages, le symbole de l'effroi qui a saisi Israël le 7-Octobre.

Yarden Bibas, le père d'Ariel et Kfir, et l'époux de Shiri, a été libéré le 1er février lors d'un échange d'otages contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de la trêve entrée en vigueur le 19 janvier à Gaza.

 


Le ministre saoudien des AE rencontre ses homologues en marge de la réunion du G20 

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
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  • Le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy
  • Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a rencontré séparément ses homologues du Royaume-Uni, de la Chine, de l'Australie et de la France à Johannesburg jeudi.

En marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 qui se tient pour la première fois en Afrique, le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy.

Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun.

Le Prince Faisal et son homologue australienne Penny Wong ont passé en revue les moyens de renforcer et de développer les liens communs.

Le Prince Faisal a également discuté avec le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, des développements régionaux et des efforts déployés pour parvenir à la stabilité et à la paix dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com