Covid : Mélenchon «pas rassuré» par le vaccin Pfizer

Jean-Luc Mélenchon, président du groupe parlementaire La France Insoumise. (AFP)
Jean-Luc Mélenchon, président du groupe parlementaire La France Insoumise. (AFP)
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Publié le Dimanche 10 janvier 2021

Covid : Mélenchon «pas rassuré» par le vaccin Pfizer

  • Ces huit départements du centre, de l'Est et du Sud-Est, qui seront rejoints mardi par deux autres, s'ajoutent à quinze départements essentiellement dans l'Est déjà soumis depuis une semaine à un couvre-feu à 18H00 au lieu de 20H00
  • A Marseille, où sept nouveaux cas liés au variant anglais de la Covid-19, réputé plus contagieux, ont été découverts, la situation virale est «inquiétante», a affirmé dimanche le maire de la ville, Benoît Payan

PARIS : Huit nouveaux départements en France avancent dimanche leur couvre-feu à 18H00, une mesure contestée mais jugée nécessaire pour tenter d'éviter un rebond de l'épidémie de Covid-19 alors que la circulation du nouveau variant britannique inquiète.

Ces huit départements du centre, de l'Est et du Sud-Est, qui seront rejoints mardi par deux autres, s'ajoutent à quinze départements essentiellement dans l'Est déjà soumis depuis une semaine à un couvre-feu à 18H00 au lieu de 20H00 sur le reste du territoire. La France compte au total 100 départements.

Cette mesure est vilipendée par la plupart des élus locaux, doutant de son efficacité sur le plan sanitaire et craignant ses retombées économiques, mais défendue par le gouvernement, qui tente d'éviter une «course folle» de l'épidémie sur le territoire.

A Marseille (sud), où sept nouveaux cas liés au variant anglais de la Covid-19, réputé plus contagieux, ont été découverts, la situation virale est «inquiétante», a affirmé dimanche le maire de la ville, Benoît Payan.

«Désormais chaque minute compte pour endiguer la propagation de la souche anglaise», a-t-il mis en garde, appelant le gouvernement à «intensifie(r) les contrôles aux aéroports» et demandant «aux ministres de mettre en place des mesures drastiques concernant les entrées et les sorties du territoire».

Dans la matinée, le ministre de la Santé Olivier Veran a réaffirmé «mettre tout en œuvre pour empêcher la diffusion de ce variant».

La semaine qui s'ouvre s'annonce décisive pour évaluer la menace de cette version du coronavirus sur le territoire français. L'impact des fêtes de fin d'année devrait aussi commencer à être connu.

«Pas rassuré»

Sur le front des vaccins, après de vives critiques sur la lenteur au démarrage de la campagne, le pays devrait «dépasser les 100 000» vaccinés avec les doses BioNTech/Pfizer, a souligné le ministre, se disant serein face aux «fausses polémiques».

Concernant le vaccin de l'américain Moderna, qui vient d'être validé par les autorités sanitaires, la France recevra lundi «une livraison de 50 000 premières doses», qui seront «dispatchées» d'ici à mercredi dans les zones où le virus circule le plus, a-t-il ajouté sur la radio Europe 1.

Le leader de la gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon s'est dit dimanche «pas rassuré» par le vaccin Pfizer-BioNTech utilisé en France contre la Covid-19, tout en affirmant qu'il n'est «pas anti-vaccin».

Il s'est dit «révolté» que la France soit «l'une des seules grandes puissances» à n'avoir développé «aucun vaccin» à ce jour. les laboratoires français Sanofi et britannique GSK ont annoncé vendredi que leur vaccin anti-Covid ne serait prêt que fin 2021, après des résultats moins bons qu'attendu dans les premiers essais cliniques.

Les huit départements concernés par l'avancement du couvre-feu sont le Cher, l'Allier, la Côte-d'Or, le Haut-Rhin et le Bas-Rhin, ainsi que le Vaucluse, les Alpes-de-Haute-Provence et les Bouches-du-Rhône. Ils seront rejoints mardi par le Var et la Drôme.

A Strasbourg (est), les rues du centre-ville ont été rapidement désertées en fin d'après-midi. Deux minutes avant l'heure fatidique de 18H00, Michaël Demuynck vendait encore en vitesse ses deux derniers gobelets de vin chaud à emporter, avant de fermer son épicerie fine.

«On n'a pas le choix, on s'adapte. Normalement, de 18H00 à 20H00, je fais encore un cinquième de ma journée en chiffre d'affaires», explique celui pour qui ce couvre-feu avancé est «une mauvaise nouvelle économique».

«On n'y échappera pas»

Le Premier ministre Jean Castex a défendu samedi des «mesures difficiles mais nécessaires face à une épidémie (qui) ne faiblit pas, ou qui se renforce dans certaines zones».

A Marseille, les autorités justifient leur décision après la découverte fin décembre d'un «probable» cluster du variant britannique au sein d'une famille française de cinq personnes, résidant au Royaume-Uni et venue pour les fêtes.

Jusqu'où le variant circule-t-il en France ? Les autorités sanitaires devraient commencer à y voir plus clair la semaine prochaine, a promis M. Véran. 

Un dépistage massif s'est déroulé samedi à Bagneux, en banlieue parisienne, où le variant a été détecté vendredi, et une vaste campagne de tests débutera lundi à Roubaix (nord).

La mutation, qui semble 50% à 70% plus contagieuse, pourrait circuler déjà activement. «On n'y échappera pas», redoute le chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, Eric Caumes.

Les indicateurs de l'épidémie restent inquiétants dans le pays, avec en moyenne 18 000 cas par jour et une pression hospitalière qui ne baisse pas (avec environ 2 600 personnes en réanimation). Le bilan de l'épidémie s'élève à 67 599 morts dans le pays.

 


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.