Wikipédia défend sa décision de déclarer l'Anti-Defamation League source non fiable sur le conflit israélo-palestinien

Depuis le début de la dernière guerre en Israël, l'ADL fait l'objet d'un examen minutieux en raison de sa définition rigide de l'antisémitisme. (Photo: AFP)
Depuis le début de la dernière guerre en Israël, l'ADL fait l'objet d'un examen minutieux en raison de sa définition rigide de l'antisémitisme. (Photo: AFP)
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Publié le Jeudi 27 juin 2024

Wikipédia défend sa décision de déclarer l'Anti-Defamation League source non fiable sur le conflit israélo-palestinien

  • Dans cette lettre adressée à la fondation Wikimedia, société mère de Wikipédia, l'ADL demande une enquête immédiate sur "cette décision et les motivations qui la sous-tendent"
  • La Fondation Wikimedia a souligné que "contrairement à ce que plusieurs médias ont insinué à tort", l'ADL "reste une source généralement fiable sur Wikipédia". Cependant, elle a précisé que cela ne s'appliquait pas au sujet du conflit israélo-palestinien

LONDRES: Wikipédia a défendu sa décision de classer l'Anti-Defamation League comme source non fiable sur la guerre d'Israël contre les Palestiniens.

L'ADL a critiqué cette décision, accusant Wikipédia de "priver la communauté juive du droit de se défendre contre la haine qui vise notre communauté".

"En tant qu'organisations communautaires de premier plan, nous exprimons notre inquiétude et notre consternation face à la remise en question par Wikipédia de la fiabilité de l'ADL sur des sujets tels que l'antisémitisme et d'autres questions cruciales pour la communauté juive", a déclaré l'ADL.

Plus de 40 organisations juives, dont les Amis américains du Likud, l'American Israel Public Affairs Committee et l'American Zionist Movement, ont signé cette lettre.

Dans cette lettre adressée à la fondation Wikimedia, société mère de Wikipédia, l'ADL demande une enquête immédiate sur "cette décision et les motivations qui la sous-tendent". Elle affirme que la décision de Wikipédia pourrait être utilisée "comme une couverture pour perpétuer l'antisémitisme", ce qui mettrait "toute la communauté en danger".

Cependant, la fondation Wikimedia a publié mercredi une déclaration soutenant la décision de ses rédacteurs et les processus menés par des bénévoles, affirmant qu'ils "garantissent que des informations neutres et fiables sont disponibles pour tous".

"Cette indépendance est essentielle pour garantir que Wikipédia reste neutre et libre de toute partialité institutionnelle. La Fondation n'est pas intervenue, et n'intervient pas, dans les décisions prises par la communauté concernant la classification d'une source," indique le communiqué.

Elle explique que la décision de classer l'ADL comme "généralement peu fiable" a été prise à l'issue d'une discussion ouverte de deux mois à laquelle ont participé 120 volontaires. La discussion et les résultats qui ont conduit à la décision restent accessibles au public.

La Fondation Wikimedia a également souligné que "contrairement à ce que plusieurs médias ont insinué à tort", l'ADL "reste une source généralement fiable sur Wikipédia". Cependant, elle a précisé que cela ne s'appliquait pas au sujet du conflit israélo-palestinien. L'ADL peut être citée dans d'autres domaines, comme la définition de l'antisémitisme, bien que ce soit "avec certaines considérations".

L'ADL a fait l'objet d'un examen approfondi depuis le début de la dernière guerre d'Israël en raison de sa définition rigide de l'antisémitisme, qui a suscité des critiques concernant la décision de l'organisation de classer comme antisémites les manifestations comportant des "chants et des slogans anti-sionistes".

Le PDG de cette organisation centenaire, Jonathan Greenblatt, a été accusé de propager des théories du complot et de comparer à tort les mouvements de protestation des universités américaines à des mandataires de l'Iran.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


"Personne" n'arrive à "arrêter" Netanyahu, déplore le chef de la diplomatie européenne

Le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, assiste à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE, des pays de l'Indo-Pacifique et de l'ASEAN, à Bruxelles, Belgique, le 2 février 2024. (REUTERS)
Le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, assiste à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE, des pays de l'Indo-Pacifique et de l'ASEAN, à Bruxelles, Belgique, le 2 février 2024. (REUTERS)
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  • Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a déploré vendredi soir à l'ONU que "personne", pas même les Etats-Unis, ne puisse "arrêter" Benjamin Netanyahu dans ses guerres contre le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban
  • Le Premier ministre israélien, vendredi à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, a menacé l'Iran de "frappes" si son pays était attaqué jusqu'à la victoire

Nations unies, États-Unis: Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a déploré vendredi soir à l'ONU que "personne", pas même les Etats-Unis, ne puisse "arrêter" le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans ses guerres contre le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban.

"Nous mettons toute la pression diplomatique pour un cessez-le-feu. Mais personne ne semble capable d'arrêter Netanyahu que ce soit à Gaza ou en Cisjordanie", les territoires palestiniens, a déclaré M. Borrell à des journalistes après un Conseil de sécurité consacré à la bande de Gaza ravagée par un an de conflit.

Le Premier ministre israélien, vendredi à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, a menacé l'Iran de "frappes" si son pays était attaqué et promis de continuer à frapper le Hamas palestinien à Gaza et le Hezbollah pro-iranien au Liban, jusqu'à la victoire.

Israël a dit mener dans la nuit de vendredi à samedi de nouvelles frappes à Beyrouth visant des dépôts d'armes du Hezbollah, peu après un premier raid meurtrier qui a ciblé, selon l'armée, le "quartier général" du mouvement armé pro-iranien.

L'escalade suscite l'inquiétude internationale.

"Nous nous dirigeons vers une longue guerre", a prédit M. Borrell, qui à 77 ans prendra sa retraite à la fin de l'année.

Lundi, le diplomate espagnol avait, à l'unisson des dirigeants mondiaux, prévenu que le Liban était "au bord d'une guerre totale".

M. Netanyahu a d'emblée rejeté en arrivant à New York cette semaine l'appel international au cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, une trêve parrainée par la France et les Etats-Unis, l'allié politique et militaire indéfectible de l'Etat hébreu.

Nombre d'appels à des cessez-le-feu dans la bande de Gaza entre l'armée israélienne et le Hamas palestinien sont aussi restés lettre morte depuis un an.

A quelques semaines de la présidentielle américaine du 5 novembre entre Donald Trump et Kamala Harris, la situation au Proche-Orient "doit impliquer la communauté internationale", a estimé le patron de la diplomatie européenne.

"Nous ne pouvons pas simplement compter sur les Etats-Unis. Ils ont essayé de nombreuses fois et n'y sont pas parvenus", a-t-il regretté.


Des Iraniens dans la rue pour dénoncer les frappes israéliennes au Liban et à Gaza

Des Iraniens brandissent leur drapeau national ainsi que des drapeaux palestiniens et du Hezbollah libanais lors d'une manifestation anti-israélienne à Téhéran, le 27 septembre 2024. (AFP)
Des Iraniens brandissent leur drapeau national ainsi que des drapeaux palestiniens et du Hezbollah libanais lors d'une manifestation anti-israélienne à Téhéran, le 27 septembre 2024. (AFP)
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  • Des milliers d'Iraniens ont défilé vendredi à Téhéran et à travers le pays pour condamner les frappes israéliennes contre le Liban et Gaza
  • Des rassemblements similaires ont eu lieu dans d'autres villes iraniennes, notamment à Semnan (est), Qom et Kashan (centre), Kermanshah (ouest), Chiraz et Bandar Abbas (sud), d'après les images de la télévision d'Eta

TEHERAN: Des milliers d'Iraniens ont défilé vendredi à Téhéran et à travers le pays pour condamner les frappes israéliennes contre le Liban et Gaza, selon un vidéaste de l'AFP et des images des médias d'Etat.

Mercredi, le pouvoir avait appelé à manifester "en soutien au Hezbollah du Liban" et pour "condamner les crimes barbares du régime sioniste en Palestine", selon l'agence officielle Irna.

Le mouvement armé libanais fait partie de ce que l'Iran appelle l'"axe de la résistance" contre Israël -- ennemi juré de la République islamique -- qui regroupe les mouvements soutenus par l'Iran dans la région, comme le Hamas palestinien, le Hezbollah, les rebelles houthis au Yémen ou encore des groupes irakiens.

A Téhéran, un rassemblement a eu lieu après la grande prière du vendredi autour de la place d'Enghelab située dans le centre de la capitale, a constaté un vidéaste de l'AFP.

Les manifestants brandissaient des portraits du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ainsi que des drapeaux du groupe libanais et celui de la Palestine.

"Israël est détruit, le Liban est victorieux" et "un bain de sang au Liban", ont scandé les manifestants.

Des rassemblements similaires ont eu lieu dans d'autres villes iraniennes, notamment à Semnan (est), Qom et Kashan (centre), Kermanshah (ouest), Chiraz et Bandar Abbas (sud), d'après les images de la télévision d'Etat.

Depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023 entre Israël et le Hamas, le Hezbollah soutient le mouvement islamiste palestinien en tirant quasi quotidiennement des missiles sur le nord d'Israël, qui réplique.

Ces derniers jours, d'intenses frappes israéliennes visent les bastions du mouvement chiite dans le sud et l'est du Liban ainsi que dans la banlieue sud de Beyrouth ayant fait au moins 700 morts selon les autorités libanaises.

Depuis des semaines, l'Iran et ses alliés régionaux menacent Israël depuis l'assassinat fin juillet à Téhéran du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, qu'ils imputent à Israël, et celui de Fouad Chokr, le chef militaire du Hezbollah, tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth.


Keir Starmer bientôt à Bruxelles pour relancer les relations entre Londres et l'UE

Le Premier ministre britannique Keir Starmer s'exprime lors d'un entretien avec les médias alors qu'il assiste à la 79e Assemblée générale des Nations unies, le 25 septembre 2024, à New York. (AFP)
Le Premier ministre britannique Keir Starmer s'exprime lors d'un entretien avec les médias alors qu'il assiste à la 79e Assemblée générale des Nations unies, le 25 septembre 2024, à New York. (AFP)
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  • Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé mercredi soir une rencontre "la semaine prochaine" avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen
  • Lors d'une réunion de travail fin juillet avec plus de 40 dirigeants européens, M. Starmer avait affirmé vouloir "saisir l'occasion pour renouveler (la) relation avec l'Europe", après les frictions avec les précédents gouvernements conservateurs

LONDRES: Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé mercredi soir une rencontre "la semaine prochaine" avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, afin de relancer les relations entre le Royaume-Uni et le continent, près de cinq ans après le Brexit.

"Je veux relancer notre relation avec l'UE et faire en sorte que le Brexit soit bénéfique pour le peuple britannique", a écrit le dirigeant travailliste sur son compte X, se disant "impatient" de cette rencontre à Bruxelles.

Lors d'une réunion de travail fin juillet avec plus de 40 dirigeants européens, M. Starmer avait affirmé vouloir "saisir l'occasion pour renouveler (la) relation avec l'Europe", après les frictions avec les précédents gouvernements conservateurs.

Bruxelles a récemment proposé d'ouvrir des négociations pour relancer la mobilité des jeunes entre l'UE et le Royaume-Uni, qui permettrait aux 18-30 ans de rester jusqu'à quatre ans dans leur pays de destination.

La proposition avait été enterrée par le précédent gouvernement conservateur. Keir Starmer est pour sa part réticent à toute proposition qui pourrait être considérée comme une réintroduction de la libre circulation.