PARIS : A deux jours du second tour de législatives sous haute tension en France, avec le parti d'extrême droite de Marine Le Pen en grand favori, le comité olympique français, plutôt discret d'ordinaire dans le débat politique, s'est prononcé vendredi pour la construction d'une société française "universaliste", "digne des valeurs (...) de la Résistance", et pour la "non-discrimination".
"Nous sommes face à un choix majeur et qui cependant reste personnel. Il ne nous appartient pas de juger les votes des uns ou des autres", explique le comité dans un communiqué publié à l'issue d'un conseil d'administration.
Vendredi soir s'achève officiellement la campagne d'un scrutin historique pour lequel le parti d'extrême droite Rassemblement national, arrivé en tête au premier tour, est en position d'obtenir une majorité à l'Assemblée nationale.
"Il ne s'agit pas d’être +contre+, mais d'être +pour+"; précise le CNOSF à près de trois semaines des JO de Paris, "soyons pour la construction d'une société française juste, universaliste, protectrice, émancipatrice, solidaire, qui n'abandonne personne en chemin, digne des valeurs des Lumières, de la Révolution Française, de la Résistance".
"Soyons pour ces valeurs de la République et de la Charte Olympique qui mettent en exergue l'égalité, la non-discrimination, la fraternité et le respect inconditionnel de tout être humain, le respect de l'autre", ajoute le CNOSF.
"Il ne faut certes pas nier la violence, l'intolérance, la discrimination ou le communautarisme qui peuvent exister de manière croissante dans le sport en miroir de la société, et il faut les combattre inconditionnellement", a ajouté le comité olympique.